Dialogue 60 (2):297-317 (
2021)
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RÉSUMÉDans cet article, j'explore comment nous pouvons nous servir d'idées philosophiques provenant du Yogācāra chinois afin d’élargir le projet du féminisme bouddhiste. En me concentrant sur les écrits de Xuanzang (env. 602–664) et de son disciple Kuiji (632–682), j'examine comment la théorie de la conscience du Yogācāra peut être interprétée comme un récit genré de la non-dualité. Ainsi, le terme «dialectique du Yogācāra» serait employé afin de décrire cette théorie de la non-dualité qui souligne la fluidité et la transformabilité. Je soutiens que les Yogācārins chinois ont développé la dialectique du genre, et qu'ils ont ainsi pu éroder subtilement le sexisme à l’époque prémoderne.