L’avortement se définit comme l'interruption du processus degestation, c'est-à-dire du développement qui commence à la conception par lafécondation d'un ovule par unspermatozoïde formant ainsi unœuf, qui se poursuit par la croissance de l'embryon, puis dufœtus, et qui s'achève normalement à terme par lanaissance d'un nouvel individu de l'espèce. Cette interruption peut être provoquée ou spontanée.
Le terme d'avortement concerne toutes les espècesvivipares. Il peut entraîner, ou non, la mort du fœtus et son expulsion immédiate[2].
Pour l'espèce humaine, on distingue plusieurs situations :
On appelleavortement provoqué oudéclenché l'interruption volontaire d'unegrossesse chez une femme par intervention humaine.
Lorsqu'il est motivé par des raisons médicales, soit parce que la poursuite de la grossesse serait dangereuse pour la santé de la femme, soit parce que le fœtus (ou l'embryon) est atteint de malformations, ou d'une maladie grave et incurable, on parle d'interruption médicale ou thérapeutique de grossesse (IMG).
Au Canada, le droit à l’avortement est protégé par laCharte canadienne des droits et libertés[6]. En 1988, laCour suprême du Canada a statué dans l’affaire R. c. Morgentaler que la loi sur l’avortement était inconstitutionnelle car elle violait les droits de la femme à la sécurité de sa personne[7]. Depuis lors, l’avortement est légal à tous les stades de la grossesse[7],[8] et est couvert par les régimes d’assurance-maladie provinciaux et territoriaux[7]. Cependant, l’accès à l’avortement peut varier en fonction de la région, en particulier dans les régions rurales et éloignées[7]. Malgré ces défis, le Canada reste un leader mondial en matière de droits reproductifs des femmes[9].