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AccueilSujets d'actualités Etats-Unis

Etats-Unis

novembre 2025

L'ancien directeur du FBI, la police fédérale américaine, James Comey, en promotion de son livre "A Higher Loyalty" à la Brookings Institution à Washington DC, le 11 mai 2018
25/11/2025

Etats-Unis: la justice annule deux inculpations téléguidées par Donald Trump contre James Comey et Letitia James

Washington - Une juge fédérale a annulé lundi deux inculpations téléguidées par Donald Trump, contre l’ancien directeur du FBI James Comey et la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James, cibles de la vindicte du président américain. Donald Trump a maintes fois exprimé pendant sa campagne électorale sa volonté de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels. James Comey, 64 ans, est devenu le 25 septembre la première de ces personnalités à être inculpée depuis son retour au pouvoir, avant Letitia James, 67 ans, le 9 octobre. Une juge fédérale a invalidé lundi la nomination de Lindsey Halligan, la procureure choisie par Donald Trump, qui avait engagé ces poursuites, et prononcé en conséquence l’abandon des poursuites dans les deux dossiers. Lors d’une audience la semaine dernière, cette juge s'était montrée très sceptique sur la légalité de la désignation de la procureure, promettant de rendre une décision à ce sujet d’ici la fête de Thanksgiving, le 27 novembre. La magistrate laisse néanmoins la possibilité au ministère de la Justice de présenter un nouvel acte d’accusation dans les deux affaires mais dans le cas de James Comey le délai de prescription des faits qui lui sont reprochés a expiré fin septembre. James Comey et Letitia James ont introduit d’autres recours en annulation des poursuites, arguant notamment du fait qu’elles étaient motivées par la seule «rancune personnelle» du président américain. La justice ne s’est pas encore prononcée sur ces arguments. Procureur acculé à la démission En septembre, Donald Trump avait publiquement fait pression sur sa ministre de la Justice, Pam Bondi, s'étonnant sur sa plateforme Truth Social que James Comey et Letitia James n’aient toujours pas été inculpés, de même qu’un sénateur démocrate. Après avoir poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, le président républicain l’avait aussitôt remplacé à ce poste stratégique par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison Blanche. Une autre bête noire de Donald Trump, son ancien conseiller à la sécurité nationale lors de son premier mandat, John Bolton, a été inculpé le 16 octobre de divulgation et de rétention de documents relevant de la défense nationale. James Comey était accusé d’avoir menti sous serment en niant, en réponse à une question d’un sénateur, avoir autorisé son adjoint à être cité sous couvert d’anonymat dans les médias sur des enquêtes sensibles conduites par le FBI. James Comey avait été brutalement limogé lors du premier mandat de Donald Trump en 2017, alors que la police fédérale enquêtait sur d'éventuelles ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016. Letitia James était elle visée par deux chefs d’accusation de fausses déclarations lors de l’obtention d’un prêt bancaire. Mme James avait fait condamner Donald Trump à une amende de près d’un demi-milliard de dollars en février 2024. Cette condamnation pour fraude a été annulée en août par une cour d’appel de l’Etat de New York, qui a estimé cette amende «excessive», une décision dont elle a fait appel. Selim SAHEB ETTABA © Agence France-Presse
Roustem Oumerov, chef du Conseil de sécurité ukrainien, au siège de l'OTAN à Bruxelles le 10 avril 2025
22/11/2025

Kiev et Washington vont entamer des « consultations » sur un « futur accord de paix » avec Moscou

Kiev - L’Ukraine va mener prochainement des pourparlers en Suisse avec les Etats-Unis pour discuter du plan de Donald Trump pour mettre fin à la guerre avec la Russie, a annoncé samedi un haut responsable ukrainien. «Dans les prochains jours, nous lancerons en Suisse des consultations entre de hauts responsables ukrainiens et américains sur les paramètres possibles d’un futur accord de paix», a indiqué sur Facebook Roustem Oumerov, à la tête du Conseil de sécurité ukrainien. «L’Ukraine aborde ce processus avec une compréhension claire de ses intérêts. Il s’agit d’une nouvelle étape du dialogue qui se poursuit depuis quelques jours et qui vise principalement à harmoniser notre vision des prochaines étapes», a-t-il ajouté. Le président Volodymyr Zelensky a signé de son côté samedi un décret formant la délégation qui sera chargée de participer «au processus de négociation avec les États-Unis et d’autres partenaires internationaux de l’Ukraine, ainsi qu’avec des représentants de la Russie». Selon ce décret, la délégation sera menée par le bras droit de M. Zelensky, le chef de la présidence Andriï Iermak, et comprendra entre autres M. Oumerov, les chefs des services de sécurité et de renseignement et le chef d'état-major. Soit une délégation essentiellement militaire. Vendredi, M. Zelensky avait repoussé le plan américain pour mettre fin à près de quatre ans d’invasion russe et assuré qu’il tenterait de suggérer des solutions alternatives à Washington. Le texte est vu avec inquiétude à Kiev car il reprend plusieurs exigences majeures formulées par la Russie. Le plan comprend notamment des cessions de territoires par l’Ukraine et une réduction de la taille de son armée, mais offre aussi des garanties de sécurité occidentales pour Kiev. Donald Trump et Vladimir Poutine ont de leur côté pressé M. Zelensky d’accepter le texte. © Agence France-Presse
Le président Donald Trump s'exprime lors du Forum sur l'investissement saoudien au Kennedy Center, à Washington, le mercredi 19 novembre 2025.
21/11/2025

Washington retire ses droits de douane sur des produits agricoles brésiliens

La Maison Blanche a annoncé jeudi mettre fin aux droits de douane sur des produits agricoles brésiliens comme la viande bovine, le café et les tomates.
La Cour suprême des États-Unis, à Washington, le 2 septembre 2021.
12/11/2025

« Shutdown » aux États-Unis : la Cour suprême prolonge le gel des aides alimentaires, 42 millions d’Américains concernés

La Cour suprême américaine a décidé, mardi, de maintenir le gel du principal programme d’aide alimentaire du pays, plongeant des millions de personnes dans l’incertitude alors que le « shutdown » paralyse l’économie depuis plus de quarante jours.
AFP - Capitole
10/11/2025

États-Unis: le shutdown qui paralyse le pays depuis 40 jours touche à sa fin

Après quarante jours de blocage, huit sénateurs démocrates ont fait défaut au parti démocrate et ont voté avec les Républicains pour mettre fin au shutdown. Le texte devra ensuite passer par la Chambre des représentants, où la majorité républicaine est très légère.
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le 7 novembre 2025 à la Maison Blanche
08/11/2025

Malgré les sanctions américaines sur le pétrole russe, Donald Trump autorise la Hongrie à commercer avec Moscou

Sa proximité avec Donald Trump a permis à Viktor Orban d’obtenir du président américain qu’il lui accorde une exemption des sanctions liées au pétrole russe, un accord conclu lors d’une rencontre vendredi 7 novembre entre les deux hommes à Washington
Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, au Capitole américain, le 5 novembre 2025.
07/11/2025

Caraïbes : une frappe américaine contre un présumé bateau de narcotrafiquants fait trois morts

Une nouvelle frappe américaine menée dans les eaux internationales a visé « un navire exploité par une organisation terroriste », selon le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth. Elle a fait trois morts.
Nicolas Beytout 2024
05/11/2025

New York : les mauvaises recettes de Mamdani

C’est l’irruption, à la gauche de la gauche américaine, d’un influenceur radical, et c’est le signe que, face à un Trump ou un JD Vance, la domination de la politique américaine par les extrêmes ne fait que commencer.
Donald Trump 05/11/2025 Daniez
05/11/2025

Des essais nucléaires auxquels Donald Trump n’a aucun intérêt

Du fait de son retard technologique, la Chine aurait tout intérêt à voir le tabou des essais nucléaires se briser
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05/11/2025

NASA : Donald Trump nomme un proche d’Elon Musk à la tête de l’agence spatiale

Donald Trump relance les spéculations sur l’influence d’Elon Musk dans l’industrie spatiale américaine en nommant Jared Isaacman, milliardaire et astronaute privé, à la tête de la NASA, quelques mois après le départ d’Elon Musk du gouvernement
Le candidat démocrate à la mairie de New York Zohran Mamdani quelques heures avant sa victoire, alors qu'il vote à Astoria, dans le Queens, le 4 novembre 2025
05/11/2025

Etats-Unis : opposant à Trump, le socialiste Zohran Mamdani élu maire de New York

New York - Zohran Mamdani, jeune représentant de la gauche du Parti démocrate et opposant résolu à Donald Trump, a été élu maire de New York au terme du plus suivi des scrutins locaux organisés mardi dans le pays, premier test électoral pour le président américain.
Emmanuel Combe 2024
03/11/2025

L’impasse protectionniste : soja, terres rares et hamburger – par Emmanuel Combe

Dans le cas du soja, la Chine a remplacé les Etats-Unis par le Brésil et l’Argentine ; les importations de soja américain sont quasiment nulles aujourd’hui, privant ainsi les agriculteurs américains de leur premier débouché à l’exportation

octobre 2025

Le Premier ministre canadien Mark Carney s'exprime lors du sommet de l'APEC à Gyeongju, le 31 octobre 2025.
31/10/2025

Xi Jinping reçoit Mark Carney, première rencontre entre dirigeants chinois et canadiens depuis 2017

Gyeongju - Le président chinois Xi Jinping s’est entretenu vendredi avec le Premier ministre canadien Mark Carney, la première rencontre officielle entre dirigeants des deux pays depuis 2017, a annoncé un média d’Etat chinois. Cette rencontre en marge du sommet des dirigeants de la Coopération économique pour l’Asie Pacifique (Apec) en Corée du Sud entre les dirigeants des deux pays aux relations tendues intervient à un moment où tous deux sont ciblés par les surtaxes douanières américaines. «Notre monde traverse l’un des bouleversements les plus profonds depuis la chute du mur de Berlin», a souligné Mark Carney devant un sommet parallèle des PDG de l’Apec à Gyeongju. «Cet ancien monde d’expansion régulière du commerce et des investissements ouverts basés sur des règles, un monde sur lequel reposait une grande partie de la prospérité de nos nations, y compris celle du Canada, ce monde-là a disparu», a-t-il observé. Les relations entre Pékin et Ottawa ont connu un coup de froid en 2018, après l’arrestation au Canada d’une responsable du groupe technologique chinois Huawei, et la détention de deux Canadiens par Pékin accusés d’espionnage. En juillet, Mark Carney a annoncé une surtaxe de 25% sur les importations de plusieurs catégories d’acier en Chine. Pékin a annoncé le mois suivant qu’il commencerait à imposer un droit de douane temporaire de 75,8% sur les importations de canola canadien, oléagineux utilisé pour l’alimentation et les biocarburants. Mais Mark Carney pourrait à présent tenter un rapprochement avec Pékin pour contrer l’offensive douanière américaine qui menace son économie. Xi Jinpin et Donald Trump ont convenu jeudi à Busan, d’abaisser certains droits de douane américains contre la Chine en échange d’une levée des restrictions sur les terres rares chinoises et d’une hausse des achats de soja américain. Virulente critique de la Chine En marge de l’Apec, Xi Jinping devrait aussi rencontrer la toute nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi, la première femme à ce poste. La dirigeante conservatrice, qui a été par le passé une virulente critique de la Chine, a modéré son approche depuis son arrivée au pouvoir. Mais elle a souligné que le développement du secteur militaire de Chine, Corée du Nord et de Russie étaient «devenus de grands sujets d’inquiétude» dans son premier discours de politique générale vendredi dernier. La Première ministre japonaise s’est engagée à «renforcer fondamentalement» les capacités militaires du pays en portant le budget de la défense à 2% du PIB dès l’exercice fiscal en cours. La Chine a argué en retour qu’il existait «de sérieux doutes parmi les voisins asiatiques (du Japon) et la communauté internationale quant à savoir si le Japon était véritablement engagé dans une posture exclusivement défensive et à suivre la voie du développement pacifique». Lors de la visite de Donald Trump au Japon cette semaine, Mme Takaichi a souligné, se tenant aux côtés du dirigeant américain à bord d’un porte-avions de l’armée américaine, que son pays faisait face à des menaces sécuritaires «sans précédent». Le sommet de l’APEC, rassemblant 21 pays de la région se tient vendredi et samedi à Gyeongju, dans l’est de la péninsule coréenne. Vendredi, le président Xi a appelé à préserver le système d'échanges commerciaux international et les chaînes de production, rudement mises à l'épreuve depuis les séries de droits de douane imposées par Washington, et les mesures de rétorsions chinoises. «Je pense que l’on doit réformer l’Organisation mondiale du Commerce, sans aucun doute», a déclaré le ministre de l’Economie mexicain Marcelo Ebrard devant les dirigeants de l’Apec. «Je pense que l’Apec, tous ensemble, pouvons aider beaucoup à moderniser et réformer l’OMC. Parce que pour connecter nos pays et nos économies, nous avons besoin de règles et de confiance», a-t-il souligné. Lucie GODEAU © Agence France-Presse
Le prince Andrew, à gauche et le roi Charles III, à droite, à Londres le 16 septembre 2025
31/10/2025

Royaume-Uni : éclaboussé par l’affaire Epstein, le prince Andrew déchu de son titre et sommé de quitter son manoir royal

Londres - Embourbé dans le scandale sans fin de ses relations avec le criminel sexuel américain Jeffrey Epstein, Andrew, frère du souverain britannique Charles III, va perdre son titre de prince et devra quitter son manoir royal, a annoncé jeudi le palais de Buckingham. Le roi a lancé jeudi «un processus formel» pour retirer ses «titres et honneurs» à son frère Andrew, qui sera «désormais connu sous le nom d’Andrew Mountbatten Windsor», selon communiqué du palais publié jeudi. En outre, le prince déchu devra quitter sa résidence de Royal Lodge, un manoir de 30 pièces situé près du château de Windsor (40 km à l’ouest de Londres). «Un avis formel a été délivré pour (qu’il) renonce au bail, et il va déménager dans un autre logement privé», poursuit le communiqué. Le deuxième fils de la défunte reine Elizabeth II, âgé de 65 ans, installé avec son ex-épouse Sarah Ferguson dans ce manoir depuis 2003, ira s’installer dans le domaine de Sandringham dans le Norfolk, une résidence privée du souverain britannique située à quelque 180 km au nord-est de Londres. Cette annonce intervient après un énième rebondissement dans le scandale de ses liens avec Jeffrey Epstein, avec la récente sortie des mémoires posthumes explosives de Virginia Giuffre, principale accusatrice du financier et délinquant sexuel américain, qui s’est suicidée en avril 2025. «Aujourd’hui, une fille américaine ordinaire issue d’une famille américaine ordinaire a fait tomber un prince britannique avec sa vérité et son courage extraordinaire», a salué sa famille dans un communiqué transmis à la BBC dans la foulée de l’annonce de Buckingham. Duc, comte et chevalier Le prince William, fils de Charles III et héritier du trône, a été impliqué dans la prise de cette décision, qui isole définitivement celui qui a été le fils préféré d’Elizabeth II, décédée en 2022. Andrew est tombé en disgrâce en raison de sa proximité avec Jeffrey Epstein, pédocriminel américain retrouvé mort dans sa prison en 2019 avant son procès pour crimes sexuels. Il avait déjà été mis à l'écart de la famille royale depuis 2019, mais le scandale n’a cessé de l’entourer depuis. Sous la pression de son frère, il avait renoncé mi-octobre à son titre de duc d’York. Cette renonciation n'équivalait toutefois pas à un retrait formel. Une source au palais de Buckingham précise que la décision de jeudi a exigé du temps et une expertise juridique et constitutionnelle. Outre son titre de prince, Andrew se voit retirer ses titres de duc d’York, comte d’Inverness et baron Killyleagh. Il perd également des distinctions honorifiques prestigieuses parmi lesquelles son titre de chevalier de l’ordre de la Jarretière. Ce dernier lui avait été offert par sa mère en 2006. Les filles pas concernées Dans ses mémoires publiées à titre posthume le 21 octobre, Virginia Giuffre maintenait ses accusations contre le prince, expliquant avoir eu trois rapports sexuels contraints avec lui sur demande de Jeffrey Epstein alors qu’elle était sous la coupe de ce dernier. Andrew a toujours nié les faits. Le roi Charles et son épouse Camilla «souhaitent préciser que leurs pensées et leur plus grande sympathie ont été, et resteront, avec les victimes et les survivants de toutes formes d’abus», est-il écrit dans le communiqué du palais. La pression s’est fait plus grande ces derniers jours avec la publication dans la presse d’une photographie de Jeffrey Epstein, de son amie et complice Ghislaine Maxwell - condamnée à 20 ans de prison en 2022 -, et de l’ex-producteur de cinéma emprisonné pour viol Harvey Weinstein, prise dans les jardins de Royal Lodge à l’occasion du 18e anniversaire de Beatrice, la fille d’Andrew. Et le scandale, impossible à contenir, est perçu comme une menace pour la monarchie. Lundi dernier, en visitant une cathédrale du centre de l’Angleterre, le roi a été bruyamment interpellé par un homme qui lui a lancé: «Depuis combien de temps saviez-vous pour Andrew et Epstein? Avez-vous demandé à la police de le couvrir?» Les deux filles du prince Andrew, les princesses Beatrice et Eugenie, conserveront quant à elles leurs titres. Alexandra DEL PERAL © Agence France-Presse
La démocrate Abigail Spanberger (au centre) lors du dernier discours sur l'état de l'Union donné par le président Joe Biden au Capitole de Washington, le 7 mars 2024
31/10/2025

Elections en Virginie et au New Jersey : un premier test électoral crucial pour Trump et les démocrates

Washington - Un an après la victoire de Donald Trump à la présidentielle, la Virginie et le New Jersey choisiront mardi leur prochain gouverneur lors de scrutins tests pour le second mandat du président républicain et pour un Parti démocrate qui tâtonne encore. En Virginie, la candidate démocrate Abigail Spanberger part largement favorite face à la républicaine Winsome Earle-Sears pour déterminer qui deviendra la première femme gouverneure de cet Etat de neuf millions d’habitants. Dans le New Jersey en revanche, si les sondages donnent une avance à la démocrate Mikie Sherrill depuis plusieurs mois, le scrutin s’annonce disputé face au républicain Jack Ciattarelli. Alors qu'à la présidentielle de 2020 Joe Biden avait confortablement remporté les deux Etats, Donald Trump avait considérablement fait fondre l'écart quatre ans plus tard face à Kamala Harris. Les résultats de mardi seront donc particulièrement scrutés au-delà de la sphère locale et serviront, dans une certaine mesure, de baromètre des neuf premiers mois du second mandat Trump. Les élections à venir devraient représenter pour beaucoup «une opportunité d’exprimer leur insatisfaction» vis-à-vis de Donald Trump, explique à l’AFP Jennifer Victor, professeur de sciences politiques à l’université George Mason en Virginie. «Modérée» Les candidats démocrates ne s’y trompent pas et s’efforcent d’associer au maximum leurs rivaux républicains au locataire de la Maison Blanche. «La Virginie souffre à cause des politiques de Trump que Sears soutient», accuse ainsi l’une des dernières publicités lancées par la campagne d’Abigail Spanberger. Le limogeage de centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux décidé par Donald Trump et son ex-allié Elon Musk a particulièrement touché cet Etat qui jouxte Washington et ses ministères. Et la candidate démocrate a axé sa campagne sur les enjeux économiques. Elue au Congrès entre 2019 et 2025, cette ancienne agente de la CIA de 46 ans «s’est dépeinte en modérée, pas en agitatrice de gauche», explique Jennifer Victor. Ce qui n’empêche pas sa rivale, Winsome Earle-Sears, de qualifier son programme d’"extrêmiste». L’actuelle vice-gouverneure de 61 ans a repris la stratégie victorieuse du gouverneur sortant, Glenn Youngkin. En 2021, ce républicain avait fait campagne sur les sujets de «guerre culturelle», notamment pour davantage de restrictions à l’avortement ou aux droits des personnes transgenres. Ancienne membre du corps des Marines, Winsome Earle-Sears a cependant souffert «d’une campagne désorganisée à ses débuts», souligne Jennifer Victor, et est toujours confrontée à des sondages et des levées de fonds en berne. Désenchantement Dans le New Jersey, les deux candidats ont mis le coût de la vie au centre des débats. Mais là non plus, le président n’est jamais très loin. S’il bénéficie du soutien affiché de Donald Trump, Jack Ciattarelli ne le met pas pour autant en avant. L’homme d’affaires de 63 ans doit jouer un numéro d'équilibriste entre réussir à mobiliser la base du président et garder ses distances avec lui afin de ne pas se mettre à dos des électeurs plus au centre. Face à lui, Mikie Sherrill. A l’instar d’Abigail Spanberger, cette ancienne pilote d’hélicoptère dans la marine est classée parmi l’aile modérée du Parti démocrate. Une étiquette qui pourrait lui coûter auprès de certains électorats, qui manifestent leur désenchantement envers le manque de dynamisme et d’audace du parti. D’autant plus quand, de l’autre côté du fleuve Hudson, la campagne pour devenir maire de New York est dominée par Zohran Mamdani, dont le programme résolument à gauche et la communication innovante a suscité un enthousiasme certain. Après mardi, les regards se tourneront vers novembre 2026 et les élections législatives de mi-mandat, lors desquelles les républicains tenteront de conserver leur majorité au Congrès. Une large victoire des démocrates en Virginie et dans le New Jersey pourrait redonner un élan à un parti en manque de repères. Dans le cas contraire, Donald Trump pourrait se sentir encore plus enhardi dans sa quête de refonte du paysage politique américain. Robin LEGRAND © Agence France-Presse
Donald Trump au Kennedy Center, le 17 mars 2025, à Washington
31/10/2025

Washington : au Kennedy Center, la culture s’efface au profit d’un nouvel activisme pro-Trump

Washington - Un nouveau genre de spectacle se joue au Kennedy Center, prestigieuse institution culturelle de Washington : au programme, une série de conférences à tonalité politique avec des invités de droite nationaliste et, dans toutes les bouches, et les prières, un nom : Donald Trump.
KAK_industrie Europe distancée face Chine USA
30/10/2025

Guerre commerciale : l'Europe sur la touche

L’Europe est dépassée dans la course mondiale aux ressources stratégiques. Puissances devenues agressives, la Chine et les Etats-Unis vassalisent de plus en plus le Vieux Continent
Photo fournie par l'armée américaine montrant le lancement d'un missile balistique intercontinental non armé lors d'un essai, le 5 février 2020 depuis la base de l'armée de l'air de Vandenberg, en Californie
30/10/2025

Face à la Russie et à la Chine, Trump relance les essais nucléaires américains

Washington - Donald Trump a ordonné jeudi la reprise par les Etats-Unis d’essais d’armes nucléaires, interrompus depuis plus de 30 ans, après des annonces de Vladimir Poutine sur le développement de nouvelles capacités atomiques. L’annonce, lapidaire, du président américain ressemblait à une déclaration de force quelques minutes avant sa rencontre à Busan, en Corée du Sud, avec son homologue chinois, Xi Jinping. Elle s’inscrit aussi dans le cadre d’un durcissement de M. Trump vis-à-vis du Kremlin, alors que ses efforts piétinent pour mettre fin à la guerre en Ukraine. «En raison des programmes d’essais menés par d’autres pays, j’ai demandé au ministère de la Guerre de commencer à tester nos armes nucléaires sur un pied d'égalité. Ce processus commencera immédiatement», a déclaré Donald Trump sur son réseau Truth Social. Le chef de l’Etat a par ailleurs revendiqué la suprématie américaine dans ce domaine. «Les Etats-Unis possèdent plus d’armes nucléaires que tout autre pays», s’est-il réjoui. «La Russie arrive en deuxième position et la Chine loin derrière en troisième, mais elle rattrapera son retard d’ici cinq ans», a-t-il ajouté. Une affirmation démentie par les statistiques de l’Institut de recherche international pour la paix de Stockholm (Sipri), qui fait référence, et selon lequel la Russie dispose de 5.489 ogives nucléaires contre 5.177 pour les Etats-Unis et 600 pour les Chinois. Au total, selon cette organisation, plus de 12.200 ogives sont détenues dans le monde par les neuf puissances dotées (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Inde, Pakistan, Israël et Corée du Nord). Donald Trump n’a pas précisé la nature des tests annoncés, mais Washington est signataire du Traité d’interdiction des essais nucléaires (Tice) et l’explosion d’ogives en constituerait une violation flagrante. Il a en revanche estimé que la course aux armements de ses rivaux justifiait sa décision. «S’ils font des essais, j’imagine qu’on doit en faire», a-t-il déclaré à bord d’Air Force One, l’avion présidentiel. Interrogé sur les dates et lieux des essais, il a simplement répondu: «Cela sera annoncé. Nous avons des sites». Pékin défend la «non-prolifération» Ces déclarations répondent à une série d’annonces récentes du président russe, Vladimir Poutine. Dimanche, il s'était félicité de l’essai final réussi du missile de croisière Bourevestnik, selon lui d’"une portée illimitée» et capable de tenir en échec quasiment tous les systèmes d’interception. Et mercredi, il avait fait état de l’essai d’un «drone sous-marin Poséidon» compatible avec des charges atomiques. «Aucun autre appareil dans le monde n’est égal à celui-là par sa vitesse et la profondeur» à laquelle il opère, avait assuré le maître du Kremlin. Jeudi, Pékin a réagi en souhaitant que Washington respecte «sérieusement» les obligations du Tice et prenne «des mesures concrètes pour préserver le système mondial de désarmement et de non-prolifération nucléaires». Donald Trump et Vladimir Poutine ont souvent affiché une certaine proximité, mais leurs relations se sont considérablement rafraîchies, sur fond de blocage des discussions sur le dossier ukrainien. La semaine dernière, le président américain a reporté sine die un projet de rencontre tout juste annoncé avec son homologue russe à Budapest. Il a indiqué ne pas souhaiter de discussions «pour rien», avant d’imposer de nouvelles sanctions sur les hydrocarbures russes. Mais au-delà de ces développements récents, la rhétorique nucléaire a fait son retour dans la diplomatie mondiale, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine en février 2022. Le chiffon rouge de l’arme suprême est un des outils récurrents de Moscou qui, constatant que Kiev ne tomberait pas aussi rapidement qu’espéré, avait ordonné juste après le début de la guerre de «mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat». Une menace prise à la fois avec distance et sérieux par les Occidentaux. Interrogé sur le risque d’un dérapage, Donald Trump a répondu: «Je ne pense pas. Je crois que c’est assez bien verrouillé». Mais la semaine dernière, l’Otan a organisé aux Pays-Bas, exceptionnellement en présence de journalistes, un exercice pour tester son dispositif si un jour l’arme devait être employée. Washington et Moscou restent liés en principe par le traité de désarmement New Start, qui limite chaque partie à 1.550 ogives stratégiques offensives déployées et prévoit un mécanisme de vérifications, interrompues depuis deux ans. Le traité doit expirer en février prochain. Moscou a proposé de le prolonger d’un an, mais sans mentionner de possible reprise des inspections des arsenaux. © Agence France-Presse
Logo du constructeur automobile Stellantis sur un bâtiment de son site de Poissy (Yvelines), le 23 septembre 2025
30/10/2025

Stellantis: le chiffre d'affaires en hausse de 13% au troisième trimestre, le géant salue les «progrès» accomplis

Paris - Le constructeur automobile Stellantis (Fiat, Peugeot, Chrysler...) a réalisé un chiffre d’affaires de 37,2 milliards d’euros au troisième trimestre, en hausse de 13%, porté par la croissance dans quasiment toutes ses régions, dont l’Amérique du Nord, à l’exception de l’Amérique du Sud, a-t-il indiqué jeudi. «Tandis que nous continuons de mettre en place des changements stratégiques importants afin de fournir à nos clients plus de choix, nous voyons des progrès» sur le trimestre par rapport au précédent et par rapport à la même période l’année précédente, ce qui est «encourageant», souligne le géant automobile franco-italo-américain qui vient de traverser plusieurs trimestres difficiles, notamment en Amérique du Nord. Il confirme tabler sur «une amélioration continue» du chiffre d’affaires, du résultat d’exploitation ajusté et du flux de trésorerie disponible au 2e semestre par rapport au 1er. Ses livraisons de véhicules ont elles aussi progressé de 13% au 3e trimestre, à 1,3 million d’unités, précise-t-il, conformément à ce qu’il avait annoncé début octobre. «La majeure partie de cette augmentation» est «due à une amélioration de 35% en Amérique du Nord, reflétant les avantages du retour à une gestion des stocks normalisée par rapport à l’année précédente», lorsque «un effort majeur de réduction des stocks des concessionnaires américains avait temporairement réduit la production», détaille-t-il. «A la fin du 3e trimestre, six des dix nouveaux véhicules prévus pour 2025 ont été lancés avec succès» et d’autres lancements au 4e trimestre «permettront de réintroduire plusieurs modèles de grande diffusion», écrit encore Stellantis, né de la fusion en 2021 entre Fiat, Peugeot et Chrysler. Aux Etats-Unis, quelques modèles symboliques illustrent la relance du groupe aux 14 marques, comme le pick-up Ram 1.500 qui revient en version d’entrée de gamme. Le groupe, dirigé depuis l'été par l’Italien Antonio Filosa six mois après le départ forcé de Carlos Tavares, a annoncé mi-octobre un projet d’investissement de 13 milliards de dollars dans les quatre prochaines années aux Etats-Unis, pour y augmenter de 50% sa production par rapport au niveau actuel. © Agence France-Presse
USA consommateurs 29/10/2025 Motte
29/10/2025

Wall Street flambe, l'Amérique consomme : c'est l'effet de richesse

L'économie américaine est très sensible au patrimoine de ses ménages. Les records à Wall Street nourrissent leurs dépenses, jusqu'à quand ?
La banque centrale des Etats-Unis devrait mercredi réduire ses taux d'intérêt pour la deuxième fois consécutive, pour donner de l'élan à l'économie et soutenir le marché du travail
29/10/2025

Etats-Unis : la Fed prête à abaisser ses taux malgré une inflation persistante

Washington - La banque centrale des Etats-Unis devrait mercredi réduire ses taux d’intérêt pour la deuxième fois consécutive, pour donner de l'élan à l'économie et soutenir le marché du travail, même si l’inflation continue de presser les Américains. La Réserve fédérale (Fed) a abaissé les taux directeurs pour la première fois de l’année en septembre, d’un quart de point, et l'écrasante majorité des investisseurs s’attendent à ce qu’elle continue sur cette lancée, selon l’outil de suivi CME FedWatch. Cela les porterait dans une fourchette comprise entre 3,75% et 4%. Le président américain Donald Trump réclame inlassablement des taux plus bas pour alléger les coûts d’emprunt et soutenir sa politique qu’il qualifie de «procroissance": baisses d’impôts, dérégulation, droits de douane massifs. Toutefois, les banquiers centraux de la Fed n’ont pas voulu les bouger pendant l’essentiel de 2025, de peur que les nouvelles taxes sur les importations ne fassent redécoller l’inflation. Celle-ci avait été péniblement freinée, au prix de taux élevés. L’inflation a accéléré ces derniers mois, mais moins que redouté, alors que la situation sur le front de l’emploi s’est dégradée. Face au bouleversement des chaînes de production et aux surcoûts provoqués par les droits de douane, les entreprises ont globalement gelé les embauches. Les créations d’emplois se sont effondrées, sans que le chômage ne s’emballe pour autant. Une configuration inhabituelle, largement due selon les experts à la baisse du nombre de personnes sur le marché du travail, conséquence de la politique dure du gouvernement en matière d’immigration, illégale comme légale. L’inflation au tournant C’est ce paysage qui avait convaincu les responsables monétaires de baisser les taux en septembre. La Fed avait alors agi «de manière préventive, pour éviter que le marché de l’emploi ne devienne vraiment un problème à l’avenir», déclare à l’AFP Wendy Edelberg, spécialiste de l'économie à la Brookings Institution. Depuis, le tableau ne semble pas avoir fondamentalement changé pour la première économie mondiale. La banque centrale se trouve cependant face à une difficulté supplémentaire. La paralysie budgétaire aux Etats-Unis («shutdown») suspend depuis le 1er octobre la compilation et la publication des données officielles sur l'économie. La Fed n’a donc plus autant d'éléments en main pour forger son opinion. «De ce que l’on sait pour l’instant, les inscriptions au chômage ne sont pas préoccupantes, le niveau de la consommation n’est pas préoccupant, même s’il serait bien sûr stupide de dire que tout le monde s’en sort correctement aux Etats-Unis», reprend Mme Edelberg. «L'économie va plutôt bien, mais est sans conteste en train de ralentir», observe de son côté Gregory Daco, économiste en chef pour le cabinet EY. La Fed devient en parallèle moins obnubilée par l’inflation, pointe-t-il, car «la situation est très différente de 2021-2022», dans le sillage de la pandémie de Covid-19. Les entreprises peinaient alors à trouver de la main-d’oeuvre et étaient prêtes à payer plus cher leurs salariés, répercutaient le coût supplémentaire dans leurs prix, alimentant l’inflation... Cet effet boule de neige «risque moins d’arriver» dans un marché du travail atone, où le pouvoir de négociation des employés s'étiole, remarque Gregory Daco. La Fed ne devrait toutefois pas «perdre l’inflation de vue», dit à l’AFP Loretta Mester, ancienne présidente de la Fed régionale de Cleveland (nord des Etats-Unis). «Elle est tout de même depuis maintenant plus de quatre ans au-dessus de l’objectif» que l’institution monétaire s’est elle-même fixé (2%), souligne Mme Mester. Myriam LEMETAYER et Daniel AVIS © Agence France-Presse
Une contrôleuse dans une voiture du "Yantar", le train qui relie Moscou à l'enclave russe de Kaliningrad, le 14 octobre 2025
29/10/2025

Sur la ligne Moscou–Kaliningrad, un train sous haute surveillance en passant par la Lituanie

Kaliningrad - «On ferme tout! Plus de toilettes!», s'époumone Olga, la contrôleuse. Une demi-heure avant d’arriver en Lituanie, le train qui relie Moscou à l’enclave russe de Kaliningrad est hermétiquement fermé pour éviter que les passagers ne «s'évanouissent dans la nature». Le train russe baptisé «Yantar» (ambre, en russe) est pour cela unique en Europe. Au cours des 19 heures et plus de 1.000 km qu’il parcourt pour relier Moscou à Kaliningrad, exclave russe coincée entre la Lituanie, la Pologne et la mer Baltique, il passe par le Bélarus, pays allié, mais doit aussi transiter par la Lituanie. Ce pays membre de l’UE et de l’Otan est un fervent soutien de l’Ukraine contre laquelle la Russie est en guerre depuis février 2022. Avant l’arrivée dans la gare lituanienne de Kena, le réveil est brutal. Et c’est Olga (prénom modifié), employée de la compagnie d’Etat russe RZD qui officie. «Frontière lituanienne dans 30 minutes. On ferme tout! Plus de toilettes!», lance-t-elle. Et d’ajouter: «Prenez vos précautions!» Voilà le peu de passagers que compte le «Yantar» prévenus. «Il arrive qu’il y ait encore moins de passagers. C’est devenu compliqué de voyager depuis 2022", dit Olga, chargée du confort dans l’une de ces voitures aux couchettes riquiqui et au chauffage poussé à fond. Le train fermé, voici Kena, première gare en Lituanie où les gardes-frontières lituaniens montent vérifier les passeports. «Ni les citoyens de l’UE, ni les citoyens russes ne sont autorisés à quitter le train en transit», sauf pour des «raisons humanitaires urgentes», et aucun passager ne peut monter, explique le service des gardes-frontières de Lituanie, interrogé par l’AFP. C’est pour cela que «les portes et les fenêtres sont scellées», indique un agent de Frontex, l’agence européenne de protection des frontières, qui accompagne ses collègues lituaniens. «Guerre chaude» «Par le passé, des Russes ont trouvé le moyen de descendre du train et de s'évanouir dans la nature», explique cet agent dont ni le nom, ni la nationalité ne peuvent être révélés. Il y a deux ans encore, la presse lituanienne rapportait des cas de Russes qui utilisaient l’arrêt de Kena comme «fenêtre sur l’Europe», à l’heure où les tensions entre la Russie et l’Otan sont fortes. Les pays baltes ont dénoncé plusieurs violations de leurs espaces aériens par des appareils russes. La semaine dernière, la Lituanie a ainsi «vivement» protesté à la suite d’une brève incursion de deux avions russes en provenance de Kaliningrad. A bord du «Yantar», Nikolaï garde un oeil sur le paquet glissé sous sa couchette. «Ce sont des affaires pour ma mère, à Kaliningrad», explique ce passager qui dit avoir choisi le train pour le prix (4.000 roubles, environ 42 euros), plus avantageux que celui de l’avion (10.000 roubles, environ 105 euros). Et tant pis si les contrôles aux frontières jouent les prolongations et s’il faut, pour les Russes, obtenir un visa de transit Schengen pour traverser la Lituanie. «Il y a un parfum de Guerre froide, oui. Même si je trouve que c’est plutôt la guerre chaude avec l’Occident en ce moment», lâche Nikolaï. «Curieux» D’autant que, depuis trois ans et demi que dure le conflit lancé par la Russie en Ukraine, Kaliningrad est encore davantage isolée. Les avions la reliant au reste de la Russie sont obligés de faire un détour par la mer Baltique et le golfe de Finlande pour éviter de survoler les pays de l’UE. Or, Kaliningrad et son million d’habitants est importante pour Moscou. La flotte russe de la Baltique y a son siège et quelque part sur ses 15.000 km2 sont déployés des missiles Iskander, capables de transporter des ogives nucléaires. L’attente en gare de Kena permet d’observer les photos de villes ukrainiennes détruites, collées à dessein sur les grilles de la gare. Un texte en russe interpelle les passagers du «Yantar": «Poutine tue des civils en Ukraine. Es-tu d’accord avec ça?», est-il écrit. Moscou assure ne viser en Ukraine que des objectifs militaires et stratégiques et non des cibles civiles. Les toilettes du «Yantar» sont rouvertes une fois Kena passé... puis refermées avant l’arrivée à Kybartai, dernière gare lituanienne. Une fois le train à nouveau en territoire russe, les services de sécurité montent à bord et soumettent les passagers non-russes à un feu roulant de questions. «C’est leur travail d'être curieux! Surtout avec les étrangers», cinglent Vladimir et Irina, un couple de Russes retraités. Lorsqu’on parle avec lui des tensions entre la Russie et l’Occident, Vladimir se rengorge: «Nous n’avons peur de rien.» «Nous sommes courageux», lance-t-il, alors que le «Yantar» entre en gare de Kaliningrad, son terminus. Guillaume DECAMME © Agence France-Presse
Le président américain Donald Trump s'apprête à descendre d'Air Force One à son arrivée à l'aéroport Haneda de Tokyo, le 27 octobre 2025, dans le cadre d'une tournée en Asie devant le mener également en Corée du Sud
28/10/2025

Au Japon, Donald Trump devrait discuter commerce et défense

Tokyo - Donald Trump, en déplacement en Asie, fait étape mardi au Japon, où il devrait discuter de commerce et de défense avec la nouvelle Première ministre Sanae Takaichi. Tokyo est la deuxième étape de la tournée du président américain en Asie, après la Malaisie et avant la Corée du Sud, où il aura jeudi sa rencontre la plus attendue du voyage, avec son homologue chinois Xi Jinping. En attendant ce sommet, censé sceller un compromis commercial entre les deux premières puissances mondiales, Donald Trump s’est dit «impatient» de rencontrer la nouvelle cheffe du gouvernement japonais. Il a souligné lundi qu’elle était «une grande alliée et amie» de l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, assassiné en 2022 et dont il était lui-même devenu particulièrement proche pendant son premier mandat. «Cela aide vraiment le Japon et les Etats-Unis, je pense qu’elle sera très bien», a insisté le dirigeant républicain. Pour mettre le milliardaire de 79 ans dans les meilleures dispositions, le gouvernement japonais prévoit, selon la presse locale, de lui offrir des clubs de golf ayant appartenu à Shinzo Abe et des balles de golf plaquées or. Tokyo pourrait aussi dévoiler l’achat d’une centaine de pick-up Ford F-150, dans un geste de bonne volonté commerciale. Le commerce dominera la conversation de Sanae Takaichi et Donald Trump, qui a lancé une offensive protectionniste généralisée depuis son retour au pouvoir en janvier. Le Japon et les Etats-Unis ont déjà trouvé cet été un compromis commercial, mais certains points restent en suspens. Automobile Washington a abaissé mi-septembre à 15% les droits de douane totaux sur les automobiles japonaises, un secteur crucial pour les exportations et l’emploi du pays asiatique. Les constructeurs japonais voudraient voir ce seuil baisser encore. Autre sujet de discussion: la forme que prendront les 550 milliards de dollars d’investissements nippons sur le sol américain, prévus dans l’accord conclu en juillet. Donald Trump présente cette somme comme une sorte de colossal virement que ferait le Japon aux Etats-Unis. Le négociateur japonais Ryosei Akazawa a, lui, précisé que seuls 1 à 2% du montant seraient des investissements directs réels, le reste étant constitué de prêts et garanties de prêts. La défense sera un autre sujet majeur de cette étape japonaise de Donald Trump. Sanae Takaichi a annoncé que le Japon porterait à 2% du PIB son budget de défense dès l’exercice fiscal actuel, qui s’achèvera le 31 mars prochain, avec deux ans d’avance sur le calendrier précédemment fixé. Le président américain, adepte du donnant-donnant en matière diplomatique, exige que les alliés des Etats-Unis musclent leurs dépenses militaires pour continuer à bénéficier de la protection américaine. Quelque 60.000 militaires américains sont stationnés au Japon, et il rendra visite mardi à certains d’entre eux à bord du porte-avions USS George Washington, au large de Yokosuka, au sud de Tokyo. Selon la télévision NHK, Tokyo et Washington devraient aussi signer des protocoles d’accord sur les terres rares et la construction navale, secteur où les Etats-Unis entendent rattraper leur retard. Donald Trump doit aussi rencontrer mardi soir des dirigeants d’entreprises nippones. Il se rendra mercredi en Corée du Sud, pour une visite une nouvelle fois dominée par les questions commerciales, plus particulièrement la finalisation d’un accord entre Washington et Séoul. C’est également en Corée du Sud qu’il rencontrera jeudi Xi Jinping, avec pour objectif de mettre fin à la guerre commerciale que se livrent la Chine et les Etats-Unis, à coups de droits de douane et de restrictions diverses. «Je pense que nous allons trouver un accord», a assuré lundi le président américain, en vantant sa relation empreinte de «respect» avec son homologue chinois. L’attitude de Donald Trump face à Xi Jinping a beaucoup fluctué depuis son investiture en janvier, alternant menaces et gestes d’apaisement. L’optimisme qu’il affiche désormais a dopé les marchés boursiers, qui redoutent par-dessus tout une poursuite voire une escalade du conflit commercial entre les deux superpuissances. Aurélia END © Agence France-Presse
Photomontage réalisé le 30 juin 2025 du Premier ministre canadien Mark Carney et du président américain Donald Trump
27/10/2025

Droits de douane USA-Canada: Donald Trump a refusé toute rencontre avec Mark Carney, sur fond de brouille autour d'une publicité

Kuala Lumpur - Arcboutée sur une nouvelle hausse des droits de douane sur les produits de son voisin, Donald Trump a refusé lundi toute rencontre avec le Premier ministre canadien Mark Carney, sur fond de brouille autour d’une publicité qu’il a qualifiée d’"acte hostile». «Nous sommes prêts à nous asseoir à la table des négociations (...) lorsque les États-Unis seront prêts à s’y asseoir», a tenté M. Carney aux journalistes, en marge du sommet de l’Asean (Association des Nations d’Asie du sud-est), en Malaisie. Mais une telle perspective semblait bien improbable à court terme. Le dirigeant canadien a indiqué n’avoir eu aucun contact avec le milliardaire américain à Kuala Lumpur, où ils se trouvaient tous les deux lundi. Et ce dernier s’est montré inflexible sur une entrevue au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec), mercredi en Corée du Sud. «Je ne veux pas le rencontrer. Je ne vais pas le rencontrer avant longtemps», a-t-il indiqué à la presse. «L’un des pays les plus difficiles à gérer, c’est le Canada, même si j’aime le Canada lui-même et le peuple canadien». Il n’a donné aucune information sur la date d’entrée en vigueur de ces 10% additionnels. Donald Trump, qui a rompu les relations commerciales avec son voisin, avait annoncé samedi l’ajout de 10% supplémentaires contre les importations déjà concernées. En cause, une campagne publicitaire produite par la province canadienne de l’Ontario (centre-est), diffusée vendredi soir à l’occasion du premier match des finales du championnat nord-américain de baseball. Le spot utilisait des extraits d’un discours de Ronald Reagan, dans lequel l’ex-président américain expliquait que les «droits de douanes élevés «entraînent des représailles de la part des pays étrangers et déclenchent de féroces guerres commerciales». Une citation vérifiée par l’AFP. Donald Trump a dénoncé une «grave déformation des faits», un «acte hostile» et un «coup tordu» du Canada sur sa plateforme Truth Social. La Fondation Ronald Reagan a pour sa part accusé la campagne sur X de «déformer» les propos de l’ex-président, utilisés «de manière sélective». Elle a préciser examiner des «options juridiques». Une Rencontre Xi-Carney mercredi Avant la diffusion de cette publicité, une rencontre entre Mark Carney et Donald Trump était prévue au sommet de l’APEC. Ce nouvel épisode est un coup dur pour le Canada au moment où un accord commercial entre les deux pays - portant sur l’acier, l’aluminium et l'énergie - semblait pouvoir être conclu, selon le journal canadien Globe and Mail. Le président républicain a imposé, depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, des surtaxes sur les importations du monde entier, y compris ses alliés majeurs. Il a négocié - et obtenu avec un certain nombre de pays - des accords bilatéraux. En sus, il a décidé d’appliquer des droits de douane sur certains produits spécifiques (acier et aluminium, en particulier). Le Canada est le deuxième partenaire commercial des Etats-Unis et un fournisseur majeur d’acier et d’aluminium pour les entreprises américaines, notamment la construction automobile. Avant l’annonce de samedi, une partie des importations canadiennes subissaient des droits de douane maximum de 25% (10% pour l'énergie et la potasse). Mais en sont exemptées toutes les marchandises entrant dans le cadre de l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique (ACEUM). Ces surtaxes ont durement touché Ottawa, entraînant des pertes d’emploi et mettant les entreprises sous pression. S’exprimant vendredi avant de s’envoler, lui aussi, pour l’Asie, M. Carney avait jugé que les discussions bilatérales montraient des «progrès». Mais «nous ne pouvons pas contrôler la politique commerciale des Etats-Unis», avait-il relevé, soulignant son désir d’approfondir les échanges commerciaux avec d’autres pays. A cet égard, il a indiqué lundi avoir accepté de rencontrer le président chinois Xi Jinping lors du sommet de l’Apec, pour des discussions sur la «relation commerciale bilatérale ainsi que l'évolution du système mondial». © Agence France-Presse
Le Capitole de Washington, siège du Congrès américain, le 8 octobre 2025
27/10/2025

Etats-Unis: le «shutdown» se transforme en une «impasse» sans vainqueur apparent

Washington - Après trois semaines de paralysie budgétaire, la bataille de communication aux Etats-Unis fait rage entre républicains et démocrates pour convaincre l’opinion publique du bien-fondé de leurs positions. Sans pour autant qu’un vainqueur n'émerge de manière évidente. D’un côté, les démocrates affirment se battre contre Donald Trump et pour la santé des Américains. Au coeur de leur message, la question des subventions accordées dans le cadre de l’"Obamacare», un programme public d’assurance santé pour les ménages aux revenus modestes. Alors que ces subventions doivent expirer à la fin de l’année, les démocrates ont fait d’une prolongation leur condition sine qua non à toute fin du «shutdown». Le parti de Donald Trump dispose de la majorité aux deux chambres du Congrès, mais le règlement du Sénat fait que 60 voix sont nécessaires pour adopter un budget. Pour lever le blocage, les républicains doivent donc compter sur le soutien de plusieurs sénateurs démocrates. Les questions de santé sont «un cri de ralliement» pour les démocrates depuis de nombreuses années, souligne Matthew Foster, professeur d’affaires publiques à l’American University, ce qui explique pourquoi ils ont décidé d’affronter Donald Trump sur ce thème, bien que les chances d’obtenir ce qu’ils réclament soient faibles. «Le message qu’ils essaient de transmettre», observe Matthew Foster, «c’est: +regardez à quel point les républicains s’acharnent pour vous retirer vos subventions+". «Otage» De l’autre côté du fossé politique, la majorité présidentielle accuse l’opposition de nuire aux Américains en refusant de soutenir un budget pourtant similaire à celui adopté en mars. Au début du «shutdown», les républicains martelaient également que les démocrates voulaient donner une partie des subventions aux immigrés clandestins. Une affirmation erronée, puisque la loi américaine interdit aux personnes en situation irrégulière de bénéficier des fonds fédéraux que les démocrates souhaitent débloquer. Finalement, le parti de Donald Trump a peu à peu délaissé ces éléments de langage qui se sont usés au fil des jours, explique Peter Loge, professeur de communication politique à l’université George Washington. «Les républicains sont aussi passés à un message plus général: +les démocrates tiennent l’Amérique en otage, les démocrates haïssent l’Amérique+", ajoute-t-il. A cela s’ajoute une communication plus portée sur la procédure, puisqu’ils se lamentent régulièrement du fait que les démocrates utilisent le règlement du Sénat afin de bloquer le texte budgétaire. Mais selon Matthew Foster, l'électeur moyen - celui qui compte pour décider des élections - «ne prête pas suffisamment attention pour connaître ces nuances». Et le message risque donc de tomber à plat. D’après un sondage de l’université Quinnipiac paru mercredi, 45% des électeurs interrogés estiment que les républicains sont davantage à blâmer pour ce «shutdown», contre 39% qui pointent du doigt les démocrates. «Qui perdra le plus» «Les deux camps pensent qu’ils gagnent les débats et c’est pour cela que nous avons cette impasse où chacun attend que l’autre cède», explique Matthew Foster, pour qui cette paralysie budgétaire est déjà «historique». Selon Peter Loge, «personne ne gagne les débats autour du shutdown - la seule question, c’est qui perdra le plus». L’impact dans les urnes reste ainsi à déterminer et «nous ne le connaîtrons pas avant un certain moment», précise-t-il. Et si au moment des législatives de mi-mandat, en novembre 2026, les électeurs n’auront plus forcément en tête la paralysie budgétaire, une explosion potentielle des coûts d’assurance santé pourrait en revanche laisser des traces. Mettre fin à l’impasse actuelle passera probablement par une intervention présidentielle, supputent de nombreux observateurs. Donald Trump «ne veut pas se salir, et les sondages montrent que les gens ne le tiennent pas encore vraiment pour responsable», souligne Matthew Foster. Mais si l'économie opère un revirement, ajoute-t-il, «cela pourrait changer radicalement». En attendant, avance Peter Loge, «les deux camps accusent l’autre de détruire l’Amérique». «Et s’ils ne font pas attention, les deux auront raison.» Robin LEGRAND © Agence France-Presse
Des grévistes devant une usine militaire de Boeing à Berkeley, dans le Missouri, aux Etats-Unis, le 5 août 2025
27/10/2025

Crise sociale chez Boeing: après un nouveau rejet d’accord, la grève continue pour les ouvriers d'usines d'engins militaires

New York - Les adhérents du syndicat des machinistes (IAM), en grève depuis le 4 août dans plusieurs usines militaires de Boeing aux Etats-Unis, ont rejeté dimanche pour la quatrième fois une proposition d’accord social sur cinq ans, l’avionneur américain se disant «déçu». Sans donner le résultat du vote qui s’est déroulé dimanche matin, la branche syndicale IAM-District 837 a annoncé dans un communiqué que les plus de 3.200 grévistes avaient rejeté la dernière offre en date de Boeing, «envoyant un message clair selon lequel l’entreprise n’a pas réglé les principales priorités» des ouvriers. «Nous sommes déçus par le résultat du vote», a réagi le groupe dans un bref communiqué, estimant que les commentaires du syndicat étaient «trompeurs car le vote a échoué avec la marge la plus faible, 51% à 49%». «Avec un résultat aussi étroit et les propos d’employés qui envisagent de plus en plus franchir le piquet de grève, il est clair que beaucoup comprennent la valeur de notre offre», a précisé la direction, indiquant se concentrer sur «la prochaine phase» de son plan de gestion de crise en cas de grève. Boeing a activé ce plan le 4 septembre, et lancé le recrutement d’ouvriers «permanents» pour remplacer les grévistes. Début octobre, la deuxième phase a été engagée: élargissement des catégories d’emplois concernées par ces recrutements et identification des tâches pouvant être effectuées «plus efficacement» par des sous-traitants. Mais «Boeing n’a pas été en mesure de trouver des ouvriers avec les compétences et l’expérience de nos membres, et les livraisons du groupe continuent d'être retardées en conséquence», a répliqué le syndicat dans un message à ses adhérents dimanche soir, assurant de leur «unité» malgré un vote «serré» et réclamant «un accord équitable pour tous». La grève dure depuis 83 jours. L’offre amendée avait été annoncée mercredi à l’issue de plusieurs jours de négociations, sous l'égide d’une médiation fédérale. «Insulte» «Malheureusement, (...), les dirigeants de l’IAM refusent de vous permettre de voter sur cette offre et d’avoir la chance de mettre un terme à la grève», avait affirmé mercredi Dan Gillian, responsable de la branche Boeing Air Dominance, dans un message adressé aux grévistes, assurant qu’en cas d’approbation, le travail pourrait reprendre d’ici mardi. Il avait vanté le paquet de mesures proposées: hausse générale de salaires (+45% en moyenne sur les cinq ans du contrat), primes diverses, octroi d’actions, améliorations de la couverture santé et des cotisations pour la retraite, augmentation des congés. Selon Boeing, la hausse salariale représente de 75.000 à 109.000 dollars sur cinq ans. La direction du syndicat a finalement accepté jeudi de soumettre dimanche cette offre à ses adhérents, dont le feu vert est nécessaire pour que l’accord entre en vigueur, et ainsi mettre fin à la grève. «Boeing affirme qu’il a écouté ses employés - le résultat d’aujourd’hui prouve que ce n’est pas le cas», a commenté Brian Bryant, président de l’IAM International, cité dans le communiqué syndical, estimant que la proposition était une «insulte» envers les employés. Depuis le 4 août, environ 3.200 employés de sites à St. Louis et St. Charles dans le Missouri, et à Mascoutah dans l’Illinois, ont cessé le travail. Sont notamment fabriqués dans ces usines les avions de combat F-15 et F-18, l’appareil de formation des pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25. Les négociateurs du groupe et du syndicat sont déjà tombés d’accord à plusieurs reprises depuis l'été sur un projet de contrat social mais les adhérents ont systématiquement voté «non» (27 juillet, 3 août, 12 septembre et, désormais, 26 octobre). En septembre, les adhérents du syndicat avaient élaboré et pré-ratifié leur propre offre mais elle a été rejetée par l’avionneur. Beaucoup de grévistes ont pris un autre emploi pour subvenir à leurs besoins pendant cet arrêt de travail, l’aide financière versée par le syndicat étant assez réduite. Elodie MAZEIN © Agence France-Presse
Le président américain Donald Trump effectue un salut de la main à bord de sa voiture, le 26 octobre 2025 à l'aéroport de Sepang en Malaisie
27/10/2025

Donald Trump poursuit sa tournée asiatique au Japon, il rencontrera son homologue chinois Xi Jinping jeudi

Tokyo - Donald Trump poursuit lundi au Japon sa tournée asiatique, dont le grand enjeu sera de trouver un compromis commercial avec la Chine lors d’une rencontre jeudi avec son homologue Xi Jinping.
Arrivée du navire de guerre américain USS Gravely à Trinité-et-Tobago
26/10/2025

Les Etats-Unis renforcent la pression militaire sur le Venezuela, avec l'arrivée d'un navire de guerre américain à Trinité-et-Tobago

Port-d’Espagne - Un navire de guerre lance-missile américain est arrivé dimanche à Port d’Espagne, capitale de Trinité-et-Tobago, petit archipel situé à une dizaine de kilomètres du Venezuela, alors que le président américain Donald Trump accentue sa pression sur son homologue Nicolas Maduro. La venue de l’USS Gravely, ainsi qu’une unité de marines, pour des exercices avec l’armée trinidadienne, avait été annoncée jeudi par le gouvernement de ce pays anglophone de 1,4 million d’habitants. Cette visite, sous sous l’oeil de quelques curieux dimanche, survient alors que Washington a déployé sept navires de guerre dans les Caraïbes et un dans le Golfe du Mexique, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic, visant particulièrement le Venezuela et son président Nicolas Maduro. Le président Trump a aussi annoncé l’arrivée du porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand au monde, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région que M. Maduro a dénoncé vendredi comme une tentative d’"inventer une nouvelle guerre». Donald Trump accuse M. Maduro d’implication directe dans le trafic de drogue, ce que ce dernier dément formellement. Pour le dirigeant vénézuélien, Washington se sert du trafic de drogue comme prétexte «pour imposer un changement de régime» et s’emparer des importantes réserves de pétrole de son pays. «Entre deux murs» A Port d’Espagne, certains soutiennent la présence américaine si près des côtes vénézuéliennes. «Il y a une bonne raison pour laquelle ils amènent leur navire de guerre ici. C’est pour aider à nettoyer les problèmes de drogue qui sont sur le territoire» vénézuélien, estime Lisa, une habitante de 52 ans qui préfère ne pas donner son nom de famille. «C’est pour une bonne cause, beaucoup de gens seront libérés de l’oppression» et du «crime», ajoute-t-elle. De nombreuses personnes interrogées expriment cependant une inquiétude face à l’arrivée du navire. Le président Trump a évoqué des frappes contre des cartels sur le territoire vénézuélien et a dit avoir autorisé des opérations clandestines sur le sol du pays sud-américain. «S’il arrivait quelque chose entre le Venezuela et l’Amérique, en tant que personnes vivant à la périphérie (...) nous pourrions finir par recevoir des coups», redoute Daniel Holder, 64 ans. Assis sur une place du centre-ville, cet adepte du rastafarisme, un mouvement spirituel apparu parmi des descendants d’esclaves de Jamaïque, estime que «les gens ne voient pas à quel point c’est sérieux actuellement» mais que «des choses pourraient arriver ici» en raison de la proximité géographique entre son pays et le Venezuela. Il s’oppose à la stratégie de son gouvernement. La Première ministre de Trinité-et-Tobago, Kamla Persad-Bissessar, est un fervent soutien de M. Trump, et a adopté dès son accession au pouvoir en mai dernier un discours virulent contre l’immigration et la criminalité vénézuéliennes dans son pays. Mme Persad-Bissessar, «invite l’Amérique» alors qu’"elle devrait se tenir à l'écart» et laisser Washington et Caracas régler leur différend «au lieu d’essayer de s’interposer», regrette-t-il. C’est comme «être entre deux murs», soupire M. Holder. «Alarmant» Les États-Unis mènent depuis début septembre, essentiellement dans les eaux caribéennes mais aussi dans le Pacifique, des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants. Jusque-là, dix ont été revendiquées. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres du gouvernement américain. Deux Trinidadiens auraient été tués mi-octobre dans l’une d’elles, selon leurs familles. Les autorités locales n’ont ni confirmé ni infirmé ces décès. Des experts ont remis en question la légalité des frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects qui n’ont pas été interceptés ou interrogés. Rhonda Williams, réceptionniste de 38 ans, ne souhaite qu’une chose: la paix. «Nous n’avons pas besoin de tous ces meurtres et de ces bombardements, nous avons juste besoin de paix ... et de Dieu», affirme-t-elle à l’AFP. «Le Venezuela traverse en ce moment une situation très difficile, au niveau social et économique», une situation «due au gouvernement», estime Ali Ascanio, un Vénézuélien de 38 ans installé à Trinité-et-Tobago - comme nombre de ses compatriotes- depuis huit ans. L’arrivée du destroyer américain «est un peu préoccupant», «alarmant parce que nous savons que c’est un signe de guerre». Ce vendeur de fruits et légumes espère que la pression américaine poussera Nicolas Maduro à «partir bientôt». Estelle PÉARD © Agence France-Presse
Le candidat démocrate pour la mairie de New York Zohran Mamdani lors d'un tournoi de footbal à New York, le 19 octobre 2025.
26/10/2025

Etats-Unis: comment Zohran Mamdani, favori pour la mairie de New York, a effectué une ascension fulgurante

New York - Largement inconnu il y a encore quelques mois, Zohran Mamdani, élu local de la gauche du Parti démocrate issu d’une famille d’intellectuels de la diaspora indienne, pourrait devenir l’un des plus jeunes maires de l’histoire de New York, et le premier musulman. Depuis sa victoire surprise à la primaire de son parti en juin, les New-Yorkais se sont habitués à voir son visage barbu et souriant à la télé, ou reproduit sur les gros badges colorés que ses jeunes supporteurs arborent fièrement dans le métro. Agé de 34 ans, le favori des sondages est né en Ouganda dans une famille d’origine indienne, et vit aux Etats-Unis depuis ses sept ans. Il a été naturalisé américain en 2018. Souvent rappelé à son statut de «nepo baby» («fils de»), il est l’enfant de Mira Nair, réalisatrice renommée («Salaam Bombay!», Caméra d’or à Cannes, «Le mariage des moussons», Lion d’Or à Venise), et Mahmood Mamdani, professeur d’anthropologie et sciences politiques à l’université Columbia, spécialiste reconnu de l’Afrique. Son parcours est celui d’une certaine jeunesse libérale dorée de New York: lycée d'élite (Bronx High School of Science) puis le Bowdoin College dans le Maine, université connue pour être un bastion progressiste. Sous l’alias Young Cardamom, il tente en 2015 de se lancer dans le rap, influencé notamment par Das Racist, groupe new-yorkais à la fois innovant et potache dont deux des membres sont d’origine indienne, jouant avec les références et les clichés du sous-continent. L’expérience ne dure pas - il se reconnaît lui-même comme «artiste de seconde zone». Mais lorsqu’il lit que le rappeur Heems (Himanshu Suri) soutient un candidat au conseil municipal, il rejoint sa campagne en tant que militant: le virus de la politique ne le quittera plus. Il devient conseiller en prévention des saisies immobilières, aidant des propriétaires modestes en difficulté financière à éviter de perdre leur logement. Campagne à l’ancienne et réseaux Et c’est à Astoria dans le Queens, quartier creuset des vagues migratoires les plus récentes où il travaille, qu’il est élu en 2020, comme représentant du district à l’Assemblée de l’Etat de New York. Réélu par deux fois, c’est sur le terrain, que ce «socialiste» revendiqué se forge cette image qui va faire sa force: celle d’un musulman progressiste, aussi à l’aise à une marche des fiertés qu'à une rupture du jeûne de l’Aïd. Une image à laquelle il joint un programme en forme de credo: «affordability», rendre cette ville parmi les plus chères du monde «abordable» pour tous ceux qui ne sont pas riches, c’est-à-dire la majorité de ses quelque 8,5 millions d’habitants. Pour cela, il promet plus de loyers encadrés, des crèches et des bus gratuits, des épiceries de quartier gérées par la ville. Farouche défenseur de la cause palestinienne depuis ses années étudiantes, ses prises de position sur Israël (qualifié de «régime d’apartheid») et la guerre à Gaza (un «génocide»), lui valent l’hostilité d’une partie de la communauté juive. Pour tenter de rassurer, il n’a eu de cesse ces derniers mois de se montrer ferme contre l’antisémitisme. Énergique opposant à Donald Trump, qui le qualifie de «petit communiste», Zohran Mamdani est paradoxalement, comme lui, un «outsider» dans un vieux monde politique dont les électeurs ne veulent plus, estime Costas Panagopoulos, professeur en sciences politiques à la Northeastern University. «Il a réussi à rallier le soutien des électeurs insatisfaits, les New-Yorkais frustrés par le statu quo et qui estiment que l’establishment ignore leurs besoins et leurs priorités», dit-il. Le jeune élu fan de cricket et de football, récemment marié à l’illustratrice américaine Rama Duwaji, a su également mettre à profit ses qualités de militant, avec une campagne de porte-à-porte et de tractage efficace, et une utilisation massive, innovante et souvent drôle, des réseaux sociaux. Pour Lincoln Mitchell, de l’université Columbia, «il a incarné une sorte d’hybride entre une campagne à l’ancienne des années 1970 et une campagne ultra-moderne de 2025". Raphaël HERMANO © Agence France-Presse

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