AuXVIIIe siècle, le muid deRouen contenait aussi 12 setiers (de Rouen), mais 14 setiers de Paris. Il pesait 3 360livrespoids de marc. Quatre muids de Rouen équivalaient à 3lasts d'Amsterdam. Six setiers faisaient 10 muddes ou 1 muid 1/3, soit 1 last d'Amsterdam[1].
Selon l'inventaire de1155 àCluny (dans leMâconnais), un muid vaut 9 setiers;
AuXVIIIe siècle, le muid d'Orléans pesait 600 livres, soit 12 mines ; il équivalait à 2 setiers 1/2 de Paris, ou 5 boisseaux de Bordeaux, ou 3 muddes 1/2 d'Amsterdam[1].
Le muid du Berry faisait 21 boisseaux, donc 16 boisseaux pour un setier[1].
Le muid (ou 12 setiers) de Paris faisait 18 muddes d'Amsterdam, et 19 setiers faisaient un last[1].
Le muid correspond également à la surface d'une pièce de terre que l'on peut ensemencer avec un muid de grain. Il était dit : "un muid de terre"[4]. De ce fait, de nombreux lieux-dits portent ce nom, souvent avec un multiple ou un qualificatif :Les Trois Muids,Le Petit Muid.
« 26 février 1709 - Sur les dix heures du soir, il parut à Versailles un phénomène fort extraordinaire ; c'étoit comme un feude la grosseur d'un muid, qu'on vit tomber jusqu'à terre en deux ou trois endroits dela ville, et même assez près du château, et il en avoit paru un presque semblable trois semaines auparavant, ce qu'on attribuoit au froid excessif. »
— Comte de Cosnac & Edouard Pontal, Mémoires du marquis de Sourches sur le règne de Louis XIV[5].
AuXVIIIe siècle, un muid et1⁄3, soit4⁄3 de muid, font une queue deChampagne (soit2⁄3 de muid pour une demi-queue) ; le tiers de muid y fait un quarto. À Orléans, Blois, Nuys (Nuits-Saint-Georges), Dijon et Mâcon, un muid1⁄2 fait une queue (soit3⁄4 de muid pour une demi-queue) ; elle est équivalente à une pipe d'Anjou[1] ou douze pougniettes touloises.
↑J.M. Morisot, Tableaux détaillés des prix de tous les ouvrages du bâtiment. Vocabulaire des arts et métiers en ce qui concerne les constructions (maçonnerie), Carilian, 1814p. 56
↑Cartulaire de Signy, 1172, Arch. dépar. Ardennes, H203, f° 39-40.