Pour les articles homonymes, voirLundy.
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| Archives conservées par | Service historique de la Défense (SHD/ AC 21 P 567132) Service historique de la Défense - site de Vincennes(d) (GR 16 P 380527, SHD/ GR 28 P 4 278 41) |
Yvette Lundy, née le àOger et morte le 2 ou le àÉpernay[1], est unerésistantefrançaise, arrêtée puis déportée aux camps deRavensbrück et deBuchenwald.
Yvette Lundy est née dans une famille d'agriculteurs originaires de Beine, près de Reims, devenueBeine-Nauroy[2]. Elle est issue d'une grande fratrie de sept enfants[3]. Pendant laPremière Guerre mondiale, sa famille est obligée de fuir le village qui se situe alors sur la ligne de front desbatailles de Champagne, et s'installe durant la guerre àOger.
Après avoir grandi à Beine, c'est en devenant institutrice qu'Yvette Lundy revient tout près de son village natal. En 1938, elle prend son poste àGionges, où elle est également secrétaire de mairie[2],[3].
En, lors de l'Exode, elle quitte le département pour y revenir en.
Sous l'Occupation, elle fournit desfaux-papiers et des cartes d’alimentation en particulier à des prisonniers évadés du camp deBazancourt, ainsi qu'à une famille juive à la demande d'une amie qui travaillait à Paris.
Elle assure l’hébergement de réfractaires auService du travail obligatoire, de résistants traqués et d'équipages alliés pris en charge par le réseau d'évasionPossum[4].
Le, Yvette est arrêtée àGionges. Pour protéger ses frères et sœurs René, Lucien, Georges et Berthe, également engagés dans la Résistance, elle fait croire, durant les interrogatoires, qu'elle est fille unique. Elle est incarcérée à la prison de Châlons-sur-Marne, puis transférée au camp deRomainville.
Puis le, elle est déportée comme résistante àNeue Bremm, puis à Ravensbrück où elle porte le matricule 47 360[3].
Le, elle est transférée à Buchenwald, sous le matricule 15 208, où elle est affectée auKommando deSchlieben.
Elle en est libérée le par l'Armée rouge. Après une marche d'au moins deux cents kilomètres, Yvette Lundy et son groupe de déportés parviennent à rejoindreHalle, d'où ils sont rapatriés à Paris par avion jusqu'auBourget le, avant d'être accueillis à l'Hôtel Lutetia.
Depuis, Yvette Lundy est devenue une grande figure de la Résistance marnaise. À partir de 1959, elle se consacre à la transmission de la mémoire de la Résistance et de la déportation. Elle continue jusqu'à la fin de sa vie à témoigner, particulièrement auprès des jeunes, notamment dans le cadre duConcours national de la résistance et de la déportation[3],[5].
Elle est l'auteur deLe Fil de l’araignée, le récit de sa vie, publié en 2012[6].
Elle inspire àTony Gatlif le personnage de Mademoiselle Lundi dans son filmLiberté, avecMarc Lavoine etMarie-Josée Croze, sorti en2009.
Yvette Lundy meurt àÉpernay le[7].
Le 31 janvier 2022, le Conseil Municipal de la ville d’Épernay décide de donner son nom à l'école Bachelin, qui devient l'école Yvette Lundy, une rue de Châlons-en-Champagne porte son nom.
Elle est reconnue « Déporté résistante »[4],[8].