Lazoologie (/zo.o.lo.ʒi/[a]) est lascience qui étudie lesanimaux. Le terme est un mot savant construit sur legrecζῷον /zôion (« animal ») etλόγος /lógos (« discours »). Les spécialistes de cette discipline sont appelészoologistes ouzoologues.
Regroupant plusieursdisciplines et utilisant de nombreuses techniques, cette science s'est lentement élaborée au cours des siècles depuis laPréhistoire. Les premières réflexions scientifiques concernant la zoologie qui nous ont été transmises sont celles d'Aristote. Les grandes tentatives de classification des espèces animales ont été nombreuses et souvent remaniées depuis cette époque.
Le cas desProtozoaires est encore plus problématique. L'étude des êtres vivants unicellulaires révèle des formes ambigües où la distinction entreanimal etvégétal n'est pas absolue. Certains d'entre eux, comme l'euglène ou certainsPéridiniens qui peuvent avoir une alimentationautotrophe ouhétérotrophe, ont longtemps été placés à la frontière entre les deux disciplines. Ainsi, certains organismes unicellulaires sont pourvus dechlorophylle (caractère de l'« état végétal »), sont mobiles et ont unemembrane cellulaire souple (caractère de l'« état animal »).
Dans la seconde moitié duXIXe siècle,Ernst Haeckel, considérant que la coexistence de ces caractères était héritée d'ancêtres communs aux animaux et aux végétaux, définit pour les organismes unicellulaires le règne des Protistes (Protista) en 1866. Laprotistologie, étude scientifique des Protistes, se retrouva alors rattachée à la fois à la zoologie et à la botanique. Toutefois, une certaine dichotomie traditionnelle demeura : les zoologistes étudiant les formes à « affinité animale » et les botanistes les formes à « affinité végétale ». Les délimitations et classifications des Protistes proposées par les savants divergent donc considérablement selon la discipline concernée. Les chercheurs ont tenté de délimiter les deux règnes « animal » et « végétal », qui tendent à se confondre au sein desFlagellés, par la distinction des Zooflagellés et des Phytoflagellés.
Alveolata[4] : Une étroite parenté a été mise en évidence entreCiliés,Sporozoaires etDinoflagellés. Les deux premiers groupes étaient antérieurement rattachés aux animaux (Protozoaires) et le troisième aux végétaux (Phytoflagellés /Protophytes), d'après l'absence ou la présence de chlorophylle.
Amoebozoa[5] : Plusieurs familles d'amibes proprement dites, anciens Protozoairesrhizopodes, comprenant aussi bien des espèces libres commeAmoeba proteus (ouChaos diffluens) que des espèces parasites commeEntamoeba histolytica, se retrouvent classées avec la plupart des lignées de moisissures visqueuses[6], anciens champignonsMycétozoaires.
Stramenopiles[12] ouHeterokonta : Une même lignée réunit d'anciens Protozoaires, lesOpalines (entre autres, des parasites de la vessie des grenouilles), d'anciens champignonsOomycètes (dontPlasmopara viticola, l'agent pathogène du mildiou de la Vigne) et des algues brunes pluricellulaires, comme lesFucus et lesLaminaires.
Opisthokonta[13] : L'ancien règne animal, diminué de la plupart des formes unicellulaires qui lui avaient été rattachées, se révèle proche d'un groupe renfermant la majorité des anciens champignonsEumycètes. D'anciens Protozoaires classés parmi lesCnidosporidies, lesMicrosporidies (entre autres, parasites des arthropodes et des poissons), sont considérés, au sein des Mycètes ouFungi, comme le groupe frère de tous les autres champignons. Parmi les formes unicellulaires, seul le groupe des Choanoflagellés ouChoanomonada demeure directement apparenté aux Métazoaires dont il constitue legroupe frère. Intégrés parmi les Métazoaires, lesMyxozoaires, unicellulaires sur la majeure partie de leurcycle de vie au cours de laquelle ils produisent desspores à plusieurs cellules différenciées, sont, quant à eux, considérés comme des Cnidaires extrêmement modifiés[14].
Les méthodes modernes de la cladistique ont permis de distinguer lalignée verte (qui concerne indiscutablement la botanique et laphycologie), lesopisthochontes (qui concernent la zoologie et lamycologie), lalignée brune (phycologie) et diverses lignées dont l'appartenance à telle ou telle discipline n'est pas toujours résolue et qui relèvent, par défaut, de la protistologie.
La distinction entre zoologie et botanique devient floue au point qu'il est supputé en 2012 que, parmi lesMétazoaires, des animaux marins (Cnidaires tels les coraux et les anémones de mer) se transforment en végétaux parendosymbiose avec des algues chlorophylliennes : leszooxanthelles,Dinophytes photosynthétiques qui les pourvoient en matières organiques. Dans certains cas, ces algues endosymbiotiques se transmettent d'une génération à l'autre par les ovules de l'hôte, sur le modèle de l'hérédité desplastes dans les végétaux[11],[15].
L'Homo sapiens duPaléocène supérieur a réalisé de nombreuses peintures, gravures et sculptures rupestres. Ces représentations artistiques à dessein sans doute rituel montrent que nos ancêtres observaient attentivement la faune, représentant des détails qui indiquent une bonne connaissance des animaux de leur environnement, comme la mue desbisons ou le repli cutané présent à la base de la queue desmammouths.
D'autres espèces sont plus rarement représentées, parfois avec de fortes dominantes géographiques ou chronologiques :lions etrhinocéros dans lagrotte Chauvet, enArdèche,biches dans les grottes de la région des Cantabres enEspagne oumammouths àRouffignac, enDordogne. Il arrive aussi que soient représentés des animaux indéterminables ou « fantastiques » : une figure de la salle destaureaux de Lascaux est parfois qualifiée de « licorne ».
La périodenéolithique montre aussi des représentations animales très réalistes. AuSahara, une civilisation d'éleveurs remontant auVIe millénaire av. J.-C. est responsable des gravures et peintures rupestres classées dans le style des « bubales » et des « bovidés ». Dans sa forme la plus ancienne, la « période bubaline » n'a figuré que des gravures de faune sauvage : bovidés, équidés, félins, girafes, mouflons, antilopes, gazelles, éléphants, rhinocéros, autruches, etc.Dans sa forme plus récente, la « période bovidienne » correspond à des peintures de faune domestique : bœufs, chèvres et moutons.
Le terme « bubale » désigne un buffle africain fossile (Bubalus antiquus) ayant vécu dans leSahara.
La connaissance antique de la faune est illustrée par la représentation réaliste d'animaux sauvages et domestiques auProche-Orient, enMésopotamie comme enÉgypte.
L'époque de l'Antiquité fut celle d'Aristote dans toute l'étendue scientifique du domaine de la zoologie.
Le philosophe grecAristote (384 av. J.-C.-322 av. J.-C.) consacre de nombreux traités au monde animal. Aristote essaye de faire un classement compréhensible d'animaux dans sonHistoire des animaux. Il écritHistoria animalium, une biologie générale,De partibus animalium, une anatomie et physiologie comparatives, etDe generatione animalium sur la biologie du développement. Il aborde, notamment dans leDe partibus animalium, la question de la classification des animaux par genre et par espèce.
Le naturaliste romainPline l'Ancien (23-79) consacre quatre livres (VIII, IX, X et XI) aux animaux dans son œuvre encyclopédique, l‘Histoire naturelle (Naturalis historia), constituée de 37 volumes écrits en langue latine. Il y étudie successivement les animaux terrestres, les « poissons » (c'est-à-dire les animaux marins et les poissons de rivière), les oiseaux et les insectes.
Les poèmes didactiques d'Oppien de Corycos, lesHalieutiques sur la pêche et lesIxeutiques sur la chasse, contiennent aussi beaucoup de descriptions et de narrations sur les animaux connus des Anciens auIIe siècle.
Élien (v. 175-v. 235) : orateur et naturaliste romain de langue grecque. Les 17 livres de sesCaractéristiques des animaux (Περὶ Ζῴων Ἰδιότητος / Perì Zôiôn Idiótêtos) compilent des anecdotes sur 70 espèces de mammifères, 109 espèces d’oiseaux, une cinquantaine de reptiles et environ 130 poissons.
La connaissance des animaux a relativement peu progressé au cours du Moyen Âge.La plupart des auteurs qui se sont intéressés à la vie animale sont tributaires d'Isidore de Séville (v. 560-636), lequel a rassemblé, au début duVIIe siècle, dans sesEtymologiae (Étymologies ouOrigines) une partie des remarques, mais aussi des mythes transmis par Pline dans sesHistoires naturelles.
AuVIIIe siècle,Al-Asmai (v. 740-828), un linguiste deBassora, enIrak, rédige les premiers traités majeurs dumonde islamique sur la zoologie[16]. Ses ouvrages,Kitab al-Khail (Le Livre du cheval) etKitab al-Ibil (Le Livre du chameau) décrivent en détail laphysiologie de ces animaux.
Il écrit également d'autres livres sur les moutonsKitab al-Sha, les animaux raresKitab al-Farq et les animaux sauvagesKitab al-Wuhush.
LeXIIe siècle voit laredécouverte d'Aristote et de ses traités consacrés aux animaux, notamment par le biais des commentaires du philosophe arabeAverroès (1126-1198) et des traductions du philosophe scolastiqueMichael Scot (v. 1175-v. 1236). Ce sera le point de départ d'un regain d'intérêt pour le monde animal.
Frédéric II du Saint-Empire (1194-1250) rédige un manuel de fauconnerie et d'ornithologie illustré, leDe arte venandi cum avibus, dans lequel il décrit plus de 900 espèces d'oiseaux. Il consigne de très précises observations sur le comportement des oiseaux qui sont très en avance sur son temps. Il n'hésite pas à critiquer Aristote auquel il reproche de n'avoir qu'une connaissance théorique des oiseaux[17].
Albert le Grand (v. 1200-1280) est l'auteur d'un vaste traité, leDe animalibus, consacré à la faune. Cet auteur a donné une importance particulière à la reproduction et la sexualité des animaux. Pour ce qui est de l'étude de la zoologie, ses œuvres sont comparables en importance à celles d'Aristote.
Dans son encyclopédie naturaliste enlangue d'oïl,Li livres dou tresor (1265)[18], le savant florentinBrunetto Latini (v. 1220-1294) respecte le cadre de la tradition animale des bestiaires en mêlant la science duXIIIe siècle et leslégendes.
Vers1480,Juliana Berners, probablement prieure du couvent de Sopwell près de St Albans, fait paraître un ouvrage defauconnerie et un autre sur lapêche.
Ippolito Salviani (1514-1572) est un pionnier de l'étude des faunes aquatiques, avec la parution en 1554 de l'ouvrage intituléAquatilium animalium historiæ.
Guillaume Rondelet (1507-1566) est un médecin à Montpellier, haut lieu des sciences françaises, principalement botanique et médecine, à la Renaissance. Il fait paraître en 1555 sonUniversæ aquatilium historiæ pars altera où il présente tous les animaux aquatiques, même mythiques, qu'il connaît. Il ajoute de nombreuses observations personnelles de grande qualité.
Pierre Belon (v. 1517-1564) est l'auteur, en 1551, deL'histoire naturelle des éstranges poissons marins avec la vraie peinctvre & description du Daulphin & de plusieurs autres de son espèce. Il a également écrit, en 1555, un ouvrage intituléHistoire de la nature des oiseaux. Ses travaux portent notamment sur l'anatomie comparée. Un oiseau paléarctique lui est dédié : leTadorne de Belon.
Page de titre deL'histoire naturelle des éstranges poissons marins... de Pierre Belon.
Conrad Gessner (1516-1565) fait paraître sonHistoria animalium à Zurich entre 1551 et 1558. Compilateur infatigable, surnommé le Pline suisse, Gessner compile toutes les connaissances au sujet des animaux dont il a connaissance. Il présente celles-ci, organisées sur une base alphabétique, chaque animal étant analysé sur un modèle identique. Gessner n'a pas pour but de juger mais de réaliser une encyclopédie aussi exhaustive que possible. Son œuvre, richement illustrée, entre autres parAlbrecht Dürer, sera très souvent rééditée durant plus de trois siècles.
Ulisse Aldrovandi (1522-1605) publie de 1559 à 1605 les quatre premiers volumes d'une histoire naturelle (dontDe Animalibus insectis en 1602 qui constitue en fait le septième volume) qui en comptera quatorze, les autres étant publiés après sa mort (dernier volume paraissant en 1668). Ce naturaliste révère encore l'Antiquité et accorde autant de crédit à Strabon et à Pline qu'à ses propres observations.
Frontispice d’Historiae animalium... (1554) de Conrad Gessner.
John Ray (1627-1705) etFrancis Willughby (1635-1672) jouent un rôle essentiel tant en botanique qu'en zoologie durant cette période. Ces deux hommes se rencontrent à Cambridge et se lient bientôt d'amitié. Ils voyagent ensemble en Europe où ils observent des animaux dans leurs milieux.
En zoologie, Ray est le premier à proposer une classification des animaux fondée sur des critères anatomiques et non comportementaux ou environnementaux. Sa classification, notamment des oiseaux, est la plus évoluée jusqu'à l'œuvre de Linné.
La mort prématurée de Willughby l'empêche d'achever plusieurs ouvrages que Ray enrichira (parfois considérablement) et publiera sous le seul nom de Willughby. C'est le cas deOrnithologia (Londres, 1676) et deDe historia piscium (Oxford, 1686). Parmi les principaux ouvrages de Ray, il faut signalerSynopsis animalium quadrupedum et serpentini generis (Londres, 1693). Plusieurs de ses ouvrages paraissent de façon posthume commeHistoria insectorum à Londres en 1710 ouSynopsis avium et piscium toujours à Londres en 1713.
Francesco Redi (1626-1697) s'intéresse à laparasitologie et décrit près de 100 espèces de parasites microscopiques ou de très petite taille. Il est à l’origine de nombreuses observations sur la génération des insectes et sur les vers intestinaux.
Marcello Malpighi (1628-1694), le père de l'anatomie microscopique ouhistologie, a son nom aujourd'hui attaché à des dizaines de structures dans le corps humain et chez les insectes.
Jan Swammerdam (1637-1680), dont les travaux portent sur l'anatomie des insectes qu'il étudie à l'aide d'un micro-matériel de dissection fabriqué par ses soins, fait paraître, en 1669, uneHistoire générale des insectes où il les classe d’après leur type demétamorphose. Swammerdam distingue les insectes à métamorphoses complètes et incomplètes et décrit avec soin ces transformations.
Girolamo Fabrizi d'Acquapendente (1537-1619) s'intéresse particulièrement au développement embryonnaire des animaux. Ses recherches sont complétées par l'un de ses élèves,Hieronymus Fabricius (1537-1619), qui étudie le développement embryonnaire des poulets.
Les premiers ouvrages sur les insectes sont datés du tout début duXVIIe siècle.Thomas Muffet (v. 1552-1604), médecin et naturaliste anglais, fait paraîtrepost mortem, en 1634, leTheatrum Insectorum, livre entièrement consacré auxinsectes (terme qui désigne effectivement les insectes mais aussi de nombreux autres invertébrés).Charls Butler (1559-1647) fait paraître en 1609 le premier livre entièrement consacré aux abeilles.
Le naturaliste hollandaisJan Goedart (1617-1668) fait paraître, entre 1662 et 1667, un traité intituléMetamorphosis et historia naturalis insectorum où il décrit 140 insectes représentés à l'aide de nombreuses illustrations. Il fut le premier à décrire le cycle biologique complet dupapillon, de l'œuf à l'adulte.
En 1720,Michael Bernhard Valentini (1657-1729) fait paraître une étude où il compare l'anatomie de différents vertébrés.
En 1734,Jacob Theodor Klein (1685-1759) fait paraîtreNaturalis dispositio Echinodermatum, œuvre pionnière sur lesoursins.
Martin Lister (v. 1638-1712) est un médecin et naturaliste britannique dont les travaux concernent de nombreuses espèces d'invertébrés, notamment parmi les mollusques et les araignées.
Martin Lister donna en 1682 une traduction anglaise deMetamorphosis et historia naturalis insectorum deJan Goedart et publia en 1685 une version améliorée en latin selon un ordre méthodique et une classification qui lui sont propres.
Anna Maria Sibylla Merian (1647-1717) occupe véritablement une place à part dans l'histoire de l'entomologie. Elle appartient à une prestigieuse famille de graveurs et apprend très tôt le dessin et la peinture. Elle se passionne pour les insectes et notamment pour le phénomène de métamorphose, qui avait déjà été l'objet des observations et des illustrations deJan Goedart (1617-1668). Elle découvre aux Pays-Bas plusieurs collections de papillons provenant des Amériques. Souhaitant les observer par elle-même, elle réalise un voyage en 1699 au Surinam. Les illustrations qu'elle réalise connaissent une grande popularité, elle s'attache à illustrer les différents stades de croissance des insectes (larvaire, nymphéal et adulte). Ses images ne sont pas accompagnées de texte, aussi son impact sur l'évolution de l'entomologie est assez réduit, elle est remarquable surtout parce qu'elle est l'une des rares femmes naturalistes de son temps.
Johann Leonhard Frisch (1666-1743) démontre que le développement d'un végétal peut être retardé par l'action de ses parasites. De 1696 à 1700,Antonio Vallisneri (1661-1730) fait paraître sesDialoghi sopra la curiosa Origine di molti Insetti (Dialogues sur la curieuse origine de plusieurs insectes) dans La Galleria di Minerva. Il y expose ses premières expériences sur la reproduction des insectes qui, avec les observations deFrancesco Redi (1626-1697) et deMarcello Malpighi (1628-1694), contribuent à démentir la croyance en la génération spontanée.Pierre Lyonnet (1708-1789) fait paraître ses premières observations sur l’anatomie des insectes en 1750 en consacrant une monographie à unechenille sous le nom deTraité anatomique de la chenille qui ronge le bois de Saule. Bien que ses dissections et ses illustrations soient remarquables, n'étant pas médecin, il manque des connaissances anatomiques et ses observations s'en ressentent parfois.
Moses Harris (1731-1785), illustrateur et entomologiste britannique, est le premier à utiliser les nervures des ailes des papillons pour leur classification[20].
L'entomologie obtient ses lettres de noblesse avecRené-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757). Membre de l'Académie des sciences en 1708, il conduit des expériences dans un grand nombre de sujets, les plus connus étant la mise au point d'un thermomètre et ses travaux sur la faïence. Mais le savant ne dédaigne pas l'histoire naturelle deszoophytes,mollusques,crustacés,insectes,araignées,poissons etoiseaux. Il fait paraître, de 1734 à 1742, les six volumes desMémoires pour servir à l'histoire des insectes. Il précise dans son introduction les raisons de sa publication : « Nous ne sommes pas encore, à beaucoup près, arrivés au temps où l'on pourra raisonnablement entreprendre une histoire générale des insectes. Des savants de tout le pays se sont plus depuis un siècle à les étudier. L'attention qu'ils leur ont donnée nous a valu un grand nombre d'observations sûres et curieuses. Cependant, il s'en faut bien qu'il y en ait encore assez de rassemblées. Le nombre des observations nécessaires pour une histoire de tant de petits animaux passablement complète est prodigieux ».
Il fait ensuite remarquer que le nombre des insectes est prodigieux. Des douze à treize mille plantes connues à son époque, il signale que chacune entretient des centaines d'espèces d'insectes différents, que ceux-ci sont la proie de prédateurs particuliers. Cette analyse écologique de la biodiversité est très en avance sur son temps. Il continue : « L'immensité des ouvrages de la nature ne paraît mieux nulle part que dans l'innombrable multiplicité de tant d'espèces de petits animaux ».
Après avoir remarqué que la diversité des insectes est telle qu'aucun esprit ne saurait en faire le tour, il signale qu'il est surtout utile d'en connaître les principales formes. Il justifie aussi l'intérêt et l'importance de l'étude des insectes : « Quoique nous resserrions beaucoup les bornes de l'étude de l'histoire des insectes, il est des gens qui trouveront que nous lui en laissons encore de trop étendues. Il en est de même qui regardent toutes connaissances de cette partie de l'histoire naturelle comme inutiles, qui les traitent, sans hésiter, d'amusements frivoles ».
Réaumur fait ensuite la liste des apports que peut réaliser ce qui ne se nomme pas encore l'entomologie : la cire et le miel apportés par lesabeilles (miel qui était la principale source sucrée de l'époque), les colorants tirés de lacochenille, les figues dont le mûrissement dépend des insectes... Il indique aussi que la connaissance des insectes permet de les combattre.
Ses Mémoires ressemblent souvent à des monographies. Le volume IV est entièrement consacré à trois espèces decigales. Il décrit l'anatomie externe, les organes buccaux, l'oviposition, la production du stridulement, la ponte, etc. Réaumur étudie particulièrement les abeilles, qu'il baptise son cher petit peuple. Pour mieux observer le comportement des abeilles, il est le premier à concevoir une ruche comportant un système de vitres, un volet permet de protéger l'intérieur de la ruche de la lumière, Réaumur le levant uniquement pour faire ses observations.
Réaumur était en relation avec les principaux savants de son époque. Il entretenait une abondante correspondance avec d'autres naturalistes qui étaient à la fois ses élèves, ses correspondants et ses pourvoyeurs d'observations zoologiques.Abraham Trembley (1710-1784) fit en 1740 la découverte étonnante de la reproduction parscissiparité de l'Hydre d'eau douce. Encouragé par Réaumur, il publia ses observations en 1744 sous le titre deMémoires pour servir à l'histoire d'un genre de polypes d'eau douce à bras en forme de cornes.Charles Bonnet (1720-1793), correspondant de Réaumur à Genève et cousin de Trembley, fait paraître en 1745 ses observations sur laparthénogenèse despucerons.Charles de Geer (1720-1778) élabora son œuvre maîtresse sur les insectes, qui continuait les travaux de Réaumur, en y décrivant les mœurs et l'anatomie de plus de 1 500 espèces, sous le même titre deMémoires pour servir à l'histoire des insectes et dans la même forme, en sept volumesin-4° parus de 1752 à 1778.Lazaro Spallanzani (1729-1799) reprit en l'améliorant la technique des « caleçons » de Réaumur placés à des grenouilles pour déterminer le rôle de la semence mâle dans la génération et mit en évidence que la fécondation est externe chez les grenouilles et les crapauds. Observateur et expérimenteur de premier ordre, Spallanzani réalise, en 1777, la premièrefécondation artificielle, en étudiant le mécanisme de lareproduction chez les batraciens. Il réussit, en 1779, la premièreinsémination artificielle d'une chienne.
Carl von Linné (1707-1778) est un naturaliste suédois qui a jeté les bases du système moderne de lanomenclature binomiale. Connu comme le père de lataxonomie moderne, c'est à ce titre qu'il est important pour la zoologie, même s'il était surtout botaniste.Dans la dixième édition (1758) duSystema Naturae, Linné recensait environ 4 400 espèces animales différentes, dont près du tiers, soit 1335 espèces, étaient des Vertébrés[21].
Buffon (1707-1788) est un naturaliste français dont l'œuvre majeure,L'Histoire naturelle, générale et particulière, a marqué son temps et est principalement consacrée aux animaux, comprenantL'Histoire des animaux quadrupèdes (12 volumes, 1753-1767) etL'Histoire des oiseaux (9 volumes, 1770-1783).
Le naturaliste galloisPennant (1726-1798), par son œuvre majeure sur la zoologie britanniqueBritish Zoology (4 volumes, 1761-1766), stimula la recherche zoologique en Grande-Bretagne, particulièrement en ornithologie. Ses autres ouvrages, parmi lesquelsIndian Zoology (1769),History of Quadrupeds (1781) etArctic Zoology (2 volumes, 1784-1785), furent également très lus.
Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829) est le premier à systématiser l’idée d’unetransformation des espèces et à en donner un exposé cohérent. Dans saPhilosophie zoologique publiée en 1809, Lamarck propose une théorie explicative de l'évolution des espèces animales, supposant la transformation graduelle des espèces au cours du temps selon deux tendances conjointes, l'une de complexification des organismes sous l'effet de leur dynamique interne et l'autre de diversification des espèces sous l'effet des circonstances. Il réalise également la classification desinvertébrés.
Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844) décrit l'unité desplans d'organisation au sein du règneanimal. Les travaux zoologiques de Geoffroy Saint-Hilaire tendent à démontrer l'unité de composition organique des animaux, dans une perspective transformiste. Selon ce savant, il existerait alors, pour le règne animal, un plan général d'organisation qui serait modifié, au cours du temps, par l'environnement. Il rechercha donc desanalogies entre les espèces animales et énonça la loi de connexion, de permanence et de balancement.
Henri Milne-Edwards (1800-1885) innove en alliant l’anatomie comparée de Georges Cuvier avec laphysiologie. Son ouvrage le plus considérable, lesLeçons sur la physiologie et l'anatomie comparée de l'homme et des animaux, faites à laFaculté des sciences de Paris, a été publié, entre 1857 et 1881, en 14 volumesin-8.
Isidore Geoffroy Saint-Hilaire (1805-1861) décomposa le processus dedomestication des espèces animales en trois stades successifs auxquels correspondent trois états de l’animal : la captivité, l’apprivoisement et la domesticité[23].
Le naturalisteRichard Owen (1804-1892), s'affirmant comme l'héritier de Cuvier, donna de nombreux ouvrages sur l'anatomie et la paléontologie des Vertébrés. En 1842, Owen est l'inventeur du nom desDinosaures donné aux Reptilesfossiles de l'ère secondaire.
DansL'Origine des espèces qu'il publie en 1859,Charles Darwin (1809-1882) développe une théorie de l'adaptation des espèces, fondée sur le mécanisme de lasélection naturelle. Il y expose sa théorie selon laquelle chaque espèce vivante évolue, notamment pour survivre dans un environnement particulier. Bien qu'il n'emploie pas cette expression, cette théorie sera interprétée par la suite comme une théorie de l'évolution des espèces. Cette doctrine évolutionniste est appelée depuis lors « darwinisme ».
Le naturalisteThomas Huxley (1825-1895), convaincu par la théorie de Darwin, s'attacha à démontrer les affinités de l'Homme avec les Singes anthropoïdes. Mais l'œuvre scientifique de Huxley est d'abord celle d'un zoologiste qui apporta d'importantes contributions à la biologie des Invertébrés puis des Vertébrés. Par ailleurs, Huxley donne au phénomène deconvergence un rôle essentiel dans le processus évolutif.
Wallace (1823-1913) conçut, indépendamment et en même temps que Darwin, le principe de la sélection naturelle. Wallace fut le promoteur de la géographie zoologique ouzoogéographie lors de la publication, en 1876, de son ouvrage surLa distribution zoologique des Animaux.
Le naturalisteLouis Agassiz (1807-1873) précise les notions d'homologie et d'analogie dans son étudeDe l'espèce et la classification en zoologie parue en 1869[24].
Karl Ernst von Baer (1792-1876) étudie l'embryologie desmammifères. Sa découverte la plus célèbre est celle de l'ovule, jusque-là confondu avec lefollicule ovarien, chez les mammifères en 1827[25], venant après la mise en évidence, en 1824, du rôle fécondant desspermatozoïdes parPrevost (1790-1850) etDumas (1800-1884). Le passage d'une embryologie descriptive à une véritable embryologie comparée est effectuée en 1828 par Von Baer qui formule la « loi des ressemblances embryonnaires » relative auxVertébrés. L’embryon est formé de trois feuillets à partir desquels se forment ultérieurement les organes ; les premiers stades sont semblables chez tous les animaux.Ernst Haeckel (1834-1919) donna des travaux en embryologie comparée et proposa, en 1866, une loi biogénétique fondamentale : « L'ontogénèse est une courterécapitulation de laphylogénèse ». En 1875, l'embryologisteOscar Hertwig (1849-1922) observe, lors d’unefécondation artificielle d’oursin, la pénétration d’unspermatozoïde dans l’ovule, la fusion desnoyaux mâle et femelle et la division de l’œuf en deuxcellules.
Alfred Brehm (1829-1884) publie une vaste œuvre en plusieurs volumes sur le monde animal sous le nom deIllustrirtes Thierleben (Vie des animaux illustrée) de 1864 à 1869, puisBrehms Thierleben (Vie des animaux selon Brehm) dans les éditions ultérieures, rendant son auteur célèbre dans le monde entier. La série populaire sur la vie des animaux,Illustrirtes Thierleben, du vulgarisateur allemand paraît dans une édition française, sous le titreLes Merveilles de la Nature, de 1878 à 1885, en 15 volumesin-4°.
L'entomologisteJean-Henri Fabre (1823-1915) a passé une grande partie de sa vie à étudier les insectes vivants dans leurbiotope. SesSouvenirs entomologiques ont été publiés en dix séries entre 1879 et 1907, pour prendre fin auXXe siècle.
Oskar Heinroth (1871-1945) développe des méthodes adaptées de lamorphologie comparative aucomportement animal. Il étudie particulièrement lesAnatidés et démontre le lien existant entre leur comportement et leur position taxonomique au sein de cettefamille.
L'étude des oiseaux sera poussée par les FrançaisJean Delacour etRené d’Abadie, dont les travaux seront internationalement reconnus.
Père de l'écologie animale,Elton (1900-1991) a décrit, dans son livreAnimal Ecology paru en 1927, les communautés biotiques en tant qu'associations d'espèces organisées autour de relations alimentaires existant en leur sein et d'interactions entre les animaux sauvages.
Grassé (1895-1985) commence la parution d’un très vaste projet en 1946 : leTraité de zoologie. Les 38 volumes demanderont près de quarante ans de travail et réuniront les plus grands noms de la zoologie. Ils constituent toujours des références difficilement contournables pour l'anatomie, la systématique et la biologie des groupes d'animaux traités.
Bien que le termezoologie soit tombé en désuétude (les appellationsbiologie des organismes oubiologie animale sont plus courantes) l'étude des animaux s'est considérablement renouvelée, intégrant les apports de laphylogénie, de labiochimie, et de lagénétique des populations.
Néanmoins, les problématiques de recherche sont désormais rarement centrées sur un unique organisme outaxon. En d'autres termes, sauf exception, ce n'est plus le matériel (insecte, poisson, champignon, oiseau…) qui sert à définir la discipline, mais les questions biologiques que ce matériel permet de poser et éventuellement résoudre.
La zoologie n'apparaît plus comme un champ disciplinaire uni, subdivisé selon les grandsclades, mais se retrouve éclatée en différentes branches :
l'écologie qui étudie les interactions entre les êtres vivants et leur milieu (qui porte néanmoins autant d'intérêt aux animaux qu'aux plantes, champignons, et facteurs abiotiques)
l'éthologie ou étude du comportement animal qui tend à être incluse dans l'écologie et une perspective évolutionniste (écologie comportementale)
Tableau du Règne Animal dans la première édition (1735) duSystema Naturae deLinné.
Ray est le premier à proposer une classification des animaux fondée sur des critères anatomiques et non comportementaux ou environnementaux. Sa classification, notamment des oiseaux et des poissons, est la plus évoluée jusqu'à l'œuvre de Linné.
Dans leurs divers ouvrages,John Ray (1627-1705) etFrancis Willughby (1635-1672) améliorent la classification des animaux[27].
John Ray distingue, parmi les animaux, ceux dépourvus de sang, les exsangues, et ceux possédant du sang, les sanguins. Sa classification des animaux est schématiquement la suivante :
La partie zoologique deSystema naturæ, qui répartit les animaux en six groupes (Quadrupèdes, Oiseaux, Amphibiens, Poissons, Insectes etVers), établis selon des caractères anatomiques (dents, becs, nageoires ou ailes), fera l’objet de nombreux amendements par Linné entre la1re édition (1735) et la13e édition (1770). Ainsi, lesêtres humains seront, pour la première fois en l’an 1758, classés avec lesPrimates. Dans la dixième édition (1758), il transfère les baleines desPoissons auxMammifères ainsi que les chauves-souris desOiseaux aux Mammifères.
Linné attribua la dénomination d'animaux à sang blanc aux insectes et vers.
En 1777,Pennant distinguait les Crustacés des Insectes.
Latreille séparait les Insectes des Crustacés, des Arachnides et des Myriapodes dans sonPrécis des caractères génériques des Insectes, disposés dans un ordre naturel, publié en 1796.
Lamarck proposa d'appeler « Animaux sans vertèbres » ouInvertébrés ceux qu'on avait anciennement considérés d'abord comme dépourvus de sang et ensuite comme Animaux à sang blanc et de donner le nom deVertébrés à ceux porteurs devertèbres pour remplacer celui d'Animaux à sang rouge.
En 1809, Lamarck avait divisé les Invertébrés en dix classes taxonomiques : 1. Infusoires, 2. Polypes, 3. Radiaires, 4.Vers, 5. Insectes, 6. Arachnides, 7. Crustacés, 8. Annelides, 9. Cirrhipèdes, 10. Mollusques. Quant aux Vertébrés, il conserve la classification de Linné en quatre classes : 1. Poissons, 2. Reptiles, 3. Oiseaux, 4. Mammifères[29].
Blainville indiqua plusieurs modifications à la classification des animaux dans son Prodrome publié en 1816. Il élève au rang declasses indépendantes lesReptiles et lesAmphibiens (ou Batraciens)[30].
Dans son ouvrage sur leRègne animal publié en 1817,Cuvier admet quatre groupes principaux qu'il appelleembranchements ou grandes divisions des Animaux : les Vertébrés, les Mollusques, les Articulés et les Zoophytes (ou Rayonnés)[31].
I. Vertébrés : Mammifères, Oiseaux, Reptiles, Poissons.
II. Mollusques : Céphalopodes, Ptéropodes, Gastéropodes, Acéphales, Brachiopodes, Cirrhopodes.
III. Articulés : Annélides, Crustacés, Arachnides, Insectes.
IV. Zoophytes : Échinodermes, Intestinaux, Acalèphes, Polypes, Infusoires.
En 1860,Owen divisait le monde animal en élevant au rang de règneProtozoa pour classer les Protozoaires qu'il séparait du règneAnimalia[32].
Les premiers défenseurs de la théorie de l’évolution,Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829),Charles Darwin (1809-1882),Thomas Henry Huxley (1825-1895) etErnst Haeckel (1834-1919), ont reconnu les corrélations phylétiques entre groupes d'animaux et ils ont complété le système naturel du règne animal par des arbres généalogiques (ou plutôt par des « buissons phylogéniques »)[33].
En 1874[34],Ernst Haeckel a proposé, sous le nom d'« arbre généalogique de l’homme », une phylogénie du règne animal construite d’après les données de l’anatomie et de l’embryologie comparées. Le savant allemand distinguait les Protozoaires (Protozoa), les Métazoaires invertébrés (Metazoa evertebrata), les Vertébrés (Vertebrata) et plaçait les Mammifères (Mammalia) au sommet de sonarbre phylogénétique.
Contrairement à Haeckel,Alfred Giard (1846-1908) construit, en 1889, un arbre phylogénétique du règne animal dans lequel les Vertébrés ne représentent pas les formes « supérieures » des êtres vivants, mais seulement l'une des possibilités suivies par l'évolution organique[35].
La nomenclature est la discipline relevant de lataxinomie et de lasystématique qui a pour objet de définir et d'édicter les règles d'attribution et de priorité desnoms scientifiques des organismes vivants (ou ayant vécu), appeléstaxons. C'estLinné qui a établi les règles de base de la nomenclature binomiale encore utilisée de nos jours.
Des zoologistes précurseurs, parmi lesquelsMitchell en 1901 etRosa en 1918, ont participé, de manière indépendante, aux fondements des concepts et du vocabulaire de lasystématique cladistique[36],[37].
De nombreuses espèces animales ne sont pas actuellement connues de la zoologie, soit parce qu'elles sont restées dans des collections non étudiées pour le moment, soit parce qu'elles n'ont pas encore été découvertes.
Ces découvertes peuvent parfois être d'importance, par exemple :
Sur le plan taxonomique : l'embranchement entier desPogonophores, qui ne fut reconnu et créé qu'en 1944, et le premier individu de ce groupe ne fut découvert qu'en 1914.
LaTaxinomie Sibley-Ahlquist, publiée en janvier 1991, repose sur des hybridations d'ADN « in vitro ». Bouleversant complètement les précédentes classifications des oiseaux, elle a été adoptée assez rapidement en Amérique, beaucoup plus lentement en Europe avec de fortes réticences en particulier dans le monde francophone.
↑La prononciation « zoulogie » (/zu:loʒi/), qu'on entend parfois, est doublement erronée : d'une part le mot « zoologie » ne vient pas de l'anglais, d'autre part le mot anglaiszoology se prononce plus fréquemment/zəʊˈɒlədʒi/ que/zuːˈɒləd͡ʒi/.
↑Michaël Manuel, « Évolution animale : les péripéthies de la phylogénie »,Universalia 2009 : La politique, les connaissances, la culture en 2008,Encyclopædia Universalis, Paris, 2009, p. 134-149.(ISBN978-2-85229-336-6)
↑Francis Willughby,Ornithologia libri tres, publication posthume édité par John Ray, 1676. Francis Willughby,De Historia Piscium, publication posthume édité par John Ray, 2 volumes, 1686. John Ray,Synopsis methodica animalium quadrupedum et serpentini generis, 1693. John Ray,Historia insectorum, publication posthume, 1710. John Ray,Synopsis methodica avium & Synopsis methodica piscium, publication posthume, 1713.
↑A.M. Constant Duméril,Zoologie analytique, ou Méthode naturelle de classification des Animaux, rendue plus facile à l'aide de tableaux synoptiques, Imprimerie de H.L. Perronneau, Allais libraire, Paris, 1806.[lire en ligne]
↑Jean-Baptiste de Monet de Lamarck, "Tableau du Règne Animal" inRecherches sur l’organisation des corps vivants, Paris, 1806. Jean-Baptiste de Monet de Lamarck,Philosophie zoologique ou Exposition des considérations relatives à l’histoire naturelle des animaux, Paris, 1809.
↑Henri-Marie Ducrotay de Blainville,Prodrome d'une nouvelle distribution systématique du règne animal, Bulletin de la Société philomatique de Paris, Vol.8, 1816.
↑Georges Cuvier,Le règne animal distribué d'après son organisation : Pour servir de base à l'histoire naturelle des animaux et d'introduction à l'anatomie comparée, Déterville libraire, Imprimerie de A. Belin, Paris, 4 tomes, 1817. Tome I, contenant l'introduction, les mammifères, les oiseaux. Tome II, contenant les reptiles, les poissons, les mollusques et les annélides. Tome III, contenant les crustacés, les arachnides et les insectes. Tome IV, contenant les zoophytes, les tables et les planches.
↑(en)Richard Owen,Palaeontology or A systematic summary of extinct Animals and Their geological relations, Adam and Charles Black,Édimbourg, 1860.