De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi lesgarçons.— (George Sand,Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, page 4)
Ses deux premières femmes n’avaient pas su lui donner degarçon : tant pis pour elles.— (Out-el-Kouloub,Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
Devant nous, sur la chaussée, une bande de jeunesgarçons s’efforçaient de maîtriser un kérabau emballé.— (Kazuo Ishiguro,Quand nous étions orphelins, traduit par François Rosso, Éditions Gallimard, 2014)
Madame, lesgarçons sont les soucis des mères.— (Victor Hugo)
Il accordait à son frère une grande habileté. Selon lui, ce grosgarçon endormi ne sommeillait jamais que d’un œil, comme les chats à l’affût devant un trou de souris.— (Émile Zola,La Fortune des Rougon,G. Charpentier, Paris, 1871,chapitre III ; réédition 1879,pages 98-99)
Lesgarçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux.— (Ludovic Naudeau,La France se regarde : Le Problème de la natalité,Librairie Hachette, Paris, 1931)
Cette gentillesse qui abrégeait les formes et supprimait les fadaises ridicules que toutgarçon se croit tenu de débiter à la belle fille dont il essaie de faire sa maîtresse, m’avait séduit.— (Francis Carco,Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
François Cadet, un bel homme, un beaugarçon dont les filles s’éprennent d’abord, pour qui elles se jalousent et se déchirent.— (Jean Rogissart,Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 31)
Je reçois bon nombre de messages me demandant d'expliquer la fin, et la quasi totalité en provenance de…GARÇONS !— (Solange te parle, tweet du 17 octobre 2012)
— Ainsi, vous êtes encoregarçon ? reprit-elle lorsque l’Anglais lui eut fait observer que sa vie errante depuis trois ans eût été peu conciliable avec les liens de l’hyménée.— (George Sand,Jeanne, 1844)
Si ce grand seigneur restait encoregarçon, il y avait moins de sa faute que de celle de sa tante, qui ne connaissait pas les fables de La Fontaine.— (Honoré de Balzac,Modeste Mignon, 1844 ;page 252 del’édition Houssiaux de 1855)
[…]; sans doute, ils ont, eux aussi, certains du moins, des ascendants névrosiques, mais la mysophobie atteint le plus souvent des gens minutieux ou méticuleux par tempérament, par exemple, des vieilles filles ou desgarçons âgés, célibataires.— (Édouard Gélineau,Des peurs maladives ou phobies, Paris : Société d’éditions scientifiques, 1894, page 92)
Pinglet. — Toute réflexion faite, je ne dînerai pas ici… Tu vas chez ta sœur, je suisgarçon… je vais m’offrir un petit repas fin au restaurant !…— (Georges Feydeau,L'Hôtel du libre échange, 1894)
Mais Fonsègue arrivait avec sa femme, une grande femme maigre, silencieuse, insignifiante, qu’il n’aimait point sortir, allant partout engarçon.— (Émile Zola,Les Trois Villes : Paris, 1897)
Bert effleura successivement un bon nombre de métiers : il fut groom dans un magasin de nouveautés et chez un médecin,garçon de pharmacie, apprenti plombier.— (H. G. Wells,La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz,Mercure de France, Paris, 1910, page 11 de l’édition de 1921)
Legarçon, c’est l’arpète. Quand quelque chose va de travers, c’est lui qu’on engueule.— (François Cavanna,Les Ritals, 1978)
Papa estgarçon, mais pas vraiment l’arpète. Il a plus l’âge. Les arpètes, il les engueule, oui, plus fort que les compagnons, même. Petit compagnon, ça s’appelle, qu’il est. Ça veut dire qu’il se tape un boulot de compagnon et touche une paie degarçon.— (François Cavanna,Les Ritals, 1978)
Nous nous mîmes à table. J’avais recommandé la carte augarçon : mes convives parurent contents.— (Alexandre Dumas,Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
Garçon !…garçon !… des pieds de mouton à la poulette, et servez chaud… Allons, vivement.— (J. Gabriel etCharles Dupeuty,Fanfan le batonniste, acte I, scène 5, représentée au théâtre du Vaudeville le 30 août 1845 ; dansLa France dramatique au dix-neuvième siècle : choix de pièces modernes, volume 13, Paris : C. Tresse)
Les bistros regorgeaient d’hommes, de femmes endormis, que parfois legarçon réveillait pour qu’ils cédassent la place à de nouveaux venus.— (Francis Carco,Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
Il sollicita legarçon d’un timbre retentissant, en cognant bruyamment ses vastes pattes.— (Victor Méric,Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 11)
Paresseusement, Colombe égoutta les trois verres dans le seau à glace, avec une indifférence de vieuxgarçon, et les emplit de café tiède.— (Colette,Le toutounier, 1939)
↑Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes duIXe auXVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
Du latin médiéval*garciō,*warciō, du vieux-francique*wrakkjō (« banni, vagabond »), du proto-germanique occidental*wrakkjō, du proto-germanique*wrakjô.
Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes duIXe auXVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage