Chez les animaux, lacuisse désigne le segment supérieur dumembre inférieur ou le haut de la patte, articulée à la hanche, souvent plus musculeux ou plus épais. Mais la cuisse du poulet, de l'humain, du cheval, du mouton (gigot), d'un bovin (culotte), d'un porc (jambon) d'un caprin ou d'un cervidé (cuissot) diffèrent notablement par leurs formes et aspects extérieurs.La fonction des cuisses est essentiellementlocomotrice. L'adjectif en rapport estfémoral (oucrural en ancienne nomenclature).
Le motancien français,cuisse, attesté dans laChanson de Roland vers 1080, provient du mot féminin latincǒxa,æ nommant lahanche, l'os de la hanche et accessoirement le haut de la cuisse et la cuisse[1].
L'usage commun du mot favorise le cas pluriel, à l'instar des parties des membres inférieures ou du bas du corps, comme lespieds, lesjambes, lesmollets... à l'exception notable d'un diagnostic de blessure (à la cuisse) ou des expressions invoquant une ascendance ou filiation prestigieuse, par exemple, par lacuisse de Jupiter. L'entrecuisse représente l'espace entre les cuisses. Ce mot masculin au singulier s'écrivait au milieu duXVIe siècleentrecuisses.
Uncuissard, mot masculin attesté en 1571, ainsi que le mot féminin synonymecuissière en ancien français du milieuXIIe siècle, représente la partie de l'armure du combattant protégeant la cuisse. Lescuissardes sont des bottes dont la tige couvre la cuisse. Le mot pluriel "(les) cuissettes est employé en Suisse romande, signifiant une culotte très courte qui ne couvre que le haut des cuisses ou un short.
Lecuissot, déjà présent finXIIe siècle en ancien français, et sa variante graphiquecuisseau, employée au milieu duXVIIe siècle, désigne une cuisse de gibier de grande taille. En boucherie bovine, lecuisseau est la partie duveau comprise entre la queue et le rognon. Dans la tradition médiéval d'Europe du Nord, lecuissot le duc représente la partie du corps du chef de guerre sacralisé, découpé lors du rite funéraire d'origine germanique et prise comme relique protectrice.
Lecuissage qualifie un droit féodal, essentiellement mythique, de suprématie sexuelle du seigneur auprès de l'épouse du vassal, du paysan esclave ou du domestique soumis, limité au(x) premier(s) jour(s) du mariage.
Lacuisse est, chez l'homme, la partie dumembre inférieur située entre lahanche et legenou. Elle est articulée sur le bassin à la partie supérieure et le genou à la partie inférieure, a une forme de cylindre et comporte unos central, lefémur, et une dizaine demuscles. La cuisse est reliée autronc via lahanche en haut et à lajambe via legenou en bas. On lui décrit un squelette, une musculature, une vascularisation et une innervation.
Lefémur est l'uniqueos de la cuisse, et le plus long dusquelette humain, particulièrement résistant aux forces de portance qu'il a à supporter. Comme tous les os longs, un corps (diaphyse) et deux extrémités (épiphyses) sont distingués.
L'extrémité crâniale est appelée la tête du fémur et elle est reliée au corps par le col. La tête : 2/3 de sphère d'un diamètre moyen de 25 mm. Recouverte de cartilage articulaire, elle est le lieu d'insertion du ligament triangulaire (qui relie le fémur à l'os iliaque).Le col est fusiforme. Le grand et le petit trochanter sont observés. Sur la face postérieure du corps fémoral, il y a la ligne âpre, lieu d'insertion de nombreux muscles.
L'extrémité distale est composée des deux condyles fémoraux. Ceux-ci s'articulent avec le tibia et la patella (ou rotule) pour former l'articulation du genou.
Vaisseaux et nerfs de la cuisse droite, vue antérieure.
L'artère qui vascularise la cuisse est l'artère fémorale avec notamment sa principale branche, l'artère profonde de la cuisse, qui donne des branches circonflexes, perforantes et musculaires. L'artère fémorale donne également des branches musculaires et se continue au niveau du genou avec l'artère poplitée.
Laveine qui draine la cuisse est laveine fémorale, qui fait suite à laveine poplitée au niveau du genou. Elle reçoit laveine profonde de la cuisse, laveine grande saphène et les veines circonflexes. La veine profonde de la cuisse est située contre l'artère correspondante, en profondeur. La veine grande saphène est superficielle et se jette dans la veine fémorale en haut de la cuisse (crosse de la saphène).
Les principaux nerfs issus du plexus lombaire sont les nerfscutané latéral de la cuisse,fémoral etobturateur. Lenerf cutané latéral de la cuisse est responsable de l'innervation sensitive de la portion latérale de la cuisse. Lenerf fémoral est le principal responsable de l'innervation motrice des muscles de la loge antérieure, et de l'innervation sensitive de la face antérieure de la cuisse. Il donne également une branche, lenerf saphène, à destination de la jambe. Lenerf obturateur est essentiellement responsable de l'innervation motrice des muscles de la loge médiale et de l'innervation sensitive d'une partie de la face interne de la cuisse.
Les principaux nerfs issus du plexus sacré sont les nerfssciatique etcutané postérieur de la cuisse. Lenerf cutané postérieur de la cuisse permet l'innervation sensitive de la face postérieure de la cuisse. Lenerf sciatique permet l'innervation motrice des muscles de la loge postérieure. Il se divise en deux branches, les nerfstibial etfibulaire commun qui sont dirigés vers la jambe.
↑Il désigne aussi le râble ou le bas du dos sous les côtes de l'homme ou surtout de l'animal. Un second sens géométrique en latin est l'angle rentrant.