Subordinatif de sens général permettant d’introduire et associer uneclause conditionnelle,causale ou déclenchante (voire plusieurs) à celleaffirmant la réalisation d’un ou plusieurs effets.
Hâtivement, les corps étaient jetés dans les fosses. Ils n’avaient pas fini de basculer,que les pelletées de chaux s’écrasaient sur leurs visages et la terre les recouvrait de façon anonyme dans des trous que l’on creusait de plus en plus profonds.— (Albert Camus,La Peste, 1947.)
Laproposition subordonnante qu’il introduit se conjugue alors ausubjonctif, respectivement présent ou passé, alors que la propositionsubordonnée causée ou déclenchée (employant un sujet distinct) se conjugue alors respectivement à l’indicatif (le plus souvent au futur simple ou antérieur) ou au conditionnel (présent ou passé).
Que nous gagnions ou pas, j’aurai eu ma commission.
(Littéraire)(Vieilli)Que nous eussions gagné ou pas, j’aurais eu ma commission. Irréel du passé. Syntagme inusité en français moderne.
Si la proposition conditionnelle, causale introduite parque est employée comme subordonnée d’une clause principale impersonnelle ou directement comme sujetimpersonnel de la proposition principale, elle se met au subjonctif (présent ou passé, selon qu’elle s’est effectivement réalisée ou non) ; la proposition principale se conjugue à l’indicatif ou auconditionnel.
Que j’aie tort ou raison De vouloir t’aimer, Qui leur donne le droit À tous de nous juger ?— (source à préciser)
Il ne m’a pas paru importantque nous ayons gagné.
Remplace une autre conjonction pour éviter la répétition, lorsque plusieurs subordonnées introduites par la même conjonction sontcoordonnées oujuxtaposées (cette substitution estfacultative, bien que très fréquente).Note d’usage : Traditionnellement, quandque remplacesi, le verbe peut être conjugué au subjonctif, au moins dans certains cas[1].
Si c’est une vérité etque je l’aie méconnue […]— (Paul Bourget,Le Tribun, page 234)
Si tu viens etque je sois absent, attends-moi.— (Albert Hamon,Objectif Concours grammaire et analyse, Éditions Hachette Éducation, page 137)
Si tu viens etque je ne suis pas là […]— (Marie-Dominique Porée-Rongier,La Grammaire française pour les Nuls, Éditions First-Gründ, 2011, page 222)
C’est une belle fleurque la rose. (←C’est une belle fleur, la rose.)
Qu’est-ce que c’estque la liberté ? (←Qu’est-ce que c’est, la liberté ?)
Les Italiens ne peuvent nous pardonner l’occupation de la Tunisie. Ce fut pour eux un coup terrible,que cet établissement des Français sur une terre qu’ils pensaient être à leur merci. Leur dépit fut immense, et la plaie saignera longtemps.— (Eugène Blairat,Tunis : Impressions de voyages, Paris : Librairie Ch. Delagrave, 1891)
(Par ellipse) Synonyme de la locution conjonctivesans que, le motsans étant sous-entendu.
Je suis encore la petite fille que j’étais, qui ne pouvait pas s’endormirque tout ne fût en ordre dans sa chambre et bien plié au chevet du lit les vêtements quittés… C’est ainsi que je voudrais me préparer à mourir.— (André Gide,La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 172)
Ce fut lui-même qui me fournit ces renseignements le lendemain de notre première rencontre, car il ne devait pas se passer de jourque nous ne nous rencontrions.— (Marcel Aymé,Le Confort intellectuel, Flammarion, 1949, page 9)
Le chétif petit homme baissait le nez à tout moment, car il ne levait jamais les yeuxque son regard ne croisât celui de Joseph et ce regard lui était insoutenable.— (Julien Green, « Moïra », 1950, réédition Le Livre de Poche, pages 25-26)
– […] tu ne sortiras pas de cette chambreque tu n’aies appris.— (Julien Green,Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 62)
Ne point mentir, être content du sien, C’est le plus sûr : cependant on s’occupe À dire faux pour attraper du bien. Que sert cela ? Jupiter n’est pas dupe.— (Jean de La Fontaine,Fables, « Le Bûcheron et Mercure »)
Quelques galopiaux à Aix s'amusaient à cribler de boules de neige des passants inoffensifs. J'étais de ceux-ci et ne savaisque faire.— (Charles-Albert Cingria, Le Temps, comme il passe », dansLa nouvelle NRF, Paris, lre année,no 3, mars 1953, pages 158-162)
Il ne sait plusque faire nique dire.
Je n’aique faire de ses dons, de ses conseils, je n’ai nul besoin de ses dons, de ses conseils.
Précédé dec’est, forme une locution toute faite,c’est … que, qui sert ordinairement à attirer l’attention sur le complément, l’attribut ou l’adverbe qui se trouve placé dans la première partie de la phrase.
Introduit une forme impérative, qui marque souvent unsouhait davantage qu’un ordre réel, afin qu’une chose (conjuguée au subjonctif) se réalise, à lapremière personne du singulier ou latroisième personne (au singulier ou pluriel, marquant souvent aussi l’agacement) : l’adverbe seul est très semblable à l’impératif impersonnel sous-entendu « fasse » (→ voirfaire) ou l’indicatif impersonnelil faut, suivi du même subjonctif et relié par la même conjonction de subordination.
Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut.— (Genèse, 1:3)
Vivre pour le meilleur Se vouloir pour tout se donner Plus riche de ne rien garder Que l’amour— (Paroles de la chansonVivre pour le meilleur parJohnny Hallyday, 1999)
Eh bien, écoute : je suis venu chez toi parce que je ne connaisque toi qui puisses m’aider…— (Fiodor Dostoïevski,Crime et Châtiment,II - 2, 1866, traduit par Victor Derély, 1884)
Le véritable Métropolitain, avec ses gares nombreuses débouchant sur les quais, c’est-à-dire dans un endroit où n’existequ’un seul rang de maisons avec les facilités de parcours produites par ses multiples lignes d’omnibus ou de tramways, atteindra le but cherché.— (Charles Tellier,Le Véritable Métropolitain,Désencombrement des rues, 1891)
La vache marocaine est mauvaise laitière : on ne peut guère en tirerqu’un à trois litres de lait, et seulement tant qu'elle allaite.— (Frédéric Weisgerber,Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 230)
– Oh! dit-elle, je ne puis cependant point sortir sans savoir ce qui est arrivé chez le roi. –Que Votre Majesté n’y va-t-elle? demanda Mlle de Lautrec. – Je n’ose, dit la reine, le roi ne m’ayant pas fait demander.— (Alexandre Dumas,Le comte de Moret (Le sphinx rouge), 1865, III, 3)
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François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage
Florian Vernet,Dictionnaire grammatical de l'occitan moderne selon les parlers languedociens, Centre d’Estudis Occitans, Montpelhièr, 2000,ISBN978-2-8426-9589-7
Patric Guilhemjoan,Nouvelle grammaire abrégée du gascon, Per Noste, 2006,ISBN2-86866-048-7
A equipa de reportagem do jornal O País esteve, na manhã deste domingo, no Mercado Grossista do Zimpeto, onde encontrou Melecina Manave, que fazia as suas compras naqueleque é considerado o maior mercado grossista da zona Sul do país.— (Amandio Borges, « Preços “disparam” no grossista do Zimpeto », dansO país,17 décembre 2023 [texte intégral])
L'équipe de reportage d'O País a été, ce dimanche matin, au marché de gros de Zimpeto, où elle a rencontré Melecina Manave, qui faisait ses courses dans ce qui est considéré comme le plus grand marché de gros du sud du pays.
A equipa de reportagem do jornal O País esteve, na manhã deste domingo, no Mercado Grossista do Zimpeto, onde encontrou Melecina Manave,que fazia as suas compras naquele que é considerado o maior mercado grossista da zona Sul do país.— (Amandio Borges, « Preços “disparam” no grossista do Zimpeto », dansO país,17 décembre 2023 [texte intégral])
L'équipe de reportage d'O País a été, ce dimanche matin, au marché de gros de Zimpeto, où elle a rencontré Melecina Manave, qui faisait ses courses dans ce qui est considéré comme le plus grand marché de gros du sud du pays.