André Leroi-Gourhan, Préhistoire de l'art occidental, Paris, Éditions Mazenod, 1965, 482 p., 804 fig., 32 cm.
L'ouvrage monumental d'A. Leroi-Gourhan apporte sur l'art préhistorique la synthèse nouvelle qu'on attendait. Bien que l'illustration soit somptueuse, il s'agit de tout autre chose et de beaucoup plus qu'un « livre d'art » : c'est l'aboutissement de vingt ans, on peut dire même d'une vie de recherches. L'étude qui fait l'essentiel de l'ouvrage est suivie d'une documentation considérable1, un peu
1. Quelques mots sur l'organisation de ce gros volume pourront aider le lecteur, notamment pour les illustrations, qui sont très nombreuses et très diverses.
i° L'étude d'ensemble (pp. 1-159) est accompagnée d'une importante illustration photographique en couleurs, d'une qualité remarquable, due à J. Vertut. Cette documentation (fig. 1-74) est continuée par un album de photographies, également en couleurs, classées par espèces d'animaux (fig. 75-121) ; cheval (fig. 75 sq.), bison (fig. 86 sq.), aurochs (fig. 93 sq.), mammouth (fig. 100 sq.), cerf (fig. 104 sq.), divers (bouquetin, renne, sanglier, ours, rhinocéros, félin, poisson (fig. 111 sq.).
20 Cette étude fondamentale est suivie d'une très abondante Documentation où les sites (et les statuettes) sont classés en quatre styles (style I, II, III, IV) (Table, pp. 248-249), avec un appendice sur l'art paléolithique méditerranéen (pp. 323-333). De nombreux croquis ou plans accompagnent les descriptions : ils sont numérotés à la suite des planches en couleurs (fig. 122-169). Cette documentation précède un dossier (fig. 170-739) de près de 600 photographies en noir et blanc classées méthodiquement selon le plan de l'étude (d'abord les objets : sagaies, harpons, spatules, plaquettes, etc. ; puis l'art pariétal, réparti entre les quatre styles), parfois doublées de dessins analytiques dissociant les tracés superposés. Les légendes détaillées sont placées après les photographies (pp. 414-432).
30 Enfin, imprimées sur un papier de couleur grise (et par suite aisément repérables dans le corps du volume), viennent les tables statistiques, et « les justifications des hypothèses » (pp. 433-463). D'abord la très importante fig. 749, p. 433, qui donne la chronologie, ou plutôt les chronologies comparées de l'abbé Breuil, des auteurs actuels, et d'A. Leroi-Gourhan, avec l'équivalence des quatre styles correspondants. Puis des cartes (pp. 435 sq., p. 448),