Conjonction de coordination négative qui correspond àet affirmatif.
La véritable affaire n'était pas encore commencée. On n'entendaitni les cris antidynastiques qui étaient attendusni le grondement orageux deLa Marseillaise.— (Ivan Tourgueniev,L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française deIsaac Pavlovsky, publiée dans sesSouvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
Pendant de longues heures nous marchons en silence, ne regardantni à droiteni à gauche, la tête baissée sous nos capuchons pour nous garantir de l’ondée cinglante.— (Frédéric Weisgerber,Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 36)
Ces sortes d’affaires s’instruisent sans huissiersni défenseurs. Le ministère de ceux-ci est déclaré n’être pas obligatoire, et le surcroît de frais qu’il eût occasionné être irrépétible.— (Revue pratique de droit français: jurisprudence, doctrine, législation, dirigée par A. Marescq et E. Dujardin, tome 28, 1880, page 208)
— C’est unkatoï, chuchota la mère abbesse, ce qui peut se traduire parladyboy. Un être émasculé, qui n’estni hommeni femme.— (Kate McAlistair,La Vallée du Lotus rose, Éditions de L’Archipel, 2018)
On s'est retrouvés sur une île sans rien à mangerni à faire à part traîner ensemble. Et c'était le paradis. Mais les bonnes choses ne durent jamais.— (Outerbanks, S4E1)
Entre deux propositions :
L'année dernière un de ses anciens camarades de Polytechnique, administrateur-délégué des Assurances Nationales, qu'il a rencontré au bal des Antiques, lui a proposé la direction d'un bureau d’actuaires ; il n'a réponduni ouini non, sait-on jamais ?— (André Billy,Quel homme es-tu?, Éditions Ernest Flammarion, 1936, p. 223)
Ilne boitni ne mange.— Jene crois pas qu’il vienne,ni même qu’il pense à venir.
—Note d’usage : Elle est la plupart du temps utilisée en double (ni… ni…) avec deux noms, deux adjectifs ou deux verbes à l’infinitif, parfois avec « ne » (ne… ni…) lorsque les deux éléments sont des propositions indépendantes.
Et. Utilisé pour les énumérations : pour deux éléments on utilise presque toujoursni. Pour plusieurs on utiliseni pour relier tous les éléments sauf le dernier, où on metani.
(1) Cette forme est aussi utilisée comme COD après un verbe à l’impératif ou entre l’auxiliairebezañ et le participe passé d’un verbe conjugué à un temps composé. (2) La 2e personne du pluriel est aussi utilisée comme singulier de politesse.
(it) Remigio Roccella, Vocabolario della lingua parlata in Piazza Armerina, Sicilia, Bartolomeo Mantelli Editore, Caltagirone, 1875 → consulter cet ouvrage
[1] :Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, préf. de Pierre-Yves Lambert, Errance, Paris, 2003, 2e édition,ISBN2-87772-237-6 (ISSN 0982-2720), page 232
[2] :Jean-Paul Savignac, Dictionnaire français-gaulois, La Différence, 2004,ISBN978-2729115296, page 248
“Jebjeb tok mā imni, ḷadik eṇ”, Kapen eo eba.— (AlfredCapelle,Peḷọk ilo Meto Ekauwōtata, 1978,ch. 7) “Bring me some breadfruit andcoconut, Boy”, the Captain said.— (AlfredCapelle,Drifting in Dangerous Waters,id.)
Florian Vernet,Dictionnaire grammatical de l'occitan moderne selon les parlers languedociens, Centre d’Estudis Occitans, Montpelhièr, 2000,ISBN978-2-8426-9589-7
Quelques fois,ni est utilisé comme deuxième personne du singulier, à la place dedu, en signe de politesse. Cet usage est en forte baisse ces dernières décennies. On l’utilisait avant pour s’adresser à une personne ayant un rang social plus élevé que soi. Il s’emploie parfois avec une majuscule initiale :Ni.
Léon Fleuriot, « La découverte de nouvelles gloses en vieux-breton », dansComptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres,1959