Berkeley et le voile des mots.Geneviève Brykman -1993 - Vrin.detailsAppuye d'abord sur la critique de l'abstraction, l'immaterialisme de Berkeley evolua sensiblement par la mise en avant du caractere inevitablement metaphorique des formes de discours des hommes. En effet, le voile des mots etait en realite un double voile: le premier se tient dans la poussiere savante des partisans des idees abstraites; le second se montre dans le caractere indicible de ce dont nous n'avons pas d'idees et dont nous parlons par analogies et metaphores. Or, si l'immaterialisme au sens strict (...) se donne pour objectif d'ecarter le premier voile, une autre forme d'immaterialisme fait le plus grand cas du second, jusqu'a faire de l'ontologie une semiologie. (shrink)
Courte vue et vision synoptique chez Berkeley.Geneviève Brykman -2010 -Revue Philosophique de la France Et de l'Etranger 135 (1):83-95.detailsChez Berkeley, la courte vue correspond, métaphoriquement, à l'inspection minutieuse d'un objet, tandis que la vision synoptique est la contemplation de l'univers d'un point de vue qui serait celui de Dieu. Dès 1707, Berkeley déclare qu'il est « naturellement myope », en ajoutant que ce défaut le conduirait à examiner les choses et les mots de beaucoup plus près qu'il n'est nécessaire pour les autres. Ses écrits sont entièrement soustendus par une dualité entre myopie et vue synoptique mais cette dualité, (...) très présente dans l'immatérialisme stricto sensu, peut être problématique pour les desseins apologétiques de Berkeley. With Berkeley, short-sightedness is a metaphorical description of minute inspection of a definite object, whereas long -sightedness is the idealized contemplation of universe from the standpoint of God. As early as 1707, Berkeley asserts that he is "naturally short-sighted", adding that this defect may induce him to examine things and words nearer than it is necessary for other people. My aim is to show that the duality between short sightedness and long -sightedness entirely underlies Berkeley's writings. I shall exhibit that such a duality is present in Berkeley's immaterialism, as well as in his moral philosophy, producing a clash between Berkeley's own free-thinking and his apologetic concerns. (shrink)
Du commencement introuvable de l'immatérialisme.Geneviève Brykman -1980 -Les Etudes Philosophiques 4:385-397.detailsL'argumentation visant à éliminer le mot « matière » du langage des savants repose, au dire de Berkeley, sur la conception de la nature des termes généraux mise en œuvre par l'Introduction des Principes. Il y a pourtant, dans cet ouvrage, des indices qui rendent fragile la dépendance entre l'immatérialisme et la critique des idées abstraites. Aussi est-il nécessaire d'identifier cette dépendance avec précision, afin de mieux évaluer son rôle apparent et son rôle réel de fondement, en un temps où (...) les systèmes théoriques étaient pensés dans les termes de l'architecture. Berkeley's argument to get rid of the word "matter" from learned language rests on the particular view about universals which is settled in the Introduction of the Principles. However, some tokens in the Principles make the dependence Berkeley tries to stress, between immaterialism and the critic of abstract ideas, rather weak. Thus, it is necessary to identify strictly this dependence, so as to estimate wether the Introduction should be considered as a true foundation for immaterialism, given that the ending 17th century was seeking for theoretical system to be thought as steady buildings. (shrink)
Introduction.Geneviève Brykman -2010 -Revue Philosophique de la France Et de l'Etranger 135 (1):3-6.detailsPour célébrer le tricentenaire des œuvres qui, dès 1709-1713, ont fait la réputation de Berkeley, la Revue philosophique accueille une série d’articles témoignant de l’extrême variété des intérêts du philosophe. Berkeley, en effet, défendait sans cesse le christianisme anglican contre la montée de l’irréligion et du scepticisme, mais il..
Les deux christianismes de Locke et de Toland.Geneviève Brykman -1995 -Revue de Synthèse 116 (2-3):281-301.detailsLa proximité chronologique et conceptuelle de Reasonableness of Christianity (1695) avec le Christianity not Mysterious (1696) de Toland eut tôt fait d’être, pour Locke, tout à fait compromettante: Toland semblait s’appuyer sur la théorie de la connaissance de l’Essai sur l’entendement humain, pour produire son interprétation incendiaire des Écritures. Faire de Locke un précurseur de Toland serait pourtant une abusive simplification. En s’appuyant sur le livre IV de l’Essai, Reasonableness of Christianity, le Discourse on Miracles et sur A Paraphrase and (...) Notes on St Paul’s Epistles, pour Locke et, pour Toland, sur Christianity not Mysterious, les letters to Serena (1704), et le Nazarenus (1718), on peut montrer qu’il existe une véritable discontinuité entre deux représentations divergentes du christianisme. (shrink)
Philosophie des ressemblances contre philosophie des universaux chez Locke.Geneviève Brykman -1995 -Revue de Métaphysique et de Morale 100 (4):439 - 454.detailsTandis que l'histoire de la philosophie est traversée par la dichotomie entre le réalisme des universaux et le nominalisme, on tend à négliger la position intermédiaire — le conceptualisme — dont on a fait de Locke le plus illustre représentant, mais qu'on a tenu pour disqualifié par les célèbres critiques de Berkeley ou Leibniz. On peut cependant montrer que le conceptualisme est doublé d'une ontologie sous-jacente qui pourrait fournir aux philosophes contemporains une alternative originale à la philosophie des universaux. Whereas (...) the dichotomy between realism and nominalism, makes the problem of Universais a paradigm case of a philosophical problem, the mediate view put forward by conceptualism is generally neglected as being an erroneous view on language. Nevertheless, conceptualism is the counterpart of an original ontology — the philosophy of Resemblances — which might be regarded an alternative to the philosophy of Universals. (shrink)
Solution d'une énigme dans L'Éthique.Geneviève Brykman -2012 -Revue Philosophique de la France Et de l'Etranger 137 (2):187-190.detailsRésumé Commentaire de l’article d’Hélène Bouchilloux qui précède.
XV*—Bayle's Case for Spinoza.Geneviève Brykman -1988 -Proceedings of the Aristotelian Society 88 (1):259-272.detailsGeneviève Brykman; XV*—Bayle's Case for Spinoza, Proceedings of the Aristotelian Society, Volume 88, Issue 1, 1 June 1988, Pages 259–272, https://doi.org/10.109.