Dans ce nom chinois, lenom de famille,Zhang, précède lenom personnel.
Pour les articles homonymes, voirZhang.
| Maître céleste | |
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| Successeur | Zhang Heng(d) |
| Naissance | |
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| Décès | |
| Prénom social | |
| Activité | |
| Père | 张大顺(d) |
| Enfant | Zhang Heng(d) |
Zhang Ling (張陵), ultérieurement appeléZhang Daoling (張道陵) ouChang Tao-ling (34-156), est considéré par la traditiontaoïstechinoise comme le fondateur de l'École des cinq boisseaux de rizwu tou mi dao 五斗米道 qu'il aurait transmise à son fils Zhang Heng (張衡), et le premier desMaîtres célestes. Sa vie est essentiellement légendaire[1] et on dispose de très peu d’informations fiables sur lui. Il n’est en effet connu des sources historiques[2] qu’à travers les passages consacrées à son petit-filsZhang Lu, qui fit entrer les Cinq boisseaux et les Maîtres célestes dans l’histoire.
Il serait né en 34 apr. J.-C., sous lesHan postérieurs, originaire du comté de Feng (豐縣), pays de Pei (沛國),Jiangsu, et se serait installé sous l’empereurShundi (125-144) auSichuan, région un peu excentrée, ancien État et futur royaume deShu, sur un mont nommé Huming (鵠鳴) « cri des oies sauvages » ou Heming (鶴鳴) « cri des grues »[3]. Sa femme se nommerait Yong. Il serait mort en 156 àHanzhong, dans leShaanxi.
Après avoir vécu une enfance pauvre et une jeunesse vouée à l'apprentissage, il mène une vie de renonçant, exerçant ses talents d'exorciste et deguérisseur.
Il fonde la première églisetaoïste, leTianshi Dao aussi appeléeÉcole des cinq boisseaux de riz ouwu tou mi dao 五斗米道, afin d'organiser les croyances et récolter les dons des fidèles (redistribués aux plus pauvres), en prônant une purification du corps par une purification de l'âme, et récusant les sacrifices d'animaux. En avouant ses péchés publiquement, le fidèle s'assurait une rémission et une bonne fortune[4].
Lao Zi lui serait apparu en142 lors d'unerévélation alors qu'il avait presque110 ans pour lui transmettre des formules magiques, dont leTalisman secret de la puissante alliance de la vérité et de l'unité (Zhengyimengwei milu 正一盟威秘籙), destinées à obtenir l’assistance des pouvoirs célestes et à protéger les fidèles, en particulier du cataclysme qui approchait avant l’arrivée de la Grande paix. Grâce à sespouvoirs miraculeux, il aurait eu la capacité d'apparaître en divers lieux (bilocation). Il aurait ensuite confectionné diversélixirs de longue vie à partir de manuscrits trouvés sur le mont Wan.
Il fonde ensuite le premier Étatthéocratique[réf. nécessaire] accueillant plusieurs centaines de milliers de fidèles en quelques décennies. Le texte de base est leTao Tö King deLaozi, mais adapté et commenté par Zhang Daoling dans son ouvrageXiang'er' zhu (想爾) (dont une copie partielle datant de l'an 500 a été retrouvée).
C'est l'empereurTaiwudi (règne 424-452) qui lui conféra le titre posthume deTian Shi (Maître céleste) en honneur de sapiété.
La vie de Zhang Ling dans lesBiographies des maîtres célestes de la dynastie Han (漢天師世家), ouvrage rédigé auXIVe siècle par Zhang Zhengchang (張正常),42e maître, s’enrichit de détails sans réelle base historique : sonprénom social est Fuhan (輔漢) ; né en 34, lettré, il est envoyé comme fonctionnaire dans le Sichuan à Jiangzhou (江州)[5]. Sous l’empereur Mingdi (58-75), il se retire sur le mont Beiqiu (北邙山)[6] et refuse deux invitations impériales à revenir à la cour. Il se rend ensuite au mont Heming où il rencontre Laozi qui lui remet –ou lui inspire – plusieurs ouvrages dontLe Talisman de la puissante alliance. Il meurt - ou plutôt devient en quelque sorteimmortel - en 156, à123 ans[7], sur le mont Qingcheng (青城山)[8]. Selon certains il s'envole accompagné de sa famille et de quelques disciples.
D’autres traditions sans fondement lui prêtent des relations de parenté avec des Zhang célèbres de la dynastie Han : neuvième descendant de Zhang Liang, Marquis de Liu (留侯張良), ou grand-père deZhang Jiao, chef desTaipings.

Le pouvoir de ce nouveau patriarcat se transmet exclusivement de père en fils. Ainsi Zhang Heng hérite-il de son père.
Son école - telle qu'elle est connue à l'époque de son petit-fils Zhang Lu - s'apparente à une secte en rébellion contre leconfucianisme officiel et le pouvoir politique trop préoccupés par leurs impôts ; elle est d'essence mystique puisqu'elle prône la foi comme rémission des péchés et des maladies et que ses membres se revendiquent comme des élus. Il faut y voir davantage une tentative de préservation des traditions authentiques plutôt qu'un mouvement révolutionnaire : le sage ne se compromettant pas dans la corruption et l'exploitation du peuple.
Une tradition le fait ermite pendant une période sur le montLonghu où se serait installé Zhang Sheng (張盛), troisième ou quatrième fils de Zhang Lu, instaurant une lignée prétendument ininterrompue de Maîtres célestes Zhang. Ces derniers, chefs du courant de laPuissante alliance, émergent en fait sous ladynastie Song, et leur relation avec Zhang Daoling est impossible à vérifier. Leur représentant actuel, le64e maître Zhang Yuanxian (張源先), vit àTaïwan[9].
Zhang Daoling est devenu au fil du temps une véritabledéité dans toute l'Asie du Sud-Est en tant queZhang Tianshi, où il est loué pour sesexorcismes. Son image, chevauchant un tigre et brandissant une épée, ou son sceau, protège les maisons desmauvais esprits. Sescharmes éloignent la maladie et les troubles. Certains jours lui sont dédiés : le28e du4e mois, le15e du1er et du2e mois (anniversaire deLaozi)[10].

OutreLe Talisman de la puissante alliance, plusieurs recueils de talismans et formules magiques lui sont attribués, de façon permanente ou occasionnelle, par la tradition :
École des cinq boisseaux de riz |Zhang Lu |Maître céleste |Zhengyi Dao