Le suc d’oignons delis étoit tenace, gluant; il fallut pour en avoir un peu, le ramasser avec un couteau : il étoit couleur de café au lait.— (Jean-Étienne Guettard,Mémoires sur différentes parties des sciences et arts, Paris : Laurent Prault, 1770, tome 2, page L)
Il faut vraiment n’avoir jamais mis les pieds à la campagne pour s’imaginer que lelis blanc, lelis immaculé, lelis parfumé, croît ailleurs que dans nos jardins et nos serres; noslis des champs sont petits, rouges, inodores et maculés de noir!— (Marie-Victorin, « L’étude des sciences naturelles »,Revue canadienne, volume 20, no 4, octobre 1917)
Elle semblait faite pour glisser, en robe blanche, dans des paysages liturgiques, une branche delis ou un rameau d’or à la main.— (Octave Mirbeau,Le Colporteur, 1886)
Lelis est le symbole de la virginité, de la candeur, de l’innocence, de la pureté.
Autrefois l’écu de France avait trois fleurs delis d’or en champ d’azur. La fleur de lis est un meuble héraldique et l'un des principaux symboles de la royauté française.
Première personne du singulier de l’indicatif présent delire.
Alors, continua mon oncle, jelis le journal que je reçois en coabonnement avec mon vieil ami Réniez, le plus proche parent de Marianne…— (Louis Dépret,Nouvelles anciennes, 2021)
Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent delire.
"Dis-moi ce que tulis, je te dirai qui tu es" : il est vrai, mais je te connaîtrai mieux si tu me dis ce que tu relis.— (François Mauriac,Mémoires intérieurs)*
Deuxième personne du singulier de l’impératif delire.
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes duIXe auXVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Anciennementstlīs,stlītis[1], qu’on trouve encore dans les inscriptions (Lex Acilia,iie s. av. J.-C.) ; lest- initial est tombé comme danslocus de*stlocus, oulatus de*stlatus[2].
Issu d’un indo-européen*sliH-ti, qui s’apparente àlliw « preuve, accusation » en moyen gallois, àlíthech « accusé, inculpé » en vieil irlandais et peut-être àsleiþs « pernicieux, dangereux » en gotique[2].
↑Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens,Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. →[lire en ligne]
Apparenté[1] àliška (« renard »), du vieux slaveлисъ,lisŭ (« renard ») et spécialisation de sens dans le domaine technique en raison des qualités « mordantes » de ce prédateur.