L'est du département, ainsi que le nord le long de la Seine, font partie de l'agglomération parisienne, tandis que le reste du département est encore rural, et possède de vastes zones boisées (forêt de Rambouillet).
Montigny-le-Bretonneux/Voisins-le Bretonneux, bassin de la Sourderie.
Pendant plus d’un siècle, trois plaines des Yvelines et duVal-d’Oise ont été utilisés en tant que champs d'épandage en aval du réseau deségouts de Paris. En conséquence, les sols sont fortement pollués aux métaux lourds, provoquant des cas desaturnisme, notamment chez les enfants[1].
Le relief des Yvelines est celui d'uneplaine découpée par des vallées relativement marquées, d'une altitude moyenne de150 mètres environ. Son point culminant,201 mètres[2], se situe dans le bois des Garennes àLainville-en-Vexin, à l'extrême nord du département, dans la bordure sud duVexin français (toutefois unebutte artificielle située àÉlancourt atteint231 mètres[3], mais également, la commune desAlluets-le-Roi est celle avec l’altitude la plus élevée, culminant à 187 mètres d’altitude sur un plateau nommé du même nom). Son point le plus bas,9 mètres[2], est àLimetz-Villez, point le plus à l'ouest du cours de laSeine au point où elle quitte les Yvelines pour entrer dans l'Eure.
La structure géologique des Yvelines s'insère dans celle de l'Île-de-France et plus généralement duBassin parisien, vaste cuvette sédimentaire, approximativement centrée surParis. Elle est formée d'un empilement de couchessédimentaires de l'ère tertiaire, alternant calcaires, marnes, sables et argiles. Ces couches reposent sur un socle épais decraie du Crétacé supérieur qui affleure sur les versants de certaines vallées. C'est le cas en particulier dans la vallée de la Seine où se sont formées des falaises de craie, parfois exploitées pour créer deshabitats troglodytiques, par exemple à Carrières-sur-Seine, Méricourt, Mousseaux-sur-Seine, Gommecourt ou Bennecourt.
Les sédiments tertiaires ont été fortement érodés par les cours d'eau, principalement la Seine et remplacés dans le fond des vallées par desalluvions quaternaires. Sur les plateaux, d'importants dépôts éoliens delœss ont donné naissance à de riches sols agricoles.
Certaines couches géologiques sont exploitées pour la production de matériaux de construction. Il s'agit surtout degranulats alluvionnaires (sables, graviers, etc.) extraits desterrasses alluviales de la Seine ou dulit majeur du fleuve, exploités notamment près de Mantes-la-Jolie (boucles deGuernes et deMoisson), de calcaires et argiles pour la fabrication deciment, exploités dans la carrière deGuitrancourt (Ciments Calcia, groupeItalcementi)[4]. Une carrière de Sandrancourt (commune deSaint-Martin-la-Garenne), exploitée par la Compagnie des sablières de la Seine (groupeLafarge), fournit le sable de l'opérationParis-Plages[5].
Carte des communes sous-minées.
Dans le passé d'autres roches sont largement exploitées, comme legypse dans le secteur de l'Hautil, lecalcaire grossier pour la construction dans le secteur de Saint-Germain-en-Laye, activité encore évoquée par des toponymes tels que Carrières-sur-Seine, Carrières-sous-Poissy, Carrières-sous-Bois, lacraie pour la production deblanc d'Espagne àBougival, mais aussi legrès et lapierre meulière dans diverses communes, notamment dans la vallée de Chevreuse.
Les anciennes carrières, nombreuses dans le département, présentent des dangers d'effondrement qui sont répertoriés par l'« Inspection générale des carrières des Yvelines, de l'Essonne et du Val-d'Oise ». Une centaine de communes, dites « sous-minées », c'est-à-dire dans lesquelles se trouvent d'anciennes carrières souterraines abandonnées, réparties dans tout le département, sont concernées[6]. Un autre risque pour les constructions, lié au retrait de l'argile en cas de sècheresse, affecte particulièrement le département[7]. Des plans de prévention du risque « argile » étaient à l'étude en 2007 pour cinq communes :Auteuil-le-Roi,Bréval,Magnanville,Saint-Cyr-l'École,Saint-Nom-la-Bretèche[8].
La Seine à Poissy.Les étangs de Hollande, dans la forêt de Rambouillet.
Les Yvelines sont drainées par laSeine qui traverse le nord du département sur environ cent kilomètres entreCarrières-sur-Seine etLimetz-Villez. Son cours à très faible pente est marqué par de profondsméandres qui élargissent considérablement la vallée, notamment la boucle de Saint-Germain-en-Laye qui enserre laforêt du même nom et celle deMoisson à l'ouest entre Mantes-la-Jolie etBonnières-sur-Seine. Dans son parcours yvelinois, le cours du fleuve, navigable, est régulé par plusieursbarrages, situés à Chatou, Bougival, Andrésy et Méricourt. Il reçoit àConflans-Sainte-Honorine, son principal affluent, l'Oise, rivière également navigable, qui parcourt seulement 2,5 kilomètres dans le département.
De nombreuses rivières secondaires, dont beaucoup prennent leur source dans le massif deRambouillet, véritable « château d'eau » des Yvelines, irriguent le département dans toutes les directions avant de rejoindre la rive gauche de la Seine, directement ou non.
Il s'agit principalement de laBièvre, de l'Orge, de l'Yvette et de laRémarde (affluents de l'Orge), qui s'écoulent vers l'est, de laMauldre et de laVaucouleurs, les seules dont le cours est entièrement situé dans le territoire yvelinois et qui s'écoulent vers le nord, et de laDrouette et de laVesgre (affluents de l'Eure), qui s'écoulent vers l'ouest.
Au nord de la Seine (rive droite), les seuls affluents notables sont laMontcient et l'Aubette de Meulan, qui se rejoignent à Hardricourt, et l'Epte qui marque la limite avec le département de l'Eure.
Le long de la Seine, il existe de nombreux plans d'eau issus de l'exploitation d'anciennes sablières. Certains ont été aménagés pour la création de bases de loisirs ou de ports de plaisance, notamment à Moisson, d'autres classées pour la protection de la faune aquatique, comme le domaine de Flicourt à Sandrancourt géré par l'agence des espaces verts d'Île-de-France[10].
La présence de ces cours d'eau expose les populations riveraines, notamment de la Seine et de l'Oise, au risque d'inondation. Deuxplans de prévention des risques d'inondation (PPRI) ont été mis en place pour limiter les conséquences descrues. D'une part, le PPRI de la Seine et de l'Oise approuvé en juin 2007, qui concerne 57 communes, et d'autre part, le PPRI de la Mauldre et du Lieutel approuvé en septembre 2006, qui concerne 12 communes (trois d'entre elles,Épône,La Falaise etNézel, étant concernées dans les deux cas)[11],[12]. Un troisième, le PPRI duru de Gally, était en cours d'élaboration en 2008[13].
Plusieursnappes d'eau souterraine sont présentes dans le département, dont certaines présentent une grande importance pour l'approvisionnement eneau potable. La nappe alluviale de la Seine d'une épaisseur de 5 à10 mètres se situe dans lesterrasses alluviales du fleuve. C'est une nappe libre, en connexion hydraulique avec la nappe de la craie (Crétacé supérieur), aquifère sous-jacent[14]. Ces deux nappes sont exploitées par les deux usines de laLyonnaise des eaux situées àCroissy-sur-Seine etFlins-sur-Seine qui produisent respectivement 45 et 32 millions de mètres cubes par an. Pour assurer le débit de ces usines, les nappes sont réalimentées par l'injection après traitement d'eau pompée dans la Seine (respectivement 25 et 8 millions de m3)[15].
La nappe de l'Albien, présente sous toute l'Île-de-France et les départements avoisinants, est une nappe captive, profonde, des sables du Crétacé inférieur. Plusieurs forages situés dans le nord-est des Yvelines prélèvent 8 millions de mètres cubes par an (soit 36,4 % des prélèvements totaux sur l'ensemble du bassin)[16].
La nappe de Beauce est surtout exploitée dans le sud du département, principalement pour l'irrigation.
Communes incluses dans l'unité urbaine de Paris (en rouge).
En dépit de la forteurbanisation qui se développe dans le département depuis la fin de Seconde Guerre mondiale, l'espace urbanisé, très concentré dans le nord-est du département, se limite à 21,5 % du territoire, dont 6,4 d'espace urbain ouvert, comprenant principalement les parcs et jardins et les équipements sportifs ouverts. L'espace consacré à l'habitat occupe environ 200 km2 soit 8,9 % du territoire, dont plus de 87 % en habitat individuel[23].
Les activités industrielles et commerciales, et les autres activités tertiaires, occupent 1,6 % de la surface totale et les équipements collectifs, y compris les infrastructures de transport, 3,6 %.
L'Insee classe la totalité des 259 communes des Yvelines dans l'aire urbaine de Paris, qui est la définition la plus large de l'agglomération parisienne. 85 communes du nord et de l'est du département, représentant 81,2 % de la population départementale, appartiennent à l'unité urbaine de Paris, c'est-à-dire à l'agglomération continue, le reste appartient à la couronne périphérique de l'agglomération[24].
Il s'organise selon trois grands axes rayonnant depuis Paris et suivant des itinéraires antiques :
laroute nationale 13 suit la vallée de la Seine jusqu'à Bonnières-sur-Seine. Elle est déclassée en CD 113 entre Saint-Germain-en-Laye et Mantes-la-Jolie et est doublée par l'autoroute de Normandie, gratuite jusqu'à cette dernière ville. La première barrière de péage rencontrée en venant de Paris est installée àBuchelay, à la sortie de Mantes-la-Jolie.
laroute nationale 12, aménagée envoie express à 2x2 voies traverse le département en son milieu entre l’échangeur de Pont-Colbert à Versailles et la limite départementale de l’Eure-et-Loir vers Dreux via Houdan selon une direction est-ouest ;
laroute nationale 10 se détache de la précédente à Saint-Cyr-l'École et traverse la frange est du département via Rambouillet. Entre Viroflay, Versailles et Saint-Cyr-l’École, elle est déclassée en route départementale. Elle est doublée pour les destinations lointaines par l'autoroute A10 qui passe plus à l'est dans l'Essonne et traverse la pointe sud du département, où est implantée labarrière de péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines.
Deux autres autoroutes « radiales » desservent le département. L'autoroute A14, qui relie Paris àOrgeval, où elle rejoint l'A13, est la seule autoroute de dégagement de Paris àpéage : l'autoroute A12 se débranche de l'A13 autriangle de Rocquencourt et rejoint la RN 10.
Le réseau des routes départementales et communales assure un maillage relativement dense du territoire, en particulier dans le nord-est du département, partie la plus urbanisée. Cependant il existe peu de voies rapides reliant les axes radiaux tant à l'intérieur du département qu'avec les départements voisins de la grande couronne (91 et 95).
Des infrastructures de maillage transversal sont récentes ou en projet. L'autoroute A86, deuxième rocade périphérique de Paris, est bouclée. La section manquante, de Rueil-Malmaison - Jouy-en-Josas, a été mise en service en totalité le 9 janvier 2011. Il s'agit d'une autoroute à péage, leduplex A86, réservée au véhicules légers et construite sur deux niveaux, un pour chaque sens de circulation[27]. Plus à l'ouest, le tronçon nord de laFrancilienne, connue aussi sous le nom d'autoroute A104, est encore à l'état de projet entreMéry-sur-Oise et Orgeval (A13), le tracé étant contesté[28]. Enfin le projet de liaison « Seine-Aval - Saint-Quentin-en-Yvelines » (précédemment dénomméevoie nouvelle de la vallée de la Mauldre) est mis en avant par le conseil général des Yvelines[29]. Il n'a cependant pas été retenu par le conseil régional dans le cadre duschéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF).
Un nouveau pont, dit « pont d'Achères », est projeté entreCarrières-sous-Poissy etAchères pour relier laRD190 et laRD30[31]. L'associationNon au Pont d'Achères s'oppose à ce projet. À l’issue des enquêtes publiques, le commissaire enquêteur a émis un avis défavorable concernant l’utilité publique du projet, mais le conseil général a décidé de passer outre cet avis.
: Communes deChatou,Le Vésinet,Saint-Germain-en-Laye,Houilles,Sartrouville,Maisons-Laffitte,Achères,Poissy,Conflans-Sainte-Honorine.
: Communes deSaint-Rémy-lès-Chevreuse.
: Communes deJouy-en-Josas,Les Loges-en-Josas,Versailles,Viroflay,Saint-Cyr-L'École,Montigny-le-Bretonneux
Lignes de Transilien desservant le département :
: Communes deConflans-Sainte-Honorine,Houilles,Sartrouville,Maisons-Laffitte,Poissy,Villennes-sur-Seine,Verneuil-sur-Seine,Les Mureaux,Aubergenville,Mézières-sur-Seine,Rosny-sur-Seine,Bonnières-sur-Seine,Andrésy,Triel-sur-Seine,Vaux-sur-Seine,Limay,Mantes-la-Jolie,Mantes-la-Ville,Chanteloup-les-Vignes,Hardricourt,Juziers,Gargenville,Issou,Porcheville,Meulan-en-Yvelines,Épône,Carrières-sur-Seine
: Communes deHouilles,Carrières-sur-Seine,Sartrouville,Maisons-Laffitte,Achères,Conflans-Sainte-Honorine,Versailles,Saint-Nom-la-Bretèche,L'Étang-la-VilleBougival,La Celle-Saint-Cloud,Louveciennes,Marly-le-Roi,Viroflay
: Communes deViroflay,Versailles,Saint-Cyr-L'École,Montigny-le-Bretonneux,Trappes,Coignières,La Verrière,Les Essarts-le-Roi,Le Perray-en-Yvelines,Rambouillet,Fontenay-le-Fleury,Plaisir,Thiverval-Grignon,Les Clayes-Sous-Bois,Villepreux,Villiers-Saint-Fréderic,Neauphle-le-Château,Jouars-Pontchartrain,Montfort-l'Amaury,Méré,Garancières,La Queue-Les-Yvelines,Orgerus,Béhoust,Tacoignières,Richebourg,Houdan,Beynes,Maule,Mareil-sur-MauldreNézel,Aulnay-Sur-Mauldre,Épône Mézières-sur-Seine,Mantes-la-Jolie
: Communes deVersailles,Saint-Cyr-L'École,Montigny-le-Bretonneux,Trappes,La Verrière
Lignes de tramway desservant le département :
: Communes deViroflay etVélizy-Villacoublay
: Communes deSaint-Cyr-L'École,Bailly,Noisy-le-Roi,Saint-Nom-la-Bretèche,L'Étang-la-Ville,Saint-Germain-en-Laye
Lignes de métro desservant le département :
Aucune ligne du réseau métropolitain de Paris dessert le département des Yvelines.
Autres lignes de Train desservant le département :
Plus encore que le réseau routier, le réseau ferroviaire des Yvelines est fortement polarisé vers Paris, avec trois lignes radiales aboutissant à Paris-Saint-Lazare pour la première et Paris-Montparnasse pour les deux autres, toutes trois en double voie électrifiée :
laligne Paris - Rouen, après avoir franchi deux fois le fleuve en coupant la boucle de Montesson, suit la rive gauche de la Seine via Poissy et Mantes-la-Jolie ; dans cette ville, se débranche laligne vers Caen et Cherbourg ; entre Paris et Mantes-la-Jolie, unedeuxième ligne réservée au trafic de banlieue suit la rive droite via Conflans-Sainte-Honorine ;
laligne Paris - Granville, moins importante, suit plus ou moins l'itinéraire de la RN 12 via Plaisir et Houdan ;
laligne Paris - Chartres, est parallèle au tracé de la RN 10 via Versailles et Rambouillet ; cette ligne a perdu l'essentiel de son trafic « grandes lignes » à la suite de la mise en service du TGV Atlantique.
la rocade ferroviaire de Paris, dite deGrande Ceinture, qui est en grande partie désaffectée dans la traversée des Yvelines et dont sont exploitées la partie située à l'est de Versailles vers Massy-Palaiseau, et à partir de mi-2022 le tronçon de Versailles à Saint-Germain-en-Laye par laligne 13 du tramway d'Île-de-France ; le tronçon reliant Sartrouville à Argenteuil est exclusivement réservé au trafic de marchandises ;
Deux projets de réouverture de la « Grande Ceinture » sont menés : la ligneT11 entre Sartrouville et Noisy-le-Sec, et la ligneT13 entre Achères et Versailles, dont la GCO est le premier tronçon.
La partie est du département, la plus urbanisée, est aussi la mieux desservie par le réseau de transport en commun de l'Île-de-France. À noter en particulier les branches duRER A aboutissant àPoissy et Saint-Germain-en-Laye, duRER B àSaint-Rémy-lès-Chevreuse et duRER C à Versailles-Rive-Gauche et Saint-Quentin-en-Yvelines.
LaSeine canalisée est une importante voie de transit entre l'agglomération parisienne et la mer, communiquant aussi par l'Oise avec les canaux du Nord de la France et du Benelux. Dans la traversée des Yvelines, trois barrages-écluses (de l'amont vers l'aval : Chatou/Bougival, Andrésy et Méricourt) délimitent quatre biefs. Le fleuve, accessible aux bateaux et convois de 5 000 tonnes, dessert diverses installations privées ou publiques. Ces dernières, incluent notamment leport fluvial de Limay-Porcheville[34], accessible également auxcaboteurs fluvio-maritimes et géré par lePort autonome de Paris, et diversports de plaisance.
Les Yvelines sont traversées par divers pipelines de transport d'hydrocarbures enterrées desservant les dépôts pétroliers deGargenville et deCoignières ainsi que les stockages souterrains degaz naturel deBeynes et deSaint-Illiers-la-Ville, qui représentent une longueur totale de 919 km[25]. Il s'agit : - du réseau d'oléoducs LHP (Le Havre-Paris), exploité parTrapil (société des transports pétroliers par pipeline), qui suit le cours de la Seine et dessert notamment le site deGargenville, d'où se détache une conduite à destination d'Orléans qui dessert au passage un terminal de livraison àCoignières[36], - dupipeline Île-de-France (PLIF) de la sociétéTotal qui relie le port du Havre à laraffinerie de Grandpuits[37], - du réseau degazoducs de la sociétéGRTgaz (ex-GdF).
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale basée sur l'ancien françaisivel,yvel « réservoir d'eau »[42].Ivel est dérivé avec le suffixe diminutif-ina>-ine d'où le sens global de « [forêt de] petits cours d’eau, petit réservoir d'eau ». Le nom de l'Yvette pourrait avoir la même origine[41], le latinaqua « eau » est probable pour ce dernier, devenueve, ive enancien français, avec le suffixe diminutif-ette. Au fil des siècles,aqua est devenuewe en français auXIe siècle avant d'évoluer verseve,aive dans l'ouest de la France[43]. Il est dérivé avec le suffixe-el(lus), d'oùivel,evel.
C'est le poèteJehan Despert qui est « l'inventeur » du nom Yvelines pour ce nouveau département : il le proposa au premier président du conseil généralJean-Paul Palewski[44].
Ce blason est celui créé en 1944 par la commission héraldique départementale pour l'ancien département de Seine-et-Oise. Le semé de fleur de lys d’or sur fond d’azur est repris de la région et ancienne province d’Île-de-France dont dépend le département, les bandes ondées d’argent symbolisent le cours de laSeine et de l'Oise qui confluent àConflans-Sainte-Honorine.
La période gauloise, au cours de laquelle la région se trouvait principalement dans le domaine desCarnutes, a laissé divers vestiges, le site le plus remarquable étant le sanctuaire celtique(fanum) deBennecourt qui se trouvait à la frontière entre les cités des Carnutes, des Aulerques et des Véliocasses[47] et qui a subsisté jusqu'à l'époque gallo-romaine[48].
De l'époque gallo-romaine on a pu reconnaître plusieurs sites, dont celui deDiodurum[49] (près de Pontchartrain),vicus des Carnutes qui se trouvait au croisement de deux importantes voies romaines ainsi que plusieursvillae, notamment àRichebourg,Limetz-Villez et auxMesnuls (La Millière), et un sanctuaire(mithraeum) dédié au dieuMithra àSepteuil. Un réseau devoies romaines assez développé quadrillait le territoire. Reconnu par diverses méthodes alliant les observations sur le terrain à la prospection aérienne, il comportait de grands axes est-ouest et nord-sud reliant Paris à la Normandie et Beauvais à Chartres, et trois points de franchissement de la Seine à Mantes, Meulan et Poissy.
De l'époque mérovingienne, on a retrouvé de nombreusesnécropoles, dont la plus importante se trouve àVicq au centre du département. La présence de croix dans les sépultures atteste de la christianisation du territoire entre leIVe et leVIIIe siècle.
Au cours duIXe siècle, lesVikings remontent la Seine pour attaquer Paris et ravagent les régions traversées, massacrant par exemple les pêcheurs deCroissy en 845[50] et établissant un camp d'hivernage dans une île àJeufosse vers 855[51]. Les raids ne prennent fin qu'avec letraité de Saint-Clair-sur-Epte conclu en911.
En 1346, lachevauchée d’Édouard III éprouve durement le territoire. Après avoir pris la Normandie, les Anglais occupent et pillent les villes de la vallée de la Seine, Mantes, Meulan et Poissy, où le roi d'AngleterreÉdouard III s'installe dès le mois d'août[54] et juste avant labataille de Crécy. Du 13 au 16 août 1346, c'est la chevauchée du prince de Galles,Édouard de Woodstock, fils aîné d'Édouard III d'Angleterre, dit « le Prince noir », âgé de seize ans, qui partant de Poissy incendie l'abbaye de Joyenval et lechâteau de Saint-Germain et poursuit ses dévastations vers l'est jusqu'à Bourg-la-reine[55].
En 1364, Charles V attaque les possessions deCharles II de Navarre. Prenant prétexte des méfaits de brigands retranchés àRolleboise qu'il cherche à combattre,Bertrand du Guesclin parvient à pénétrer à Mantes et à s'emparer de la ville le 7 avril 1364, puis de Meulan le 11 avril[56]. Ces terres seront restituées à Charles V au traité d'Avignon de 1365 en échange de Montpellier[57].
Retombée ensuite sous le joug anglais, Mantes-la-Jolie n'est définitivement libérée qu'en 1449.
En1561, du 9 au 26 septembre, se tient à l'initiative deCatherine de Médicis lecolloque dit de Poissy[58], qui réunit 46 prélats catholiques, 12 ministres du culte protestant et une quarantaine de théologiens afin de maintenir la paix religieuse en France. Mais l'assemblée, prolongée auchâteau de Saint-Germain-en-Laye, se termine sur un échec.
Le 17 janvier 1562, Catherine de Médicis fait signer au roiCharles IX, alors âgé de douze ans, l'édit de Saint-Germain, unédit de tolérance qui autorise les réformés à pratiquer leur religion dans certaines conditions mais qui n'empêche pas le déclenchement desguerres de religion. Celles-ci frappent la région, Poissy est prise et pillée par les Huguenots en 1567[59].
Le château de Versailles en 1650.
En 1631, le roiLouis XIII fit construire le premierchâteau de Versailles sur l'emplacement d'un pavillon de chasse acquis en 1624, et en 1632 acquiert les droits seigneuriaux de Versailles.
En 1682,Louis XIV décide de transférer la Cour à Versailles.
Le Serment du Jeu de paume parJacques-Louis David (Musée du château de Versailles).
Versailles, ville du roi et siège du gouvernement, fut aussi le théâtre d'événements de portée nationale qui marquèrent la première phase de laRévolution au cours de l'été 1789 : le, l'ouverture desÉtats généraux qui se forment en « Assemblée nationale » le, puis le, les députés dutiers état réunis dans lasalle du Jeu de paume prêtent leserment du Jeu de paume et s’engagent à ne pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution écrite à la France, enfin le, l'Assemblée se proclameAssemblée constituante. Dès l'automne 1789, Versailles est désertée par le roi, l'Assemblée et les administrations, partis à Paris, et perd rapidement la moitié de sa population qui tombera à moins de 27 000 habitants en 1806.
Le, c'est la création du département deSeine-et-Oise, dont le chef-lieu est fixé à Versailles. La ville récupère ainsi l'administration du département, qui comprend une assemblée de 36 membres et un directoire de huit membres. Ces organes de direction étaient flanqués de « représentants du peuple en mission » qui exerçaient la réalité du pouvoir.
Le et les jours suivants,Versailles fut le théâtre demassacres à l'encontre deprisonniers d'Orléans dont le convoi passait par la ville. On estime le nombre de victimes à 70[60].
En 1814, après la première abdication de Napoléon, Versailles et une grande partie des Yvelines sont occupées par l'armée prussienne, puis à nouveau en 1815, après lesCent-Jours,Waterloo et la chute définitive de l'empereur. Labataille de Rocquencourt remportée le par le général françaisExelmans fut sans lendemain, l'état-major français ayant décidé de signer l'armistice dès le 3 juillet suivant.
Laguerre franco-prussienne de 1870 a particulièrement touché le territoire des Yvelines, les troupes prussiennes qui assiègent Paris font leur entrée àVersailles dès le et soumettent tout le département à des réquisitions et commettent des exactions en représailles aux actions des francs-tireurs. Des villages sont incendiés, telMézières-sur-Seine le 22 septembre de la même année[61].
Proclamation de l'Empire allemand en 1871 parAnton von Werner (Bismarck-Museum - Friedrichsruh).
De 1871 à 1879, le gouvernement de laTroisième République siège à Versailles. Par la suite et jusqu'en 1953, l'élection du Président de la république par les deux chambres du parlement se fait à Versailles à 17 reprises[63].
L'année1910 est marquée par lagrande crue de la Seine, considérée comme la crue de référence centennale de la Seine, qui affecte les communes riveraines du fleuve entre le 20 janvier et le 2 février.
En 1925, l'exécution deLandru àVersailles marque l'épilogue d'une célèbre affaire criminelle qui s'est déroulée notamment àVernouillet etGambais.
Pendant laDeuxième Guerre mondiale, les Yvelines sont occupées par l'armée allemande dès le 13 juin 1940, alors que la majeure partie de la population avait fui devant l'avance allemande, c'est l'exode qui laissa presque vides pendant quelques mois la plupart des agglomérations[65]. Ainsi à Versailles, il ne subsiste que 10 000 habitants sur 60 000[66].
L'année 1944 est marquée par les bombardements alliés qui visent notamment les ponts sur la Seine, les gares et les zones industrielles. Certains font de nombreuses victimes parmi la population, comme àTrappes[67], àMantes-la-Jolie dont le centre ancien est dévasté et àVersailles. La libération du département par l'armée américaine intervient entre le 19 et le 29 août 1944. Elle s'accompagne de drames comme le massacre de 27 résistants àChatou le 25 août, la veille de la libération de la ville[68].
En 1951, le quartier général du commandement allié en Europe (SHAPE,Supreme Headquarters Allied Powers Europe) s'installe dans le camp Voluceau àRocquencourt, où il resta jusqu'en 1967, année de son transfert en Belgique.
Le nouveau département comprend la partie ouest de la Seine-et-Oise, à savoir la presque totalité des arrondissements de Mantes-la-Jolie (sauf le canton de Magny-en-Vexin), Saint-Germain-en-Laye (sauf le canton de Rueil-Malmaison) et Versailles, une grande partie de l'arrondissement de Rambouillet et une petite partie de l'arrondissement de Pontoise (canton de Houilles).
Il conserve de la Seine-et-Oise, dont il est issu, le code départemental 78, son chef-lieu,Versailles et son blason. Il est découpé en trente-et-un cantons[70]. Par la suite, ce nombre est porté à trente-neuf pour tenir compte de l'évolution démographique.
Par décretno 67-792 du[71], la date officielle de mise en œuvre de cette réforme a été fixée au, date à laquelle est entré en fonction le nouveau conseil général élu en 1967. Le premier président du conseil général des Yvelines futJean-Paul Palewski, conseiller général du canton deSaint-Germain-en-Laye et par ailleurs députéUDR de la deuxième circonscription (Saint-Germain-en-Laye - Chatou)[72]. Il resta président du conseil général des Yvelines jusqu'à sa mort en décembre 1976.
Deuxfaits divers qui se produisent dans les Yvelines, le premier àÉlancourt en 1968, le second dans la forêt de Rambouillet en 1979, sont à l'origine d'affaires politiques au retentissement national, l'affaire Marković et l'affaire Robert Boulin.
L'enseignement supérieur universitaire se développe dans les Yvelines à partir de 1985 par l'implantation à Versailles et Saint-Quentin-en-Yvelines d'antennes d'universités parisiennes, puis en 1991 avec la création de l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et de l'IUT de Vélizy-Rambouillet, suivies en 2001 de celles de l'IUT de Mantes-la-Jolie[75]. Fin 2006, un nouveau bâtiment pour l'école nationale de musique est inauguré à Mantes-la-Jolie. Dans le domaine culturel, lemusée départemental Maurice Denis « Le Prieuré » est créé à saint-Germain-en-Laye en 1976 et lesarchives départementales sont transférées en 2003 dans un nouvel immeuble adapté à la conservation des documents à Montigny-le-Bretonneux.
Diverses infrastructures sont créées ou aménagées. Leport fluvial de Limay-Porcheville est ouvert en 1970. La SNCF complète l'électrification du réseau, notamment les sectionsPlaisir-Épône en 1977 et Plaisir-Dreux en 1984 (pour lesquelles on adopte le courant alternatif monophasé 25 kV 50 Hz), et rouvre un tronçon de 10 km de laGrande ceinture Ouest en 2004. Dans les années 1990, laroute nationale 12 est transformée envoie express, l'A14 est mise en service (1996). L'A86 est bouclée par un tronçon souterrain en 2009. La ligne de tramwayT6 atteindraViroflay en 2013. Outre les viaducs de l'A14, deux nouvelles traversées routières de la Seine sont créées à Mantes-la-Jolie (contournement est, 1993) et à Triel-sur-Seine (2003). À partir de 2002, le département met en place un réseau de communication enfibres optiques àhaut débit reliant les principaux sites économiques, scientifiques et universitaires[76].
Avec 542 152 emplois (recensement 2006), soit 9,8 % du total régional, l'économie des Yvelines se situe au quatrième rang des départements de l'Île-de-France aprèsParis, lesHauts-de-Seine et laSeine-Saint-Denis, et le premier de la grande couronne.
Comme dans le reste de la région, le secteur tertiaire est largement dominant avec 75,7 % des emplois, mais nettement moins que dans les autres départements franciliens (81,8 % en moyenne régionale). Par contre les Yvelines sont le département le plus industrialisé d'Île-de-France avec 96 506 emplois industriels, soit 16,4 % du total régional. L'agriculture occupe une place marginale avec 0,9 % des emplois, part qui n'est cependant dépassée dans la région qu'en Seine-et-Marne (2,2 %). L'économie départementale s'est montré relativement dynamique entre 1999 et 2006 avec une croissance de l'emploi total de 7,5 %, inférieure toutefois à la croissance moyenne régionale (+ 9,3 %)[79],[80].
Le département est découpé en septzones d'emploi qui se partagent très inégalement le territoire. L'Insee définit une zone d'emploi comme un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent. Celle de Versailles couvre la plus grande partie du territoire, la partie nord (vallée de la Seine) étant divisée en quatre zones d'emploi : Mantes-la-Jolie, Les Mureaux, Poissy et Nanterre, et quelques communes de la frange sud-est étant rattachées aux zones d'emploi d'Orsay et de Dourdan[82].
Leproduit intérieur brut (PIB) par habitant s'élève à 30 419 euros (année 2005), contre 27 811 euros en moyenne nationale, plaçant les Yvelines au quatrième rang des départements français aprèsParis, lesHauts-de-Seine et leRhône[83].
Les échanges extérieurs des Yvelines s'élèvent en 2008 pour lesexportations à 8 929 millions d'euros et pour lesimportations à 18 665 millions d'euros, soit untaux de couverture de 47,8 %, inférieur à la moyenne francilienne (53 %).
Ces échanges représentent 15,6 % (export) et 13,9 % (import) du commerce extérieur francilien. Nettement déficitaires, ils sont dominés par lesecteur automobile. En valeur, les produits de la construction automobile et les équipements pour automobile représentent 36,6 % des exportations et 50,5 % des importations du département, suivis du matériel médico-chirurgical et d'orthopédie, 14,6 % et 6,8 % respectivement[84]. Les principaux pays partenaires sont les membres de l'Union européenne (58,5 % des exportations et 77,4 % des importations) notamment le Royaume-Uni et l'Allemagne. Avec ce dernier pays qui fournit près d'un tiers des importations yvelinoises, le taux de couverture n'est que de 16,5 %.
Avec 4 966 actifs (dont 1 280 agriculteurs exploitants) en 2006, soit 0,9 % du total[85],l'agriculture yvelinoise occupe une place marginale dans l'économie du département[En quoi ?]. Cependant cette activité mobilise et façonne une part importante du territoire. Lasurface agricole utile (SAU) s'élevait à 91 045 hectares en 2000 (dernier recensement général agricole) soit 43 % du total. Ce territoire agricole, ajouté aux 32 % de territoire boisé, donne aux Yvelines un caractère rural marqué, malgré leur proximité de Paris.
En 2000, environ les deux tiers (65,4 %) des exploitations se consacraient à la grande culture céréalière et 12,6 % à l'élevage, le reste se partageant entre la polyculture, les cultures permanentes (vergers), le maraîchage et l'horticulture (fleurs), la tendance générale à la baisse étant la moins forte pour la grande culture et l'élevage.
Les productions végétales sont dominantes. Les céréales occupaient en 2000 plus de 60 % de la SAU, les oléagineux (colza) et protéagineux (pois, féverole) 17,6 %, les prairies et fourrages 7,4 % et la jachère 8,4 %[86].
Lecheptel départemental comprenait en 2000 notamment 6 270bovins, 4 745ovins, 2 604équidés et 249 milliers de têtes devolailles. La part de l'élevage dans la production exprimée en valeur est secondaire : 9 % contre 39 % pour les céréales, 19 % pour les fruits et légumes frais, 15 % pour les fleurs et plantes et 10 % pour lesoléagineux etprotéagineux.
La production de la « volaille de Houdan » est protégée par uneindication géographique protégée (IGP) dont l'aire géographique s'étend sur 164 communes de l'ouest des Yvelines (auxquelles s'ajoutent de nombreuses communes de l'Eure et d'Eure-et-Loir)[87].
Répartition des emplois par secteurs industriels en 2005.Usine Renault de Flins.
En 2006, le secteur de l'industrie occupait dans les Yvelines 96 506 emplois, soit 17,7 % de l'emploi total[88], taux nettement supérieur à la moyenne régionale (10,6 %) mais inférieur à la moyenne nationale (29,6 %). Bien que les Yvelines restent le département le plus industrialisé d'Île-de-France, la part des emplois industriels tend à baisser au fil des ans au profit du secteur tertiaire. Elle s'élevait à 102 075 emplois au recensement de 1999 (20,2 % de l'emploi total) et a baissé de 6,4 % en nombre d'emplois entre 1999 et 2006.
Les principaux secteurs représentés dans les Yvelines sont l'automobile, l'aéronautique, l'industrie aérospatiale et la défense, les équipements électroniques et les services informatiques, les bio-industries cosmétiques, parfumerie, agro-industries, la santé, les éco-industries[89].
L'automobile est la principale activité industrielle des Yvelines avec 31 300 emplois en 2006[91]. Ce secteur se caractérise par la présence de grands établissements employant plus de 1000 salariés. Il comprend des centres de production (Renault à Flins/Aubergenville,PSA à Poissy), des centres de recherche (Technocentre Renault àGuyancourt, centres techniques de PSA àVélizy etCarrières-sous-Poissy), des sièges sociaux de groupes étrangers à Saint-Quentin-en-Yvelines et de nombreux sous-traitants. En 2009, le conseil général des Yvelines a fait du soutien et de la promotion de la filière automobile, très affectée par lacrise économique, une de ses priorités dans le cadre d'un projet intitulé « Vallée de l'Automobile[92] ». Celle-ci incluait le projet controversé de construction d'uncircuit de Formule 1 àFlins-sur-Seine, projet abandonné par la suite.
Les Yvelines concentrent un nombre important de chercheurs du secteur privé et du secteur public. La recherche est fortement concentrée dans la zone géographique de Versailles - Saint-Quentin-en-Yvelines. Trois secteurs sont particulièrement représentés :
En 2006, le secteur du commerce occupait 77 526 emplois dans les Yvelines, soit 14,2 % de l'emploi total, en progression de 11,3 % par rapport au recensement précédent (1999)[88].
Le magasinAuchan de Vélizy 2 est le premierhypermarché de France par son chiffre d'affaires (307 millions d'euros en 2008) et propose 205 000 références sur 19 700 m2[97].
Des zones commerciales importantes se sont développées spontanément le long des principaux axes routiers en sortie d'agglomération, comme le CD 113 à Orgeval, la D11 aux Clayes-sous-Bois et la RN 10 à Coignières.
Le commerce traditionnel de centre-ville se maintient dans certaines villes comme Versailles, Poissy ou Saint-Germain-en-Laye. Cette dernière, avec 850 commerces, s'affirme comme « le plus grand centre commercial à ciel ouvert de l’ouest parisien »[98].
Château de Versailles - Au premier planLa Seine parÉtienne Le Hongre (Parterre d'eau).
Le tourisme dans les Yvelines, favorisé par la proximité de Paris, est fortement marqué par la présence duchâteau de Versailles, qui est l'une des principales attractions touristiques de la France.
Ces sites prestigieux tendent toutefois à éclipser les nombreux points d'intérêt du département, liés principalement à son histoire.
Château de Maisons (Maisons-Laffitte).
Six villes s'honorent du titre de « villes royales ». Outre Versailles et Saint-Germain-en-Laye, il s'agit de Poissy qui a vu naîtreSaint Louis, Mantes-la-Jolie, Marly-le-Roi et Rambouillet. De nombreux châteaux, anciennes résidences royales, ou demeures des familles puissantes, proches du pouvoir, sont ouverts à la visite. Les plus connus sont ceux deVersailles,Saint-Germain-en-laye,Rambouillet,Breteuil,Maisons-Laffitte,Thoiry. S'y ajoutent quelques rares vestiges de châteaux-forts plus anciens, comme lechâteau de la Madeleine àChevreuse.
Communes avec plus de 10 % de résidences secondaires en 2006.
Le département dispose en 2009 de cent-trente-deuxhôtels, dont sept de la catégorie 4 étoiles et luxe, pour 7 552 chambres, de dix-huitterrains de camping pour 3 271 emplacements. Lesrésidences secondaires représentaient en 1999 seulement 1,8 % du nombre total de logements, soit 10 178 résidences secondaires.
Pour les randonneurs et promeneurs, le département est équipé d'environ 1 000 kilomètres de sentiers balisés inscrits dans le « schéma départemental de la randonnée pédestre des Yvelines adopté en 1995. Parmi ceux-ci figurent dessentiers de grande randonnée : leGR 1 (tour de Paris) et leGR 11 (grand tour de Paris), leGR 2 qui suit le cours de la Seine par la rive droite, leGR 22 de Paris aumont Saint-Michel, qui traverse la forêt de Rambouillet, leGR 26 qui suit le cours de la Seine par la rive gauche et leGR Pays des Yvelines qui parcourt le département dans sa frange ouest[101].
Le département des Yvelines compte quatrezones franches urbaines (ZFU). Ce sont les suivantes : ZFU Bécheville, Les Bougimonts, L’Île-de-France, La Vigne Blanche, Les Musiciens (Les Mureaux), ZFULe Val-Fourré (Mantes-la-Jolie), ZFU Le Plateau, Cité des Indes (Sartrouville) et ZFU Les Merisiers (Trappes). Les deux premières ont été créées en 1996, les deux dernières en 2004.
De plus, le département compte 22 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPPV). Parmi eux, les 4 quartiers cités précédemment, et 18 autres tels que le Valibout (Plaisir), ou encore le Pont du Routoir (Guyancourt).
En 2022, le département comptait 1 470 778 habitants[Note 2], en évolution de +2,72 % par rapport à 2016 (France horsMayotte : +2,11 %).
Les Yvelines sont le quatrième département francilien, aprèsParis, lesHauts-de-Seine et laSeine-Saint-Denis, et le neuvième de France. Son poids démographique est de 11,8 % au niveau régional et 2,2 % au niveau national (France métropolitaine).
La densité de population s'établit à 643,9 habitants/km2 en 2022, très supérieure à la densité moyenne de la France métropolitaine (107,1 habitants/km2), mais nettement en dessous du niveau régional (1 030,7 habitants/km2).
La population des Yvelines a connu une forte croissance depuis la création du département (elle a quasiment doublé entre 1962 et 1999). Cette croissance, forte jusqu'au milieu des années 1970 s'est ralentie depuis, le taux moyen de croissance annuelle, égal à 3,45 % de 1968 à 1975, tombant à 0,39 % entre 1990 et 1999, 0,43 % entre 1999 et 2006 et 0,25 % entre 2006 et 2013. Elle est le résultat d'unsolde migratoire largement positif jusqu'en 1975, mais qui faiblit ensuite jusqu'à devenir négatif depuis 1990, et d'unsolde naturel qui s'est maintenu autour de 1 % par an mais qui a commencé à fléchir à partir de 1999.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
-
-
-
-
-
235 511
236 471
247 910
250 552
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
263 562
270 228
277 753
297 562
321 237
367 267
408 282
428 166
431 499
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
519 176
687 827
853 386
1 082 255
1 196 111
1 307 150
1 354 304
1 395 804
1 413 635
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
1 431 808
1 456 365
1 470 778
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[104] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[105] puis population municipale à partir de 2006[106].)
Avec 27,8 % de jeunes de moins de 20 ans en 2006 (contre 26,1 % au niveau régional et 24,8 % au niveau national - France métropolitaine), les Yvelines sont un département relativement jeune. Toutefois, la population tend à vieillir au fil des recensements.
Ladensité moyenne de la population s'établit à 611 habitants/km2 en 2006, très supérieure à la densité moyenne de la France métropolitaine (113 habitants/km2), mais nettement en dessous du niveau régional (960 habitants/km2). Cette moyenne recouvre d'importantes disparités. En effet, les 3/4 du territoire situés pour l'essentiel dans l'ouest et dans le sud ont une densité de population inférieure à la moyenne. Dans ces zones, 85 communes rurales représentant un peu plus de la moitié du département ont une densité inférieure à 100 habitants/km2. À l'opposé, les zones les plus urbanisées situées dans le nord-est, dans la continuité de l'agglomération parisienne, ont une densité très supérieure, approchant les 7 000 habitants/km2 à Houilles et au Chesnay.
Cette répartition fait apparaître deux axes d'urbanisation préférentiels : le premier d'est en ouest de Chatou à Mantes-la-Jolie et Bonnières-sur-Seine le long de lavallée de la Seine, le second du nord-est vers le sud-ouest, de Viroflay et Versailles en direction de Rambouillet le long de laroute nationale 10 (et secondairement le long de laroute nationale 12 vers Plaisir). Ce dernier a reçu une forte impulsion avec la création de la ville nouvelle deSaint-Quentin-en-Yvelines au sud-ouest de Versailles, qui rassemble en 2006 10,5 % de la population du département.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données de 2003
En 2003, les Yvelines comptent 112 210logements sociaux sur 524 514 résidences principales, soit 21,4 % contre un taux moyen de 24,9 % en Île-de-France. La répartition des logements sociaux montre de très fortes disparités, ce taux atteignant, par exemple, 63,1 % à Trappes en 2006, 61,3 % à Chanteloup-les-Vignes, 54,2 % à Mantes-la-Jolie, 50,2 % aux Mureaux ou bien encore 50 % à Guyancourt[109].
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données de 2006
Sur les 595 577ménages recensés en 2020, 32,7 % étaient des ménages d'une seule personne, 23,8 % des couples sans enfants, 31,8 % des couples avec enfants et 10,3 % desfamilles monoparentales.
En 2020, un peu moins de la moitié (46,6 %) de la population non scolarisée de plus de 15 ans était titulaire d'undiplôme de l'enseignement supérieur (bac + 2 ou supérieur), une proportion supérieure à la moyenne de l'Île-de-France (44,3 %). 15,7 % de cette même population n'avait aucun diplôme, moins que la moyenne régionale (18,3 %).
En 2020, le département comptait 585 087ménages fiscaux. 68,6 % étaient imposables, taux supérieur à la moyenne francilienne (63,11 %) et à la moyenne nationale (45 %)[111].
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données de 2006
En 2006, les Yvelines comptaient 161 956 immigrés (c'est-à-dire, selon la définition retenue par l'Insee, de personnes nées étrangères à l'étrangeret résidant en France), soit 8,3 % de la population immigrée de l'Île-de-France et 11,6 % de la population totale du département. Ce dernier taux, nettement inférieur à la moyenne régionale égale à 16,9 %, est en augmentation par rapport au recensement de 1999 : 10,4 %[113],[114].
Les Yvelines, qui ont longtemps abrité auchâteau de Versailles la cour du roi de France, jouent encore un rôle, plus modeste, dans la politique nationale : c'est en effet àVersailles que leParlement se réunit périodiquement enCongrès pour adopter les révisions de laconstitution lorsque celles-ci se font par voie parlementaire.
Le département a accueilli à deux reprises une réunion du groupe des pays les plus riches du monde : leG6, première manifestation du genre, en1975 auchâteau de Rambouillet et leG7 en1982 au château de Versailles.
Jean-Paul Palewski meurt en fonctions le 10 décembre 1976.Pierre Bédier est démis de ses fonctions le 22 mai 2009, à la suite d'une condamnation à six ans d'inéligibilité. Du 25 mai au 3 juillet 2009,Christine Boutin (PCD), alors première vice-présidente du conseil général exerce la fonction de présidente parintérim.
Le département des Yvelines compte en 2017 unecommunauté urbaine, cinqcommunautés d'agglomération et cinqcommunautés de communes regroupant 261 des 262 communes du département. Il existe également de nombreuxsyndicats intercommunaux créés pour gérer des questions spécifiques telles que l'alimentation en eau potable, la gestion de collèges ou de lycées, de piscines, de bases de loisirs, etc.
La tendance politique des Yvelines penche nettement àdroite, comme l'attestent ses diverses représentations politiques. La majorité départementale « Ensemble pour les Yvelines » comprend 28 conseillers généraux sur 39[116], dont 25 UMP, un Nouveau Centre et deux DVD. Appartiennent aussi à l'UMP 10 députés sur douze, un appartenant au Nouveau Centre et quatre sénateurs sur six. Le douzième député est une représentante d'Europe Écologie élue en juillet 2010 dans la circonscription de Rambouillet
Les résultats des élections récentes confirment cette tendance même si, des municipales de 2008 aux législatives de 2012, les partis de gauche avaient progressé dans plusieurs agglomérations urbaines du département. Ainsi lors de l'élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy recueille, au second tour, une majorité de 54,30 % nettement supérieure à la moyenne nationale de 48,36 %.
Les décisions du Conseil départemental sont préparées par un travail en commission : il existe une commission permanente de 24 membres représentant toutes les sensibilités politiques et des commissions spécialisées s'occupant de :
finances,
équipement,
éducation, culture et affaires générales,
emploi, affaires sanitaires et sociales,
urbanisme, environnement et affaires rurales,
contrats avec les communes et leurs établissements publics,
complétées par deux commissions spécifiques la commission de Médiation et la commission du Règlement[135].
En2007, le département disposait d’un budget de 1 175,185 millions d'euros dont 925,849 millions d'euros de fonctionnement (78,8 %) et 249,336 millions d'euros d’investissement (21,2 %), qui se caractérisait également par l'absence totale d'endettement. La même année, les impôts directs contribuaient au budget de fonctionnement pour 36,1 %, les impôts indirects (dont les droits de mutation) pour 40,9 % et les dotation de l'État (dont ladotation globale de fonctionnement) pour 17,1 %[136].
Les taux départementaux des quatre taxes locales sont inchangés depuis 2003 et sont les plus bas tant dans la région Île-de-France que dans la strate des départements comparables. Ils s’élèvent à 4,80 % pour lataxe d'habitation, 4,60 % et 16,54 % pour lataxe foncière sur le bâti et le non bâti et 4,53 % pour lataxe professionnelle[137].
Le conseil général des Yvelines a conclu des accords de partenariat avec des collectivités locales étrangères. Il s'agit de six communes dudépartement du Mono auBénin, dudépartement de la Cuvette auCongo, de la fédération des municipalités deKesrouan auLiban, du conseil régional deRabat-Salé-Zemmour-Zaër auMaroc, des conseils régionaux deMatam etSaint-Louis auSénégal. Ces actions, qui s'inscrivent dans une perspective d'aide au développement, sont menées avec l'aide de divers organismes, communes, CCI, ONG, etc.[139].
Par ailleurs, en 2009, on compte 152jumelages entre des communes yvelinoises et des communes étrangères, principalement d'Europe : Allemagne : 64, Royaume-Uni : 36, Italie : 8, Espagne, Portugal : 7, Pologne : 5, États-Unis : 4, Autriche, Belgique : 3, Grèce, Mali, Roumanie : 2, Canada, Irlande, Israël, Maroc, Niger, Pays-Bas, République tchèque, Sénégal, Suisse : 1[140].
Le département des Yvelines appartient au ressort de lacour d'appel de Versailles, créée en 1975, qui s'étend aussi sur les départements d'Eure-et-Loir, des Hauts-de-Seine et du Val-d'Oise[141].
L'accès au droit est facilité par diverses institutions : Conseil départemental de l'accès au droit des Yvelines, maisons de justice et du droit aux Mureaux et à Saint-Quentin-en-Yvelines (avec des antennes à Trappes et Guyancourt)[145], points d'accès aux droits à Fontenay-le-Fleury, Achères, Sartrouville, Chanteloup-les-Vignes[146]
Pour les Yvelines, undélégué militaire départemental est basé àVersailles, caserne d'Artois. Ce délégué, au grade de colonel, est le correspondant du préfet pour les questions de Défense[151].
La sécurité départementale relève de lapréfecture des Yvelines qui coordonne les services depolice et degendarmerie. Les services de police sont organisés autour de quatre districts ; Élancourt, Mantes-la-Jolie, Saint-Germain-en-Laye et Versailles. Ils comprennent également une brigade équestre basée à Saint-Germain-en-Laye. Le groupement degendarmerie départementale des Yvelines compte trois compagnies, Mantes-la-Jolie, Rambouillet et Saint-Germain-en-Laye, un escadron départemental de sécurité routière (EDSR), et vingt-quatre brigades territoriales ainsi qu'unebrigade fluviale basée à Conflans-Sainte-Honorine[153]. Lazone police couvre 81 communes et lazone gendarmerie 181 communes.
En 2008, le taux de criminalité s'est élevé à 63,37 %, pour 88 618 faits constatés (dont 10 818 atteintes volontaires à l'intégrité physique), plaçant les Yvelines au18e rang des départements[154]. Ce taux est supérieur à la moyenne nationale qui s'établit à 57,29. Le taux de violence (faits de violence pour 1000 habitants) varie sensiblement selon les communes : parmi les plus touchées se trouvent Les Mureaux (10,87), Trappes (9,29) et Mantes-la-Jolie (8,59), à l'opposé les communes les moins touchées sont Maisons-Laffitte (2,86), Saint-Germain-en-Laye (1,84) et Marly-le-Roi (1,59)[155].
Plusieurs établissements publics ou privés des Yvelines permettent une formation linguistique dans diverses langues étrangères. Il s'agit dulycée international de Saint-Germain-en-Laye, créé à l'origine en 1952 pour les enfants d'officiers duSHAPE, dulycée franco-allemand de Buc, de l'institut culturel franco-japonais de Montigny-le-Bretonneux, de laBritish School of Paris installée àBougival (cycle primaire) etCroissy-sur-Seine (cycle secondaire)[157].
L'enseignement supérieur dans les Yvelines est dispensé par une université et divers établissements spécialisés.
Les installations de traitement comprennent notamment quatreusines d'incinération situées à Carrières-sous-Poissy (Syndicat intercommunal pour la destruction des résidus urbains, Sidru), Carrières-sur-Seine (Syndicat intercommunal pour le traitement des résidus urbains de la Boucle de la Seine, Sitru), Guerville (Camy) et Thiverval-Grignon (Syndicat intercommunal pour la destruction d'ordures ménagères et la production d'énergie, Sidompe), pour une capacité annuelle totale de 347 000 tonnes[162], cinq centres de tri des collectes sélectives (Buc, Guerville, Rambouillet, Thiverval-Grignon et Triel-sur-Seine) et deuxcentres de stockage de déchets ultimes de classe 2, Brueil-en-Vexin et Guitrancourt, pour une capacité annuelle de 160 000 tonnes[163].
Les Yvelines comptent deuxréserves naturelles nationales (« Coteau de la Seine » et « Étang de Saint-Quentin »), cinqréserves naturelles régionales (« Boucle de Moisson », « Domaine d'Ors », « Étangs de Bonnelles », « Île l'Aumone », « Prés du marais et clos de la Salle » et « Val et coteaux de Saint-Rémy »)[164] et neufsites naturels inscrits dans leréseau Natura 2000[165]. Il s'agit de sites considérés comme exceptionnels en raison de la diversité biologique qu'ils recèlent et qu'il s'agit de maintenir. Ils sont concentrés d'une part dans le nord-ouest du département dans la vallée de la Seine autour de la boucle de Moisson et d'autre part dans le massif boisé de Rambouillet.
Dans le cadre du « schéma départemental des espaces naturels » (SDEN) adopté en 1994, le département des Yvelines a inscrit en zone de préemption30 000 hectares d'espaces naturels sensibles[166].
Les Yvelines comprennent également 154 sites protégés (41 %classés, 59 %inscrits) selon laloi du 2 mai 1930 (relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque) couvrant 47 000 hectares, soit 21 % du territoire départemental. Parmi les sites classés se trouvent notamment, outre de nombreux parcs de château, laplaine de Versailles (qui protège la perspective vers l'ouest du château de Versailles), laplaine de la Jonction (entre la forêt de Marly et celle de Saint-Germain-en-Laye) et lavallée de Chevreuse[167].
Les forêts des Yvelines couvrent près de 68 000 hectares, soit environ 30 % de la surface totale du département, ce qui en fait le département le plus boisé d'Île-de-France. Parmi elles, on compte 24 000 hectares de forêts domaniales gérées par l'Office national des forêts (ONF, région Île-de-France - Nord-Ouest),1 500 hectares de forêts régionales et1 300 hectares de forêts départementales[169].
La propriété des bois et forêts se répartit approximativement selon un ratio 1/3 public - 2/3 privé (État : 33 %, autres collectivités 3 %, privé : 64 % - données 1994)[170].
La plus importante est laforêt de Rambouillet qui couvre plus de 20 000 hectares et s'étend sur 29 communes. Elle reçoit entre 10,7 et 17,3 millions de visiteurs annuels (chiffres 1998-99), ce qui la place au deuxième rang des forêts d'Île-de-France, après laforêt de Fontainebleau, en termes de fréquentation[171].
Les Yvelines comptent de nombreux parcs et jardins, notamment parcs de châteaux, dont beaucoup sont ouverts au publics. Quatre d'entre eux appartiennent à un domaine national : leparc de Versailles et ceux deRambouillet,Saint-Germain-en-Laye etMarly-le-Roi.
44 parcs et jardins des Yvelines sont protégés au titre des monuments historiques[172].
Leparc de Versailles, qui couvre815 hectares, se compose de deux parties : le « Petit Parc » qui comprend lesparterres fleuris à la française et le parterre d'eau devant la terrasse du château, puis les bosquets qui s'étalent jusqu'au Grand Canal, le « Grand Parc » qui englobe deux grandes pièces d'eau (leGrand Canal,22 hectares, et lapièce d'eau des Suisses,13 hectares), la forêt parcourue d'allées rectilignes se recoupant en étoiles, les jardins du Grand Trianon, du Petit Trianon et duhameau de la Reine, lepotager du Roi[173].
Parmi les parcs de châteaux, figurent notamment ceux du château de Breteuil, du château de Dampierre, dessinés parLe Nôtre, du château de Groussay, dont le parc recèle de nombreusesfabriques de jardin.
Les parcs et jardins suivants bénéficient du label « Jardin remarquable de France » : parc du château de Breteuil (Choisel), parc du château de Groussay (Montfort-l'Amaury), domaine national de Rambouillet, domaine national de Saint-Germain-en-Laye, parc du château de Thoiry, domaine national de Versailles etpotager du Roi[174].
Compte tenu de leur caractère historique et de la densité de leur patrimoine architectural, les centres anciens deSaint-Germain-en-Laye et deVersailles sont classés ensecteurs sauvegardés[177]. Ces deux secteurs sauvegardés font l'objet deplans de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) qui se substituent aux documents d'urbanisme habituels (POS/PLU). Celui de Versailles, approuvé en 1993, s'étend sur246 hectares, y compris l'extension de81 hectares approuvée en 1995, et englobe notamment les quartiers de Notre-Dame et Saint-Louis, mais pas le château et le domaine national, par ailleurs intégralement classés aux monuments historiques[178]. Celui de Saint-Germain-en-Laye, approuvé en 1963 couvre64 hectares.
Le département compte 512 monuments historiques. Parmi ceux-ci, ce sont cinquante-et-un châteaux et quatre-vingt-quatorze monuments religieux répartis sur le territoire départemental qui bénéficient d'un classement ou d'une inscription auxmonuments historiques.
Héritant d'un terroir agricole très ancien, les Yvelines conservent un importantpatrimoine rural que nombre de communes s'efforcent de préserver. Il s'agit notamment de fontaines etlavoirs, tel celui deJumeauville qui servit de décor lors du tournage de certaines scènes de la série téléviséeOrages d'été, d'oratoires et de croix, dont certaines très anciennes seraient des menhirs christianisés (telle la « Croix-Grise » monolithique d'Arnouville-lès-Mantes[182]), de fermes anciennes, parfois transformées en bâtiments culturels (telle laferme de la Tremblaye àBois-d'Arcy) et de pigeonniers, de ponts anciens, souvent situés sur le tracé d'anciennes voies romaines, de monuments aux morts, etc.
Le département des Yvelines compte 179bibliothèques oumédiathèques municipales[184], dont 21 de niveau 1 selon la typologie de l'ADBDP (association des directeurs des bibliothèques départementales de prêt). Pour gérer ce réseau, les communes disposent de l'appui, tant logistique et documentaire que financier, de labibliothèque départementale des Yvelines (BDY).
Le « moulin de Villeneuve » à Saint-Arnoult-en-Yvelines, où vécurent Aragon et Elsa Triolet et où ils sont enterrés.
Les Yvelines ont leur « poète officiel » en la personne deJehan Despert, né en 1921 à Versailles, qui publia notamment deux recueils de poésies,Quintefeuille en Yvelines aux Cahiers d'Île-de-France en 1974 etYvelines à cœur battant, aux éditions Gerbert en 1987.
« De ce pays, mais oui
ne le saviez-vous pas ? Des Yvelines, là où vont les tourterelles par les clochers de pierre et les villes nouvelles, pour y bâtir des nids
Nombreux sont les écrivains qui ont vécu dans les Yvelines, y ont écrit une part de leur œuvre, et souvent ont chanté ou évoqué dans leurs écrits leur terre d'élection : Émile Zola à Médan, Alexandre Dumas à Saint-Germain-en-Laye et au Port-Marly, Guy de Maupassant à Bougival, Jean Cocteau à Maisons-Laffitte, Colette à Montfort-l'Amaury, Anaïs Nin à Louveciennes, Louis Aragon et Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines, etc.
AinsiPaul Fort, qui habitaGrosrouvre,Gambaiseuil et Pissefontaine (Triel-sur-Seine), composa des poèmes sur la région de Rambouillet et célébra aussi le confluent de la Seine et de l'Oise :
« Ici, devant Fin-d'Oise, Maurecourt, Andrésy, Conflans-Sainte-Honorine - doux bruit font ces noms-là ! Volée de cloches pour un mariage, dirait-on pas ? Ô poésie ! Ô poésie ! Ô poésie !
Ici, sous les yeux bleus de ces quatre villages, on voit la Seine en fleurs s'unir à la belle Oise. Bien. Montez sur un pont suspendu et berceur. Embrassez votre amie et regardez ailleurs.
L'Oise est une rivière et la Seine est un fleuve, je l'ai de mes yeux vu ; d'autre part j'ai la preuve que pour aller ensemble courir tant de pelouses, la Seine offre son bras à sa trop jeune épouse. »
Les peintures sur les Yvelines sont, si l'on excepte les tableaux reproduisant des événements historiques, essentiellement despaysages, genre qui est resté longtemps mineur et s'est développé au cours duXIXe siècle, en particulier vers la fin de ce siècle avec lesimpressionnistes. L'attrait pour les peintres de la région qui allait devenir les Yvelines tient à la fois à sa proximité de Paris, rendue encore plus accessible avec la création des premières lignes dechemin de fer à partir de1837, et à sa qualité de département rural, qui subsiste encore largement de nos jours, avec ses paysages de campagne, de forêts et des bords deSeine.
Plusieurs écoles se sont illustrées dans le territoire actuel des Yvelines :
l'école de Barbizon avec notammentCorot qui a peint de nombreuses toiles autour de Mantes-la-Jolie, école qui a essaimé avec les peintres des Vaux-de-Cernay, à laquelle se rattacheÉmile Lambinet, le peintre de Versailles qui fut élève deCorot, et de Rolleboise, avecMaximilien Luce ;
On peut citer aussiRaymond Renefer, le peintre d'Andrésy, également dessinateur qui a illustré laguerre de 1914-1918, etErnest Meissonnier, le peintre de Poissy qui fut aussi maire de la ville et son fils Charles également peintre.
Marta Pan a intégré ses sculptures monumentales, La Perspective, dans l'architecture des espaces publics situés Boulevard Vauban àGuyancourt. Avec ses arcs de cercle et ses jeux d’eau, La Perspective relie le quartier commercial de Saint Quentin avec le Parc des Sources de la Bièvre, dessiné par l’artisteDani Karavan en 2000. Le parc des Sources est, quant à lui, le trait d'union vert des quartiers du Parc, des Saules et des Garennes.
Plus de 160 films, de tous les genres, ont été tournés dans le domaine et le château de Versailles depuis 1904[191]. Le château est un décor recherché pour les tournages et dans nombre de cas, le sujet même du film, par exemple pourSi Versailles m'était conté… deSacha Guitry (1954).
Lagastronomie des Yvelines, de tradition ancienne, longtemps liée à la présence des rois de France, ne se distingue pas fondamentalement de celle de l'Île-de-France en général.Taillevent, cuisinier de Charles V et Charles VI, auteur duViandier, le plus ancien livre de cuisine connu en France, fut enterré près de Saint-Germain-en-Laye.
Les produits du terroir sont surtout des céréales, des fruits et légumes, bien que l'arboriculture et le maraîchage soient en nette régression face à l'urbanisation, notamment dans la vallée de la Seine. Certains noms de variétés attestent de l'importance ancienne de ces cultures dans la région, telle l'épinard 'Monstrueux de Viroflay' ou la prune 'Reine claude de Chambourcy'. Dans le Mantois, la production de poireaux et d'oignons est célébrée par la « foire aux oignons » de Mantes-la-Jolie, où existe une « confrérie des chevaliers du taste-oignon ».
Poule de Houdan.
Des agriculteurs et des boulangers se sont associés en 2002 pour créer la marque « pain d'Yveline » en respectant un cahier des charges d'agriculture durable[194].Pour améliorer leur marge, un certain nombre d'agriculteurs pratiquent la vente directe auprès des citadins, parfois sous forme de cueillette en libre-service.
Bien que les Yvelines n'aient jamais été une grande région d'élevage, on y pratique toujours l'élevage ovin et avicole.Rambouillet est le berceau en France duMérinos, race ovine importée d'Espagne et améliorée dans laBergerie nationale, qui est à l'origine par croisements et sélection de la raceÎle-de-France, aujourd'hui largement élevée pour la viande non seulement dans la région mais aussi dans de nombreux pays du monde. Lapoule de Houdan et lapoule de Mantes sont d'anciennes races locales depoules qui ont failli disparaître et que des éleveurs passionnés s'efforcent de faire revivre.
LePâté en croûte de Houdan avait disparu des commerces, mais sa recette n’a pas été oubliée. Celui-ci se distingue par sa légèreté et sa finesse. Le pâté de Houdan est exclusivement composé avec de la viande de volaille à chair blanche et de préférence des races locales Houdan ou Faverolles. La croûte est préparée avec de la pâte brisée ou bise. Plusieurs strates d'ingrédients sont visibles dans une part tranchée.
Parmi les recettes traditionnelles, on peut citer l'omelette Viroflay, la purée Saint-Germain ou encore la timbale Marly[195].
La Pourlècherie est une spécialité monastique récente ; créée au prieuré bénédictin Saint-Benoît deSaint-Lambert-des-Bois en 2001 par un ermite, elle reste produite dans la région par le solitaire après le départ des moines. C'est une préparation sucrée à base de poires, de vin de Cabernet, de clou de girofle et de cannelle[196].
Blonde, brune ou ambrée, les brasseries du département proposent des bières bio et artisanales. Produites entre autres dans laVallée de Chevreuse (BièreVolcelest) et à la ferme de Grignon (BièreDistrikt). La bièreSaint-Q deGuyancourt a cependant fait faillite en début d'année 2015[197].
L'équitation est largement pratiquée dans les Yvelines, premier département français par le nombre de licenciés (20 400 en 2007), et dispose de nombreuses infrastructures (centres équestres, haras, chemins de randonnée dédiés à l'équitation, hippodromes).
Pour favoriser le développement des activités équestres dans le département, un accord de partenariat a été conclu en décembre 2007 entre le Conseil général des Yvelines et lesharas nationaux[202].
Golf de Saint-Nom-la-Bretèche.
L'hippodrome de Maisons-Laffitte est le plus grand d'Île-de-France et dispose d'une ligne droite longue de 2 000 mètres. Exploité parFrance Galop, il est spécialisé en courses de plat et accueille une trentaine de réunions par an ainsi que diverses manifestations[203].
La commune deHouilles organise tous les ans à l'occasion de la Saint-Sylvestre une course pédestre de 10 km, lacorrida de Houilles. Parmi les épreuves, la « course des As » attire des participants internationaux de haut niveau[207].
Lepremier journal des Yvelines en termes de diffusion[réf. nécessaire] estLe Petit Versaillais. Il diffuse à 45 000 exemplaires sur les villes de Versailles et de Buc. La presse locale est représentée par trois titres hebdomadaires,Le Courrier de Mantes (Mantes-la-Jolie),Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye, Poissy) etToutes les nouvelles (Versailles, Rambouillet), appartenant tous au groupePublihebdos[209]. Leur diffusion totale est respectivement de 7595, 5283 et 10 818 exemplaires[210].Le Parisien (quotidien) a également une édition locale « Yvelines » (tirage moyen : 33 725)[211].
Yvelines Première et TV Fil 78 sont des chaînes de télévision locale financées par le Conseil général des Yvelines et les communes intéressées et diffusées sur le câble (Numericable), respectivement dans le quart nord-est du département autour de Saint-Germain-en-Laye et dans la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines[212],[213].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Marcel Bournéria, Gérard Arnal et Christain Bock,Guide des groupements végétaux de la région parisienne Belin, Paris, 2001(ISBN2-7011-2522-7),p. 50-52
↑« Tramway Châtillon <> Viroflay », surtramway-chatillon-viroflay.fr(consulté le), image du 17 octobre 2014 (Samedi 13 décembre - Inauguration) du diaporama en page d'accueil.
↑Les Yvelines de la Préhistoire au Moyen Âge, Association des Amis du musée des Yvelines, Les Mesnuls, 1986 (catalogue de l'exposition du même nom),p. 12.
↑« Au 15 juin 1940, quand tout le département fut occupé, il ne comptait guère plus de 300 000 habitants sur 1 500 000 »inFrancede Mijolla,La Seine-et-Oise (Essonne -Val-d'Oise : Yvelines) dans la guerre 1939-1945, Le Coteau, Horvath,, 192 p.(ISBN2-7171-0656-1),p. 35.
↑« Concentration de l’activité « Industrie » », Chambre de commerce et d’industrie de Versailles Val-d’Oise / Yvelines - Atlas socio-économique des Yvelines et du Val-d’Oise(consulté le).
↑Les Yvelines à pied, Fédération française de randonnée pédestre, collectionTopo guide - Les départements de France à pied, 2004,(ISBN978-2-85699-925-7)
↑Guy Degos,Le Parc de Versailles, promenades dans un merveilleux château de verdure, édition Souffles et Société nationale d'horticulture de France, 1989,(ISBN978-2-87658-048-0),p. 71.
↑Arnaud Ramière de Fontanier (sous la direction de),La mémoire en poche - Archives départementales des Yvelines, Somogy/Conseil général des Yvelines, 2003(ISBN2-86078-016-5),p. 33
Les Yvelines, collection « Guides des départements », Projets Éditions, Poitiers, 1990.
Les Yvelines autrefois, Jean-Michel Vechambre, Éd. Horvath, Écully, 1991.
L'Atlas des pays et paysages des Yvelines, Alain Mazas et Alain Freytet, Conseil d'architecture et d'environnement de Yvelines, éditions Courcoux, 1992(ISBN2-909055-06-X)
Cloches et Clochers des Yvelines, Lionel Ollivon, Champflour, 1993,(ISBN2876550199)
Jean-JosephMilhiet,Paysages d'Yvelines à la fin du XVIIIe siècle: le cadastre de Bertier de Sauvigny, Archives départementales des Yvelines,, 335 p.(ISBN2-86078-006-8)
Les Choix de la mémoire - Patrimoine retrouvé des Yvelines, Somogy, éditions d'art, Paris, 1997(ISBN2850562912), 215 p.
Les Yvelines vues du ciel au fil de l'histoire, photographies deYann Arthus-Bertrand, texte de Patrick Wassef, Éd. Altitude, Paris, 1998.(ISBN2910767019)
L'Art des jardins en Yvelines, Histoire et paysages, Florence Collette, Dominique Pinon, Robert césar, éditions Minerva, 1999(ISBN2830705491)
Le Patrimoine des communes des Yvelines (2 vol.), Éd. Flohic, Paris, 2000.
Balades en Yvelines, Marie-Noëlle Craissati, Éd. Alexandrines, Paris, 2001.
Gérard Arnal et Joanne Anglade-Garnier,Flore et végétation de l'étang de Saint-Quentin-en-Yvelines et de ses abords : Les plantes sauvages d'une zone humide francilienne héritée de Louis XIV, devenue urbaine, Réserve naturelle de Saint-Qunetin-en-Yvelines,, 780 p.(ISBN9782915749168).