Labénédiction représente à la fois le langage de toute prière – dire du bien de Dieu – et la forme première et essentielle des sacramentaux. […] Bénir consiste à se tourner vers Dieu, à le nommer, à le louer, à lui demander de manifester sa présence. Dans le Christ, Dieu nous bénit et nous le bénissons.
– Exultet, Encyclopédie pratique de la liturgie

Promulgué le 31 mai 1984 pour l’editio typica latine, publié en 1988 en langue française – édition revue et corrigée en 1995, réimprimée en 2003 -, le Livre des bénédictions est lerituel catholique romain proposant des bénédictions liturgiques pour aider les chrétiens à louer Dieu en tout temps et à sanctifier les diverses circonstances de leur vie.

« Pour que les époux et les autres membres de la famille deviennent de jour en jour plus capables d’assumer pleinement leur rôlepropre, l’Église a institué certains secours sacramentaux pour que la vie familiale bénéficie, dans des circonstances précises, de la proclamation de la parole de Dieu et d’unebénédiction particulière ». Le Livre des bénédictions prévoit ainsi qu’on puisse célébrer la «bénédiction d’une famille » (n° 42-67, cf. n° 41).

« Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes sanctifiés, aimés par lui, (…) vivez dans l’action de grâce » (Col 3,12.15). Cette attitude fondamentale est à étendre à la vie quotidienne. La participation à l’eucharistie l’entretient habituellement. Mais « lorsque Dieu a accordé à sesfidèles des bienfaits particuliers », il convient de « rassembler lesfidèles pour louer Dieu et le bénir » (Livre des bénédictions, n° 1226), en action de grâce pour les bienfaits reçus.

Il existe de multiples occasions de bénédictions dans la vie civile ou religieuse et de manière variée selon les pays et les régions. Le Livre des bénédictions propose des bénédictions de personnes, d’activités humaines, d’objets pour le culte ou de dévotion, et enfin « pour diverses circonstances ». En voici le formulaire.

En accordant sabénédiction aux animaux, l’Église se tient, et nous invite à faire de même, sur cet axe qui, en premier lieu rend gloire à Dieu, créateur du monde animal, et partant, pose un juste rapport entre l’homme et les animaux.

Les bénédictions des pèlerins au départ ouvrent le désir personnel à la rencontre de ceux qui sont taraudés par le même désir et appelés par le même désir de plénitude. Elles sont donc des envois en mission qui disposent chaque pèlerin à la rencontre des autres et de l’Autre.

La table familiale est une invitation à l’action de grâce. C’est autour d’une nourriture préparée et partagée que nous apprenons les fondamentaux de notre vie d’homme, l’ouvrant à la transcendance en commençant simplement par dire merci. La prière debénédiction de la table -Benedicite- s’inscrit dans cette sagesse.

Chapelets, médailles, statues… les demandes debénédiction d’objets de piété sont fréquentes, surtout dans les sanctuaires. Ces demandes traduisent de grands besoins, le désir d’une parole qui fasse du bien, d’une prière qui soutienne ou d’un geste qui conforte. Une pastorale des bénédictions est appelée à soigner l’accueil, la parole et le geste.

Les demandes debénédiction de maisons restent fréquentes dans nos diocèses et sont un moment de rencontre et de partage avec les familles. Que ce soit pour une maison nouvellement bâtie ou à l’occasion d’un déménagement, cette demande debénédiction marque le désir de donner une dimension spirituelle à ce lieu de vie.

Bénir le printemps, l'été, l'automne et l'hiver pour rendre grâce à Dieu et s'ouvrir au chemin spirituel qui découle de ce cycle des saisons.

Les bénédictions sont des actes d’Église dont la popularité ne se dément pas. Certes, les pratiques ont varié et varient selon les temps et des lieux et elles présentent parfois certaines ambiguïtés. Le dossier de ce numéro 320 de la revue La Maison-Dieu fait le point. Les réactions suscitées par la publication de la déclaration Fiducia supplicans sur la signification pastorale des bénédictions (18 décembre 2023) ont en effet mis en évidence des représentations encore variables, voire imprécises, des bénédictions, de leurs significations, de leur ritualité et de leurs objectifs.

Les bénédictions font partie des actes cultuels majeurs dans les Églises chrétiennes, et plus particulièrement, dans l’Église catholique. Elles sont parfois liées à la célébration des sacrements, constituant alors des étapes décisives ou opportunes dans le cheminement des[...]

Le troisième volume de la collection « Célébrer », consacré aux bénédictions, est paru le 20 septembre 2019 chez Mame. Un ouvrage pour redécouvrir le sens profond des rites de bénédictions et accueillir celles-ci comme source jaillissante de la grâce divine.

Dans la célébration liturgique, toute la personne est engagée et les gestes qu'elle pose revêtent autant d'importance que les mots, les chants, les silences. C'est un ensemble d'éléments variés qui fait accéder au mystère et entrer en relation avec Dieu.

Pendant une célébration chrétienne qui est dans le Christ, structurée par un échange de bénédictions entre Dieu et les hommes, l’Eglise est appelée à recevoir ou à prononcer diverses bénédictions. Mais qu’est-ce que cela produit en elle ?

A la fin de la célébration d’unbaptême, les parents demandent à monsieur le curé de bénir les médailles et gourmettes offertes aux baptisés par les parrains-marraines. Il accepte et s’interroge : comment ne pas alimenter une approche magique de lareligion chrétienne, comment ne pas favoriser la superstition ?

Chers frères et sœurs, bonjour ! En ce temps de Pâques, nous poursuivons les catéchèses sur lebaptême. La signification dubaptême ressort clairement de sa célébration, c’est pourquoi nous tournons notre attention vers celle-ci. En considérant les gestes et les paroles de la liturgie, nous pouvons saisir la grâce et l’engagement de ce sacrement, qui est toujours à redécouvrir.

Beaucoup de chrétiens restent attachés aux bénédictions, surtout à celles qui sont fortement ancrées dans les traditions populaires ou les pardons. Pourtant, on peut se demander s’il faut bénir un bateau, des chevaux, les motos, une maison. L’Eglise a répondu en publiant en 1984 un Livre des bénédictions. Comment comprendre les rites debénédiction ?

Selon l’usage de la liturgie latine, depuis le début du IIIe siècle (Tradition apostolique d’Hippolyte), la prière debénédiction de l’huile des malades est prononcée pendant laprière eucharistique, soit aujourd’hui au cours de lamesse chrismale, juste avant la grandedoxologie.

« Le prêtre ou lediacre, debout et tourné vers l’épouse et l’époux, appelle sur eux labénédiction de Dieu. Cerite n’est jamais omis ». (R 176).

Autrefois, labénédiction nuptiale consistait essentiellement en unebénédiction de l’épouse. Lerituel, édité pour la francophonie en 2005, introduit, en plus des cinq bénédictions durituel romain, une sixièmebénédiction qui lui estpropre. Comment cettebénédiction est-elle construite ? Quelle est sa dynamique ? Quelles en sont les spécificités ?

L’Église nous offre aujourd’hui quatre Rituels de l’initiation chrétienne : leRituel de l’Initiation chrétienne des adultes (1996), leRituel duBaptême des enfants en âge de scolarité (1977), leRituel duBaptême des petits enfants (1984) et leRituel de la Confirmation (1991). La Constitution sur la Sainte Liturgie (CSL § 64-71) a souhaité que soient révisés ces rituels, et, en ce qui concerne les adultes, que soit restauré le catéchuménat. Le geste du signe de lacroix, parce qu’il revêt une symbolique forte, y prend une place centrale.

Autant on a du mal à concevoir des funérailles sans labénédiction du corps, autant on a parfois du mal à concevoir le sens de cerite ! Nous nous proposons d’en développer ici deux aspects.