Aire d'attraction des villes

Définitions

Dernière mise à jour le :15/10/2020

Définition

L’aire d’attraction d’une ville définit l’étendue de son influence sur les communes environnantes. Une aire est composée d’un pôle défini à partir de critères de population et d’emploi et d’une couronne constituée des communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. La commune la plus peuplée du pôle est appelée commune-centre. Si un pôle envoie au moins 15 % de ses actifs travailler dans un autre pôle de même niveau, les deux pôles sont associés et forment ensemble le cœur d’une aire d’attraction. Par exemple, l’aire de Paris comprend non seulement un pôle principal centré sur la commune de Paris, mais aussi quatre pôles secondaires (Creil, Mantes-la-Jolie, Meaux et Melun).

Cette approche fonctionnelle de la ville permet d’étudier les disparités territoriales selon deux dimensions : la taille de l’aire et la distinction entre centre et périphérie. Les aires d’attraction des villes sont des entités économiques cohérentes : une politique publique ciblée sur un pôle pourra avoir des conséquences sur l’ensemble de son aire d’attraction.

Les pôles sont définis principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité. Un seuil d’emplois est ajouté de façon à éviter que des communes essentiellement résidentielles, comportant peu d’emplois, soient considérées comme des pôles. La construction des pôles se fait en 4 étapes, par taille décroissante du pôle.

Les très grands pôles (niveau A) coïncident avec les « cities », utilisées par Eurostat et l’OCDE pour les comparaisons internationales. Utiliser la grille de densité européenne permet de définir des pôles transfrontaliers avec une méthodologie identique pour la partie française et étrangère. Ceux-ci sont constitués de pôles de niveau A, contigus de part et d’autre de la frontière. Les cities situées entièrement à l’étranger qui attirent des communes françaises sont également considérées comme pôles.

Les communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle constituent la couronne de l’aire d’attraction du pôle. Cette méthode est harmonisée avec celle des « Fonctional Urban Areas » (FUA) diffusées par Eurostat et l’OCDE.

Une fois définies les communes appartenant à une aire de niveau A, on détermine parmi les autres communes les pôles de niveau B avec des seuils de population et d’emploi moins élevés, puis la couronne de ces pôles de niveau B. Ensuite, on définit de même les pôles et les couronnes des aires de niveau C, puis ceux de niveau D.

Ce principe d’agrégation est dit « hiérarchique ». Cela implique que l’aire d’attraction d’un pôle A reflète l’ensemble des communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans le pôle A en question. L’aire d’attraction d’un pôle B reflète l’ensemble des communes qui envoient au moins 15 % de leurs actifs travailler dans un pôle B, et qui ne sont pas déjà attirées par un pôle A, etc. C’est donc l’attraction du pôle de niveau le plus élevé qui domine.

Les communes n’appartenant ni à un pôle ni à une couronne sont appelées communes hors attraction des villes.

Les niveaux de pôles servent uniquement à la construction du zonage. Les aires sont ensuite classées suivant le nombre total d’habitants de l’aire. Les seuils retenus sont : Paris, 700 000 habitants, 200 000 habitants et 50 000 habitants. Les aires dont le pôle est situé à l’étranger sont classées dans la catégorie correspondant à leur population totale (française et étrangère).

Remarque

Le zonage en aires d’attraction des villes (ZAAV) 2020 se substitue au zonage en aires urbaines (ZAU) de 2010.