Laissons levin aux indigents. Son ivresse grossière trouble l’organisme, sans payer par de grands plaisirs le dégât qu’il fait dans le logis.— (Honoré de Balzac,Voyage de Paris à Java, 1832, réédition Gallimard, collection Folio, page 34)
Le champagne déshonorait rarement sa table. Les bordeaux les plus célèbres et les plus parfumés cédaient le pas au bataillon lourd et serré des bourgognes, desvins d’Auvergne, d’Anjou et du Midi, et desvins étrangers, allemands, grecs, espagnols.— (Charles Baudelaire,La Fanfarlo, 1847 ; réédition Gallimard, 2012, collection Folio, pages 59-60)
D’ailleurs levin n’est pas toujours ce terrible lutteur sûr de sa victoire, et ayant juré de n’avoir ni pitié ni merci. Levin est semblable à l’homme : on ne saura jamais jusqu’à quel point on peut l’estimer et le mépriser, l’aimer et le haïr, ni de combien d’actions sublimes ou de forfaits monstrueux il est capable.— (Charles Baudelaire,Du vin et du haschisch, 1851)
Si levin disparaissait de la production humaine, je crois qu’il se ferait dans la santé et dans l’intellect de la planète un vide, une absence, une défectuosité beaucoup plus affreuse que tous les excès et les déviations dont on rend levin responsable.— (Charles Baudelaire,Petits poèmes en proses : Les paradis artificiels, 1869)
Il leur suffisait de tremper le bout des doigts dans une pipe de cidre ou une cuvée devin pour changer cidre etvin en bouse liquide ; […].— (Octave Mirbeau,Rabalan)
Au XVIe siècle encore, chez nos voisins labière était la boisson du peuple et des domestiques « comme moins chère et plus commune » (Traité du Sidre, par Paulmier, 1573), et lecidre la boisson de luxe réservée aux maîtres. Nous avons vu qu'il en était tout différemment dans leBas-Maine, à cette époque où levin était appelé « Monsieur », et le cidre « Gilles du Pommain, breuvage de maczons ».— (A. Angot,Le cidre, son introduction dans le pays de Laval, 1889)
Ça me rappelle le vieux port marseillais, les marchandes de coquillages, les pieds-paquets et levin de Cassis, doré comme du soleil.— (Victor Méric,Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 187-188)
Levin comme l’amour, L’amour comme levin, Qu’ils soient impérissables, Qu’ils soient sans lendemain, Qu’ils soient bourrus, tranquilles, Acerbes ou élégants, Je suis sûre qu’il ne faut pas Mettre d’eau dedans.— (Juliette Noureddine; « Petite messe solennelle » -2008)