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Zoophyte

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Cetaxon est aujourd'hui obsolète.

Agneau tartare, zoophyte légendaire.

Enhistoire naturelle, certainsanimaux inférieurs qui ressemblent à desplantes étaient ditsZoophytes (Zoophyta). Ce terme n'est plus utilisé dans la biologie moderne.

Par exemple, on mettait leséponges, lecorail et lesanémones de mer ou une partie desinfusoires au nombre des zoophytes.

La zoophytologie désignait la science qui étudiait les zoophytes.

Éléments de définition et histoire des sciences

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Si la plupart desMétazoaires ont toujours été indiscutablement placés parmi les animaux, certains Métazoaires inférieurs étaient encore auXIXe siècle placés dans une catégorie particulière nommée "Zoophytes" (étymologiquement : animaux-plantes). Ce groupe comprenait traditionnellement lesSpongiaires, lesCnidaires, lesCténophores et lesBryophytes.Linné classait dans cette catégorie desMollusques comme laseiche, l'aplysie, l'holothurie, mais aussi les Échinodermes (oursins etétoiles de mer)[1].

Peyssonnel, médecin à Marseille, fut le premier à remettre en cause ces préjugés en étudiant le corail dont la nature faisait débat : pour les auteurs antiques, le corail était une structure pierreuse, une sorte de concrétion minérale. En 1706. le naturalisteLuigi Ferdinando Marsili annonçait la découverte des fleurs de la prétendue plante. Réalisant des expériences à Cassis sur des branches de corail gardées vivantes dans des vases d'eau salée, il eut la surprise de voir les branches couvertes de « fleurs de corail » lorsqu'elles étaient placées au froid[a]. En1725, Peyssonnel fit les mêmes expériences sur lacôte des Barbaresques[b] et conclut à la natureanimale du corail. Il adressa à l'Académie des Sciences, en1726, uneDissertation sur le corail et sur les coquillages marins.Réaumur contesta ces conclusions en1727 puis eut le mérite de mettre hors de doute en 1742[2] ce qui avait été entrevu parPeyssonnel, à savoir que les coraux et lesmadrépores ne sont pas des plantes, mais le travail d'une classe d'animalcules ayant de l'analogie avec les acalèphes ouorties de mer.

Dans la première édition (1735) duSystema Naturae, Linné plaçait l'ordre desZoophyta, qui contenait des organismes macroscopiques marins comme les étoiles de mer et les méduses et regroupait tous les organismes microscopiques connus de son temps, dans laclasse desVermes durègne animal.

Le changement des idées sur l'animalité n'intervient dans le monde savant qu'après les expériences faites parGuettard, en1742, sur les côtes d'Aunis et deNormandie[3],[4] et provoquées par les découvertes du SuisseTrembley sur lepolype d'eau douce.En 1742,Bernard de Jussieu, s'étant rendu l'année précédente (1741) sur les côtes deNormandie pour examiner des Plantes marines, constata l'animalité de divers êtres vivants rangés alors parmi lesFucus et adopta le nom de « polype » pour désigner ces Animaux marins[5],[6].Ce n'est qu'en1744 queJean André Peyssonnel reconnut lecorail comme un animal ; de même, les Spongiaires ne furent reconnus comme animaux qu'en 1825[7].

Linné envisagera en1767 le « Règne chaotique » (Regnum chaoticum ou Chaos) pour classer les « animaux-plantes ».

Treviranus, au tout début duXIXe siècle, les nommera « zoophytes » et les classera dans unrègne spécifique à côté des règnes des Plantes et des Animaux. Le règne des Zoophytes de Treviranus (1802) contenait deuxclasses : la classe desZoophyta pour les zoophytes proprement dits ou « Animaux-plantes » incluant les holothuries, oursins et étoiles de mer, lespennatules, les méduses, anémones de mer, hydres et vorticelles, les coraux, les gorgones, les infusoires, ainsi que la classe desPhytozoa pour les « Plantes-animaux » comprenant lesChampignons, lesLichens, lesHépatiques, lesMousses, lesFougères, lesConfervae (algues filamenteuses), lesFuci (algues diverses) et lesNajadales (plantes aquatiques)[8].

En1806,Duméril partageait, dans saZoologie analytique, les animauxInvertébrés en cinq classes : lesMollusques, lesCrustacés, lesVers, lesInsectes et les Zoophytes.

Dans son ouvrage sur leRègne animal publié en1817,Cuvier classe tous les animaux inférieurs dans l'embranchement des Zoophytes (ouRayonnés) qui comprend les Échinodermes, les Intestinaux, les Acalèphes, les Polypes et les Infusoires, les trois autres embranchements étant lesMollusques, lesArticulés et lesVertébrés[9].

En1824,Bory de Saint-Vincent créa le règne des Psychodiaires (pour les zoophytes, les Vorticellidés et lesdiatomées).

Le zoologiste britanniqueGrant reconnaît l'appartenance des Éponges au règne animal en1825.

Dans son système universel de la Nature, le botaniste russeHoraninow appelle « amphorganique » le nouveau règne qu'il crée en1843 pour lesZoophyta et lesPhytozoa :Regnum Amphorganicum[10].

Notes et références

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Notes

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  1. Il s'agit en fait du polype qui déploie normalement ses tentacules pour se défendre, pour capturer les petits animaux dont il se nourrit et pour évacuer ses déchets, et dans ce cas qui les sort en raison du stress thermique.
  2. « je fis fleurir le corail dans des vases pleins d’eau de la mer et j’observais que ce que nous croyons être la fleur de cette prétendue plante n’est au vrai qu’un insecte semblable à une petiteortie ou poulpe. Cet insecte s’épanouit dans l’eau et se ferme a l’air ou lorsque je versais des liqueurs acides ou que je le touchais avec la main, cela est ordinaire aux poissons et aux insectes testacées d’une nature baveuse et vermiculaire… » Cf. Archives de l’Académie des Sciences, Procès verbaux des séances de l’Académie Royale des Sciences, Paris, 1723, séance de samedi 20 mars, fol. 52v

Références

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  1. Valmont de Bomare (1775) Dictionnaire raisonné universel d'histoire naturelle, Brunet, Paris, tome IX, p 474
  2. René Antoine de Réaumur, Préface du Tome Sixième desMémoires pour servir à l'histoire des Insectes,Imprimerie Royale, Paris, 1742, p.lxxiii-lxxiv.
  3. Sur le rapport Qu'il y a entre les Coraux & les Tuyaux marins, appelés communément Tuyaux vermiculaires ; & entre ceux-ci & les Coquilles, Histoire de l'Académie Royale des Sciences,Année MDCCLX,Imprimerie Royale, Paris,1761, p.6-12.[lire en ligne]
  4. Mémoire Sur le rapport qu'il y a entre les Coraux & les Tuyaux marins, appelés communément Tuyaux vermiculaires ; & entre ceux-ci & les Coquilles, ParM.Guettard,, Histoire de l'Académie Royale des Sciences,Année MDCCLX,Imprimerie Royale, Paris,1761, p.114-146.[lire en ligne]
  5. Sur quelques productions marines qui ont été mises au nombre des Plantes, & qui font l'ouvrage & l'habitation d'une infinité d'Animaux, Histoire de l'Académie Royale des Sciences,Année MDCCXLII,Imprimerie Royale, Paris,1745, p.1-7.[lire en ligne]
  6. Examen de quelques productions marines qui ont été mises au nombre des Plantes, & qui font l'ouvrage d'une sorte d'Insectes de mer, ParM.Bernard de Jussieu,, Histoire de l'Académie Royale des Sciences,Année MDCCXLII,Imprimerie Royale, Paris,1745, p.290-302.[lire en ligne]
  7. Collectif, Grandeencyclopédie alpha des sciences et techniques, Zoologie tome I (1974),Grange Batelière, Paris.
  8. (de)Gottfried Reinhold Treviranus,Biologie oder Philosophie der lebenden Natur für Naturforscher und Aerzte, Vol.I, Johann Friedrich Röwer,Göttingen, 1802, p.399-425.
  9. Cédric Grimoult,Évolutionnisme et fixisme en France : histoire d'un combat 1800-1882,CNRS Éditions,,p. 122
  10. (la)Paulus Horaninow,Tetractys naturae seu schema quadrimembre omnium naturalium,Petropoli, 1843.[lire en ligne]

Voir aussi

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