Même si l'allemand y est lalangue officielle, les habitants de Zurich parlent lezurichois (Züritüütsch), un dialecte de l'alémanique qui emprunte d'ailleurs certains termes à d'autres langues en plus de l'allemand dont lefrançais, l'italien ou encore l'anglais[3]. C'est une cité trèscosmopolite, comptant plus de 30 % d'étrangers.
Dans son article intitulé « World's most expensive place to live is... » du 15 février 2012,The Economist classe Zurich comme étant la ville la plus chère au monde. Depuis, la ville occupe régulièrement la deuxième place dans le classement du journal britannique, juste derrièreHong Kong. Le cabinet Mercer la classe parmi les dix premières de 231 villes dans le monde en 2019 pour sa qualité de vie, ensemble avecGenève etBâle[4].
Zurich est laville la plus peuplée de Suisse avec une population de 433 989 habitants en[5]. Son agglomération compte entre 1,16 et 1,46 million d'habitants selon les définitions tandis que son aire urbaine est estimée à 2,1 millions d'habitants en 2022.
Située au bord dulac de Zurich (Zürichsee), le quatrième lac deSuisse en superficie, Zurich est un lieu de villégiature apprécié par la bourgeoisie suisse, allemande et autrichienne, notamment en raison de la beauté de sa vue et de son centre historique. La rivière la traversant, laLimmat, a été classée rivière urbaine la plus propre d'Europe selon leDépartement de l'Agriculture des États-Unis en 2015. Les Zurichois ont l'habitude de s'y baigner, en plein cœur de la ville, en été.
Sceau de Zurich. Sceau extrait dutraité de Fribourg signé en 1516 J//724/2
La plus ancienne mention écrite du nom Zurich, dans sa forme latine, provient d'une pierre tombale datant duIIe siècleapr. J.-C. et retrouvée dans le quartier du Lindenhof de la vieille ville. Sur cette stèle il est fait mention d'une « STA(TIONIS) TURICEN(SIS) » c'est-à-dire d'une station romaine douanière du nom de « Turicum ». L'origine du nom n'est pas définitivement réglée, « Turicum » étant selon toute vraisemblance pré-latin, l'explication la plus probable est une dérivation « Turīcon » du nom personnelceltique « Tūros »[6]. Les formes latines du nom connues auHaut Moyen Âge sont « Turigum » (807), « T(h)uregum » et « Thuricum » (898). La première preuve d'un nom allemand « Ziurichi » apparaît courant duVIIe siècle chez legéographe de Ravenne. Finalement cette orthographe se formalise plus tard en « Zurih » (857) puis « Zurich » (924).
Les premierssceaux du Conseil de la ville de Zurich sont attachés à deux actes de 1225 et 1230 : ils portent la transcriptionsigillum consilii thuricensium et représentent deuxsaints patrons de la villeFelix et Regula. À partir de1348 est ajouté comme sur le cachet de la ville le troisième saint patronExuperantius, serviteur de Felix et Regula. La mention définitive du label du sceau estsigillum civium thuricensium. La municipalité de Zurich porte depuis 1798 dans son sceau les armoiries de la ville.
Martyre de Felix et Regula (au centre) ainsi que de leur serviteur Exuperantius derrière eux, en fond la place du Lindenhof (peinture parHans Leu l'Ancien, fin duXVe siècle).
Illustration de Zurich en direction du sud avec lesAlpes en arrière-plan.Vue satellite (NASA) du centre-ville.
Zurich se situe au nord-est de la Suisse, dans la partie est duplateau suisse, à l'extrémité nord dulac de Zurich et à environ 30 km desAlpes. La ville se trouve dans une anciennevallée glaciaire, à 408 m d'altitude, là où la rivièreLimmat naît du lac de Zurich avant d'être rejointe par laSihl (voir carte de localisation). LaWerdinsel et leBauschänzli sont des Îles de la Limmat d'intérêt touristique. Il existe un troisième cours d'eau artificiel en forme de zigzag, leSchanzengraben[7], qui fut aménagé pour protéger l'extension ouest de la ville auxXVIIe et XVIIIe siècles.
La ville est « encerclée » à l'ouest-sud-ouest par l'Uetliberg, et au nord-est par leZürichberg, cespetites montagnes ougrandes collines continuent ensuite au sud parallèlement au lac de Zurich et au nord-ouest à côté de la vallée de la Limmat. L'Uetliberg culmine au plus à 869 m, et le Zürichberg à 676 m.
Outre sonlac, la ville tire profit desaménités qu'offrent deux grandesforêts conservées sur les versants à l'ouest et à l'est. Ces forêts appartiennent à la ville depuis l'an853[8] et ont servi à l'approvisionnement en bois de la ville durant plus de mille ans. Elles sont constituées en de très larges bandes boisées qui leur confèrent un rôle important decorridors biologiques.Andréas Speich, ancien directeur de la forêt de Zurich, en a progressivement et pour partie fait cesser l'exploitation pour leur redonner une fortenaturalité, plus conforme à leurécopotentialité[9]. La forêt est cependant encore trèsfragmentée par les routes et n'est plus en contact avec le pourtour du lac qui esturbanisé. Ces deux grandes forêts sont devenues un lieu de détente et de sortie très prisé des Zurichois.
L'agglomération s'étend le long de trois axes principaux :
au sud, le long des deux rives du lac ;
au nord-ouest le long de la vallée de la Limmat en direction deBaden-Brugg ;
et au nord-est en direction de l'aéroport de Zurich contournant par la suite le Zürichberg.
À l'ouest, l'Uetliberg reste une barrière naturelle peu franchissable, mais encerclée.
La municipalité de Zurich occupe une surface de 87,88 km2[2], dont 4,1 km2 sont occupés par lelac de Zurich. Les habitations se concentrent dans lavallée de laLimmat, suivant une orientation nord-ouest vers sud-est, sur une largeur d'environ 3 ou 4 km.
La Limmat est canalisée et par endroits détournée. Pour cette raison, elle ne s'écoule pas exactement au milieu de la vallée, mais se trouve le long du flanc nord de la vallée. Avec une altitude de 392 m àOberengstringen, la Limmat est le point le plus bas de la commune.
Sur le flanc ouest, la vallée de la Limmat est bordée par les montagnes boisées de l'Albis, dont l'Uetliberg et le Buechhoger sont les représentants les plus connus. La chaîne de montagnes de l'Albis forme la frontière naturelle ouest de la commune.
Les vents soufflent en général soit depuis l'ouest, apportant souvent avec eux desprécipitations, soit depuis l'est ou nord-est ; il s'agit alors de labise. Cette dernière est à l'origine de zones de haute pression, mais est également la cause, durant toute l'année, de phases de refroidissement. L'effet de fœhn, qui, dans les montagnes, joue un rôle important, n'influence pas particulièrement le climat de la ville.
La ville de Zurich est l'unique commune dudistrict de Zurich. Elle est administrativement subdivisée en douze arrondissements (kreis) et 34 quartiers[12].
Lors de la première fusion, en 1893, onze communes intègrent Zurich et le territoire est alors divisé en cinq arrondissements notés enchiffres romains (KreisI àV).
En 1934 lors du deuxième agrandissement au nord et dans la vallée de la Limmat, huit autres communes intègrent Zurich. Le découpage de certains arrondissements est revu et leur nombre passe à douze (Kreis 1 à 12).
LeKreis 2 est situé sur la rive ouest du lac de Zurich, et est parcouru par la rivièreSihl. Il est composé des anciennes communes de Enge et deWollishofen qui ont intégré lekreisII de la ville en 1893. Le quartier de Leimbach appartenait à la commune de Enge. C'est un quartier plutôt aisé où plusieurs palaces ont leur place.
Château rouge dans leKreis 2.
LeKreis 3 ouWiedikon est situé sur la rive ouest du lac de Zurich, entre la Sihl et l'Uetliberg. C'est l'ancienne commune de Wiedikon qui a intégré lekreisIII en 1893.
LeKreis 4 ouAussersihl, né du partage en 1913 dukreisIII, est la plaine entre la Sihl, les voies de chemin de fer et Wiedikon. Il est composé d'une partie de l'ancienne commune de Aussersihl (l'autre partie formant lekreis 5) qui a intégré lekreisIII en 1893.
LeKreis 5 ouIndustriequartier, né du partage en 1913 dukreisIII, est la plaine entre la Limmat, la Sihl et les voies de chemin de fer. Il est composé d'une partie de l'ancienne commune de Aussersihl (l'autre partie formant lekreis 4) qui a intégré lekreisIII en 1893. C'est un ancien quartier industriel qui est devenu le quartier branché de la ville, où sont présentes de nombreuses boîtes de nuit. Une partie devient un quartier d'affaires, avec notamment laPrime Tower.
LeKreis 6, sur le flanc duZürichberg, est composé des anciennes communes de Oberstrass et Unterstrass qui ont intégré lekreisIV en 1893.
LeKreis 7, sur le flanc des Zürichberg etAdlisberg, est composé des anciennes communes de Fluntern, Hottingen etHirslanden qui ont intégré lekreisV en 1893, ainsi que celle deWitikon qui a intégré lekreis 7 en 1934.
LeKreis 8 ouRiesbach, né du partage en 1913 dukreisV, est situé sur la rive est du lac de Zurich. C'est l'ancienne commune de Riesbach qui a intégré lekreisV en 1893.
LeKreis 9 entre la rive gauche de la Limmat et l'Uetliberg, est composé des anciennes communes deAltstetten et de Albisrieden qui ont intégré la ville en 1934.
LeKreis 11 sur la plaine au nord des Hönggerberg et Käferberg entre la vallée de Glatt et le Katzensee, est composé des anciennes communes d'Affoltern, d'Oerlikon et deSeebach qui ont intégré la ville en 1934.
LeKreis 12 ouSchwamendingen, dans la vallée de Glatt au nord du Zürichberg, est composé de l'ancienne commune de Schwamendingen qui a intégré la ville en 1934.
Zurich fut longtemps considérée comme une fondation de l'Empire romain, mais des fouilles archéologiques ont démontré que lesCeltes y avaient des peuplements dès la première moitié duIer siècle av. J.-C., et en2017 y fut découvert la tombe d'une femme noble décédée vers 200 av. J.-C., dont le cercueil fut sculpté dans un tronc d'arbre[13]. Une garnisonromaine s'est ensuite établie sur un promontoire, nommé "Taricum", pôle de défense pour l'empire, mais surtout poste de douane qui contrôlait les échanges transitant par la rivière Limmat et lelac de Zurich entre les vallées alpines et le sud de l'Allemagne.
Zurich devint ville libre impériale en1218, entra dans laConfédération suisse en1351 et y prit une grande importance, grâce à l’acquisition de nombreuses seigneuries voisines et à la prospérité de son artisanat textile.Ulrich Zwingli introduisit laréforme à Zurich à partir de1519. La ville et le canton furent gouvernés jusqu’à la révolution libérale de1830 par une riche bourgeoisie protestante ; ils se démocratisèrent progressivement dans le courant duXIXe siècle. À partir du milieu duXIXe siècle,Alfred Escher, homme politique suisse surnommé letsar de Zurich, impulse une modernisation de la ville (chemin de fer) et cofonde de nombreuses institutions ou compagnies de premier plan comme leCrédit suisse ou l'École polytechnique fédérale de Zurich. La ville s'industrialise alors, suivant un mouvement général en Europe. Ville accueillant de nombreux artistes, philosophes, réfugiés politiques, elle est le lieu, par exemple, où auXXe siècleLénine etTrotsky élaborent leur doctrine du communisme (à l'Odéon), et oùHugo Ball fonde ledadaïsme (en 1916 aucabaret Voltaire)[14].
Des origines à la période romaine (Néolithique -Ve siècle)
À partir du retrait romain de401, les fortifications de la ville furent détruites. Ce qui arriva à la population gallo-romaine est encore inconnu de nos jours.
Après l'invasion desAlamans, quelques fortifications subsistèrent dans l'actuel quartier deLindenhof. Le plus ancienmanuscrit sur Zurich date des années610 environ, il fut écrit par lemoinemissionnaireColomban de Luxeuil, en mission pour évangéliser les Alamans de la région. L'anonyme de Ravenne (ougéographe de Ravenne) y fit des cartes géographiques entre700 et800. En730 Zurich fut intégrée à l'empire franc, et plus précisément à lafrancie orientale, dirigée plus tard parLouis II de Germanie. Il n'y a que peu designes de cette époque, et la plupart sont des légendes. Certaines de ces légendes peuvent faire penser que le duc Uotila s'installa sur l'Uetliberg, ou queCharlemagne fit unpalatinat à Zurich ; mais d'autres ne s'intègrent pas correctement dans l'histoire : par exemple, Charlemagne se serait installé à Zurich.
L'axe de procession entre la Grossmünster, en haut, la Wasserkirche, au milieu, et laFraumünster en bas, en 1576.
En853,Louis le Germanique fit installer un couvent de femmes à Zurich, lui octroyant de nombreux droits, et y plaçant sa filleHildegarde. Sur le site de l'actuelleFraumünster, le couvent, le château de Lindenhof, servirent à montrer aux Alamans que Louis II comptait garder ce territoire contre les invasions.
Les plus vieilles traces archéologiques de Zurich, sont une église àHöngg datant duVIIIe siècle, et la première partie du couvent de Fraumünster, datant de874. Le couvent fut consacré aux saints patrons de la ville,Saint Felix et Regula. Un axe de procession fut créé entre laGrossmünster, laWasserkirche et la Fraumünster. Cet axe joua un grand rôle dans la vie religieuse et politique de la ville jusqu'à laréforme. Avec la création d'unprieuré, une grande partie du commerce passant par le Limmattal et le Glattal en dépendait. Le prieur possédait des terrains tout autour dulac de Zurich, plus de nombreux hangars et entrepôts dans la région. Leschanoines exerçaient la juridiction des autres monastères et églises de la région.
Zurich rejoint laConfédération suisse le 1er mai 1351 en tant que cinquième membre. Le nouveau canton est expulsé de la Confédération en1440 en raison d'une guerre avec les autres États membres sur le territoire de Toggenburg, puis reprend sa place en1450.
Zwingli lança laRéforme en Suisse alors qu'il était le principal prédicateur de la ville à laGrossmünster. Il commençait sa prédication systématiquement par Matthieu à la différence de presque tous les autres prêtres qui prêchaient à travers le cycle liturgique des textes émis par l'Église de Rome. Il vécut et prêcha à Zurich de 1484 jusqu'à sa mort en 1531, date de la défaite de Zurich dans ladeuxième guerre de Kappel.
Il traduisit laBible dans la langue allemande, de manière indépendante deMartin Luther, pour que sa lecture soit accessible au peuple, cette traduction continue d'être étudiée encore de nos jours.
Époque moderne : la république de Zurich (1531 - 1798)
Photo aérienne (1961).Obligation de la ville de Zurich en date du 21 décembre 1875.
En 1798, l'ancienne confédération suisse est envahie par les troupes révolutionnaires françaises. Zurich est atteinte en 1799 et ses environs sont restés célèbres dans l'histoire militaire en raison des deux batailles de 1799 des guerres de la Révolution française. Lors de lapremière bataille de Zurich (du 2 au 5 juin), les Français sous le commandement du généralMasséna, sur la défensive, sont attaqués par les Autrichiens sous le commandement de l'archiduc Charles, Masséna bat alors en retraite derrière laLimmat avant que l'engagement n'ait atteint une étape décisive. Ladeuxième bataille de Zurich, beaucoup plus importante, a eu lieu le 25 et le 26 septembre : Masséna, après avoir forcé le passage de la Limmat, attaque et défait les Russes et leurs alliés autrichiens placés sous le commandement deKorsakov.
Leconseil de ville (Stadtrat), formé d'un collège de neuf membres, est l'organe exécutif de la ville de Zurich. Il gère l'administration municipale. Les conseillers sont élus tous les quatre ans par le peuple selon le système majoritaire. L'un d'entre eux assume la fonction de président de commune et est responsable du département présidentiel. Chacun des conseillers est responsable d'un département.
L'actuelmaire de la ville (Stadtpräsidentin) de Zurich estCorine Mauch, en fonction depuis l'élection spéciale de mars2009, organisée à la suite du départ en avance d'Elmar Ledergerber de ce poste.
Les neuf départements ou organes du conseil sont :
Ledépartement présidentiel (Präsidialdepartement) gère la coordination du conseil de ville et commande les bases des décisions administratives et politiques. Il emploie environ 500 personnes. Ce département dirige les domaines de la culture, des musées, de la population, l'urbanisation, l'égalité des sexes, les archives et les statistiques. Son siège est l'hôtel de ville.
Ledépartement de la police (Polizeidepartement) s'occupe de la police de la ville, de la police juridique et des équipes de protections et de sauvetages (sapeur pompier...). Les locaux du département se situent au 1 Bahnhofquai.
Ledépartement du génie civil et de la gestion des déchets (Tiefbau- und Entsorgungsdepartement) s'occupe de l'élimination des déchets, legénie civil et la gestion des parcs. Il emploie environ 1 600 personnes.
Ledépartement de la santé publique et de l'environnement (Gesundheits und umweltdepartement) s'occupe de toutes les fonctions urbaines, de la protection de l'environnement, des soins de santé et des cuisines de la ville.
Bâtiment deBahnhofquai.
Ledépartement des constructions (Hochbaudepartement) s'occupe de la gestion des bureaux de l'administration communale, de l'entretien desmonuments historiques, des permis de constructions, du bureau d'archéologie de la ville et des architectes de la ville.
Ledépartement de lafinance (Finanzdepartement) s'occupe de l'administration financière de la commune, de lafiscalité, de la gestion du personnel, de l'organisation informatique et de la gestion des actifs immobiliers.
Ledépartement des entreprises industrielles (Industriellen Betriebe Département) s'occupe de l'approvisionnement en eau, gaz et électricité ainsi que des transports publics urbains. Il emploie environ 3400 personnes.
LeWerdhochhaus concentre une partie des activités municipales.
Ledépartement desécoles et dessports (Schule und Sportdepartement) s'occupe de l'enseignement primaire et des complexes sportifs communaux.
Ledépartement du service social (Sozialdepartement) s'occupe duservice social communal et du service de tutelle. Le service social comprend entre autres : la protection d'existence ; l'aide auximmigrés,alcooliques,drogués etsans-abri ; les garderies ; les ensembles socio-culturels.
Les différents départements sont un peu dispersés dans toute la ville. Cependant, peu avant laPremière Guerre mondiale,Gustav Gull proposa de construire un grand hôtel de ville rassemblant la totalité des activités municipales à l'Uraniastrasse, sur la rive gauche de laLimmat. Le projet ne fut qu'en partie réalisé, en partie à cause d'un manque croissant de place dès la construction des nouvelles structures.
Actuellement[C'est-à-dire ?], la municipalité tente à nouveau de centraliser ses lieux de travail. C'est pour cette raison qu'elle a installé une partie de ses activités dans le Werdhochhaus, une tour construite entre 2001 et 2005.
Le conseil municipal(en allemand : Gemeinderat) est composé de 125 membres, c'est l'organe législatif de la ville de Zurich. Les conseillers municipaux sont élus tous les quatre ans par le peuple à la proportionnelle selon la méthode « double Pukelsheim » c'est-à-dire un système qui tient compte du découpage de la ville en neuf circonscriptions électorales.
L’Hôtel de ville de Zurich.
Ce processus permet de représenter équitablement chaque district de la ville. Cependant, pour empêcher un trop gros morcellement du paysage politique qui empêcherait d'avancer rapidement dans les décisions, un quota de 5 % des voix par parti et par district a été fixé pour pouvoir être représenté au conseil municipal.
La ville de Zurich est également le siège de l'administration[19] ducanton de Zurich, avec les départements suivants : Chancellerie, Justice et intérieur, Sécurité, Finance, Économie, Santé, Éducation et Construction.
Le bâtiment de l'administration cantonale.
À Zurich se trouvent principalement :
Le pouvoir exécutif : leConseil d'État(en allemand : Regierungsrat) compte 7 membres élus à la majorité par le peuple.
Le pouvoir législatif : leGrand Conseil(en allemand : Kantonsrat) compte 180 membres élus à la proportionnelle par le peuple.
Le pouvoir judiciaire avec les tribunaux cantonaux : le Tribunal administratif, le Tribunal des assurances sociales, le Tribunal du commerce et la Cour de cassation ainsi que le Tribunal de district de Zurich, qui emploie environ 400 personnes.
En ville de Zurich, l'effectif de l'administration publique cantonale est de 12 000 emplois« équivalent plein-temps » en 2005, soit 4,25 % de la population active[20].
Représentation de la ville dans les institutions fédérales
Dans l'ordre chronologique quelques personnalités politiques de la ville de Zurich ayant notamment étéconseiller fédéral ou membre de l'Assemblée fédérale :
Après le partenariat avec Kunming en 1982, l’administration zurichoise a développé, dès 1987, un programme de développement pour la ville chinoise en contribuant à la mise en place du plan directeur de Kunming pour l’adduction en eau potable et l’évacuation des eaux usées.
En guise de remerciement, Kunming a offert à Zurich unjardin chinois qui a ouvert en 1994. Il est situé au bord du lac de Zurich[30].
Par la suite les responsables chinois ont sollicité de l'aide à la ville de Zurich pour développer un système de tramway en mesure de faire face au boom économique et démographique.
Les statistiques pour 2024[1] recensent 436 551 habitants sur le territoire communal de Zurich et 1 091 732 pour l'agglomération en 2005.
Deux événements liés à larévolution industrielle vont transformer la ville et permettre un fort développement de la population : la destruction, entre 1833 et 1903, des fortifications qui encerclent la ville et le développement du chemin de fer avec leSpanisch-Brötli-Bahn, dès 1847, puis cinq ans plus tard les liaisons nationales et internationales[31].
En 1850, au début des recensements fédéraux, on comptait 41 585 habitants, trente ans plus tard le double : 86 890 habitants et la population double encore vingt ans plus tard : 168 021 en 1900[32].
La croissance reste soutenue jusqu'à son apogée vers 1960, puis la population baisse fortement jusqu'en 1980 pour ensuite se stabiliser jusqu'en 2000, date du dernier recensement fédéral[33].
Actuellement[C'est-à-dire ?], la tendance est de nouveau à la hausse de la population.
En 2006, le bilan de population, 2 608 personnes, est positif : il est dû pour une grande part au solde migratoire positif de 2 315 personnes, l'excédent de naissance étant de 379[34].
1850 : 41 585 habitants
1860 : 51 616
1870 : 65 668
1880 : 86 890
1888 : 103 862
1900 : 168 021
(Y compris 66 581 habitants des communes fusionnées en 1893)
1910 : 215 488
1920 : 234 808
1930 : 290 837
1941 : 336 395 habitants
(Y compris 41 118 habitants des communes fusionnées en 1934)
La ville compte environ 370 000 habitants intra-muros. De la population totale de la ville, en 2007, 261 592 (69,25 %) sont de nationalité suisse et 114 861 (30,75 %) de nationalité étrangère.
Parmi les différentes nationalités, on trouve dans l'ordre décroissant (avec les pourcentages par rapport au total des étrangers / par rapport au total de la ville) des pays ou régions de provenance :
24 876 Allemands (21,7 % / 6,5 %),
13 787 Italiens (12,0 % / 3,7 %),
12 939 d'autres pays de l'Union Européenne (11,3 % / 3,5 %),
11 503 Asiatiques (10,0 % / 3,1 %),
10 888 Serbes et Monténégrins (9,5 % / 2,9 %),
7 981 Portugais (6,9 % / 2,1 %),
4 667 Espagnols (4,1 % / 1,25 %),
4 578 Turcs (4,0 % / 1,23 %),
4 367 Africains (3,8 % / 1,17 %),
3 683 Autrichiens (3,2 % / 0,99 %),
2 615 Macédoniens (2,3 % / 0,7 %),
2 472 Croates (2,2 % / 0,66 %),
2 078 Bosniaques (1,8 % / 0,56 %). Le solde provenant des autres pays.
En octobre 2007, on recense 5 462 chômeurs, soit un taux relativement faible de 2,6 %. Par contre, les 14 000 personnes au bénéfice d'aide sociale représentent 4 % de la population totale de la ville[35].
En 2023, le taux de personnes de moins de30 ans s'élève à 31,8 %, similaire à la valeur cantonale (31,6 %). Le taux de personnes de plus de60 ans est quant à lui de 19,1 %, alors qu'il est de 23,2 % au niveau cantonal[36].
La même année, la commune compte 218 032 hommes pour 215 957 femmes, soit un taux de 50,2 % d'hommes, supérieur à celui du canton (49,9 %)[36].
L'allemand est lalangue officielle en usage à Zurich, la langue usuelle parlée est cependant leZüridütsch, un dialectesuisse allemand. Certaines communautés pratiquent d'autres langues telles que lefrançais et l'italien, deux autres langues nationales suisses, mais aussi l'anglais, pour le travail. Les minorités étrangères pratiquent leurs langues, principalement leserbe, lecroate, l'albanais ou leturc.
Classement par langue principale en l'an 2000[37] :
allemand et suisse allemand (77,7 %),
italien (4,7 %),
langues de l'ex-Yougoslavie (2,4 %),
espagnol (2,2 %),
français (2,1 %),
anglais (1,8 %).
Les langues parlées au travail dans le canton de Zurich en l'an 2000[38] :
suisse-allemand (97,9 %),
allemand (54,7 %),
anglais (34,2 %),
français (21,1 %),
italien (14 %).
L’allemand standard est fortement utilisé en comparaison d'autres régions suisses allemandes. L'anglais et le français progressent alors que l'italien régresse.
Berceau duprotestantisme, Zurich est longtemps restée une ville majoritairement protestante. En1850, plus de 90 % des Zurichois se déclarent protestants. Cependant, la part des Zurichois deconfession protestante n'a pas cessé de baisser au fil du temps. En effet, la population de confessioncatholique-romaine s'est en particulier accrue au point de rattraper en nombre la population protestante dans lesannées 1980[40].
Répartition de la population selon la religion en 2000[41] :
Alors que la population de la ville de Zurich a fortement évolué durant la période 1850 – 1960, la population de l'agglomération a, elle, fortement augmenté durant la période 1940 – 1970 et, à l'inverse de la ville centre, n'a cessé d'augmenter jusqu'à ce jour.
Cette aire urbaine, la plus grande de Suisse en superficie et en nombre d'habitants, est le principal centre économique de la Suisse avec une croissance plus forte que la moyenne nationale. Les régions « Zurich-ouest » (vallée de la Limmat) et « Zurich-nord » (vallée de la Glatt) sont celles avec la plus grande demande en développement[44].
À côté de cette notion statistique et officielle de l’aire urbaine, on parle de « Grand Zurich » (Greater Zurich Area) qui est une notion propre aux milieux des affaires et de l’économie[45].
Une des définitions de « Grand Zurich » est la possibilité de rejoindre l’aéroport de Zurich en maximum 90 minutes. Cette région comprend environ 3 200 000 habitants.
LaBahnhofstrasse, une des rues les plus chères du mondeSunrise TowerLa tourMigros à la Limmatplatz
L’agglomération zurichoise concentre les sièges sociaux de quarante des cent plus importantes entreprises du pays[46]. C’est la plus importante place économique, financière et commerciale de Suisse. Zurich est considérée comme la capitale économique, laissant àBerne la fonction de capitale politique. Son essor économique s’est produit essentiellement à partir de la réussite industrielle et commerciale de la région dès 1850 environ et s'est traduit par une arrivée massive de population à partir du début duXXe siècle.
Zurich est une place financière d'importance mondiale, et le siège social de nombreuses entreprises de premier rang. S'y trouvent notamment la bourse nationale, leSIX Swiss Exchange, lesiège social de banques mondiales comme celui d'UBS et deCredit Suisse Group, de groupes d'assurance ou de ré-assurance commeSwiss Re ouSwiss Life ou Zurich Financial Services, ou d'entreprises leader dans leur secteur respectif commeABB (industrie mécanique),Migros etDenner (grande distribution). Une nouvelle place financière est en cours de construction dans l'ancien quartier industriel de Zurich West. Un quartier de gratte-ciels est sorti de terre dont une des premières tours est laPrime Tower,2e plus haut gratte-ciel de Suisse, dépassé en 2015 par la Roche-Tower de Bâle.
Zürich est également le siège de grandes organisations internationales, comme laFédération internationale de football association ouFIFA. Elle accueille aussi l'une des principales implantations deGoogle sur le continent européen.
L'économie de la région zurichoise bénéficie d'un des trois aéroports intercontinentaux de Suisse : l'aéroport de Zurich-Kloten. Les grandes entreprises implantent leurs usines dans l'agglomération, faute de place et de quartiers appropriés en ville centre.
Zurich est le siège d'importants groupes de presse suisses de langue allemande tels queTamedia,Ringier et éditions NZZ.
Le quotidien phare de Tamedia est leTages-Anzeiger dont le bassin de diffusion est l'agglomération zurichoise. Il est politiquement et économiquement indépendant. Son tirage est d'environ 216 000 exemplaires. Le quotidien existe depuis le.
Les autres publications de Tamedia sont une édition du dimanche(SonntagsZeitung), le quotidien gratuit20 Minuten[47] le plus fort tirage de Suisse avec 420 000 exemplaires, le magazine fémininAnnabelle[48]. Tamedia est également présent avec les radio et télévision locales zurichoise :Radio 24 etTeleZüri, tous deux créés par le pionnier de la radio privéeRoger Schawinski[49].
Ringier est le plus important groupe de presse suisse, présent également à l'étranger. Toutes ses publications ont vocation nationale, il édite notamment leBlick et leSonntags-Blick (journal de boulevard édition de semaine et du dimanche). Deuxième quotidien de Suisse avec 262 000 exemplaires. Les autres publications sontHeute (quotidien gratuit en allemand),L'Hebdo (hebdomadaire en français édité à Lausanne) et le magazineSchweizer Illustrierte, qui existe depuis 1911. Ringier possède 50 % de la chaîne privée de télévision suisseSat.1 Schweiz qui produit des programmes spécifiques à la Suisse. Par exemple certains matchs de football de laSuper League.
LeNeue Zürcher Zeitung (NZZ) est un journal qui paraît pour la première fois le 12 janvier 1780. Proche duparti radical-démocratique son tirage actuel est de 160 000 exemplaires. Ses quatre cahiers traitent l'international, le national, l'économie et la bourse. Avec une édition internationale il est diffusé dans le monde entier.NZZ am Sonntag est l'édition du dimanche. Le groupeNZZ publie d'autres quotidiens et magazines et possède différentes radios et télévisions locales en Suisse.
Le mouvementDada, né aucabaret Voltaire en1916, en est originaire de même qu'un mouvement d'Art concret s'est développé à l'école des arts décoratifKunstgewerbeschuhle de Zurich nommée maintenantZürcher Hochschule der Künste. L'école zurichoise du concret eut un rayonnement mondial avec par exempleMax Bill etRichard Paul Lohse. La fondation et muséeHaus Konstruktiv poursuit de nombreuses activités dans ce domaine.
Cette richesse culturelle et artistique fait de Zurich un important centretouristique. La ville abrite notamment leMusée national suisse (Schweizerisches Landesmuseum), qui retrace l’histoire du pays depuis laPréhistoire (objets domestiques, art religieux, fresques, armes, costumes, gravures, orfèvrerie, etc.) et leMusée des Beaux-Arts (Kunsthaus de Zurich) qui rassemble une importante collection d’œuvres d'Edvard Munch, d'Alberto Giacometti et de nombreux autres artistes modernes et contemporains. Après celui de Bâle (Kunstmuseum Basel), ce musée est sans doute le plus important du pays au niveau de sa richesse et de sa diversité. Il est le cadre également d’expositions temporaires de grande qualité[52].
L'égliseGrossmünster. Sa construction commença environ en1100 sous l'ordre de l'empereurCharles III le Gros. Elle est de styleroman. Ce chantier s'achève vers1220. L'église a été le centre de la réforme en Suisse alémanique sousUlrich Zwingli.
L'hôpital ophtalmique (Rämistrasse), en forme de palazzo italien, édifié en 1892-1896 d'après les plans de l'architecte cantonal zurichois Otto Weber[53].
La ville abrite de nombreux musées d'histoire et de culture :
Musée national suisse (Landesmuseum) : Avec huit musées répartis en divers lieux de Suisse, le bâtiment du musée national suisse à Zurich est le siège et principal musée du groupe. Il dépend directement de la Confédération, pour être plus précis de l'Office fédéral de la culture (OFC). Il a ouvert en 1898 et présente la culture et l'histoire de la Suisse. Une bibliothèque et une photothèque complètent l’offre[54].
Musée des Beaux-Arts (Kunsthaus de Zurich) : Il contient une importante collection d'œuvres européennes allant de la fin du Moyen Âge jusqu'à la période contemporaine. C'est l'une des collections d’art les plus importantes de Suisse.
Kunsthalle (musée d'art contemporain)
La fondation et musée Haus Konstruktiv (art concret)
Museum für Gestaltung (design, artisanat et architecture)
Musée d'histoire de la médecine de Zurich : Il dépend de l'université de la ville. Ce musée retrace le développement de l'art de la guérison à travers les âges depuis la Préhistoire au travers de la plus grande collection du monde[55].
La ville abrite leSchauspielhaus Zürich, théâtre de 750 places, fameux pour avoir été le seul théâtre en langue allemande d'expression totalement libre durant laSeconde Guerre mondiale. Également, l'Opernhaus y est présent ainsi qu'une salle de concert pour la musique classique, laTonhalle.
De nombreuses manifestations ont lieu tout au long de l'année parmi lesquelles :
LeSechseläuten (fin avril) célèbre le départ de l'hiver, symbolisé par leBöögg (bonhomme de neige) qui se voit incinérer sur un grand bûcher au Sechseläutenplatz. Le nom de cette fête vient de l'heure à laquelle on allume le bûcher (18h). LeBöögg est rempli d'explosifs et la charge principale est logée dans la tête. La tradition veut que l'on chronomètre le temps écoulé entre l'allumage du bûcher et l'explosion de la tête. Si ce temps est court, l'été sera chaud, si ce temps est long, la longue résistance duBöögg présage d'un été froid.
LaStreet Parade est un défilé de musique techno (une street-party) organisé chaque année depuis 1992 dans les rues de la ville, le long du lac. Elle rivalise avec laLove Parade, autre évènement musical techno organisé chaque année à Berlin. La street parade estactuellement[C'est-à-dire ?] la plus grande techno-party du monde et l'événement annuel le plus important à Zurich. Elle a lieu normalement le2e samedi du mois d'août[56].
Freestyle.ch, le plus grand événement de freestyle d'Europe.
Le Knabenschiessen (septembre) est un grand concours de tir pour les jeunes.
Tous les trois ans, se déroule laZüri Fäscht(de), l'une des plus grosses fêtes populaires en Suisse. L'évènement dure 3 jours, et compte jusqu'à 3 millions de visiteurs (sur les 3 jours).
Tous les ans au mois de juillet, durant 15 jours environ, se déroule le festival de musiqueLive at Sunset.
1972 Zurich est reliée au réseau autoroutier direction Berne[59]
1980 L'aéroport est desservi par le train
1985 Mise en service du contournement autoroutier par le nord
1990 Mise en service du réseau de S-Bahn
2006 Bouclement à l'ouest du contournement autoroutier
2015 Mise en service de la ligne diamétrale souterraine traversant la ville
Principales voies routières et ferrées de l'agglomération
Pour le transport individuel la ville de Zurich est très bien raccordée auréseau autoroutier de Suisse : l'A1, en direction du sud-ouest versBerne etGenève et en direction de l'est versSaint-Gall, l'A3 en direction du nord-ouest versBâle et en direction du sud-est versCoire et l'A4 en direction de nord-est versWinterthour -Schaffhouse ouLucerne au sud. La ville est partiellement encerclée par une ceinture autoroutière qui est utilisée comme périphérique ; la ville et l'agglomération ont un réseau autoroutier assez complet[60].
En intra-muros, la ville a développé une stratégie d'urbanisation durable visant la ville sans voiture. Selon leBureau européen de l'environnement, elle se place au premier rang des capitales européennes pour la lutte antipollution[61].
La ville possède le plus grand et le plus important nœud ferroviaire suisse. 870 connexions nationales et internationales avec des trains tels queEuroCity,Cisalpino,TGV,ICE et CityNightLine. Zurich exploite aussi le plus grandréseau express régional de Suisse appeléS-Bahn Zurich.
Gare centrale de Zurich
Lagare centrale de Zurich est la plus grande gare de Suisse. Plus de 360 000 passagers y transitent quotidiennement. Le train permet de rejoindre directement l'aéroport de Kloten[62], le principal aéroport du pays.
En outre, le réseau de transport public comprend la navigation sur le lac et la rivière, desfuniculaires, et même untéléphérique entre Adliswil et Felsenegg. Les billets achetés pour un trajet sont valables pour tous les moyens de transport public (train, tram, bus, bateau) car tous les opérateurs sont membres de laZürcher Verkehrsverbund (ZVV).
À Zurich, 40 % des déplacements s'effectuent à l'aide d'un véhicule motorisé personnel ; 41 % en transports en commun et scolaire et 19 % à pied ou à l'aide d'un véhicule personnel non-motorisé. À titre de comparaisonLausanne a respectivement 49, 34 et 17, etBâle 34, 40 et 20[64].
Afin de lutter contre les surcharges de trafic, le noyau central de l'agglomération est partiellement entouré d'une boucle autoroutière qui fait office depériphérique. Le contournement nord est en fonction depuis 1985. La tangente ouest, mise en service en 1972, était initialement prévue comme une solution transitoire jusqu’à la construction de l’évitement nord et ouest. Elle va relier les embranchements des autoroutesA1 etA3 et comprend la mise en service en 2008 dutunnel de l'Uetliberg. En projet, l'extension dutunnel de Gubrist est prévue pour 2012[65].
Le réseau d'autoroutes ou de semi-autoroutes régionales :
Le Zürcher Verkehrsverbund (ZVV) est une société holding qui regroupe 44 entreprises indépendantes de transports dans tout le canton de Zurich. Un système de tarification unique est utilisé pour tous les modes de transport. Le réseau est divisé en zones tarifaires[66] qui permettent d'utiliser indifféremment les compagnies affiliées : Chemins de fer fédéraux suisses (CFF), les cars postaux suisses, les entreprises régionales de transport, ainsi que des remontées mécaniques et de navigation.
Les réseaux qui concernent directement la ville de Zurich sont :
leS-Bahn Zurich : le réseau de train qui dessert l'aire urbaine zurichoise avec 380 km[67] de lignes est géré par les chemins de fer fédéraux. Douze gares sont sur le territoire de la ville de Zurich ;
la navigation sur lelac de Zurich : la compagnieZürichsee-Schiffahrtsgesellschaft emploie une douzaine de bateaux qui sillonnent le lac[68].
Une rame S-Bahn en gare de Zurich HB.
La première gare ferroviaire de la ville est construite en1847 pour être le terminus de la ligneSchweizerische Nordbahn qui part deBâle. En1871, pour répondre aux besoins toujours croissants du trafic, la gare est agrandie et rénovée et en1933, le hall principal est doté de sa toiture de fer et de verre.
Jusqu'en1991, la gare se terminait sur uncul-de-sac. Depuis, pour les besoins du réseau S-Bahn des quais souterrains et un tunnel, leHirschengrabentunnel, a été percé, permettant aux trains de continuer jusqu'à lagare de Zurich Stadelhofen.
Les transports publics urbains sont assurés par la compagnieVerkehrsbetriebe Zürich (VBZ). Le réseau de 287 km[63] comprend 15 lignes de tram, 6 lignes de trolleybus, 18 lignes de bus, 9 lignes de businterquartier et le funiculaireRigiblick qui monte sur leZürichberg.
L'aéroport de Zurich, situé àKloten, est un des aéroports principaux en Suisse, avec celui de Genève-Cointrin et celui de Bâle. Il est relié au centre-ville par le train (9–13 minutes de trajet) et par une autoroute. L'aéroport a vu passer 19,2 millions de passagers en 2006[70]. Au classementSkytrax de 2007, il figure au6e rang du palmarès des meilleurs aéroports mondiaux[71], arrivant même premier dans le secteur du service d'immigration et deuxième pour la sécurité[72].
L'aéroport de Kloten est le siège des compagnies aériennesBelair,Edelweiss Air etHelvetic ainsi que le siège de la Société suisse de sauvetage (Rega). Depuis son déménagement de Bâle, c'est aussi ici que se trouve le siège social de la compagnie aérienne nationaleSwiss.
La ville comprend de nombreux complexes sportifs tels que leHallenstadion, le domicile desZSC Lions et une salle polyvalente ou se déroule manifestations sportives, concerts ou foires. Pour le football il y a les stades duHardturm (17 666 places), inauguré en 1929, et duLetzigrund (30 000 places) entièrement rénové en 2007 pour l'Euro 2008. Le Letzigrund avec sa piste et installations d'athlétisme est polyvalent, il reçoit le fameux meeting d'athlétismeWeltklasse Zurich.
La ville accueille régulièrement des compétitions sportives internationales de haut niveau telles que :
Le meeting d'athlétismeWeltklasse Zurich qui est un meeting deGolden League se déroulant annuellement au Letzigrund et qui est considéré comme le plus grand meeting d'athlétisme au monde. Le meeting existe depuis le et 24 records du monde y ont été battus. Il y a aussi lemarathon de Zurich qui a lieu chaque année en avril depuis 2003 et laZürcher Silvesterlauf, une course populaire dans le centre de la ville qui se tient à mi-décembre depuis 1977. Depuis 2005 a lieu également lemarathon du Nouvel An de Zurich lejour de l'an.
Un Ironman a également lieu tous les ans en juillet.
LeTournoi de tennis de Zurich est un tournoi detennis féminin du circuitprofessionnelWTA qui existe depuis 1984. Il fait partie de la catégorie de tournoisTier I depuis 1993 et se tient chaque année au Hallenstadion.
Chaque année en automne a lieu une course d'aviron sur laLimmat entre l'école polytechnique et l'université de Zurich, sur le modèle de la course d'avironOxford-Cambridge.
X de Schwamendingen : croisement à niveau des deux voies du tramway, qui a été créé pour permettre aux trains de circuler à gauche dans le tunnel, car les quais en position centrale dans le tunnel permettent uniquement l'embarquement dans les tramways, lorsque ceux-ci roulent sur la voie de gauche[76].
Le cimetière de Sihlfeld dispose d'un distributeur automatique de cartes funéraires[77].
Dans la vieille ville de Zurich, il y a la taverne Oepfelchammer qui est considérée comme le plus ancien bar sportif du monde, car il y a un jeu de boisson athlétique inhabituel, appelé Balkenprobe. Le but y est de se hisser sur une barre et traverser vers la barre suivante, puis boire un verre de vin avec la tête baissée[78].
↑Andres Kristol :Zürich ZH (Zürich). dans leDictionnaire toponymique des communes suisses – Lexikon der schweizerischen Gemeindenamen – Dizionario toponomastico dei comuni svizzeri (DTS|LSG). Centre de dialectologie, Université de Neuchâtel. Verlag Huber, Frauenfeld/Stuttgart/Wien 2005.(ISBN3-7193-1308-5) et Éditions Payot, Lausanne 2005, S.992f.(ISBN2-601-03336-3)
↑Exposé d'Andreas P. Speich (Ingénieur forestier EPF/SIA, ancien directeur de la forêt de Zurich, Euroconsultant pour la restauration d'écosystèmes naturels) intituléComment reboiser en favorisant la biodiversité forestière ; L'exemple de l'Aménagement naturel et restauration de la forêt de la ville de Zurich (Suisse), Colloque Biodiversité, Région Nord-Pas-de-Calais/Direction Environnement, 1996
↑Magazine Géo, "Des archéologes découvrent une femme celte enterrée depuis 2200 ans dans un tronc d'arbre". Par Emeline Férard, publié le 02/08/2019 sur www.geo.fr.