Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Aves |
Ordre | Passeriformes |
Famille | Zosteropidae |
Le genreZosterops comprend 110 espèces depassereaux caractéristiques des zonesafrotropicale,orientale etaustralasienne. Il représente la majeure partie de la famille desZosteropidae. Il est notamment connu par saradiation très rapide au cours des deux derniers millions d'années.
Le nom Zostérops est issu du grecζωστήρ (zoster) signifiant « ceinture » etὤψ (ops) signifiant « œil », en référence au cercle blanc qui entoure les yeux de la plupart des oiseaux de cette famille[1].
Les zostérops représentent une catégorie assez diverse, mais présentant une relativement faible variabilité morphologique. Ils sont plutôt petits, mesurant typiquement une dizaine de centimètres pour un poids d'une dizaine de grammes. La plupart des espèces sont de couleur vert-olive sur le dessus et gris sur le dessous ; on retrouve également du jaune (en particulier sur les espèces continentales) ou du marron (typiquement chez les espècesinsulaires). Leur caractéristique principale (partagée avec la famille desZosteropidae) est le cercle oculaire blanc qui entoure les yeux de la grande majorité des espèces de zostérops (bien que certaines espèces en soient dépourvu) ; celui-ci a en revanche une taille assez variable[2].
Les zostérops sont répandus enAsie du Sud-Est (incluant l'Inde, l'est de laChine et leJapon), enIndonésie, enOcéanie et enAfrique subsaharienne. On le trouve sur de nombreuses îles, notamment dans l'Océan Indien, l'ouest duPacifique et legolfe de Guinée.
Les zostérops sont globalement des oiseaux assez sociaux, qui forment généralement de larges bandes en dehors de la saison de reproduction. Ils peuvent être assez bruyants, bien que leur chant soit rarement complexe[2].
Ils sont plutôt généralistes, préférant généralement lesinsectes mais consommant également desbaies et dunectar[2].
Le genreZosterops a été décrit pour la première foisNicholas Aylward Vigors etThomas Horsfield en 1827[3].
Il représente la majeure partie de la famille desZosteropidae. La place et l'étendue de cette famille n'ont été proprement définies que récemment à l'aide d'étudesphylogénétiques ; les zostérops ont longuement été considérés comme proches desNectariniidae et desMeliphagidae, en raison de leur propension à se nourrir denectar ; les études montrent en réalité une certaine proximité avec lesfauvettes et lescisticoles[2], ainsi que lesTimaliidae[4].
La taxonomie des zostérops est toujours en pleine évolution, de nombreuses études récentes permettant d'élucider les relations précises entre les différentes espèces et sous-espèces du genre, conduisant régulièrement à la séparation de nouvelles espèces. En effet, la faible variabilité de ses espèces rend difficile l'identification de leur parenté en fonction de leur morphologie.
La majorité de l'histoire évolutive du genre est relativement récente, ayant essentiellement eu lieu dans les deux derniers millions d'années ; son rythme despéciation sur cette période est sensiblement plus élevé que celui des autres familles d'oiseaux (ou même d'autres vertébrés), ce qui lui vaut généralement le surnom de « grand spéciateur ». Cette diversité serait le fruit d'importantes capacités de dispersion, lui ayant permis de se répandre rapidement et de coloniser de nombreuses îles[5].
Cetteradiation est par exemple visible chez les espèces de l'Océan Indien, qui sont issues de deux vagues de colonisation différentes (datant respectivement de 1,8 et 1,2 millions d'années), résultant par exemple en la présence de deux espèces différentes sur une même île (par exemple leZostérops de Maurice et leZostérops gris de Maurice)[6].
Taxonomie simplifiée des zostérops de l'Océan Indien[6]:
| |||||||||||||||||||||||||
La taxonomie de la famille des Zosteropidae est plus globalement sujette à de nombreuses évolutions ; par exemple, le genreSpeirops, qui regroupait plusieurs espèces « aberrantes » de zostérops, a été intégré dansZosterops après qu'une étude phylogénétique ait identifié une forte séparation entre les membres du genre[7]. Les genresWoodfordia etChlorocharis ont connu des développements similaires en 2009[5], tout commeRukia en 2000[8].
D'après la classification de référence (version 14.2, 2024) duCongrès ornithologique international (ordrephylogénique) :
Parmi celles-ci, trois espèces sont éteintes :