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Bopomofo

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(Redirigé depuisZhuyin)
Équivalence bopomofo-pinyin. Les traits sont tracés dans l'ordre rouge, vert, bleu.

Lebopomofo (ㄅㄆㄇㄈ) ouzhuyin fuhao (chinois traditionnel :注音符號 ; chinois simplifié :注音符号 ; pinyin :zhùyīn fúhào ; Wade :chu-yin fu-hao ; litt. « symboles phonétiques ») est unalphabet créé pour être utilisé dans latranscription dumandarin à des fins pédagogiques et didactiques. AuXXIe siècle, àTaïwan il est, avec lecangjie et ledayi l'une des trois méthodes les plus utilisées pour la saisie de l'écriture sur les claviers taïwanais. Il peut — au moyen de signes additionnels — permettre la notation d'autreslangues chinoises, notamment lehakka et leminnan, deux autres principales langues de Taïwan. EnChine continentale, ce système a été abandonné au profit du seulpinyin fondé sur une transcription latine au moment de la prise du pouvoir duParti communiste chinois.

Le motbopomofo vient des quatre premières lettres de cetalphabet :

  • bo (ㄅ) pour la consonneb /p/ ;
  • po (ㄆ) pour la consonnep /ph/ ;
  • mo (ㄇ) pour la consonnem /m/ ;
  • fo (ㄈ) pour la consonnef /f/.

Histoire et technique de la création des caractères bopomofo

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Le système bopomofo été créé par laCommission sur l'unification de la prononciation de 1912-1913 sous laRépublique de Chine (1912-1949) naissante, afin de simplifier l'apprentissage de la phonétique du mandarin. Jusqu'à sa création, des caractères très utilisés étaient assemblés pour représenter la phonétique des autres caractères. L'idée était d'apprendre la prononciation du mandarin à tous les Chinois, ceux-ci lisant tous la même écriture, mais ayant une prononciation différente, en fonction de la langue.

Par exemple le caractère « ㄖ » est dérivé du caractère soleil ancien. La forme moderne étant « 日 ». Ce caractère se prononçant en mandarin (transcriptionpinyin), il sert à représenter la consonne « r ». La majorité des zhuyin fonctionnent sur le même principe.

Graphèmes du bopomofo

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Équivalences Zhuyin-Pinyin, avec catégorisation phonétique.

Bopomofo/zhuyin (les colonneszhuyin etpinyin montrent les équivalences)

zhǔyīnpīnyīnAPIzhǔyīnpīnyīnAPIzhǔyīnpīnyīnAPIzhǔyīnpīnyīnAPI
Consonnes (ou 聲母 shēngmǔ)
bpmmff
dtnnll
gkhx   
jʥ̥qʨʰxɕyj
zhɖʐ̥chʈʂʰshʂrʐ
zʣ̥cʦʰssww
Voyelles (ou 韻母 yùnmǔ)
aaooeɤêɛ
aiaieieiaoaʊouou
ananenǝnangɑŋengǝŋ
üyiiuuerə˞
Tons (ou 聲調 shēngdiào)
1 : -ˉ2 : ˊˊ3 : ˇˇ4 : ˋˋ

Extension pour le taïwanais

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Article détaillé :Taïwanais.

Le bopomofo étendu au taïwanais ajoute des caractères pour les consonnes voisées, les voyelles nasales et les finales.

zhǔyīntâi-lôAPIzhǔyīntâi-lôAPIzhǔyīntâi-lôAPIzhǔyīntâi-lôAPI
Consonnes (ou 聲母 shēngmǔ)
ppbbphmm
ttthnnll
kkggkhngŋ
hx
tsit͡ɕjid͡ʑtshit͡ɕʰsiɕ
tst͡sjd͡ztsht͡sʰss
Voyelles (ou 韻母 yùnmǔ)
iiinnĩuuunnũ
aaannãooɔonnɔ̃
oəeeenn
aiaiainnãĩauɑuaunnɑ̃ũ
amamomɔmm
anann-n
angɑŋongɔŋ-ngəŋngŋ̍
Tons (ou 聲調 shēngdiào)
1 :˥ (55)2 : ˋ◌́˥˩ (51)3 : ˪◌̀˧˩ (31)4 : ㄅ, ㄉ, ㄍ, ㄏ˧ʔ (3)
5 : ˊ◌̂˨˦ (24)7 : ˫◌̄˧ (33)8 : ㄅ̇, ㄉ̇, ㄍ̇, ㄏ̇◌̍˥ʔ (5)

Extension pour le cantonais

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zhǔyīnAPIzhǔyīnAPIzhǔyīnAPIzhǔyīnAPI
Consonnes (ou 聲母 shēngmǔ)
pmf
tnl
kŋh
t͡st͡sʰs
kʷʰ]
Semi-voyelles
iː, juː, wy, jy
Voyelles (ou 韻母 yùnmǔ)
ɔːɛː
ɐœː
aːiɐiaːuɐu
aːnɐnaːŋɐŋ
ŋ̩
Consonnes finales
-m-n
-p̚-t̚-k̚
Tons (ou 聲調 shēngdiào)
1 : ˉ˥ 55 / ˥˧ 532 : ˇ˧˥ 353 : ˋ˧ 334 : ˊ˩ 11 / ˨˩ 21
5 : ˘˨˧ 236 : ˆ˨ 227 : ˙˥ 58 : (aucun)˧ 3
9 : ʻ˨ 2

Règles d'écriture et de lecture

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Notation des finales

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Trois des signes notant les voyelles finales, ㄣ /en/, ㄤ /ang/ et ㄥ /eng/, sont aussi utilisés pour noter les consonnes nasales seules quand les voyelles ㄧ /i/ et ㄨ /u/ les précèdent : ainsi ㄧㄣ se lit /in/, ㄧㄥ /ing/ et ㄨㄥ /ung/ (écrit-ongen pīnyīn). Le pīnyīnyong /-iong est rendu par ㄩㄥ /üng/, en conformité avec l'histoire phonétique : /ü/ provenant historiquement de /iu/, la notation par /üng/ revient à écrire /iung/. On prononce bien sûr normalement [jʊŋ]. De la même manière, ㄦ /er/ sert aussi à indiquer larétroflexion d'une voyelle : ㄅㄧㄢㄦ se lit /bianr/, soit [b̥jə˞] (voir aussiSuffixe -er).

Voyelles

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La transcription en bopomofo suit parfois les mêmes conventions qu'en pīnyīn : elle n'indique pas les variantesallophoniques des voyelles. Ainsi ㄧㄢ /ian/ vaut [jɛn] et non [jan]. Les différences sont surtout dues au fait que le bopomofo est plus une transcriptionphonologique (l'on note les phonèmes en tant qu'unités fonctionnant en opposition) quephonétique (l'on note ce que l'on entend).

Certainesirrégularités du pīnyīn disparaissent : alors que, par exemple, la finale complexe /jou/ est notée en pīnyīn paryou mais-iu après une consonne, ce sont toujours les signes ㄧㄡ que l'on utilise en bopomofo. De même, /wei/ (pīnyīn :wei/ -ui) est toujours rendu par ㄨㄟ, /wǝn/ (pīnyīn :wen / -un) par ㄨㄣ, et la voyelle /ü/ est écrite ㄩ quelle que soit sa position dans lasyllabe (en pīnyīn, on peut l'écrireyu,u dansju,qu,xu, etü dans et).

Enfin, le bopomofo distingue clairement lesallophones de /e/, ㄝ [ɛ] et ㄜ [ɤ], tous deux notés pare en pīnyīn ; on ne trouve ㄝ [ɛ] qu'après une voyelle palatale ─ /i/ ou /ü/ ─ ou bien quand il constitue la syllabe à lui seul.

Initiale et finale nulles

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Les syllabes à voyelle fermée sans consonne initiale, celles notées en pīnyīn par les digrammesyi /i/,wu /u/ etyu /ü/, sont rendues en bopomofo par la voyelle seule, soit ㄧ, ㄨ et ㄩ respectivement.

De la même façon, les syllabes sans voyelle finale mais dont la consonne estvocalisée (soient en pīnyīnzhi [ɖʐ̥ʅ],chi [ʈʂʰʅ],shi [ʂʅ],zi [dz̥ɿ],ci[tsʰɿ],si[sɿ] etri[ʐʅ]) sont simplement transcrites en bopomofo par les lettres simples ㄓ, ㄔ, ㄕ, ㄗ, ㄘ, ㄙ et ㄖ, sans signe de voyelle.

Note : il est d'usage, dans latranscription des langues chinoises, de rendre la vocalisation d'une consonne au moyen des symboles [ɿ] et [ʅ], ce dernier après une consonne rétroflexe ; c'est, en pīnyīn, la voyelle -i qui joue ce rôle. En API, enfin, il faut utiliser le symbole souscrit [ˌ]. Dans tous les cas, le symbole utilisé ne transcrit pas une voyelle mais une absence de voyelle : c'est la consonne seule qui estvocalisée, c'est-à-dire renduesyllabique.

Exemple

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Table d'exemple sinogramme-zhuyin-pinyin.

王之渙 《登鸛雀樓》(Wáng Zhīhuàn,Dēng Guànquè Lóu)

白日依山盡
黃河入海流
欲窮千里目
更上一層樓
ㄅㄞˊ ㄖˋ ㄧ ㄕㄢ ㄐㄧㄣˋ
ㄏㄨㄤˊ ㄏㄜˊ ㄖㄨˋ ㄏㄞˇ ㄌㄧㄡˊ
ㄩˋ ㄑㄩㄥˊ ㄑㄧㄢ ㄌㄧˇ ㄇㄨˋ
ㄍㄥˋ ㄕㄤˋ ㄧˋ ㄘㄥˊ ㄌㄡˊ
Bái rì yī shān jìn
huáng hé rù hǎi liú
Yù qióng qiān lǐ mù
gèng shàng yì céng lóu

Note : les marques tonales peuvent aussi s'écrire au-dessus de la voyelle (ㄌㄧ̌, ㄧ̀). Le ton 1 n'est pas noté et le cinquième ton est noté par un point, alors qu'en pinyin le premier ton est unmacron et que le cinquième ton n'est pas noté.

Clavier

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Clavier de laRépublique de Chine (Taïwan), utilisant le bopomofo (zhuyin, en haut à droite),cangjie (en bas à gauche) etdayi (en bas à droite).

Divers

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Alphabets
Alphabets consonantiques (ou abjads)
Alphasyllabaires (ou abugidas)
Syllabaires
Écritures logographiques ou apparentées
Ductus
Normes et standards techniques
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