Ouvert au public en 1986, et réhabilité en 2024, ce site atypique constituele seul espace d’exposition permanent du musée de Borda. Il met en lumière la cité d’Aquae (Dax antique) et de son territoire, des Landes aux Pyrénées-Atlantiques, à travers les vestiges d'un imposant monument des premiers siècles de notre ère et de riches collections évoquant la vie publique et quotidienne des Aquenses.
l'histoire sous nos pieds
Ces vestiges sont interprétés comme les fondations d’une basilique civile gallo-romaine, probablement construite au Ier siècle. ap. J.-C. D’unesuperficie de 200 m², ils représentent à peine un tiers de la basilique initiale, le reste se trouvant encore sous les rues du centre-ville.
Appartenant au forum de la cité, ce lieu public de réunion accueillait de nombreuses activités de la vie civique ; on y rendait notamment la justice. La basilique à déambulatoire périphérique mesurait 43 m de long et 27 m de large. Elle était encadrée de deux pièces annexes, avec des portions de murs qui laissent présager la présence detabernae (boutiques) attenantes au bâtiment.
Selon une estimation, cet ensemble mesurait environ55 à 80 m de large ouest-est et 120 à 150 m de longue nord-sud, soit une dimension respectable pour une ville relativement modeste. Il s’agit d’un témoignage exceptionnel, et unique en Nouvelle-Aquitaine, d’infrastructure politique et juridique antique.
Ces vestiges archéologiques ont été mis au jour en 1978 à l’occasion d’un projet d’aménagement urbain du vétuste quartier de « l’îlot central ». Après interruption du chantier de construction, desfouilles de sauvetage sont réalisées d’avril 1978 à août 1979, sous la direction de Brigitte Watier, qui identifie les vestiges comme ceux d’un temple.
En 2010 Alain Bouet réinterprète les données archéologiques, et propose l’hypothèse d’une basilique civile comprise dans un forum plus vaste.
Après inscription aux Monuments Historiques en 1980, les architectes Dupouy et Rodriguez modifient leur projet initial afin de conserver une partie des vestiges.
Une « crypte archéologique » est aménagée, sous de la résidence mais une partie du site est cependant détruite pour laisser place à un parking.
Victime des affres du temps, le site est fermé au public en septembre 2021. Des travaux de sauvegarde sont menés durant trois ans, avant une réouverture en septembre 2024. La “crypte archéologique” est morte, vive le nouveau “site antique” !