Ce vendredi 30 novembre, les élèves des lycées Claude-de-France et Denis-Papin à Romorantin ont manifesté le matin, en réponse à un appel national de l’UNL (Union nationale lycéenne). Ils protestaient contre la réforme du baccalauréat (suppression des filières générales L, ES et S, remplacées par des spécialités) et le système Parcoursup, qui instaure une sélection à l’entrée de l’université.

La mobilisation s’est organisée depuis le début de la semaine sur les réseaux sociaux. A 10 h, les manifestants se sont regroupés devant l’entrée du lycée Claude-de-France, où ils ont instauré un barrage filtrant. Jusqu’à 11 h 45, ce sont près de 200 élèves qui ont manifesté devant leur établissement.« On demande une égalité entre les lycées ruraux et les grands lycées urbains. Ils ont des options qu’on ne peut pas avoir ici », explique Anthony, élève de terminale L, l’un des initiateurs de la mobilisation.

Ceux qui le souhaitaient ont pris la parole devant les autres. Une Marseillaise a même retenti dans les rangs des lycéens. A leurs côtés, on trouvait aussi quelques professeurs.« On a des intérêts qui convergent, on a bien vu, nous en tant que professeurs, que Parcoursup ce n’était pas bon, que la réforme du lycée n’est pas bonne, déclare Yvon Chéry, professeur de philosophie et délégué syndical.Mais on n’intervient pas dans leur mouvement, ils sont autonomes, ils se sont bien organisés et ont prévenu l’administration ».

La manifestation aura duré en tout près de deux heures, dans un bon esprit. Ils n’ont pas défilé mais sont restés devant leur lycée, pour ne pas être mêlés à d’éventuels mouvements de gilets jaunes.