D'ailleurs, ce qui est particulier à la politique de l’histoire sainte, c'est que, chaque fois qu'un personnage marquant fait quelque chose demal, c'est toujours le pauvre peuple qui écope.— (Émile Thirion,La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 131)
Par avance, il sait ce qu'il trouvera d'imparfait, de médiocre, demal, d'immuable, en dépit des conseils, des admonestations ou reproches qu'il prodigue et ressasse à chaque inspection.— (Jean Rogissart,Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Lamale peste vous étouffe.
Mourir demale mort : Mourir de mort violente.
Il est encore employé dans les expressions :
Bon grémal gré et
Bon an,mal an.
Il est aussi employé comme adjectif invariable dans les expressions suivantes :
Il est seulement employé, au féminin, dans quelques expressions figées, par exemple : périr demale mort ; demale rage ;male heure. Il n'a pas d'usage connu au pluriel.
Citation faisant appel à l'étymologie et à plus d'un sens à la fois
La souffrance est le nerf de la guerre de la réflexion antispéciste. Selon cette doctrine, les êtres doués de sensibilité devraient avoir des droits de base équivalents à ceux des êtres humains, au nom de leur capacité à éprouver de la souffrance et du plaisir. Le langage aide d'ailleurs à établir cette correspondance : le mot latinmalum, qui a donné « mal » en français, signifie à la fois ce qui est mauvais, au sens moral du terme, mais qualifie aussi le malheur, la maladie, la méchanceté ou la douleur. Étymologiquement, avoirmalestmal :souffrir estmauvais. Le mot « mal » trace ainsi un trait d'union entre un affect et un jugement : il indexe la morale sur un mode d'existence spécifique.— (Ariane Nicolas,L'imposture antispéciste, Desclée de Brouwer, 2020, page 31)
Pascal nous dit qu’au point de vue des faits, le Bien et leMal sont une question de « latitude ». En effet, tel acte humain s’appelle crime, ici, bonne action, là-bas, et réciproquement.— (Auguste de Villiers de L’Isle-Adam,Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans lesContes cruels, Calmann Lévy, 1893, p.1)
Les gentils cons qui décrétaient le Bien et leMal comprenaient qu'un garnement tirât les cheveux d'une fillette, pas qu'il lui roulât un patin ! Sœur Marie me le fit bien savoir ! Purification de ma bouche vilaine par la cascade d’ave au pied de saint Joseph.— (Pierre-Robert Leclercq,Les Gabyandre, Librairie Fayard, 1978)
Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière ! Lesmaux les plus affreux sont amassés sur toi; Le noir enfer, séjour rempli d'effroi, T’attend au bout de la carrière.— (Mort du pécheur, dansFélix Dupanloup,Manuel des petits séminaires et des maisons d'éducation chrétienne, p.106,2e éd., 1844)
Dans tes yeux lemal qui se traîne Comme une idée de crucifix Dans tes mains lemal qui se promène Avec un vieux rêve rougi Dans ton cœur lemal qui se soûle De quelques minutes d’oubli Et puis dans l’ombre le bien qui coule Dans la rivière de la nuit.— (Léo Ferré,Le Mal)
Nous croyons que la plus grande partie desmaux qui affligent les hommes découle de la mauvaise organisation sociale ; et que les hommes, par leur volonté et leur savoir, peuvent les faire disparaître.— (Errico Malatesta,Le Programme anarchiste,)
Lemal que font les hommes vit après eux ; le bien est souvent enseveli avec leurs cendres.— (William Shakespeare, « Jules César », acte 3, scène 6, dans lesŒuvres dramatiques de Shakspeare, tome 1, traduit de l'anglais parLetourneur, Paris : chez Lavigne, 1836, p. 117)
Ce fut M. de Chalvet-Rochemonteix qui apprit aux paysans à se prémunir contre les ravages de la carie dans les grains par le sulfatage de la semence, dont les résultats furent souverains. Lemal cessa avec l’application de ce remède.— (Abbé Henri-Dominique Larrondo,Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dansMonographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 96)
De deuxmaux il faut choisir le moindre.
Il a eu plus de peur que demal.
Unmal imaginaire : Un mal qui n’existe que dans l’imagination.
Faire souffrir autrui uniquement pour le plaisir égoïste constitue une manifestation évidente dumal.
Cette Antigone voyoute pourrait courir toutefois le risque d'énoncer un univers d’indifférenciation où l'ordre légal et la transgression s’égaleraient sur un seuil éthique au-delà du bien et dumal, […].— (Rose Duroux,Les Antigones contemporaines: de 1945 à nos jours, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2010, page 310)
Quand on dit qu'on a besoin de religion pour ne pas faire lemal, on pense en réalité qu'on a besoin de police, ce qui n'est pas la même chose. Supprimez la police quelques jours, et vous verrez que la crainte de Dieu n'empêchera pas grand-chose.— (Bernard Maris,Domination,Charlie Hebdo, 7 janvier 2015)
Faire le bien et lemal sans discernement.
Il y a dumal, il n’y a pas demal, il n’y a pas grandmal à cela.
Mettre une femme àmal : Rendre une femme enceinte par violence ou par séduction.
Penser àmal : Avoir quelque intention maligne ou mauvaise.
On dit encore que, profondément atteint, sous la rongeure d'unmal qui ne pardonne pas, Abd-ul-Hamid est préoccupé de sa succession.— (Victor Bérard,Le sultan, l'islam et les puissances, page 62, Armand Colin, 1907)
Parfois elles étaient si dures les nouvelles selles merveilleuses, qu'elle en éprouvait unmal affreux au fondement... Des déchirements... Elle était obligée de se mettre de la vaseline alors avant d'aller aux cabinets.— (Louis-Ferdinand Céline,Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
Base d'une sorte de médecine coranique, la graine de nigelle, elle aussi recommandée par un hadith (une parole rapportée) du Prophète et réputée soulager lesmaux les plus divers, se décline en poudre ou en huile essentielle.— (Bernadette Sauvaget,Halal est grand, dansLibération (journal), des 8 & 9 janvier 2011)
Atteint d'unmal nommé porphyrie, le pauvre garçon est contraint de s'abreuver de sang humain pour conjurer sa langueur chronique.— (François Rivière,Dracula, cent ans et toutes ses dents, dansLibération (journal), 31 décembre 1987)
Andrea Rücker (...) und Anna Schumacher haben "Mama geht tanzen" gegründet, weil sie selbstmal wieder feiern gehen wollten.— (Elisa Britzelmeier, « "Mama geht tanzen": Feiern, bis der Ehemann kommt », dansSüddeutsche Zeitung,27 juin 2023 [texte intégral])
Andrea Rücker (...) et Anna Schumacher ont créé "Maman va danser" parce qu'elles voulaient encore une fois elles-mêmes faire la fête.
Die Wörter werdenmal in ihrem striktesten Sinn aufgefaßt,mal bekommen sie, in unendlich erweitertem Sinn gebraucht, einen Symbolwert: der Begriff Phallus zum Beispiel bezeichnet einerseits ganz buchstäblich den fleischigen Auswuchs, nämlich das männliche Geschlechtsteil, andererseits wird er als Ausdruck für den männlichen Charakter und die männliche Situation insgesamt gebraucht.— (Simone de Beauvoir, traduit par Uli Aumüller et Grete Osterwald, Das andere Geschlecht, Rowohlt Verlag, 1992)
Tantôt les mots y sont pris dans leur sens le plus réduit, le terme phallus par exemple désignant très exactement cette excroissance charnue qu’est un sexe mâle ; tantôt indéfiniment élargis ils prennent une valeur symbolique : le phallus exprimerait tout l’ensemble du caractère et de la situation virils.
Nie weiß ich, woran ich bei meinem trinkenden Vater, meiner trinkenden Mutter bin,mal sind sie zugewandt,mal drohend,mal liebevoll,mal aggressiv. Aber nie: verlässlich. Freunde nach Hause mitbringen? Um Gottes willen! Kindergeburtstag feiern? Ausgeschlossen!— (Mareen Linnartz, « „Meine Mutter hat sich zu Tode gesoffen und zu Tode geschämt“ », dansSüddeutsche Zeitung,21 novembre 2024 [texte intégral])
Je ne sais jamais où j'en suis avec mon père et ma mère qui boivent, ils sont parfois orientés vers moi, parfois menaçants, parfois aimants, parfois agressifs. Mais jamais : fiables. Ramener des amis à la maison ? Pour l’amour de Dieu ! Fêter l’anniversaire d’un enfant ? Pas question !
(Mathématiques)Fois, le produit des nombres précédent et suivant.
Dreimal drei ist neun.
Trois fois trois font neuf.
(Familier) Rend un impératif plus gentil, comme "un peu".
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes duIXe auXVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
No se tienen que guardar los secretos que hacenmal.— (Canticuénticos, « Hay secretos », écrit, composé et chanté par Ruth Hillar, dans¿Por qué, por qué?[écouter en ligne], GOBI Music,Santa Fe de la Vera Cruz (Argentine), 2018)
Il ne faut pas garder pour soi les secrets qui font mal.
↑Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens,Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. →[lire en ligne]
Cap de mètge coneissiá pas lomal, ni cap d’endevinaire lo remèdi.— (Andrieu Lagarda,Tres palometas blancas, 2003[1])
Aucun médecin ne connaissait la maladie, ni aucun devin le remède.
Li disi ben pron de prene sonmal en paciéncia e de l’ofrir a Nòstre-Sénher en penitença de sos pecats.— (Enric Mouly,E la barta floriguèt, 1948[1])
Je lui dis bien assez de prendre son mal en patience et de l’offrir à Notre-Seigneur en pénitence de ses péchés.
E puèi s’avança, a passes de cat, se baissa, e a Marina, li aganta las doas mans, e sarra, a li fairemal, a la faire plorar, de paur, de dolor, mas fins que la laisse tombar aquela putassa de seringa de mèrda.— (Florian Vernet,Vida e engranatges, 2004[1])
Et puis il s’avance, à pas de loup, se baisse, et à Marine, lui regarde les deux mains, et serre, à lui faire mal, à la faire pleurer, de peur, de douleur, mais jusqu’à ce qu’elle laisse tomber cette putain de seringue de merde.