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La traque
Sur les traces du Syrien Anwar Raslan, jugé pour crimes contre l’humanité
Illustration Jean-François Desserre pourLes Jours
Les épisodes
Les personnages
Les images
Les lieux
Les sons
Il s’appelle Anwar Raslan. Il était colonel dans les services de renseignement syriens. Le 12 février 2019, il a été arrêté en Allemagne, où il va être jugé. Pour la toute première fois, une cour de justice va se pencher sur les crimes commis dans les geôles du pouvoir de Bachar Al-Assad. « Les Jours » racontent la traque du plus haut gradé syrien jamais arrêté et poursuivi pour crimes contre l’humanité.

ParLena Bjurström,Jean-François Desserre
Anwar Raslan, bourreau à vie
L’ex-colonel syrien a été condamné à la perpétuité pour crimes contre l’humanité. Un premier pas pour les victimes de Bachar Al-Assad.
Épisode n° 19
Anwar Raslan : le bourreau n’est pas au bout de sa peine
Que sont-ils devenus ? Entamé depuis plus d’un an et demi, le procès du Syrien accusé de crimes contre l’humanité arrive à son terme.
Épisode n° 18
Un podcast sur les traces de « La traque »
En dix épisodes haletants, Brice Andlauer a mené l’enquête sur l’enquête de Lena Bjurström. Découvrez ici les deux premiers.
Épisode n° 17
Il y a dix ans, l’étincelle de la révolution syrienne
Une décennie après le début de la guerre civile, des ONG viennent de porter plainte pour des attaques chimiques commises par le régime.
Épisode n° 16
Au procès Raslan, une petite main pour une grande condamnation
L’ex-sergent syrien Eyad Al-Gharib écope de quatre ans et demi de prison. Un verdict qui reconnaît la nature criminelle du régime.
Épisode n° 15
Dans les geôles syriennes, les crimes que l’on tait
Que sont-ils devenus ? Le procès d’Anwar Raslan met en lumière le recours systématique aux violences sexuelles par le régime de Damas.
Épisode n° 14
En Syrie, les fonctionnaires du crime
Au procès du colonel Anwar Raslan, les témoignages des survivants et déserteurs mettent au jour la mécanique meurtrière du régime Assad.
Épisode n° 13
Dans les geôles syriennes : « Sortez-moi de là, j’étouffe ! »
Le frère et le neveu d’Obeida Dabbagh sont morts aux mains du régime Assad. Depuis, il se bat pour que leurs bourreaux soient jugés.
Épisode n° 12
Au procès Raslan, un second couteau comme arme du crime
Eyad Al-Gharib est jugé pour complicité de crimes contre l’humanité. L’ancien sergent, déserteur, dit n’avoir pas eu le choix.
Épisode n° 11
Syrie : leur meilleure défense, c’est l’enquête
Éternels activistes, les avocats Anwar Al-Bunni et Mazen Darwish montent désormais des dossiers judiciaires, comme celui d’Anwar Raslan.
Épisode n° 10
Dans le secret des chasseurs de crimes d’Assad
Une ONG archive depuis 2012 la machine de répression syrienne. Un trésor inestimable, notamment lors du procès d’Anwar Aslan.
Épisode n° 9
« J’étais vraiment en train de mourir dans cette cellule »
Nuran Al-Ghamian a été détenue au centre d’Al-Khatthib à Damas, où officiait Anwar Raslan. Elle y a survécu mais en suffoque encore.
Épisode n° 8
Raslan : « Je n’ai pas commis les crimes dont on m’accuse »
Pour la première fois depuis le début de son procès, l’ancien colonel syrien a pris la parole par la voix de ses avocats. Il nie tout.
Épisode n° 7
César, archiviste de l’horreur des prisons syriennes
À l’origine de l’arrestation d’Anwar Raslan, il y a le dossier César : 28 000 photos de corps de détenus torturés par le régime Assad.
Épisode n° 6
Au procès d’Anwar Raslan, « rouage d’une machine criminelle »
Depuis le 23 avril, le colonel syrien est jugé pour crimes contre l’humanité en Allemagne. Un symbole pour les rescapés des geôles d’Assad.
Épisode n° 5
« Pas besoin d’être un monstre pour être monstrueux »
C’est grâce à la coopération des justices européennes qu’Anwar Raslan est jugé à partir de ce jeudi pour crimes contre l’humanité.
Épisode n° 4
Le colonel Raslan, déserteur mais faux repenti
Pour beaucoup d’exilés syriens, ce n’est pas par conviction qu’Anwar Raslan a fui le régime Assad, dont il était un rouage essentiel.
Épisode n° 3
Le colonel Raslan, bourreau de légende ?
Selon un ex-détenu syrien, Anwar Raslan, poursuivi pour crimes contre l’humanité, n’est pas le tortionnaire que l’on croit.
Épisode n° 2
À la recherche d’Anwar Raslan, tortionnaire syrien
Déserteur du régime Assad, le colonel syrien doit être jugé fin avril pour crimes contre l’humanité. « Les Jours » racontent sa traque.
Épisode n° 1
En imagesLancer le diaporama
La Traque5
Épisode n° 1
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Anwar Raslan5
Épisode n° 2
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Anwar Raslan5
Épisode n° 3
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Crimes contre l’humanité5
Épisode n° 4
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Procès4
Épisode n° 5
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Dossier César5
Épisode n° 6
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Procès d’Anwar Raslan4
Épisode n° 7
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Nuran Al-Ghamian4
Épisode n° 8
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque4
Épisode n° 9
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Chasseurs de crimes5
Épisode n° 10
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Eyad Al-Gharib5
Épisode n° 11
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Mazen et Patrick Abdelkader Dabbagh5
Épisode n° 12
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Mécanique du pouvoir syrien4
Épisode n° 13
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Les crimes que l'on tait5
Épisode n° 14
Illustration Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque3
Épisode n° 15
Illustration Jean-François Desserre pourLes Jours.
Massacre de la Ghouta5
Épisode n° 16
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Anwar Raslan3
Épisode n° 17
Illustration Jean-François Desserre pourLes Jours.
Nuran Al-Ghamian5
Épisode n° 18
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
Anwar Raslan et Bashar Al-Assad4
Épisode n° 19
Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
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Anwar Raslan, accusé de crimes contre l’humanitéDessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque
Anwar Raslan
Accusé de crimes contre l’humanité
Ancien responsable de la section d’enquête de deux centres de détention des services de renseignement syriens, le colonel Anwar Raslan déserte en 2012 et trouve refuge en Allemagne. Arrêté par la police allemande le 12 février 2019, il est poursuivi pour crimes contre l’humanité, meurtres, viols et agressions sexuelles.
Dans la communauté syrienne en exil, son cas fait débat. Car si certains estiment que sa désertion et son implication par la suite dans l’opposition plaident en sa faveur, ses anciennes victimes, elles, témoigneront des exactions commises dans les prisons où il exerçait de hautes fonctions. Son procès doit débuter le 23 avril 2020 à Coblence, en Allemagne.

Retrouvez tous les épisodes avec Anwar Raslan.
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Anwar Al-Bunni, avocat enquêteurDessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque
Anwar Al-Bunni
Avocat enquêteur
Les yeux plissés et la moustache volubile, Anwar Al-Bunni a consacré sa vie à défendre les droits humains en Syrie. Né à Hama, dans une famille communiste, l’avocat a cofondé le Centre syrien d’études et de recherches juridiques, longue formule pour ne pas parler de défense des droits humains dans un pays où de telles activités mènent directement en prison. Anwar Al-Bunni est d’ailleurs condamné à cinq ans de détention en 2006 pour « atteinte au moral de la nation ». Il ne ressortira qu’en 2011, aux premières heures de la révolution qu’il espérait depuis si longtemps. Menacé pour son travail de documentation des exactions du régime, il fuit à Berlin en 2014. Il y croisera l’officier responsable de son arrestation, huit ans plus tôt : Anwar Raslan. Alors que la révolution disparaît dans le sang, Anwar Al-Bunni refonde son organisation dans la capitale allemande et se lance dans la traque des criminels de la guerre syrienne pour les traîner devant les cours de justice européennes. Reconnu pour son éthique et son engagement sans failles, c’est avant tout vers lui que se tournent celles et ceux qui veulent signaler la présence de leur bourreau sur le territoire européen.

Retrouvez tous les épisodes avec Anwar Al-Bunni.
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Mazen Darwish, avocat enquêteurDessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque
Mazen Darwish
Avocat enquêteur
Journaliste et avocat syrien, Mazen Darwish a cofondé en 2004 le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, organisation dédiée à la documentation des violations des droits humains en Syrie. Harcelé par le régime pour ses activités – à l’instar d’Anwar Al-Bunni, autre personnage deLa traque –, il couvre les manifestations de 2011 et la répression qui s’en suit. Arrêté début 2012 avec quinze collègues dont sa femme, la journaliste Yara Bader, il passera plus de trois ans dans les centres de détention des services de renseignement syriens où la torture est quasi quotidienne. Libéré en 2015, il fuit avec sa famille en Europe. Désormais basée à Paris, son équipe continue de documenter les exactions commises en Syrie via un réseau d’informateurs toujours au pays et soutient les enquêtes sur les criminels réfugiés en Europe.

Retrouvez tous les épisodes avec Mazen Darwish.
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Bachar Al-Assad, dictateur syrien
La traque
Bachar Al-Assad
Dictateur syrien
Né en 1965 et fils d’Hafez Al-Assad, militaire parvenu au pouvoir par un coup d’État en 1970, Bachar Al-Assad devient président de la République arabe syrienne en 2000 et est d’abord perçu comme un réformateur. Mais s’il libéralise largement l’économie syrienne, les promesses de réformes politiques restent lettre morte. L’État est verrouillé et la liberté d’expression conduit toujours en prison. Il est reconduit à la présidence de la République par 97,62 % des voix lors d’un référendum en 2007.
Au printemps 2011, inspirés par la révolution tunisienne, des milliers de Syriens et Syriennes descendent dans la rue pour protester contre la répression politique et réclamer un changement de régime. C’est la révolution. Mais les manifestations sont réprimées dans le sang et en quelques mois, le pays bascule dans la guerre civile. Dès mars 2011, Bachar Al-Assad forme une cellule centrale de gestion de crise. Des documents indiquent qu’il aurait personnellement dirigé la répression et ordonné des rafles massives d’opposants par ses services de renseignement. Depuis 2011, au moins 128 000 Syriens et Syriennes ont disparu dans les geôles du régime, selon un décompte du Réseau syrien des droits humains, et plus de 14 000 personnes y ont été torturées à mort. En neuf ans, la guerre civile syrienne a tué plus de 220 000 civils, selon l’organisation. Le régime serait responsable de l’immense majorité de ces crimes.

Retrouvez toutes les séries avec Bachar Al-Assad.
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Abdulnaser Al-AyedDessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque
Abdulnaser Al-Ayed
Réfugié syrien
Abdulnaser Al-Ayed a la quarantaine bien entamée. Ancien pilote de l’armée de l’air syrienne, il en est débarqué en 2009 quand il couche ses pensées dans un roman et se rapproche de cercles intellectuels dissidents. Ses supérieurs lui donnent le choix : intégrer les services de renseignement ou quitter l’armée. Abdulnaser dit adieu à l’armée, ainsi qu’à son passeport et à ses droits civils et politiques. Début 2011, il participe à l’organisation d’une tentative de manifestation en soutien à la révolution tunisienne. Arrêté par les renseignements généraux, il est détenu et torturé pendant dix jours. C’est là qu’il rencontre pour la première fois le colonel Anwar Raslan, responsable des interrogatoires dans le centre où il est enfermé. Un homme qu’il défendra pourtant, des années plus tard, quand celui-ci sera arrêté en Allemagne, soupçonné de complicité de crimes contre l’humanité. Aujourd’hui réfugié en France, Abdulnaser Al-Ayed travaille comme analyste indépendant du conflit syrien et court les plateaux télévisés. Il écrit toujours.

Retrouvez tous les épisodes avec Abdulnaser Al-Ayed.
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L’Armée syrienne libre
La traque
L’Armée syrienne libre
Opposition syrienne
Fondée en juillet 2011 par des déserteurs de l’armée syrienne et des rebelles civils, l’Armée syrienne libre (ASL) a longtemps été la principale force armée s’opposant au régime de Bachar Al-Assad. Si l’ASL est officiellement le bras armé de l’opposition prodémocratie – rassemblant laïcs nationalistes et islamistes modérés au sein du Conseil national syrien –, elle n’est qu’une bannière sous laquelle combattent de multiples groupes locaux d’allégeances politiques diverses. Face à l’aile démocratique, souffrant d’un soutien plus diplomatique que financier et militaire des pays occidentaux, des groupuscules salafistes et islamistes radicaux gagnent en importance grâce à l’appui financier des monarchies du Golfe et de la Turquie. Ils finiront par faire sécession en 2013. Affaiblie, divisée et manquant cruellement de moyens, l’ASL combat de front le régime, l’État islamique qui gagne du terrain et d’autres factions rebelles parfois alliées, parfois ennemies. L’intervention aérienne russe aux côtés du régime à compter de 2015 précipite la disparition de l’armée de la révolution. Les groupes de l’ASL perdent progressivement leurs bastions. Certains rejoignent l’Armée nationale syrienne, nouvelle coalition armée directement liée à la Turquie, laquelle les envoie combattre les Kurdes en 2018 et 2019. Les derniers combattants de l’ASL sont désormais acculés à Idlib.

Retrouvez tous les épisodes avec L’Armée syrienne libre.
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Aurélia Devos, vice-procureureDessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque
Aurélia Devos
Vice-procureure
Au sein d’une section spécialisée du parquet national antiterroriste, Aurélia Devos supervise les enquêtes françaises concernant de grands crimes internationaux. Depuis 2012, les cinq procureurs du pôle « crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre » démêlent l’écheveau d’exactions commises aux quatre coins du monde, en s’appuyant sur leur « bras armé » : les gendarmes de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH). Complexes et chronophages, leurs enquêtes portent sur des faits lointains dans l’espace (Rwanda, Syrie, Liberia) comme dans le temps (la déportation des tziganes pendant la Seconde Guerre mondiale). Mais quels que soient le temps et la distance, l’objectif des magistrats reste le même : démontrer les responsabilités individuelles au cœur de crimes de masse.

Retrouvez tous les épisodes avec Aurélia Devos.
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« César », photographe militaire déserteurDessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque
« César »
Photographe militaire déserteur
Photographe au sein d’une unité de la police militaire, « César » (nom de code) a déserté en 2013, emportant dans sa fuite quelque 28 000 photos de cadavres de détenus, torturés à mort dans les geôles du régime. Ces documents, premières preuves directes de la torture pratiquée dans les centres de détention, sont au cœur de toutes les enquêtes européennes sur les exactions du régime. « César » est aujourd’hui réfugié en Europe. Il continue son travail d’enquête et de documentation au sein du Caesar Files Group.

Retrouvez tous les épisodes avec « César ».
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Eyad Al-Gharib, accusé de crimes contre l’humanitéDessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque
Eyad Al-Gharib
Accusé de complicité de crimes contre l’humanité
Rattaché au même centre de détention des services de renseignement que le colonel Anwar Raslan – la branche 251 –, Eyad Al-Gharib était chargé de traquer des opposants au régime avant de les transférer au centre de détention. Cet homme serait responsable de plusieurs dizaines d’arrestations violentes en marge de manifestations. Mais selon la rumeur, il aurait déserté dès 2011 et aidé de nombreuses personnes à fuir le régime. Arrivé en Allemagne en 2018, il est arrêté le même jour qu’Anwar Raslan, le 12 février 2019. Eyad Al-Gharib est poursuivi pour complicité de crimes contre l’humanité. Il sera jugé à partir du 23 avril 2020, aux côtés du colonel.

Retrouvez tous les épisodes avec Eyad Al-Gharib.
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La coalition d’opposition
La traque
La coalition d’opposition
Incarnation politique de la révolution
Formée en novembre 2012, la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution (CNFOR) syrienne se veut l’incarnation politique de la révolution. On y retrouve notamment le Conseil national syrien et des représentants de comités rebelles locaux. Les mouvances djihadistes en sont exclues. Reconnue politiquement par une centaine de pays, la Coalition est basée à Istanbul où elle nomme un gouvernement provisoire en exil. À partir de 2014, elle participe aux différentes sessions de pourparlers de paix à Genève au sein d’un Haut Comité des négociations. Anwar Raslan y aurait été engagé un temps comme conseiller à la sécurité. Minée par ses divisions internes et par les signaux politiques contradictoires de ses soutiens occidentaux et arabes, la Coalition est largement critiquée par la population syrienne, qui la juge souvent déconnectée de la réalité de la guerre voire corrompue. Au fil de la guerre, son poids politique a décru au profit d’autres groupes plus conciliants vis-à-vis du régime. À l’automne 2019, la Coalition participe aux réunions du Comité constitutionnel syrien sous l’égide de l’ONU, chargé de préparer une hypothétique transition politique en Syrie. Mais les discussions sont paralysées par le régime qui, fort de son emprise sur la quasi-totalité du territoire, n’envisage pas une concession.

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Dessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque
Hafez Makhlouf
Le bourreau de Bachar
Cousin maternel de Bachar Al-Assad et partisan d’une réponse militaire à la révolution, le brigadier général Hafez Makhlouf serait l’un des principaux artisans de la sanglante répression des manifestations à Deraa, Douma et Damas au printemps 2011. À la tête de la « section 40 », branche des renseignements généraux, il aurait dirigé les rafles de milliers de manifestants et d’opposants, détenus et torturés, parfois à mort. Son appartenance au cercle intime du président syrien autant que sa réputation de violence extrême auraient fait de lui un acteur particulièrement puissant de l’appareil répressif syrien, jusqu’en 2014 où il est démis de ses fonctions. Les années qui suivent sont floues. En disgrâce, il se serait alors réfugié en Biélorussie ou aurait rejoint, à Moscou, son père, l’homme d’affaires Mohammed Makhlouf. Sa famille détiendrait des investissements de quelque 40 millions de dollars dans l’immobilier russe, selon l’ONG Global Witness. Selon d’autres sources, il aurait repris des responsabilités au sein des renseignements syriens en 2018. Longtemps un grand soutien financier du régime, son frère, le magnat des télécommunications Rami Makhlouf, est brouillé avec le pouvoir depuis 2019 et aurait vu sa fortune saisie par Damas en mai 2020.

Retrouvez tous les épisodes avec Hafez Makhlouf.
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Nuran Al-Ghamian, survivante des geôles syriennesDessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque
Nuran Al-Ghamian
Survivante des geôles syriennes
Nuran avait 20 ans quand, au printemps 2011, des milliers de Syriennes et de Syriens sont descendus dans la rue pour réclamer la fin du régime de Bachar Al-Assad. Étudiante en sciences politiques à Damas, avec ses camarades, elle battait le pavé et chantait le changement.« Nous connaissions les risques, mais c’était plus important », dit-elle. Jusqu’à ce qu’elle soit arrêtée, au printemps 2012, et détenue à la branche 251 où elle croise Anwar Raslan. Emprisonnée, torturée, trimballée d’une prison à l’autre, elle sera finalement libérée trois mois plus tard et fuira vers la Jordanie. Elle vit aujourd’hui en Suisse avec sa fille. Elle s’est portée partie civile au procès du colonel.

Retrouvez tous les épisodes avec Nuran Al-Ghamian.
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Hussein Ghreer, survivant des geôles syriennesDessin Jean-François Desserre pourLes Jours.
La traque
Hussein Ghreer
Survivant des geôles syriennes
Blogueur et activiste des droits humains à Damas, ce quadragénaire a été détenu plusieurs semaines dans la branche 251, à l’automne 2011. Il n’a été libéré que pour être à nouveau arrêté quelques semaines plus tard, cette fois par les renseignements de l’armée de l’air. Raflé avec Mazen Darwish et treize autres activistes, il passera près de quatre ans dans les centres de détention du régime de Bachar Al-Assad. Il vit aujourd’hui dans le Nord de l’Allemagne avec sa famille et est partie civile au procès du colonel Raslan.

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