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L.A. Noire : L'Edition Intégrale
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L.A. Noire : L'Edition IntégraleGenre : Action-Aventure|Licence : L.A. Noire|Éditeur :Rockstar Games|Disponible : 18 novembre 2011

C'est une attente de près de six mois qui va prendre fin pour les joueurs PC émoustillés par les promesses des versions console deL.A. Noire, le polar interactif de laTeam Bondi récupéré en vol parRockstar.

Condition de test :
Testé à partir d'une version commerciale.

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L.A. Noire : L'Edition Intégrale
L.A. Noire : L'Edition Intégrale Action-Aventure18 novembre 2011Franchise :L.A. Noire
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En 1947, bien avant de devenir la ville d'accueil de l'E3, Los Angeles a connu quelques affaires criminelles d'envergure. La plus célèbre est sans conteste celle du Dahlia Noir, popularisée notamment par le très bon roman de James Ellroy, puis sa médiocre adaptation au cinéma par Brian de Palma. Si le meurtre jamais élucidé d'Elizabeth Short plane sur une bonne partie du scénario deL.A. Noire, la trame principale et les multiples enquêtes du jeu s'aventurent au-delà des cas de jeunes filles assassinées et des tueurs en série. Pour ceux qui découvriraient tout juste le titre, on incarne un héros de la Seconde Guerre mondiale nommé Cole Phelps et venant d'être intégré au sein de la prestigieuse L.A.P.D. en tant que simple patrouilleur. Cultivé, déterminé et sportif, ce père de famille marié va rapidement gravir les échelons jusqu'à ce que son passé et son côté chevalier blanc le rattrapent.

On se gardera bien évidemment de révéler les ficelles narratives de l'aventure, un peu décousue dans son premier tiers, mais savoir que les codes du roman policier et du film noir sont parfaitement respectés ne gâchera l'expérience de personne. Règlements de compte, magouilles à tiroirs, trafics en tous genres, bars où le blues et le jazz couvrent les discussions entre gangsters et gentlemen, chasses aux preuves minutieuses et interrogatoires parfois musclés... Les développeurs ont révisé leurs classiques et pondu une histoire parfois un poil téléphonée mais aussi cohérente que prenante dans l'ensemble, en sachant y apporter les petites touches d'excentricité typiques des productionsRockstar. On rencontrera surtout ces "écarts" dans les missions annexes, des délits (braquages, cambriolages, fusillades, rixes communautaires, troubles sur la voie publique...) communiqués par radio qui apparaîtront régulièrement sous forme de petits bonshommes en fuite sur la carte.

Entrer dans le rang

Ces courtes interventions optionnelles où l'on fera surtout parler la poudre et travailler les muscles du héros ont parfois des liens très minces avec l'intrigue principale, mais elles n'apportent fondamentalement pas grand chose de différent par rapport aux missions canoniques, même en termes degameplay. Globalement moins drôles et plus répétitifs que les à-côtés d'un Grand Theft Auto ou d'unRed Dead Redemption, les délits deL.A. Noire ont tout de même l'avantage de faire découvrir certains coins un peu paumés de la ville et d'offrir des points d'expérience supplémentaires. Egalement distribuée en fonction de la réussite du joueur au cours des enquêtes obligatoires, cette XP permet de monter en rang et de débloquer des costumes ou des voitures, mais aussi de gagner des points d'intuition facilitant la résolution des affaires en affichant tous les indices d'un lieu, en éliminant une mauvaise attitude et des indices sans rapport lors des interrogatoires ou en proposant une sorte d'avis du public collecté à partir des choix des joueurs connectés au Social Club.

Rockstar et laTeam Bondi n'ont pas arrêté de le marteler : l'investigation est au coeur deL.A. Noire. Dans les faits, on passe tout de même 40 à 50% de l'aventure à poursuivre ou tirer sur des gens, aussi bien à pied qu'en véhicule motorisé. La prise en main de ces phases étant très proche de celle des dernières productions estampilléesR*, les habitués de la maison ne seront pas dépaysés, en dépit d'une physique assez étrange et d'une conduite très "poids plume" au premier abord. Mais on passera effectivement le reste du temps à examiner des corps refroidis ou des gens assommés, à chercher des indices et des preuves aux quatre coins de la Cité des anges, pour ensuite essayer d'extorquer des informations aux suspects et aux témoins afin de confondre les bons criminels. Ces séquences nettement plus posées - la marche et la course y sont d'ailleurs ralenties - font pour beaucoup le sel du jeu, autant pour leurs mécaniques que pour leur réalisation.

Sound proof

Sur le fond, ces passages ne révolutionnent rien et se résument à repérer un maximum d'éléments intéressants dans un lieu donné pour suivre les pistes ouvertes ou confirmées grâce aux recherches. Ce genre de procédé existe depuis la création despoint & click et ce n'est pas le fait de pouvoir interagir de manière limitée avec les objets - pour les examiner en détails ou sous un autre angle - qui change grand chose à la donne. Pour éviter de recourir à l'astuce de l'objet important qui brille de mille feux pour être sûr d'attirer l'attention du joueur,L.A. Noire utilise un son (et une vibration si l'on utilise une manette) pour indiquer la présence proche d'un élément potentiellement utile. De même, l'arrêt de la musique dans un lieu signifie que toutes les pièces à conviction ont été trouvées. Il sera toutefois possible de désactiver ces aides dans les options, si l'on aime appuyer de manière répétée sur un bouton en explorant minutieusement les environnements.

Il arrive que des personnages fournissent des informations essentielles au détour d'une simple discussion, certaines devant être vérifiées ou précisées en appelant le central du L.A.P.D., mais il faudra en règle général cuisiner les interlocuteurs pour obtenir du biscuit sur l'affaire en cours. Encore une fois, le système de questions-réponses à choix multiple n'est pas inédit, mais c'est l'enrobage soigné qui fait la différence. Comme tout bon inspecteur, Cole dispose d'un petit carnet servant à consigner les infos et faisant office d'interface lors des interrogatoires. Les sujets que l'on pourra aborder y sont listés en fonction de la chronologie de découverte des indices/preuves, mais on pourra poser les questions dans l'ordre de son choix. Ce détail aura une importance lorsqu'on aura deux suspects à disposition, l'un pouvant faire un aveu utile contre l'autre avant la fin de l'interrogatoire, mais le reste du temps, l'ordre des questions n'aura pas d'incidence sur le déroulement de la discussion. Néanmoins, cela créera parfois des situations ubuesques où l'on obtiendra un aveu en commençant par la dernière question de la liste, mais ce dernier ne sera pas pris en compte lorsqu'on reviendra vers la première question notée sur le carnet. Dommage pour la cohérence et l'immersion, même si les répliques sont en général écrites de manière à éviter ce genre de couac.

Des visages, des figures

Mise en avant depuis le lancement de l'importante campagne de communication autour du jeu, la véritable innovation deL.A. Noire est samotion capture faciale, atteignant un degré de finesse tout bonnement ahurissant. Les animations obtenues pour les autres parties du corps sont également réussies, mais pas autant que celles retranscrites sur les visages virtuels. Chaque tic gestuel, plissement de peau, mouvement oculaire ou signe de gêne donne l'impression de se retrouver en face de l'acteur ayant servi de modèle, chose d'autant plus agréable quand on découvre la liste impressionnante deguest stars ayant prêté leur faciès aux personnages du jeu. En dépit de quelques effets pas très naturels sur certains protagonistes féminins, le résultat est visuellement saisissant et sert qui plus est legameplay. Laissant la possibilité au joueur de lire les émotions de l'interlocuteur, leMotionScan (c'est son petit nom) permet avec un peu d'observation d'estimer si la personne dit la vérité, fait de la rétention d'information ou raconte clairement de la barbapapa.

A partir de cette interprétation corporelle, on pourra adopter la meilleure des trois attitudes possibles (croire, mettre en doute, accuser) pour obtenir un maximum de renseignements ou carrément confondre un suspect. Toutefois, accuser sans preuve concrète ne mènera à rien de bon, même si l'on pourra clore une affaire sans forcément avoir toutes les cartes en main. C'est d'ailleurs une autre grande qualité du titre, qui laisse une latitude assez rare au joueur dans la manière de mener ses enquêtes et de les résoudre, sans pour autant le sanctionner par ungame over s'il finit par inculper la mauvaise personne. La trame générale du scénario ne multiplie pas les fins, juste les moyens de voir l'issue de la majorité des affaires. Il y a souvent plusieurs moyens d'obtenir une adresse ou un nom, on peut aussi manquer une preuve et n'avoir aucun moyen de démonter un bobard énorme ou au contraire bluffer à bloc et repartir avec des déclarations juteuses. Le réalisme et la crédibilité deL.A. Noire tiennent au final peut-être plus à ce genre de détails qu'à sa partie technique, loin d'être irréprochable.

All that jazz

Le titre repris en main parRockstar et porté sur PC par les équipes deLeeds offre en effet une ville entière à explorer librement, avec les contraintes techniques que cela engendre. Tournant sur un moteur propriétaire conçu par le studio de Brendan McNamara, le jeu soigne certes ses détails pendant lescutscenes et les gros plans des phases d'enquête, mais assure beaucoup moins bien dès que l'on se retrouve lâché dans un environnement ouvert. On pouvait espérer une amélioration sur PC, mais il faut toujours subir des affichages tardifs, des textures de cheveux loupées, des soucis declipping, des ralentissements, des saccades, desbugs de collisions, des scripts au point mort et un moteur physique, ainsi qu'unaliasing quelques soient les réglages graphiques. On ne compte pas non plus lescutscenes où l'on arrive en voiture avec son co-équipier alors qu'on s'est rendu sur les lieux à pied en prenant soin de semer son partenaire, les armes échangées magiquement après un évènement scripté ou les habituelles disparitions de PNJ. Même l'option permettant d'afficher le jeu en noir et blanc ne fait que retirer les couleurs au lieu d'offrir un filtre véritablement travaillé.

Pour tenter de faire oublier ses travers,L.A. Noire sait heureusement proposer des personnages marquants et variés, dont les caractères et les passifs se dévoileront avec intelligence, en plus d'être doublés de manière admirable. La mise en scène et la reconstitution d'un Los Angeles d'après-guerre en plein essor sont aussi à saluer, au même titre que la bande-son mêlant compositions originales et morceaux de légendes du jazz telles que Thelonious Monk, Billie Holiday, Dizzie Gillespie ou Ella Fitzgerald. Une ambiance de choix pour passer la vingtaine d'heures nécessaires pour voir le générique de fin, en ayant résolu un peu plus de la moitié des délits facultatifs et trouvé une partie des quelques éléments de "collectionnite" (voitures, costumes, bobines, journaux, monuments) allongeant de manière pas très intéressante la durée de vie du jeu. Les perfectionnistes pourront aussi rejouer chaque affaire individuellement pour viser les 100% de réussite, en sachant que les affaires vendues à la base en DLC sur consoles sont désormais incluses de base et jouables directement depuis le menu principal. Il vaudra toutefois mieux suivre le déroulement normal du jeu pour ne pas trop avoir l'impression d'être jeté dans le grand bain avant d'avoir appris à nager.

Les Plus

  • Le jeu enfin complet
  • Les animations faciales à tomber
  • Phases d'enquête réussies
  • Un casting de qualité
  • Ambiance et dialogues soignés
  • Une relative liberté de choix
  • Histoire qui tient la route...

Les Moins

  • ... mais sans véritables surprises
  • Moteur physique étrange
  • Réalisation technique toujours inégale
  • Incohérences factuelles
  • Délits peu variés

Verdict PC

Bon

Rockstar Games nous a habitués aux productions de gros calibre etL.A. Noire entre manifestement dans cette catégorie. Cumulant les prouesses techniques adroitement exploitées duMotionScan, un sens de l'écriture de dialogues pointu et un hommage réussi au Los Angeles des années 40 comme au courant du polar, le titre imaginé par laTeam Bondi possède un lot de qualités indéniables et marque certainement une nouvelle avancée dans le domaine des jeux cinématographiques et interactifs. Pourtant, il accuse aussi des défauts - en partie inhérents au style de l'open world - qui peuvent venir gâcher le plaisir des joueurs (trop ?) attentifs aux détails techniques et factuels, ou qui espéraient trouver une histoire surprenante. Faute de régler les soucis techniques croisés sur consoles, cetteEdition Intégrale comble au moins les trous de l'intrigue en "offrant" les affaires autrefois retirées pour en faire des DLC. Une expérience intéressante pour le médium dont on ressort simplement satisfait, ce qui est déjà pas mal, mais assurément pas stupéfait, ce qui est dommage pour un jeu abordant le thème des stupéfiants.

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boulapoire
boulapoire- @boulapoireMatthieu Hurel

CEO douceur et bruits de bouche. Chercher à définir l'étendue de ses goûts, c'est comme répertorier les nuances colorimétriques de sa barbe : impossible. Notre défenseur de la verve et de l'indé n'a qu'une seule devise : prendre le plaisir où il est et quelle que soit sa forme. Mec éminemment sympathique, malgré ses trois ans à Fleury-Mérogis pour coups et blessures sur un hater de Mother 3.

Critiques des joueurs

7.1
(54 avis)
  • Bon (7 à 10)
    40 critiques
  • Moyen (5 à 6)
    12 critiques
  • Mauvais (1 à 4)
    2 critiques

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