Objective: The neurobiological mechanisms of deviant sexual preferences such as pedophilia are largely unknown. The objective of this study was to analyze whether brain activation patterns of homosexual pedophiles differed from those of a nonpedophile homosexual control group during visual sexual stimulation.

Method: A consecutive sample of 11 pedophile forensic inpatients exclusively attracted to boys and 12 age-matched homosexual control participants from a comparable socioeconomic stratum underwent functional magnetic resonance imaging during a visual sexual stimulation procedure that used sexually stimulating and emotionally neutral photographs. Sexual arousal was assessed according to a subjective rating scale.

Results: In contrast to sexually neutral pictures, in both groups sexually arousing pictures having both homosexual and pedophile content activated brain areas known to be involved in processing visual stimuli containing emotional content, including the occipitotemporal and prefrontal cortices. However, during presentation of the respective sexual stimuli, the thalamus, globus pallidus and striatum, which correspond to the key areas of the brain involved in sexual arousal and behaviour, showed significant activation in pedophiles, but not in control subjects.

Conclusions: Central processing of visual sexual stimuli in homosexual pedophiles seems to be comparable to that in nonpedophile control subjects. However, compared with homosexual control subjects, activation patterns in pedophiles refer more strongly to subcortical regions, which have previously been discussed in the context of processing reward signals and also play an important role in addictive and stimulus-controlled behaviour. Thus future studies should further elucidate the specificity of these brain regions for the processing of sexual stimuli in pedophilia and should address the generally weaker activation pattern in homosexual men.

Objectif: Les mécanismes neurobiologiques des préférences sexuelles déviantes comme la pédophilie sont en grande partie inconnus. Cette étude visait à déterminer si les habitudes d'activation du cerveau des pédophiles homosexuels différaient de celles d'un groupe de sujets témoins homosexuels non pédophiles au cours d'une stimulation sexuelle visuelle.

Méthode: Un échantillon consécutif de 11 patients pédophiles hospitalisés en milieu judiciaire attirés exclusivement par les garçons et 12 participants témoins homosexuels jumelés selon l'âge provenant d'une strate socioéconomique comparable ont subi une imagerie par résonance magnétique fonctionnelle au cours d'une stimulation sexuelle visuelle produite au moyen de photographies excitantes sur le plan sexuel et neutres sur le plan affectif. On a évalué l'excitation sexuelle en fonction d'une échelle d'évaluation subjective.

Résultats: Contrairement aux images neutres sur le plan sexuel, les images excitantes sur le plan sexuel comportant un contenu à la fois homosexuel et pédophile ont activé, chez les sujets des deux groupes, des régions du cerveau reconnues pour participer au traitement des stimuli visuels comportant du contenu émotionnel, y compris les cortex occipitotemporal et préfrontal. Au cours de la présentation des stimuli sexuels respectifs, le thalamus, le pallidum et le corps strié qui correspondent aux régions clés du cerveau impliquées dans l'excitation et le comportement sexuels ont toutefois montré une activation importante chez les pédophiles, mais non chez les sujets témoins.

Conclusions: Le traitement central des stimulis sexuels visuels chez les pédophiles homosexuels semble être comparable à celui qui se produit chez des sujets témoins non pédophiles. Comparativement à des sujets témoins homosexuels, les habitudes d'activation chez les pédophiles sont toutefois reliées plus fortement aux régions sous-corticales dont on a déjà discuté dans le contexte du traitement des signaux de récompense et qui jouent aussi un rôle important dans les comportements d'asservissement et contrôlés par les stimuli. C'est pourquoi des études futures devraient préciser davantage la spécificité de ces régions du cerveau pour ce qui est du traitement des stimuli sexuels chez les pédophiles et devraient porter sur les tendances d'activation généralement plus faibles chez les hommes homosexuels.