Democracy and legitimacy in plurinational societies.Genevieve Nootens -2009 -Contemporary Political Theory 8 (3):276-294.detailsThe paper's aim is to tackle some significant challenges faced by democratic theory in plurinational societies. Claims to recognition challenge the assumption of a ‘people speaking in one voice’ and therefore, some basic tenets of liberal democracy. In a context where one cannot assume anymore a homogeneous demos, it is tempting to believe that there may be an independent, yet democratic, principle that may help us to solve the problem of the ‘constitution of the demos.’ Goodin argues that the all-affected (...) interests principle is in fact the best principle of inclusion in democratic decision-making. Yet I argue that the all-affected interests principle is not really useful, at least as a starting point. But if this is so, and if the picture underlying modern democratic theory is seriously undermined by claims to recognition, how are the communities to which self-rule necessarily relates to be bounded? (shrink)
Légitimation démocratique et souveraineté méta-juridictionnelle de l’État.Geneviève Nootens -2019 -ThéoRèmes 15 (15).detailsThe idea that liberal democratic legitimacy presupposes the final authority of the state in solving the juridictional boundary question depends upon the argument according to which Westphalian sovereignty has evolved in a liberal democratic direction. From this point of view, sovereignty is internally limited by liberal democratic principles. However, I argue that it is rather public politics, more than Westphalian sovereignty, that has been transformed, in liberal states, and that hence, there is an enduring tension between democratic legitimacy and state (...) sovereignty. (shrink)
No categories
La nature de la complémentarité entre le raisonnable et le rationnel chez Rawls.Geneviève Nootens -1997 -Philosophiques 24 (1):25-41.detailsRawls symbolise les niveaux de raisonnement moral public et non public par l'utilisation des notions de raisonnable et de rationnel. Dans le contexte du pluralisme raisonnable qui caractérise les sociétés démocratiques libérales, il propose une articulation de ces notions qui doit permettre aux citoyens d'adhérer à leurs propres conceptions générales du bien sans pour autant compromettre l'existence d'une conception commune de la justice. R vise à articuler doctrines particulières et conception commune de façon à laisser la place à l'expression des (...) convictions personnelles des individus sans par ailleurs donner une signification égoïste à l'association politique. Cependant, lorsque Rawls précise le contenu de cette conception commune de la justice et la motivation des individus à y adhérer, il menace dangereusement la spécificité morale qu'il accorde en principe à la notion de raisonnable, symbole de cette raison publique, commune, partagée par les citoyens. Après avoir démontré cette difficulté, je souligne en conclusion deux raisons qui y contribuent, soit d'une part la prétention de Rawls de définir un libéralisme strictement politique et d'autre part la difficulté d'articuler une conception cohérente et acceptable de la motivation morale.Rawls uses the notions of the reasonable et the rational to symbolise two levels of moral reasoning : a public one and a non-public one. Reasonable pluralism characterizes liberal democratic societies ; in this context, Rawls looks for a specific articulation of public reason and non- public reasons which could allow citizens to pursue their own conception of the good without compromising the adoption of a common standpoint. Rawls thus wants to link the common point of view of public reason with the comprehensive doctrines citizens defend so as to let them free to build on their own conception, without the political association being reduced to a mere modus Vivendi of egoist people. (shrink)
Ontologie, philosophie et politique: la critique de la tradition épistémologique chez Charles Taylor.Geneviève Nootens -1996 -Dialogue 35 (3):553-570.detailsLa philosophie de Charles Taylor a récemment fait l'objet de plusieurs critiques mettant en question tant l'ontologie morale proposée par Taylor que le modèle politique qu'elle soutient. Par exemple, O. Flanagan a souligné les difficultés posées par le fait de concevoir les agents moraux comme devant nécessairement procéder à des évaluations fortes. D. Weinstock a défendu l'idée que les institutions politiques libérales que critique Taylor sont en réalité plus propices au développement de cette capacité d'évaluation forte que la poursuite d'un (...) bien commun par le biais des institutions politiques dont les communautaristes sont généralement vus comme les défenseurs. Pour sa part, Will Kymlicka a soutenu que contrairement à ce qu'affirme Taylor, la philosophie morale contemporaine ne nie pas l'existence de distinctions qualitatives et qu'elle centre la moralité sur le respect des besoins des autres pour permettre à chacun de réaliser son intérêt prémoral pour la bonne vie. (shrink)
No categories
La liberté des modernes Charles Taylor Essais choisis, traduits et présentés par Philippe de Lara Collection «Philosophie morale» Paris, Presses Universitaires de France, 1997, 311 p. [REVIEW]Geneviève Nootens -1998 -Dialogue 37 (4):837-.detailsLe grand mérite de cette traduction est de finalement mettre à la disposition des lecteurs, en français, un certain nombre d’essais éclairant le fil conducteur d’une œuvre complexe et diversifiée. Philippe de Lara souligne à juste titre qu’il faut trouver le sens de cette œuvre dans la critique de ce que Taylor désigne comme «la tradition épistémologique», et que cette entreprise procède par un mode d’enquête particulier, les arguments transcendantaux, articulation à la fois conceptuelle et historique de l’identité moderne. Cette (...) critique de la tradition épistémologique vise principalement la compréhension particulière de la faculté d’agir qu’elle véhicule ; elle s’adresse à l’imaginaire moderne que ces philosophies, issues de l’empirisme et du cartésianisme, ont contribué à forger. Trois thèmes de l’anthropologie philosophique de Taylor sont présentés comme particulièrement centraux, ici: la «philosophie de l’expression», la notion d’interprétation, et la notion d’évaluation forte. Le premier thème implique l’inséparabilité entre la signification et son support, ainsi que le caractère constitutif de l’expression; le deuxième réfère tant à la conception de l’individu comme «self-interpreting animal» qu’à l’idée d’une commensurabilité des interprétations ; le troisième désigne la considération d’un bien irréductible à une définition à partir des préférences de l’agent. L’objectivité des valeurs et l’affirmation de la commensurabilité des fins impliquent que la pratique herméneutique des sciences humaines ne nous condamne pas au relativisme, danger contre lequel Taylor nous met régulièrement en garde. Notons que si les essais choisis illustrent relativement bien les deux premiers thèmes, le troisième est presque absent du recueil. (shrink)