Il dit, et, de ses sourcils sombres, le fils de Cronos fait oui. Les cheveux divins du Seigneur voltigent un instant sur son front éternel, et le vaste Olympe en frémit.
L'Iliade, Homère (trad. Paul Mazon), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 1937-38 (traduction), 1998 (édition), chant I, vers 528-530, p. 41 (texte intégral sur Wikisource)
Zeus. — Ah ! misère !… Écoutez les mortels mettre en cause les dieux ! C'est de nous, disent-ils, que leur viennent les maux, quand eux, en vérité, par leur propre sottise, aggravent les malheurs assignés par le sort.
Achille. — […] Deux jarres reposent sur le sol de la maison de Zeus, pleines de tous les dons qu’il veut nous accorder : l’une, de maux et l’autre, de faveurs. Celui à qui Zeus lance-foudre fait don d’un mélange, celui-là rencontre tantôt le malheur et tantôt le bonheur. Mais celui à qui il ne donne que peines, Zeus en fait un maudit ; une faim dévorante le pourchasse à travers la terre divine, et il va çà et là, sans être honoré des dieux ni des mortels.
Le Chœur des Danaïdes. — Entre les dieux, à qui serais-je mieux fondée à m’adresser ? Qui fait justice mieux que Zeus ? Il est mon Père et mon Seigneur, lui-même auteur de mon lignage, l’Ancien des jours en Sagesse et Grandeur, mon Créateur, Pôle de Tout-Recours, Zeus au souffle béni !
« Fragments » (trad. Victor-Henri Debidour), dans Les Tragiques grecs, Eschyle, Sophocle, Euripide et al., éd. Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche/La Pochothèque », 1999 (ISBN978-2-253-13246-2), p. 1839
Strepsiade. — Mais Zeus, selon vous, voyons, au nom de la Terre, Zeus l’Olympien n’est pas dieu ? Socrate. — Qui ça, Zeus ? Trêve de balivernes ; il n’existe même pas, Zeus.
Les Nuées,Aristophane (trad. Hilaire Van Daele), éd. Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2009 (ISBN978-2-251-80002-8), p. 45, vers 366-367