À l’indépendance de 1980, la victoire du partiZANU-PF porte au pouvoir son chefRobert Mugabe, avec le titre de Premier ministre. Il accède à laprésidence en 1987 en transformant lerégime parlementaire enrégime présidentiel et se maintient dès lors au pouvoir pendant trente ans, jusqu'en 2017. Sous sa dictature, l'appareil de sécurité de l'État est responsable des violations généralisées desdroits de l'homme. À la suite d'une année de contestation contre le gouvernement et le déclin économique du pays, ce dernier connaît uncoup d'État le. Mugabe est mis en état d’arrestation et démissionne officiellement six jours plus tard.Emmerson Mnangagwa lui succède à la présidence du Zimbabwe.
Au Zimbabwe, la crise climatique a entraîné une chute de 5 % desprécipitations au cours du siècle dernier (jusqu'en 2017)[15]. Un autre effet est une pluie plus instable à différents moments, ainsi qu'une augmentation des sécheresses et des vagues de chaleur[15]. Certaines années, telles 2007-2008, ont été exceptionnellement pluvieuses, faisant des victimes et mettant les cultures en péril[16]. En 2015-2016, le réchauffement climatique a entraîné une grave catastrophe due à la sécheresse[17].
Le, lors de sa seconde et véritable accession à l'indépendance, la Rhodésie du Sud prend le nom deZimbabwe (« Maison de pierre » enshona), , en référence à lacité du même nom[18].
Le nom officiel du pays en forme longue dans les différentes langues officielles est :
En, la dynastie Torwa est renversée par le clan Changamire qui fonde l’empire rozvi[27].
En, les Portugais sont finalement expulsés par les troupes du Monomatapa. Mais le domaine de l’ancien empire est dorénavant limité à la vallée du Zambèze. Ce qui correspond à l'actuel Zimbabwe restera cependant sous influence Portugaise jusqu'aux environs de, mais les Portugais ne seront guère nombreux, préférant se concentrer sur les côtes du Mozambique. Les Anglais évincent les Hollandais en Afrique du Sud, après, et à l'époque, ils vont commencer à s'intéresser aux terres délaissées par les Portugais, au nord, dont l'actuel Zimbabwe.
Constitution d'un royaume nédélé au nord du fleuve Limpopo
En 1840, un État militairendébélé (oumatabélé), dirigé parMzilikazi du clanzoulou Xumalo, est fondé sur les décombres de l’empire rozvi. En 1852, le royaume de Mzilikazi est reconnu par laRépublique sud-africaine.
En 1885, au traité deBerlin, qui partage l'Afrique aux grandes puissances Européennes, les Portugais sont évincés de la région et cantonnés aux côtes. La région entre Zambèze et Limpopo passe sous influence Britannique.
Le lieutenant Edward Tyndale-Biscoe hisse l'Union Jack sur lekopje surmontantFort Salisbury au matin du. Le jour de l'arrivée de lacolonne des pionniers, le, fut, entre 1920 et 1979, un jour de fête nationale.
Le 30 octobre 1888, le roiLobengula du Matabeleland accorde le droit exclusif d'exploiter les ressources minières de son territoire (concession Rudd) à trois représentants de l'homme d'affaires et homme politique britannique,Cecil Rhodes. L'obtention de cette concession minière permet à Cecil Rhodes de convaincre ensuite le gouvernement britannique de lui octroyer unecharte royale lui permettant de créer une compagnie à charte, laBritish South Africa Company (BSAC), ayant le pouvoir d'annexer et d'administrer le bassin des fleuvesZambèze etLimpopo (Zambézie) pour le compte du Royaume-Uni. Le Roi Lobengula tenta à plusieurs reprises de désavouer sa signature en avançant qu'il avait été trompé sur les termes du traité, y compris en envoyant des émissaires auprès de lareine Victoria mais ses efforts furent vains. Le, laColonne des pionniers, financé par Rhodes, composé d'environ 500 personnes, civils et militaires, fondeFort Salisbury dans une prairie plate et marécageuse bordée par une abrupte colline rocheuse. Au même moment, l'Empire colonial portugais revendique le territoire dans le cadre de l'« affaire de laCarte rose », provoquant un conflit diplomatique avec Londres.
Entre 1893 éclate laPremière Guerre ndébélé opposant les 750 hommes de la BSAC et ses 700 alliés twanas au 80 000 lanciers et 20 000 fusiliers de l'armée nédébélé de Lobenluga, malgré les tentatives de part et d'autre d'éviter le conflit. Les Ndébélé sont battus surla Shangani et àBembesi, maisanéantissent la patrouille britannique du majorAllan Wilson sur la Shangani. Néanmoins, Lobengula est vaincu et meurt de lavariole en 1894. Peu après sa mort, les izinDuna (conseillers du roi) décident de déposer les armes et de se soumettre à la BSAC.
En 1895, le territoire est officiellement baptisé « Rhodésie » en l’honneur de Cecil Rhodes.
En mars 1896, une nouvelle rébellion marque le début de laseconde guerre ndébélé contre la BSAC et à un conflit généralisé avec lesShonas. Des mois s'écoulent avant que les forces britanniques soient suffisamment fortes pour lever les sièges de ses villes et défendre les principales zones de peuplement. Cecil Rhodes en personne se rend, désarmé, dans le bastion des Ndébélé et persuade finalement les guerriers de déposer leurs armes (juillet 1896). Au Mashonaland, le conflit dure jusqu'en octobre 1897. Le territoire n'est cependant pas totalement pacifié, et des troubles sporadiques et des guérillas limitées persistent jusqu'en 1903.
En 1901, une division administrative est créée entre les territoires du nord du Zambèze, baptisésRhodésie du Nord, et ceux au sud, baptisésRhodésie du Sud. En1912, la Rhodésie du Sud, qui attire l'essentiel des colons et des investissements, devient rentable pour les actionnaires tandis que la Rhodésie du Nord continue de faire perdre des millions de livres à la BSAC. En1914, la charte de la BSAC est renouvelée pour dix ans avec uneclause réservée prévoyant l’autonomie des territoires avant la fin de la décennie. Durant les trois décennies de l'administration de la BSAC, des villes, des voies ferrées, des lignes télégraphiques et desroutes sont construites. Des mines d’or, d’amiante, decharbon et dechrome sont mises en exploitation alors que, tout comme l’élevagebovin, l’agriculture (tabac,céréales) se développent[28]. Des lignes indépendantes relientBulawayo et Salisbury (Harare) à Beira au Mozambique mais toutes les terres proches des voies ferrées sont accaparées par les colons, reléguant les Africains dans des zones sans réels débouchés. LesShonas et lesNdébélés ne profitent que très peu de cette expansionéconomique etindustrielle et continuent à vivre selon une économie traditionnelle. Cependant, les colons, trop peu nombreux, sont tributaires de leur force de travail et vont obliger ces tribus à travailler pour eux (Masters and Servants Act du).
Drapeau RdS 1923–1953.
En1922, après de violentes querelles entre les colons et la BSAC, les Blancs de Rhodésie du Sud réclament leurémancipation et l’autonomie politique. Consultés parréférendum, ils écartent le rattachement à l’Afrique du Sud. L'importance en proportion de laparticipation rhodésienne à lapremière guerre mondiale contribue à ce que le Royaume-Uni leur octroi ungouvernement responsable en 1923 tandis que, l'année suivante, la Rhodésie du Nord et le Nyassaland deviennent des colonies directement administrées par leColonial Office, mettant définitivement fin à l’administration de laBSAC.
Bien que la colonie est officiellement non raciale, le droit de vote se fonde sur la citoyenneté britannique et sur descritères financiers et éducatifs qui sont les mêmes pour tous les résidents quelle que soit la couleur de peau, mais en pratique très peu de noirs peuvent les remplir. Par conséquent, les électeurs et les parlementaires sont en très grande majorité blancs même s'ils ne représentent jamais plus de 5 % de lapopulation totale. En1927, la Rhodésie du Sud compte 38 200 Blancs pour 922 000 Noirs. À titre de comparaison, il y a 4 000 Blancs pour un million de Noirs en Rhodésie du Nord et 1 700 Blancs au Nyassaland pour 1 350 000 Noirs.
Répartition géographique de la Rhodésie par groupe de population, distinguant les zones européennes, les zones tribales, les terres indigènes et les parcs nationaux (1965).
Dans lesannées 1930, un régimeségrégationniste est officiellement instauré avec la Loi de répartition des terres (Land Apportionnement Act) alors qu’en1934, une loi établit une législation sociale ségrégationniste, interdisant aux Noirs l’accès à certaines professions ou l’implantation dans des zones déclarées blanches. Ainsi, le territoire se retrouve divisé entre zone blanche, les réserves, les fonds d’achat indigène, les terres des missions et les terres de la couronne. Au total, la superficie allouée aux Noirs est sensiblement égale à celles des Blancs mais ces derniers sont dix fois moins nombreux que les Africains. Par ailleurs, les meilleurs sols et les terres en bordure des voies de communication sont situées en zone blanche. L’opposition africaine à cette politique ségrégationniste se constitue mais reste peu organisée et cantonnée à une petiteclasse moyenne.
Au lendemain de laSeconde Guerre mondiale, le nombre de Blancs est de 80 500 colons pour 1 640 000 Africains. Au début desannées 1950, la Rhodésie du Sud compte plus de deux millions d’habitants dont 200 000 Blancs (soit précisément un Blanc pour13 Noirs)[29].
En1953, legouvernement britannique décide d’expérimenter une union administrative et économique de sescolonies d’Afrique centrale en les regroupant sous le contrôle d’ungouvernement fédéral. CetteFédération de Rhodésie et du Nyassaland (ou Fédération d’Afrique centrale) qui voit le jour regroupe la Rhodésie du Sud, la Rhodésie du Nord et le Nyassaland. Son objectif est d’assainir l’économie des deux Rhodésies alors que leNyassaland doit servir de réserve demain-d'œuvre utile à l’industrialisation de la région. L’association raciale envisagée au sein d’un État officiellement multiracial est de permettre de sauvegarder les intérêts de l’Empire colonial britannique et être un exemple politique et économique pour d’autres États en proie à desrévoltesnationalistes comme leKenya. La Fédération prend cependant fin dix ans plus tard sur un constat d'échec, miné par les revendications d'indépendance des nationalistes noirs et par l'objectif des nationalistes blancs de Rhodésie du Sud de préserver leur domination politique et économique.
La réticence de la Grande-Bretagne à faire des compromis sur le principe dusuffrage universel et l'hostilité des nationalistes noirs aux revendications des rhodésiens blancs mène à la dislocation de la fédération (1963). La Rhodésie du Nord, rebaptiséeZambie, et le Nyassaland, rebaptiséMalawi, déclarent leur indépendance. En Rhodésie du Sud, le 11 novembre 1965, le premier ministreIan Smith à la tête dufront rhodésien proclame unilatéralement ladéclaration d’indépendance (UDI) de la Rhodésie. Si le pays bénéficie alors du soutien non officiel de l'Afrique du Sud voisine et duPortugal, qui possède alors leMozambique et de quelques autres Etats, elle n'obtient la reconnaissance diplomatique d'aucun pays et fait l'objet de sanctions internationales.
L'avenue Jameson à Salisbury dans les années 1970.Accords internes de Salisbury en 1978 entreIan Smith et les dirigeants noirs modérés dontAbel Muzorewa
En 1970, larépublique de Rhodésie est proclamée tandis que la nouvelle constitution rhodésienne accorde huit sièges aux « non-européens » et huit autres aux chefs de tribu sur les 66 sièges du parlement. À partir de 1972, la guerre du bush s'intensifie. Les premières négociations pour arriver à une issue pacifique du conflit s'engage en 1975 àVictoria Falls mais échouent.
Un règlement interne est cependant signé en 1978 par Smith et les dirigeants noirs modérés tels qu'Abel Muzorewa, qui débouche sur les premières élections au suffrage universel en avril 1979, à la fin du gouvernement de minorité blanche de la Rhodésie, rebaptiséeZimbabwe-Rhodésie dirigé par Muzorewa à la tête d'un gouvernement multiracial à majorité noire. Cependant, ce nouvel ordre politique n'obtint aucune reconnaissance internationale, faute notamment de participation de la ZANU et de la ZAPU aux négociations et aux élections.
Drapeau de Zimbabwe-Rhodésie
Le 12 décembre 1979, leZimbabwe-Rhodésie est réintégré auRoyaume-Uni avant que lesaccords de Lancaster House, signés par tous les protagonistes au conflit le 21 décembre 1979, mettent fin à la guerre et organisent constitutionnellement l'avenir de la Rhodésie et les conditions de mise en œuvre d'une réforme agraire. Craignant une fuite massive des capitaux, la ZANU de Mugabe notamment accepte d'introduire dans la Constitution un article protégeant la propriété privée, notamment foncière, ainsi qu'une clause interdisant toute modification de la loi fondamentale pour une période d'au moins sept ans, ce qui permet de rassurer les milieux économiques[30].
Le cessez-le-feu entre en vigueur le 28 décembre 1979 sous le contrôle de 1 200 hommes du contingent du Commonwealth. Après une courte campagne électorale, marquée par un climat de violence et d'intimidation, l'Union nationale africaine du Zimbabwe (ZANU) remporte haut la main en mars 1980 la majorité absolue des 80 sièges de députés à la nouvelle assemblée législative alors que le parti de Murozewa est laminé tandis que le front rhodésien remporte les 20 sièges destinés au seul électorat de la communauté blanche. Le soir de sa victoire, Robert Mugabe entend rassurer la population blanche lors d'un discours axé sur l'apaisement et la réconciliation.
Le 18 avril 1980, quinze ans après la déclaration unilatérale d’indépendance de Ian Smith, la Rhodésie cesse d'exister et Robert Mugabe devient le premier Premier ministre du nouvel État indépendant du Zimbabwe, une indépendance cette fois reconnue par les Britanniques et la Communauté internationale. Le pays rejoint alors leCommonwealth.
Dans le cadre de sa politique de réconciliation, Robert Mugabe reconduit les chefs des services de renseignements de l'ancien gouvernement rhodésien, et nomme deux ministres blancs[31].
Entre 1980 et 1983, une véritable « guerre civile » oppose les deux mouvements nationalistes noirs ZANU (Shonas) et ZAPU (Matabélés etNdébélés) et ensanglante lematabeleland. Entre 1983 et 1987, des milliers de civils ndébélés sont tués par l'armée zimbabwéenne (Gukurahundi)[32]
Le gouvernement mise sur l'éducation et la santé, secteurs dont les Noirs avaient été presque entièrement privés durant l'époque rhodésienne[30]. En 1992, une étude de laBanque mondiale indique que plus de 500 centres de santé ont été construits depuis 1980. Le pourcentage d'enfants vaccinés passe de 25 % en 1980 à 67 % en 1988 et l'espérance de vie passe de 55 à 59 ans. Le taux de scolarisation augmente de 232 % une année après que l'enseignement primaire ait été rendu gratuit et les effectifs de l'enseignement secondaire augmentent de 33 % en deux ans. Ces politiques sociales entraînent néanmoins une augmentation du taux d'endettement[33].
Plusieurs lois sont adoptées dans les années 1980 pour tenter de diminuer les écarts salariaux. Les écarts sont toutefois restés considérables. En 1988, la loi donne aux femmes, au moins en théorie, des droits identiques à ceux des hommes. Elles ne pouvaient auparavant prendre que peu d'initiatives personnelles sans le consentement de leur père ou de leur mari[33].
En 1987, après une modification de la constitution,Robert Mugabe devient le président du Zimbabwe au. Dans les années 1990, plusieurs événements accentuent l’autoritarisme du régime et la situation économique se détériore significativement sous le poids des sanctions internationales, conduisant le régime à accepter une politique de « réajustement structurel » préconisée par les institutions financières internationales[30]. Cette politique prend la forme d'une sévère cure d'austérité : sous la contrainte, le gouvernement réduit drastiquement la dépense publique et des dizaines de milliers de fonctionnaires perdent leur emploi. Ces réformes impopulaires génèrent un vent de colère dans les villes du pays gagnées par le chômage[31].
En, les occupations de terres par des paysans noirs et d'anciens combattants de la guerre d’indépendance se multiplient. Quelque 4 000 propriétaires possèdent alors plus d'un tiers des terres cultivables dans les zones les plus fertiles, sous forme de grandes exploitations commerciales, tandis que plus de 700 000 familles paysannes noires se partagent le reste sur des « terres communales » beaucoup moins propices à la culture[30]. Les propriétaires blancs avaient continué de s'enrichir pendant les vingt années ayant suivi la chute du régime ségrégationniste, attisant le ressentiment d'une partie de la population noire dans un contexte de crise économique et de montée du chômage. Le président zimbabwéen, qui les avait jusqu'alors défendu, vit mal leur soutien à la nouvelle formation de l'opposition, leMouvement pour le changement démocratique. Dépassé par le mouvement d'occupation de terres, Mugabe tente de sauver la face en officialisant les expropriations et en installant sur les terres réquisitionnées des proches du régime, officiellement anciens combattants de la guerre d’indépendance. Ceux-ci n’ont cependant pas les connaissances ni le matériel nécessaires pour cultiver leurs lopins et beaucoup de terres restent en friches. Des dizaines de milliers d'ouvriers agricoles perdent leur emploi et la production chute[31].
Mugabe est désavoué lors d’unréférendum sur une réforme constitutionnelle. En 2002, il gagne l’élection présidentielle lors d’un scrutin dont l’honnêteté est contestée. En 2003, une grave crise agraire et politique éclate à la suite de l’expropriation par Mugabe des fermiers blancs. Une crise politique survient quand les mouvements d’opposition comme la MDC sont réprimés et les élections truquées.
À la suite d'une campagne intensive des mouvements des droits de l’Homme, des Britanniques et de l’opposition, leCommonwealth impose des mesures de rétorsion contre les principaux dirigeants du Zimbabwe. Au sein du Commonwealth, Mugabe reçoit cependant le soutien de plusieurs pays africains et dénonce des mesures prises à l’instigation des pays « blancs » (Canada,Grande-Bretagne,Australie). L’opposition locale du MDC est réprimée. En 2004, le pays ne peut plus subvenir à ses besoins et 70 % de la population se retrouve sans emploi. Le Zimbabwe se retire du Commonwealth[34]. Le pays est alors au bord de la famine, ce que chercherait à dissimuler le régime[35]. Le pays apparait dans la liste du nouvel « axe du mal » rebaptisé « avant-poste de la tyrannie » parCondoleezza Rice en 2005.
En 2005, le parti deRobert Mugabe, laZANU, remporte les élections législatives sur fond de violence et de fraudes électorales face à un MDC divisé et affaibli. Entre 120 000 et 1 500 000 habitants desbidonvilles d'Harare, bastions de l'opposition, sont expulsés à la fin du printemps lors de la destruction de leurs habitations sur ordre du gouvernement ; c'est l'opération Murambatsvina[36]. Adoption d'une réforme constitutionnelle restreignant les droits de propriété et permettant au gouvernement de priver n'importe qui de passeport pour des raisons « d'intérêt national ». Afin de gagner l'appui de la population, Mugabe persécute la minorité ndébélé[réf. nécessaire]. Nombre d'entre eux fuient en Afrique du Sud. On empêche les propriétaires de terres d'aller en appel au sujet de leur expropriation. Un Sénat de66 membres est créé mais celui-ci est soupçonné d'être une simplechambre d'enregistrement au service du président Mugabe. L'inflation dépasse les 1 000 % en 2006, et les 100 000 % en 2007, alors qu'a lieu unepurge au sein de l'armée. L'exode de la population vers les pays voisins s’accélère.
En 2008, lesélections présidentielle etlégislatives du constituent un revers pour la ZANU. Le MDC remporte lamajorité absolue des sièges à l'Assemblée nationale (109 élus contre 97 élus à la ZANU). Publiés le, le résultat de l’élection présidentielle est contesté. En obtenant officiellement près de 48 % des suffrages en dépit des fraudes,Morgan Tsvangirai devance néanmoins Robert Mugabe (43 %). Lors de la campagne du second tour, le pays est le théâtre de violences politiques continues marquées par des exactions commises par la police contre des membres de l'opposition et leur famille mais aussi par l’arrestation de ses principaux chefs[37]. Dans ce climat de terreur, Morgan Tsvangirai décide à cinq jours du second tour de l’élection présidentielle de boycotter celle-ci, permettant ainsi à Robert Mugabe d’être réélu[38]. L’inflation dépassant les10 millions de % en rythme annuel, l'édition de billets de 100 milliards de dollars zimbabwéens (environ 3 EUR fin) devient nécessaire. La population est contrainte de revenir à une économie de troc et à lamarche à pied : il n'y a plus degazole pour faire rouler les bus[39],[40]. De plus, à partir du mois d'août, une épidémie decholéra sévit dans le pays ; elle fait, selon l'OMS, 2 971 morts, pour 56 123 personnes contaminées (chiffres officiels au). Toujours d'après l'OMS, jusqu'à la moitié des 12 millions de Zimbabwéens sont susceptibles de contracter la maladie en raison de l'insalubrité des conditions de vie dans le pays[41]. En 2009, sous la pression de l'ONU quant aux fraudes concernant l'élection présidentielle, Robert Mugabe décide de partager le pouvoir avec son opposant et rival personnel Morgan Tsvangirai, chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC)[42].Enavril 2010, Mugabe reçoit le président de l'Iran,Mahmoud Ahmadinejad, avec lequel il conclut huit accords commerciaux entre les deux pays. Cette visite n'est pas bien perçue par l'opposition et par le reste du monde[43].
Le, le Zimbabwe a adopté par référendum une nouvelleConstitution qui a pour but affiché de moraliser la vie politique. Le présidentRobert Mugabe et son premier ministreMorgan Tsvangirai appellent à voter oui. Le texte prévoit de limiter les prérogatives présidentielles, mais le chef de l'État conserve le pouvoir de nommer tous les acteurs importants. Seule la durée de la fonction est réduite à deux mandats de cinq ans[44].
En raison de l'âge avancé du présidentRobert Mugabe, qui célèbre ses 93 ans en février 2017 et est le dirigeant le plus âgé du monde, la question de sa succession devient une question importante de la vie politique zimbabwéenne. Robert Mugabe révèle qu'il souhaite voir son épouseGrace Mugabe lui succéder. Il écarte du partiZANU-PF et du gouvernement les rivaux potentiels de cette dernière. Grace Mugabe, connue pour ses goûts de luxe et sa brutalité, est toutefois impopulaire. Le, Robert Mugabe annonce qu'il souhaite que son épouse devienne vice-présidente. Le, celle-ci lui demande publiquement de lui céder directement la présidence de la République. Le limogeage du vice-présidentEmmerson Mnangagwa, le, a ainsi pour objectif de conforter la première dame, mais déplaît aux forces armées[45].
Le, le généralSibusiso Moyo annonce à la télévision nationale prendre le contrôle des rues afin« d'éliminer des criminels proches du président Mugabe » et affirme également que l'armée ne mène pas decoup d'État contre le gouvernement[46]. Robert Mugabe et sa femmeGrace sont placés enrésidence surveillée par les militaires. L'Afrique du Sud, inquiète pour son sort, envoie deux émissaires rencontrer sa famille ainsi que les responsables militaires. L'Union africaine, l'Union européenne ou leNigeria lancent un appel à la paix. Néanmoins, aucun désordre n’est observé[47],[48].
Le, Robert Mugabe continue de se considérer comme le seul dirigeant légitime du Zimbabwe et refuse la médiation duprêtre catholique Fidelis Mukonori[49]. Cependant, le, il finit par démissionner[50].
Le bilan présidentiel de Robert Mugabe est très négatif. Il laisse derrière lui un pays ruiné, laZANU-PF dominant tous les secteurs du pays depuis plusieurs décennies, et marqué par les violations des droits de l’Homme et de la liberté d’expression commises par son pouvoir[51].
Emmerson Mnangagwa regagne le Zimbabwe le et déclare qu'« aujourd'hui, nous voyons naître une nouvelle démocratie »[52]. Mnangagwa est désigné président intérimaire et doit prêter serment dans les deux jours[53]. La date du serment est cependant repoussée au. Il conserve ses fonctions jusqu'à la tenue de l'élection présidentielle de 2018[54] au cours de laquelle il porte les couleurs de la ZANU-PF et est donc le candidat favori à sa propre succession[54]. Il emporte de justesse l’élection présidentielle au premier tour, sur fond de soupçons de fraude[55]. Les résultats sont contestés par l'opposition mais la Cour suprême du Zimbabwe confirme finalement la victoire de Mnangagwa, faisant de lui le nouveau président élu après Mugabe[56],[57]. Le début de l'année 2019, dans un contexte de crise économique et d'absence d'avancées démocratiques, est marqué par de violentes manifestations, durement réprimées[58].
En 2019, après une campagne agricole particulièrement mauvaise en raison de la sécheresse, 2,5 millions de Zimbabwéens « s'acheminent vers la famine » selon leprogramme alimentaire mondial[60]. Comme le reste de l’Afrique australe, le Zimbabwe est soumis depuis plusieurs saisons à des épisodes récurrents de sécheresse, aggravés par leréchauffement climatique, qui pèsent sur la sécurité alimentaire de la population et de la faune. En octobre, l’ONU évalue à 7,7 millions le nombre de personnes qui seront menacées par la famine en 2020[61].
Le Zimbabwe est officiellement unerépubliqueprésidentielle, dans laquelle ledroit de vote est accordé à tous les citoyens de plus de 18 ans. Leprésident est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement. Le régime de l'ex-président,Robert Mugabe, au pouvoir pendant presque 30 ans, a été accusé de graves violations desdroits de l'homme. Son successeur depuis,Emmerson Mnangagwa, imposé en douceur par l'armée zimbabwéenne, maintient une répression de l'opposition, d'autant que le pays est confronté à une situation économique difficile : électricité rationnée, pénurie d'essence, pénurie de médicaments, pénurie de produits de base[62].
Pris en tenaille entre les vétérans de la guerre de libération et l'opposition[63], le présidentMugabe avait mis en œuvre uneréforme agraire dans les années 2000 visant essentiellement les grands fermiers du pays, spécifiquement les fermiers blancs qui avaient été maintenus sur leurs terres au moment de l’indépendance. Certains propriétaires terriens ont tenté de s'opposer à l'expropriation de leurs terres en saisissant laSouthern African Development Community Court, néanmoins le gouvernement rejette toutes accusations de discriminations en affirmant que les redistributions de terre visent à corriger des inégalités. En effet, alors que l'indépendance du pays remonte à 20 ans, environ un tiers des terres du pays sont en la possession des fermiers blancs descendants de colons[64]. De nombreuses violences émaillent toute la période de mise en application de la réforme agraire, provoquant au moins 30 morts. Le gouvernement prend le parti d'étouffer les suites judiciaires de ces violences, notamment en forçant à la démissionAnthony Gubbay(en), président de la Cour suprême, après qu'il eut tranché une affaire en faveur de fermiers blancs[65].Robert Mugabe et son parti sont confrontés à des accusations de complicité à l'international, notamment dans la presse, également par une décision de justice d’un tribunal régional pour l’Afrique australe de[64].
La réforme agraire, conjuguée à la corruption et au népotisme généralisés, ont des conséquences catastrophiques sur la situation alimentaire du pays[66]. Après les élections truquées de 2002, le pays est exclu duCommonwealth[67]. En conséquence de cet événement et de la levée de boucliers que cette politique ont provoquée dans le monde, les autorités zimbabwéennes dénoncent un complot des « pays blancs » (notamment ceux du Commonwealth, leCanada, leRoyaume-Uni, etl'Australie). En 2005, il reste encore environ 400 fermiers blancs au Zimbabwe, sur 4 500 avant la réforme agraire. Le président Mugabe exprime alors son souhait de les « chasser » à court terme.En 2005, le parti au pouvoir, le ZANU-PF lança une campagne appelée « Tous les Blancs dehors en 2005 »[réf. nécessaire].
En, Mugabe et son parti, le ZANU-PF, proposent au parlement de voter une loi qui interdit toute fusion, restructuration ou acquisition d’une entreprise si 51 % de son capital n’était pas en possession de Zimbabwéens noirs[68]. Puis, en, un accord conclu avec l’opposition du MDC fait quelque peu marche arrière sur la confiscation des fermes des Blancs, bien que le ministre de la Justice affirme le contraire[69], que l’accord souligne le caractère raciste-colonialiste de la répartition précédente des terres, et qu’aucune restitution ne se ferait en tant que telle[70].
En, le Zimbabwe rejette le jugement du tribunal de laCommunauté de développement d'Afrique australe qui a estimé que les confiscations de terres menées au Zimbabwe étaient discriminatoires[71],[64], racistes et illégales et que les fermiers devaient être dédommagés[72]. En, en vertu de la disposition prévoyant l'application des décisions du tribunal de la SADC dans les pays membres, la Haute cour dePretoria en Afrique du Sud, saisie par d'anciens fermiers zimbabwéens expropriés, juge que les biens appartenant à l'État zimbabwéen dans le pays peuvent être saisis et mis en vente afin d'indemniser les victimes d'expropriation. En application de cette décision, trois propriétés du gouvernement zimbabwéen en Afrique du Sud sont saisies en vue de leur vente par enchère publique[72].
En,Chris Mutsvangwa(en), président de laZimbabwe National Liberation War Veterans Association (ZNLWVA), organisation groupant des Noirs qui avaient combattu militairement le régime rhodésien, demande le retour des Blancs expatriés et leur offre de prendre part au prochain gouvernement, leG40(en) (Generation 40) ayant, selon lui, fait du pays une terre brûlée[73].
Le Zimbabwe est un pays sujet à de nombreuses maladies. Le pays a souvent dû faire face à de fortes épidémies, à l'instar de l'épidémie de choléra de 2008 au Zimbabwe, ou plus récemment celle de 2018[74]. Dans les années 1980-1990, le système de santé du Zimbabwe était réputé comme l'un, si ce n'est le meilleur d'Afrique[75]. Néanmoins, le système sanitaire zimbabwéen a grandement perdu en qualitéactuellement[Quand ?] et est ensituation de crise permanente[75].
Le Zimbabwe dispose d'uneforce de défense(en) constituée de 29 100 actifs et de 21 800 paramilitaires sous ses drapeaux.
Le commandant en chef est le président de la République. Les forces armées disposaient en 2006 d'un budget de60 millions de dollars, soit 3,8 % duPNB[76].
La population du pays est estimée à 14,55 millions d’habitants en 2016[3], un triplement depuis 1960. Ravagé par lesida, l’épidémie a fait baisser l’espérance de vie depuis les années 1980 jusqu'au début des années 2000 avant que celle-ci ne remonte dans les années suivantes vers 60 ans[77]. Le taux de mortalité est remonté au niveau élevé de 17,9 pour mille, soit un niveau comparable à celui de l'Afrique australe (17 pour mille). Le nombre moyen d'enfants par femme, ou indicateur conjoncturel de fécondité est de 3,15, correspondant à untaux de natalité de 27,7 pour mille. Le taux d'accroissement démographique est donc ralenti à environ 1 % par an ou 9,8 pour mille[78].
Au moins 99 % de la population est constituée de noirs africains, liés surtout aux ethniesShona etNdébélé. Il y avait 140 000 blancs (appelésRhodésiens) en 1986, mais la politique agraire de reprise des terres fait baisser ce chiffre à environ 30 000 en 2013, essentiellement des descendants de colonsbritanniques,afrikaners etportugais. Au début des années 1960, il y avait au moins 5 % de blancs Européens, mais avec les violences liées au conflit pour l'indépendance, le pourcentage de blancs va vite diminuer, pour atteindre moins de 2 % de la population en 1979 : de nombreux blancs partirent pour l'Afrique du Sud, l'Australie, laNouvelle-Zélande, le Canada, et le Royaume-Uni. En 2018, les blancs étaient entre 25 000 et 30 000 au Zimbabwe, soit environ 0,2 % à 0,3 % de la population du pays.
l'anglais — dont l'usage est national : 82% de la population parle anglais ou a des notions d'anglais[80] (bien que ce ne soit la langue maternelle que de 2,5 à 5% de la population[81],[82]),
lendébélé, leshona (ou sa proche variante du sud, lelozi) — largement parlés, et longtemps les seules à bénéficier du statut de « langues officielles »[83].
Deux autreslangues bantoues minoritaires ont un usage vigoureux mais ne sont pas reconnues : ledombe (proche du nambya reconnu au Zimbabwe) et lekunda (plus proche dunyungwe reconnu au Mozambique que du chichewa reconnu au Zimbabwe). Unpidgin bantou est également utilisé comme langue secondaire.
Enfin l'afrikaans est parlé par environ 50 000 personnes, en partie par des blancs, mais aussi par des noirs et métis zimbabwéens (dont 4 500 de langue maternelle), et legujarati est parlé par environ 19 000 personnes d'origine indienne (surtout venues lors de l'ancienne colonisation britannique).
Les principales religions sont lechristianisme (87 %), dont 67,1 % de protestants et 18,7 % de catholiques, et l'animisme (3,8 %). Les personnes sans religion représentent environ 7,9 % de la population[85].
Une partie des Zimbabwéens furent marqués par les idées marxistes, implantées autrefois au Mozambique voisin et en Angola, qui encourageaient l’athéisme, ces deux pays étant aussi en lutte contre le Portugal pour obtenir l'indépendance. Au Zimbabwe, le combat pour l'indépendance s'étala entre 1965 et 1980. Le pourcentage d'agnostiques (personnes qui doutent de l'existence de Dieu) est lui aussi important.
Début 2019, plusieurs associations zimbabwéennes estiment que la moitié des femmes du pays ont été victimes de violences physiques et sexuelles. Par ailleurs, le taux de mariage des filles de moins de 18 ans est de 32 %[88].
Variations du PIB du Zimbabwe, 1980-2017 en milliards dedollars.
Dans les années 1980, le Zimbabwe est parfois désigné comme le « Joyau de l'Afrique », en raison de sa prospérité[89],[90],[91]. Jusqu'au début des années 1990, le Zimbabwe était le pays le plus industrialisé d'Afrique australe, après l'Afrique du Sud[92]. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, le pays connaît une terrible crise économique, accompagnée d'hyper-inflation[93] ; durant cette même période, son secteur manufacturier passe de 27 % à 15 % du PNB[92]. La « dollarisation » de l'économie permet cependant, à partir de 2009, la relance de l'économie[10].
L'implication du pays dans la guerre enRépublique démocratique du Congo avait des motivations économiques[94], notamment la volonté de sécuriser la dette contractée par la RDC envers le pays[95] et certains, au Zimbabwe, ont fait fortune grâce aux minerais du Congo, dont, semble-t-il, le président Mnangagwa lui-même[96].
Le Zimbabwe est aussi un grand pays minier (or, platine, diamant, chrome).L’exploitation faite à l’aide de capitaux privés s'est effondrée, une grosse partie de l’exploitation se fait maintenant clandestinement.[réf. nécessaire] De nouvelles mines de diamants ont été découvertes en 2006, dont l'exploitation profite essentiellement et clandestinement aux forces de sécurité, armée et police secrète[99].
Pour sa part, le président Mugabe voit dans la raison de cette crise économique les sanctions imposées au pays par lesÉtats-Unis et l’Union européenne en raison des atteintes auxdroits de la personne.
Le Zimbabwe est en 2023 le cinquième producteur mondial de minerai delithium ; il dispose des plus importantes réserves du continent africain. Il pourrait être en mesure de répondre à 20 % de la demande mondiale dans les années à venir. Sept projets d'exploration et d'exploitation minière du lithium sont menés par des entreprises chinoises, qui ont investi dans le pays plus d'un milliard de dollars entre 2021 et 2023. Le gouvernement du Zimbabwe a pris en 2023 la décision d'interdire les exportations de lithium brut. Il estime à 1,7 milliard d'euros la perte subie par le pays du fait de l'absence d'industrie de transformation du lithium. Il a conclu en 2024 avec les investisseurs chinois Eagle Canyon et Pacific Goal Investment un projet de 13 milliards de dollars pour la construction d'un parc industriel destiné à produire des batteries au lithium dans le pays. Mais il devra combattre l'extraction artisanale du lithium par des mineurs locaux, qui passent en contrebande le précieux minerai à travers la frontière, sans que l'État touche sa part[100].
Avion d'Air Zimbabwe.Billet de 5 dollars zimbabwéen, 1983.
Lesecteur touristique est en développement depuis 2011. Le nombre de touristes et les recettes associées sont en progrès. En 2015, le pays a accueilli plus de deux millions de touristes et généré 886 millions de dollars[106].
LaChine est le premier partenaire économique du Zimbabwe : elle achète 28 % de ses exportations et en est le premier investisseur. À partir de 2002, alors que les États-Unis et l'Union européenne frappent le pays de sanctions, la Chine y accroît son influence, avec des prêts et des dons. En 2015, le présidentXi Jinping y fait une visite officielle, amorçant un plan de coopération de 5,6 milliards de dollars, notamment dans les mines, les travaux publics et les terres. Sur le plan diplomatique, la Chine bloque toutes les sanctions visant le pays auconseil de sécurité des Nations unies. Historiquement, la Chine avait soutenu leZANU contre le pouvoir blanc pro-occidental deIan Smith et l'actuel présidentEmmerson Mnangagwa a été formé en Chine dans les années 1960, tissant des réseaux qui ont grandi au fil des années[107].
Depuis les années 1980 les pouvoirs publics maintiennent des efforts soutenus en matière de lutte contre l’analphabétisme. Le Zimbabwe affiche en 2014 un taux d'alphabétisation de 88 % d'après un rapport de l'UNESCO[108]. Le Plan stratégique de l'éducation 2016-2020[109] met l'accent sur la scolarisation de tous les enfants, en prenant en compte tout particulièrement les communautés et les groupes présentant des vulnérabilités importantes[110].
Kirsty Coventry, championne olympique de natation, ministre des sports, première personnalité africaine et première femme élue à la tête duCIO le[112] ;
↑À partir de 2009, ledollar du Zimbabwe n'était plus utilisé, le gouvernement ayant suspendu la monnaie pour cause d'hyperinflation. À la place de cette monnaie circulait ledollar américain (US$), lerand sud-africain (R), lepula botswananais (P), lalivre sterling (£) et l'euro (€). Le dollar américain est adopté comme monnaie officielle pour les transactions gouvernementales. Le gouvernement relance le dollar zimbabwéen (dollar RTGS) en 2019, mais autorise en 2020 l'utilisation de devises étrangères dans le cadre des mesures de réponse à la pandémie de COVID-19. Il est annoncé en 2022 que le système multimonétaire sera maintenu pour cinq ans de plus[4].