Résistant gaulliste dès1940[2], il entre en1942 dans l'administration préfectorale, comme attaché à la préfecture deRennes en 1942, chef du cabinet du préfet de la Somme deux ans plus tard, au cabinet du préfet d'Ille-et-Vilaine Philibert Dupard, puis du préfet Roger Martin qui sera arrêté à la Libération. Yvon Bourges participe alors à la transition des pouvoirs et est ensuite nommé àAmiens puis àStrasbourg. À seulement 25 ans, il devient, en 1947, sous-préfet d'Erstein[3].
En1951, à la demande du haut commissaireBernard Cornut-Gentille, il intègre l'administration enAfrique-Équatoriale française (AEF) dont il prépare l'indépendance. Gouverneur de laHaute-Volta en1956, puis haut commissaire de l'AEF à partir de[2], il écrit alors beaucoup d'articles, notamment des « Conseils d'un colon à ses successeurs », dans le journalLa Roue, organe indépendant paraissant auSoudan français dans lesannées 1950-1960[4].
En 1961, il rejoint la France à la demande du ministre de l'IntérieurRoger Frey qui le nomme directeur de cabinet, poste auquel il doit faire face aux actions de l'OAS[1].
Il entre en politique en1962 comme député UNR d'Ille-et-Vilaine et maire deDinard jusqu'en1967, date à laquelle il démissionne pour se présenter à la tête de la nouvelle commune de Saint-Malo, issue de la fusion de Saint-Malo, Paramé et Saint-Servan. Mais il est battu par le maire centriste de cette dernière commune Marcel Planchet. Legénéral de Gaulle le nomme en1965 secrétaire d'État à la Recherche scientifique, puis secrétaire d'État à l'Information (1966-1967), à la Coopération (1967-1968) et aux Affaires étrangères (1968-1969). En mars1966, il interditSuzanne Simonin, la Religieuse de Diderot deJacques Rivette[1].
Remise par le ministre de la défense, Yvon Bourges des premiersAMX-10 RC au chef de corps du2e régiment de hussards le 20 décembre 1979.
Après l'élection deGeorges Pompidou, il est reconduit au secrétariat aux Affaires étrangères jusqu'en 1972, quand il devient ministre du Commerce et de l'Artisanat pour neuf mois. Il retrouve les bancs du gouvernement sousValéry Giscard d'Estaing en1975 comme ministre de la Défense, poste auquel il augmente le budget des armées, modernise l'équipement des armées par l'adoption notamment duFA-MAS en1975 et le lancement duRafale en1978 et du sous-marin nucléairel'Inflexible. Il a comme secrétaire d'État le généralMarcel Bigeard. Il quitte le gouvernement pour entrer au Sénat en 1980[1],[2].
Conseiller général de 1964 à 1988, il retrouve la tête de la mairie deDinard entre 1971 et 1989 (date à laquelle il est battu par l'UDF-PR Marius Mallet (qu'il avait battu en 1983), et, succédant àRaymond Marcellin, il préside leconseil régional de Bretagne de1986 à1998[1]. Député européen de 1973 à 1975, il préside leMouvement paneuropéen à partir de1993 et publie en1999L’Europe notre destin[2].
En1998, il prend sa retraite et ne se représente ni aux régionales, ni aux sénatoriales[1].
Yvon Bourges est le père de cinq enfants. Son épouse Odile née Fontaine est décédée en 2015 à 92 ans. Leur caveau se situe àRennes, au cimetière du Nord surnommé "Berlinguin".