La présente invention a pour objet une brosse à dents jetable à usage unique avec dose de dentifrice incorporée.
 Elle concerne le domaine industriel et commercial de la fabrication et de la diffusion d'articles d'hygiène bucco-dentaire destinés aussi bien à la vente dans les lieux habituels tels que pharmacies ou grandes et moyennes surface commerciales, qu'à la distribution à titre onéreux ou gratuit dans tous les endroits où son besoin peut se faire sentir, restaurants, avions, aires d'autoroutes, collectivités ou écoles par exemple, ou encore à la diffusion par le canal de distributeurs automatiques.
 Le brossage des dents nécessite habituellement une brosse destinée à cet usage et un tube de pâte dentifrice, l'ensemble étant trop encombrant pour être emporté sur soi.
 Après un repas pris hors de chez soi, au restaurant, dans un train ou un avion par exemple, il n'est en général pas possible de se laver les dents, des bribes de nourriture demeurant alors entre les dents durant plusieurs heures, ce qui est peu hygiénique et s'avère parfois réellement désagréable.
 Une solution satisfaisante à ce problème peut être apportée par une brosse à dent à usage unique de faible encombrement, et de nombreux dispositifs de ce genre sont connus. Cependant ces articles sont soit trop complexes et donc onéreux, soit d'un usage peu satisfaisant, ce qui a pour résultat qu'aucun d'entre eux ne s'est répandu et que, à l'heure actuelle, il est pratiquement impossible de trouver de telles brosses à dents.
 Par exemple le brevet français NO FR 2 602 129 déposé par MM GROSFILLEY et DUMOULIN décrit une brosse à dents jetable comprenant un corps portant les poils et un dos renfermant une dose de pâte dentifrice isolée par un film protecteur. Un capot de sécurité maintient le dos  écarté du corps avant utilisation de la brosse ; le retrait du capot permet de rapprocher le dos du corps, ce qui provoque le déchirement du film protecteur et la distribution de la pâte dentifrice sur les poils.
 I1 est évident qu'en raison de sa relative complexité, la fabrication d'un tel article est assez onéreuse et que son prix de vente est par conséquent élevé.
 Un autre brevet français, au nom de Gérard
STANO et publié sous le NO FR 2 624 361, fait état d'une brosse à dents à usage unique comprenant des poils fixés à l'extrémité d'un manche par groupes ou touffes de poils recouverts par un produit dentifrice sur au moins une partie de leur longueur de manière que chaque touffe ne soit pas reliée à sa voisine par le produit dentifrice.
 Dans ce cas, le dentifrice n'est protégé ni contre les microorganismes, ni contre la déshydratation ni contre les rayonnements lumineux, et sa quantité est trop faible pour assurer un bon nettoyage de la dentition.
 Le dispositif selon la présente invention a pour objectif de remédier aux inconvénients des articles connus en proposant une brosse à dents à usage unique de faible volume, utilisable en tous lieux et portable sur soi, comportant une dose de dentifrice incorporée parfaitement protégée et suffisante pour assurer un nettoyage parfait, l'ensemble répondant à toutes les réglementations dans le domaine bucco-dentaire et étant d'une conception très simple de façon à pouvoir être fabriqué en grande série et vendu à un prix très bas.
 Cette brosse est constituée d'une tête et d'un manche formant un ensemble dont la longueur totale n'excède pas 11 centimètres, la tête étant pourvue de touffes de poils de bonne qualité emprisonnant une quantité voisine de un centimètre cube de dentifrice, les poils et le dentifrice étant recouvert d'une protection hermétique sous vide opaque aux rayons ultraviolets et constituée d'une coque en matière synthétique fixée sur la  tête à la base des poils et pourvue d'une amorce de rupture et d'une languette facilitant son arrachage.
 Sur les dessins annexés, donnés à titre d'exemple non limitatif d'une des formes de réalisation de l'objet de l'invention:
 les figures 1 et 2 représentent respectivement vue de côté et de dessus une première variante d'exécution de la brosse à dent revendiquée,
 les figures 3 et 4 sont des vues partielles de côté et de dessus d'une seconde variante d'exécution,
 les figures 5 et 6 sont des coupes transversales agrandies respectivement suivant les flèches F1 de la figure 2, et F2 de la figure 4,
 la figure 7 représente dans les mêmes conditions que les deux figures précédentes une troisième variante d'exécution,
 la figure 8 est une vue de dessus, à une échelle différente d'une brosse à dent à manche démontable
 et la figure 9 représente un conditionnement comprenant un manche démontable et plusieurs têtes à usage unique.
 Le dispositif, figures 1 à 9, est constitué d'une brosse à dent formée d'un manche 1 et d'une tête 2 pourvue de touffes 3 de poils protégés par une coiffe 4 fixée sur cette tête et contenant une dose de dentifrice 5.
 La particularité de la brosse réside dans la tête 2 comportant de préférence environ dix rangées de quatre touffes 3 de poils, soit quarante touffes, cet ensemble constituant la réserve de dentifrice 5 dont le volume est de l'ordre de un millilitre (1 cm3).
 Afin de protéger cette dose de dentifrice, prisonnière de l'espace entre les touffes 3 de poils, la coiffe 4, réalisée en matière plastique recouvre la totalité des poils de la brosse et délimite un volume hermétique sous vide ou rempli d'un gaz inerte, cette la  coiffe venant s'appliquer au plus près du sommet des poils ainsi que des le long de ceux-ci, des quatre côtés.
 Pour réaliser cette étanchéité, le bord de la coiffe 4 possède un petit rebord 6 qui par thermocollage ou thermosoudage est fixé à une petite lèvre spécialement aménagée autour de la tête 2, autour de la zone d'implantation des poils (figures 1, 2 et 5). Cette zone de thermocollage assure l'intégrité, l'imperméabilité et la conservation de la dose de dentifrice 5 déposée à l'intérieur. Avantageusement, la coiffe 4 sera traitée de façon à empêcher les méfaits de la lumière et en particulier des rayons ultra-violets.
 Le dentifrice est en effet un produit sensible qu'il faut protéger. L'option retenue consistant à emprisonner une dose de dentifrice dans une coiffe (4) protectrice entièrement hermétique sous vide ou remplie de gaz inerte permet non seulement d'éviter la dessiccation du dentifrice, le développement de moisissures (champignons) ou de bactéries, et l'altération due au temps (effet d'oxydation), mais également d'assurer et de garantir le délai de péremption du produit et de protéger le dentifrice en cas de variations extrêmes de température.
 Afin de faciliter l'ouverture de la coiffe 4 qui libérera la tête 2 de la brosse, le bord inférieur de cette protection est pourvu d'une amorce de rupture 7 périphérique formée d'un amincissement de la paroi, et d'une languette 8 d'arrachage qu'il suffit de tirer et d'exercer une traction en tournant pour découper de ce fait la totalité du rebord 6 et retirer la coiffe. Dès lors, la brosse avec sa dose de dentifrice 5 incorporée est prête à l'emploi. Après usage, l'ensemble pourra être jeté.
 Dans sa version commerciale, la brosse à dent sera présentée dans un sachet hermétique type cellophane' qui devra être déchiré en vue de son utilisation.
 Selon une première variante d'exécution, la coiffe 4 est dépourvue de rebord 6 et est collée ou soudée sur les faces latérales de la tête 2, ce qui permet une simplification du processus de fabrication et une diminution du coût de production (figures 3, 4 et 6).
 Selon une seconde variante d'exécution, la coiffe 4, également dépourvue de rebord 6 est fixée au moyen d'une bande 10 périphérique collée ou soudée à la fois sur la tête 2 de la brosse à dents et à l'extérieur de la paroi de la coiffe. L'une des extrémités de la bande 10 est agencée de manière à servir de languette 8 d'arrachage (figure 7).
 Cette disposition a pour but de limiter au minimum le volume contenant la dose de dentifrice tout en autorisant un coût de production très bas. En effet, dans cette variante, la coiffe vient s'appliquer contre les touffes 4 de poils, des quatre côtés et au sommet, empêchant qu'une trop grande quantité de dentifrice ne soit perdue lors du retrait de la coiffe.
 Sur les figures 1 à 4, le manche et la tête de la brosse à dents sont réalisés en une seule pièce dont la longueur totale n'excède pas 11 centimètres. I1 est cependant possible d'envisager la fabrication séparée d'un manche 1' et d'une tête 2' assemblés par la suite (figure 8), la longueur de l'ensemble pouvant dans ce cas atteindre 16 centimètres. Cela permet en particulier d'utiliser un manche existant, par exemple un manche de rasoir jetable.
 Cela offre également la possibilité de réaliser des conditionnements 11 peu encombrants contenant un manche 1' réutilisable et plusieurs têtes 2' à usage unique conformes aux caractéristiques précisées ci-dessus.
 La conception de la brosse à dent décrite permet un processus de fabrication en grandes séries aboutissant à un produit final de prix très bas favorisant  l'acte spontané d'achat sans culpabilisation de gaspillage.
 Cet article peut avantageusement constituer un produit d'appoint, de dépannage au même titre que le paquet de mouchoirs jetables, sans oublier les possibilités d'offrir gratuitement ce type d'article dans les hôtels, les restaurants, les compagnies aériennes, les trains, les écoles, les collectivités, etc.
 Le positionnement des divers éléments constitutifs donne à l'objet de l'invention un maximum d'effets utiles qui n'avaient pas été, à ce jour, obtenus par des dispositifs similaires.