Pour les autres membres de la famille, voirFamille Pozzo di Borgo.
| Yves Pozzo di Borgo | |
Yves Pozzo di Borgo en 2007. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Sénateur français | |
| – (13 ans) | |
| Élection | 26 septembre 2004 |
| Réélection | 25 septembre 2011 |
| Circonscription | Paris |
| Groupe politique | UDI-UC |
| Conseiller de Paris Président dugroupe centriste de 2007 à 2014 | |
| – (19 ans, 3 mois et 10 jours) | |
| Élection | 18 mars 2001 |
| Circonscription | 7e arrondissement |
| Biographie | |
| Date de naissance | (77 ans) |
| Lieu de naissance | Ajaccio(Corse-du-Sud) |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | UDI |
| Famille | Pozzo di Borgo |
| Profession | Inspecteur général de l'administration de l'Éducation nationale |
| Famille Pozzo di Borgo | |
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Yves Pozzo di Borgo, né le àAjaccio, est unhomme politiquefrançais,sénateur deParis de 2004 à 2017.
De sensibilité decentre-droit durant sa carrière politique, il se rapproche ensuite duconspirationnisme à partir de 2019. Depuis 2020, il participe à ladésinformation sur la pandémie de Covid-19 et s’oppose à la vaccination contre le virus. Il participe à la désinformation et à lapropagande de guerre russe en France dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine.
Yves Pozzo di Borgo est issu de lafamille Pozzo di Borgo, de lanoblesse française originaire deCorse[1].
Il estinspecteur général de l'administration de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur[2].
En 1998, il est élu adjoint à la maire du7e arrondissement de Paris,Martine Aurillac. Lors desélections municipales de 2001, il est éluconseiller de Paris. Au premier tour desélections législatives de 2002, il est candidat dans la troisième circonscription de Paris, où il obtient 9 % des voix.Marie d'Assignies, conseillère UDF du 7e arrondissement, est candidate suppléante à ses côtés. Il est élu sénateur de Paris en. Il était le seul représentant UDF de Paris au Parlement français avant de rejoindre leNouveau Centre.
En, il se fait le bras droit deGilles de Robien, ministre de l'Éducation nationale, face àFrançois Bayrou, dans le débat qui les oppose au sein de l'UDF, relatif au positionnement du parti, à l'indépendance face à l'UMP et à la démocratie au sein du parti. Au sein des instances internes de l'UDF, il est président de la section UDF du 7e arrondissement, dont le secrétaire général est Nicolas Alexandre. En 2006, il se présente à la présidence de la fédération UDF de Paris, face àMarielle de Sarnez qui incarne la « ligne Bayrou ». Il soutient la listeDémocratie pour Paris conduite parPatrick Lozès, qui obtient 28,5 % des voix, ce qui lui donne 58 élus sur 200. Parmi eux figurent Geneviève Bertrand, conseillère de Paris et présidente de la section du 6e arrondissement, Fabienne Gasnier, présidente de celle du 17e et maire-adjointe d'arrondissement, et Catherine Bruno, maire-adjointe du 15e arrondissement, ainsi que Marie d'Assignies et Nicolas Alexandre. La listeL'UDF, un parti libre pour Paris, soutenue par Marielle de Sarnez, remporte ces élections internes.
En 2007, à l'élection présidentielle, il soutient François Bayrou au premier tour, qu'il a parrainé, puisNicolas Sarkozy. Après les législatives de la même année, avecHervé Morin,Maurice Leroy etAndré Santini, il crée leNouveau Centre, parti de centre droit allié de l'UMP dans la majorité présidentielle, sur la base d'un parti préexistant, le Parti social libéral européen (PSLE). Il prend la tête de la fédération de Paris du Nouveau centre et préside le groupe Nouveau centre et Indépendants au Conseil de Paris, où siègent notammentGeneviève Bertrand etPhilippe Lafay. Celle-ci, réélue en 2008, devient présidente de la Commission de la culture.Il est le président de la Fédération départementale de Paris du Nouveau centre.
En, ce dernier fait liste commune, à Paris, avec l'UMP, malgré des expériences « autonomes », dans les 14e et 18e arrondissements. Yves Pozzo di Borgo figure en quatrième position sur la liste deRachida Dati, ce qui lui permet de conserver son siège de conseiller de Paris. Il n'arrive à faire reconduire au conseil du 7e arrondissement queRené-François Bernard, qui est confirmé en tant qu'adjoint à la maire, Marie d'Assignies, conseillère sortante lui cédant sa place sur la liste. Néanmoins, Yves Pozzo di Borgo parvient presque à doubler le nombre de membres du groupe qu'il présidait au Conseil de Paris depuis un an, qui passe de cinq à neuf membres.Catherine Bruno etFabienne Gasnier, ses assistantes parlementaires, élues conseillères de Paris, en deviennent membres. Geneviève Bertrand, reconduite, est même élue présidente de Commission, de la même manière queDidier Migaud, député PS, président la Commission des finances de l'Assemblée nationale. Figurent également dans ce groupeValérie Sachs, du 16e arrondissement, qui dirige un think tank relatif à l'attractivité du Grand Paris, le professeurChristian Saint-Etienne, du 5e arrondissement, etJean-Marie Cavada, député européen, qui avait conduit la liste UMP et apparentés dans le 12e.
Au mois d', trois élus UMP rejoignent le groupe présidé par Yves Pozzo di Borgo : Lynda Asmani,Éric Hélard etJérôme Dubus, portant l'effectif du groupe à 12 membres. En, il est réélu sénateur de Paris. Il soutient François Bayrou à laprésidentielle de 2012 et prône une stratégie pour des candidatures centristes communes auxlégislatives suivantes[3]. Le, il apporte son soutien àDavid Alphand, candidatUMP à l'élection législative de la14e circonscription de Paris, dans le16e arrondissement.
Il parraineNathalie Kosciusko-Morizet pour laprimaire présidentielle des Républicains de 2016[4]. Pour lesélections sénatoriales de 2017, il est tête de liste à Paris (« Une équipe démocrate, humaniste et européenne pour Paris »)[5]. Il obtient 3,90 % des voix et n'est pas réélu[6].
SelonConspiracy Watch, depuis 2014, Yves Pozzo di Borgo est actif au sein de l'association pro-KremlinDialogue franco-russe, aux côtés deThierry Mariani. L'association Dialogue franco-russe est créée en 2004 sous le patronage deJacques Chirac et deVladimir Poutine afin de réunir des responsables politiques et des hommes d’affaires français et russes dans le but affiché de« développer la coopération entre les deux pays ». Elle est qualifiée d'« officine d’influence du Kremlin » et fait partie d'un« lobby » défendant les intérêts de la Russie de Vladimir Poutine[7],[8],[9].
En, il effectue un voyage controversé enCrimée,illégalement annexée par la Russie un an auparavant avec d'autres parlementaires français, dontThierry Mariani[8]. À cette occasion, il se fait photographier avec un tee-shirt portant le texte «Обама, ты чмо» (Obama, ty chmo, « Obama, tu es un connard »)[10], insultantBarack Obama face àVladimir Poutine[11]. En 2019, il effectue, avec d'autres élus français, un nouveau voyage en Crimée à l'occasion du cinquième anniversaire du rattachement de ce territoire à la Russie[12].
En 2022, plusieurs médias, parmi lesquelsLibération, le qualifient de« relais de la propagande pro-russe en France ». Il participe activement à lapropagande de guerre du Kremlin sur l'invasion de l'Ukraine, mettant en doute les crimes de guerre attribués à l'armée russe, comme lemassacre de Boutcha, et est repris par l'ambassade de Russie en France, dont il relaye également la désinformation[13],[8]. En mai 2023, il diffuse un faux article duParisien prétendant que les Ukrainiens désertent en masse, article factice créé dans le cadre de l'opération d'intoxication par des officines russes, dite « opérationDoppelgänger »[14].
SelonConspiracy Watch, Yves Pozzo di Borgo relaie, depuis 2019, desthéories complotistes[8].
Dans le contexte de lapandémie de Covid-19, il relaie desfausses nouvelles : en décembre 2021, il prétend que l'aviation mondiale aurait décidé d'interdire le vol des pilotes vaccinés[15] ; il publie sur les réseaux sociaux de nombreuses infox, par exemple, que les vaccins contre le Covid-19 seraient« à l’origine d’une forme de SIDA »[8].
Depuis le, il fait l'objet de la part de laJUNALCO (division du parquet de Paris chargée de la lutte contre la criminalité organisée) d'uneenquête préliminaire, en même temps que le députéRNThierry Mariani, pour de possibles faits decorruption et detrafic d’influence en lien avec l’associationDialogue franco-russe. L'enquête est confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF)[7], mais classée sans suite en 2024, car« Les investigations menées n’ont pas permis de caractériser les infractions au départ soupçonnées. Les enquêtes ont dès lors été classées, l’une pour absence d’infraction, l’autre pour infraction insuffisamment caractérisée »[16].
Membre duNouveau Centre, il estsénateur deParis,conseiller de Paris, et ancien adjoint au maire du7e arrondissement. Au Conseil de Paris, il préside le groupe Nouveau centre et indépendants entre 2008 et 2014. Il est vice-président de la Commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat. Il a été l'un des représentants duParlement français auConseil de l'Europe.