Un groupe d’enfants (1).Un père et ses deuxenfants (2).Une arrière-grand-mère et trois générations de sesenfants (2).
enfant\ɑ̃.fɑ̃\masculin et féminin identiques(pour une fille, on dit parfois:enfante)
Garçon oufille qui n’a pas encore atteint l’adolescence.
Mais l’enfant, de plus en plus épeuré, s’était caché dans les jupons de la femme.— (Octave Mirbeau,La Bonne, dansLettres de ma chaumière, 1885)
Je vis toute la famille de mon hôte, une vingtaine de personnes, dont une dizaine d’enfants, qui dormaient, serrés les uns contre les autres, sur des nattes de pandanus.— (Alain Gerbault,À la poursuite du soleil; tome 1 :De New-York à Tahiti, 1929)
C’est avec de telles calembredaines que le prêtres s’imaginent piper la confiance desenfants à l’âge où, précisément, ils commencent à discerner qu’ils n’ont pas poussé dans les choux.— (Victor Méric,Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
Cetenfant unique est d’ailleurs élevé très mal : unenfant gâté, dorloté, pourri d’égoïsme.— (Ludovic Naudeau,La France se regarde : Le Problème de la natalité,Librairie Hachette, Paris, 1931)
La salle de réunion du conseil municipal avait autrefois servi de salle de classe pour lesenfants du village.— (Bernard Rougier,Des fleurs pour Clémentine, Publibook, 2011, page 33)
Avec le développement des sciences humaines nous sommes parvenus à une perception de plus en plus attentive de l’individualité de l’enfant. Cetenfant n’est plus ainsi celui qui, selon l’étymologie latine, « ne parle pas ». Bien au contraire, il parle et il est écouté. On peut même affirmer que l’essentiel de la vie familiale est bien ce dialogue de plus en plus égalitaire et ouvert entre lesenfants et leurs parents, entre lesenfants et le monde.— (Simone Veil, discours à la Conférence internationale de la famille à l’UNESCO, Paris, 8 janvier 1979, dansSimone Veil,Mes combats, Bayard, 2016, page 380)
Cette infécondité, qui, de mois en mois, lui fit verser des torrents de larmes, entretint longtemps le mépris de Brigitte, qui lui reprochait de n’être bonne à rien, pas même à faire desenfants.— (Honoré de Balzac,Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
L’inconnu devait être le père de cetteenfant qui, sans le remercier, lui prit familièrement le bras et l’entraîna brusquement dans le jardin.— (Honoré de Balzac,La Femme de trente ans, Paris,1832)
Sylvie, elle, a même un rituel : offrir à chaque entrée en sixième de ses neveux, nièces, filleuls etenfants un exemplaire dePieds nus sur la terre sacrée, de Teresa Carolyn McLuhan.— (journal20 minutes, édition Paris-IDF, 5 avril 2023, page 10)
J’aurais pu […] avoir là desenfants bronzés qui auraient grandi libres et heureux sous le chaud soleil de la Polynésie.— (Alain Gerbault,À la poursuite du soleil; tome 1 :De New-York à Tahiti, 1929)
On ne fait plus d’enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedi de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots.— (Victor Méric,Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 75)
Celle-ci, mariée à un ingénieur du P.-L.-M., vivait avec ses troisenfants, dans une maisonnette que le ménage avait fait élever, après la guerre, sur un lotissement de Brunoy.— (Francis Carco,L’Homme de minuit,Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
Dès que leursenfants pourraient s’y aventurer, […], les mères les sermonnent à grosse voix : « Ne va jamais là tout seul, sais-tu : la bête à crochets te mangerait ».— (Jean Rogissart,Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Un capitulaire prescrit de ne contracter que des unions légitimes, car celles-là seules donnent desenfants capables de succéder.— (Gabriel Lepointe,La Famille dans l’Ancien droit, Montchrestien, 1947 ;5e édition, 1956, page 113)
— Laisse-t-elle plusieursenfants ? — Elle ne laisse pas d’enfants, Monsieur ; elle n’a qu’une fille, dit Claudie, qui n’appliquait, comme font les Berrichons, le mot d’enfant qu’au sexe masculin.— (George Sand,Jeanne, 1844)
(Par extension) Descendant, descendante en ligne directe et indirecte.
Partout, les ministres affirmaient que « la Patrie pouvait compter sur sesenfants ». Et ce mot « enfants » avait un prestige tout neuf.— (Jean Guéhenno,Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, pages 135-136)
(En apposition ou attribut, avec valeur d'adjectif). Qui a le caractère d’un enfant.
Il est trèsenfant.
Sa face douloureuse avait un peu vieilli, il ne conservait que ses grands yeux restésenfants, des yeux bruns, vifs et limpides.— (Émile Zola,Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893,chapitre VII)
– Les chefs du mouvement, demandai-je, croient-ils au succès de leur tentative ? M. Joyce,alias Grütli, eut un geste dubitatif. – Je ne sais, dit-il, je ne les suppose pourtant pas sienfants.— (Pierre Benoit,La Chaussée des géants, 1922, Albin Michel, réédition Le Livre de Poche, page 264)
Le masculin« un enfant » peut désigner aussi bien une fille qu’un garçon. Comme le précise l’Académie française, on écrit« une enfant » seulement dans le cas où il y a intention expresse de préciser qu’il s’agit d’une fille.
An vist un grand esclaire S'esplandir sus l'Enfant E la Vièrja, sa maire, Reina de tots los sants.— (« Entà Nadal »,Cançon vòla - Chants languedociens et gascons, décembre 1979, CRDP Toulouse)