| |
La notion de « cause secrète », à laquelle les classiques ont largement eu recours, est liée à une pratique de la science et à une conception de ses méthodes telles que la « loi » se trouve au coeur du dispositif. Si certains phénomènes paraissent ne pas être régis par la loi, il faut alors se mettre à amender la loi par de « petites équations ». Si le calcul des probabilités entre en scène, c'est pour déceler précisément la (...) présence de causes qui, d'abord secrètes, le seront moins par la suite, et seront, de toute façon, conformes aux lois. (shrink) No categories | |
La construction de référentiels historiques suppose la distinction et l'articulation entre les temps chronologique et phénoménologique. Parce qu'elle relativise la notion de simultanéité et renverse son rapport avec celle de causalité, la théorie de la relativité restreinte peut induire des réflexions analogues au sujet de la notion de « contemporanéité » en histoire de l'art (Panofsky) ou en épistémologie (Bachelard). Cette méthode « relativiste », parfois méconnue, coordonne les éclairages historiciste et présentiste. No categories | |
RésuméInterprétation de ľépistémologie gonséthienne qui à la fois prend une certaine liberté et vise une comprehension profonde. Selon cette interprétation, Gonseth propose une connaissance à deux étages: a) une étage intuitif, informel, proche des préoccupations quotidiennes et de Paction, qui s'exprime en langage naturel et dont les concepts gardent une certaine souplesse: c'est, dans la métaphore du béton, le ciment; b) un étage de théorie ou de schémas simplificateurs, plus rigides, qui ne représentent jamais totalement ľétage inférieur: c'est les cailloux (...) du béton, qui ne sont pas autonomes, mais sont plongés dans la connaissance intuitive dont ils sont issus et qui leur donne leur sens. A ces deux étages, il faut encore ajouter un étage qui serait la ≫réalité≪, car ľétage intuitif est déjà une schématisation. Entre ces trois étages s'établissent des ≫correspondances schématiques≪ et les schémas sont jugés selon leur idonéité.SummaryAn interpretation of Gonseth's epistemology that takes certain liberties as well as aiming at deeper understanding. On this interpretation, Gonseth suggests that there are two levels of knowledge: an intuitive and informal level close to everyday concerns and to action, which ist expressed in natural language and involves concepts that retain a certain flexibility ; a level of theory or of simplifying schemes, which are more rigid and never entirely represent the lower level. In addition to these two levels, there is a further one which would be ≫reality≪, for the intuitive level is already a schematization. ≫Schematic correspondanee≪ is established between the three levels, and the schemes are judged according to their idoneity. (shrink) No categories | |
Le but de cet article est d'analyser l'influence de la réflexion épistémologique et philosophique de Ferdinand Gonseth dans la pensée de Gaston Bachelard à deux niveaux différents: d'une part, au niveau des citations directes des textes et des notions gonséthiennes par Bachelard et, d'autre part, au niveau de l'accord entre les deux pensées sur des thèses centrales—accord qui fait soupçonner une influence de Gonseth sur Bachelard ou une identité de leurs points de vues. On conclut en rappelant la notion de (...) «subjectivité quelconque» suggérée à Bachelard par l'idée gonséthienne de «logique comme physique de l'objet quelconque» et en cherchant à saisir les différences entre la notion bachelardienne de «sujet quelconque» et l'homo phenomenologicus de Gonseth. On peut définir les épistémologies de Bachelard et de Gonseth comme deux phénoménologies de l'homme de science: c'est la caractéristique fondamentale qui les unit. (shrink) No categories |