Zowie | |
Série | |
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Scénario | Bosse Christian Darasse |
Dessin | Bosse |
Couleurs | Studio Leonardo Benoît Bekaert |
Encrage | Christian Darasse |
Genre(s) | Franco-belge Aventurefantastique |
Thèmes | Pensionnat,conte merveilleux |
Personnages principaux | Zowie Loulou Cachou Pogo |
Lieu de l’action | Ryons-les-Airelles |
Époque de l’action | Années 1980-2000 |
Pays | Belgique |
Langue originale | française |
Éditeur | Dupuis(1983) Dargaud(2007-présent) |
Collection | Carte Blanche(1983) |
Première publication | 1983 |
Format | Couleur Broché, cartonné 297 x 225 |
Nombre d’albums | 4 |
Prépublication | Spirouno 2123,1978 |
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Zowie est une série debande dessinée d'aventurefantastique créée parChristian Darasse etBosse pour l'hebdomadaireSpirou à partir duno 2123 en1978 jusqu'en1984, avant d'en faire un seul album édité en1983 parDupuis dans la collectionCarte Blanche.
En2007, en tant que scénariste et dessinateur et toujours avec son complice pour l'encrage, Bosse reprend la série pourDargaud.
Zowie est un garçon un peu turbulent, envoyé en pension lugubre où il découvre un livre magique qui le mène dans un monde fantastique.
Un matin, à Ryons-les-Airelles, en compagnie de ses parents dans unbazar, Zowie Duprè-Dubois choisit un vieux livre plutôt qu'un canif ou une toupie pour se distraire encolonie de vacances.
Arrivés à l'institutionLe Foyer, la mère rassure son fils que c'est un endroit idéal et que tout le monde y est gentil, comme le dit bien le pion Gaspard Latasse qui vient juste de s'approcher d'eux :« Le Foyer, tout le monde est choyé ». Les parents partis, le pion change d'apparence avec un petitrire sardonique au moment où la sonnerie annonce l'heure du déjeuner : il doit surveiller leréfectoire. Zowie, resté seul avec sa valise et son vieux livre, monte jusqu'à l'entrée où il entend, au bout de l'allée, le cri d'avertissement venant de la cantine. Les enfants s'y montrent aussi bien gais que désagréables et se moquent du pion piqué de colère inutile. Zowie, voyant tout cela, se rassure et s'apprête à s'asseoir sur une chaise, mais un jeune voyou nommé Loulou lui ordonne grossièrement de se tirer de là. Le pion a tout vu, tout entendu et, s'approchant au nouveau, le prévient que« si on n'est pas assez débrouillard, on ne mange pas ».
Le repas terminé, Zowie, retiré dans la cour de la récréation avec son ventre vide, se met à lire jusqu'à ce que Loulou et sa bande, Cachou et Pogo, cassent son ambiance tranquille. Loulou lui recommande de donner le livre. Zowie refuse net, ce qui provoque une bagarre. Alerté par Cachou, le pion arrive. Loulou accuse Zowie d'avoir commencé. Mécontent, le pion ramasse le nouveau et l'amène chez le directeur. Ce dernier, d'une manière je-m'en-foutiste, comptant l'argent, lui demande de prendre ses responsabilités lui-même. Le pion décide alors que Zowie passera l'après-midi dans la cave remplie de poussière et de toiles d'araignées, tellement sombre que la victime ne peut lire… mais, ouvrant le livre, une lumière y surgit…
Bosse etChristian Darasse aiment travailler ensemble, tout en discutant d'abord le scénario avant que le premier en écrive[1] tout au long parce que« ce n’est pas tous les jours drôle de se retrouver face à sa planche, sans personne avec qui échanger des idées ou parler de son travail. Nous avons donc conçu une façon de travailler, qui au début ressemblait à une partie de ping-pong[2] ».
Pour réaliser les planches, c'est Bosse qui assume les crayonnés des histoires et Christian Darasse à l'encrage, une partie du travail qu'il estime extrêmement[1]. Quant à la mise en couleurs, c'est lestudio Leonardo qui s'en occupe et, depuis la reprise de la série en2007,Benoît Bekaert qui« complète à merveille notre équipe. Il réalise des effets visuels extraordinaires[1] ».
En1978, le personnage naît de l'imagination deBosse et deChristian Darasse qui partagent le scénario, même si, de temps à autre, cela suscite des difficultés lorsque l'un ne reconnaît plus la plume de l'autre. Tous deux passionnés de musique, ils décident ensemble de le baptiserZowie en hommage àDuncan Zowie Haywood Jones[N 1], fils du chanteurDavid Bowie dont ils sontfanatiques.
Dupuis publie la première aventure de trente planches ayant pour titreLes Malheurs de Zowie à suivre dansSpirouno 2123 du[3] pendant onze semaines.
Bien que la première aventure intituléeLes Malheurs de Zowie ne compte que trente planches, les éditeurs deDupuis prennent la décision de reprendre les quarante-quatre planches deLe Pinceau de cristal pour les réimprimer en album souple, au numéro quatre de la collectionCarte Blanche Spirou à….
Il sort en plein premier trimestre1983.
En1983, le réalisateurWolfgang Petersen, ainsi que les producteurs deConstantin Film et deWarner Bros., a déjà commencé à tourner, enAllemagne, le filmL'Histoire sans fin dont l'histoire raconte un jeune garçon qui emprunte en douce un livre intituléL'Histoire sans fin dans une librairie et, à mesure qu'il avance dans la lecture du livre, se retrouve lui-même faisant partie de la quête dont le but est de sauver le monde et les habitants du Pays Fantastique. Lamaison d'édition, avec prudence, avant de porter plainte contre la production américaine, songe à se renseigner un peu plus sur ce projet et apprend qu'il s'agit d'une adaptation d'un romanDie unendliche Geschichte deMichael Ende, publié en1979 :« De nombreuses idées incluses au premier album deZowie, s’y retrouvaient. Un gamin qui entre en possession d’un livre magique, se révélant être un passage vers un autre univers fait de fantaisie et de magie. L’inadaptation du héros par rapport au monde réel et particulièrement scolaire. La persécution du gamin par les autres élèves. Et même leMange-Pierre, l’un des personnages centraux de notre récit, s’y retrouvait en gardant le même nom[2]!. »
Les éditeurs deDupuis demandent aux créateurs de faire évoluer les aventures deZowie[2]. De toute évidence,Bosse etChristian Darasse sont surpris :« Notre éditeur a sous-entendu, avec prudence, que nous nous en étions inspiré de manière inconsciente. Il nous conseilla d’écraser, et de faire évoluerZowie dans une direction différente de celle prévue. Il fallait abandonner l’idée d’exploiter le livre magique qui nous rapprochait trop du récit de Michael Ende. Dupuis craignait que ce ne soit la Warner qui, en final, nous fasse un procès ! Non seulement nous nous sentions lésés, mais on nous suspectait de plagiat en plus. Nous nous mettions à craindre, pour le coup, de devenir persona non grata dans le journal[2] ».
Complètement désorbités par le fait que le personnage continue l'aventure sans son livre magique, la série s'arrête finalement sur la décision des référendums et des nouveaux rédacteurs en chef. Bosse se souvient encore que« le pire était encore à venir. Nous nous sommes rendu compte, des années plus tard, que la parution du premier tome deZowie était antérieure au livre de Michael Ende ! Antérieure d’un an et demi, environ ! Nous ne pouvions donc pas en être inspirés. Par contre, l’écrivain, lui, aurait pu l'être de notre travail. Cela dit, il est loin d’être certain que nous aurions gagné un procès face à la Warner. Mais bon, notre éditeur, à l’époque, aurait dû nous soutenir[2]… »
Au début desannées 2000, en plein véritable phénomène de la sagaHarry Potter, c'est par hasard à l'enterrement d'une amie de Christian Darasse que le responsable éditorial deDargaud, Yves Schlirf, demande à ce dernier de reprendre les aventures deZowie avec Bosse[1]. Convaincu, Christian Darasse en parle avec son complice de toujours qui raconte ensuite :« […] je n’ai pas été long à me décider. Lorsque l’on vous offre la possibilité de revenir sur projet qui, à l’époque, avait échoué à cause de pressions extérieures, on ne peut que sauter sur l’occasion. Le plaisir était trop grand : nous voulions montrer ce que nous aurions pu faire de ce personnage si on nous avait laissé les coudées franches[2]. »
Les fidèles lecteurs de l'hebdomadaireSpirou découvrent, le, un nouveau personnage, Zowie, dans sa première aventure de trente planches à suivreLes Malheurs de Zowie auno 2123 jusqu'auno 2133[3], en ; la couverture duno 2124 montre Zowie en pleine surprise avec son livre d'où jaillit une lumière, avec une petite fille en bas disant« Ça, c'est Zowie, dessin par Darasse ».
À nouveau en couverture duno 2152, le, Zowie et sa copine Liza semblent fuir; débute iciLe Pinceau de cristal, une seconde aventure de quarante-quatre planches à suivre jusqu'auno 2170[4], en novembre.
Comme annoncé dans le précédent numéro, le blondinet revient en couverture duno 2197 du avec un air soucieux derrière une épave abandonnée en second plan pour une troisième aventure à suivreLe Mystère du An Veskenn jusqu'auno 2210[5], en août. La même année, à l’occasion du numéroSpécial Noël, le magazine s'offre un récit complet de quatre planches titréJoyeux Noël petit sapin auno 2225 du[5].
Huit mois après, il se montre à nouveau en couverture duno 2260 du où on le voit accompagné de Loulou dans une ambiance verdâtre sous l'orage lançant de mystérieux éclairs verts, avec une accroche« Zowie, le cumulus néfastus attaque ! ». Il s'agit de la quatrième aventure de treize planches titréeZowie contre le cumulus néfastus à suivre jusqu'auno 2262[6].
Un an après, Zowie apeuré par deux robots projetant un rayon rouge est en couverture duno 2314 du, présentant une cinquième aventureLe Démon de l’Erébus en quarante-quatre planches à suivre jusqu'auno 2324[7], en octobre.
Zowie fait sa dernière apparition avec sa bande en couverture duno 2359 du.Safari Land est la sixième et dernière aventure de quarante-quatre planches publiée par l'hebdomadaire jusqu'auno 2370[8], en septembre. Une trentaine de gags en une planche sont publiés au cours de l'année suivante sous le titreZéro de Conduite[9] ; si l'on retrouve une bonne partie des personnages de la série originale, la plupart des éléments fantastiques tels que le livre magique ou les créatures de légende sont purement et simplement oblitérés de cette nouvelle mouture dont le bandeau-titre inclut systématiquement la courte biographie d'un saint fictif au nom calembouresque.