Au sein de la confrérieislamiste égyptienne desFrères musulmans, Al-Qaradawi a une influence intellectuelle de premier plan[1] considéré comme le théologien de référence mais il aurait refusé par deux fois (en 1976 et en 2004) un poste officiel ou même la direction de l'organisation[2].
Les points de vue d'al-Qaradawi étant considérés comme extrémistes, il s'est vu refuser un visa d'entrée auRoyaume-Uni en 2008, et il est interdit d'entrée auxÉtats-Unis depuis 1999 et enFrance en 2012. Dans le monde musulman, ses positions contre certains régimes lui ont valu l'interdiction d'entrée dans plusieurs pays arabes, dont lesÉmirats arabes unis et l'Égypte, où il a été jugé parcontumace en 2013, etInterpol lance fin 2014, unmandat d'arrêt contre lui à la demande de l'Égypte.
Youssef al-Qaradawi, figure influente de l’islam contemporain, a cherché à concilier tradition et modernité mais son œuvre reste marquée par de fortes contradictions. Défenseur d’une “démocratie islamique” fondée sur la charia et proche des Frères musulmans, il a modernisé le discours religieux sans réellement remettre en cause ses fondements obscurantistes, notamment sur la place des femmes et l’homosexualité. Son attitude ambivalente vis-à-vis de la violence condamnant le terrorisme tout en justifiant certains attentats suicides en Palestine et son usage politique des fatwas lui ont valu de vives critiques, aussi bien de la part de penseurs laïcs que d’érudits religieux traditionnels.
Orphelin de père dès l’âge de deux ans, il grandit dans une famille de paysans musulmans pieux et pratiquants. Il est élevé par son oncle paternel, qui l’envoie à lamédersa du village où il achève la mémorisation duCoran à l’âge de10 ans. Yûsuf Al-Qaradâwî poursuit ses études à l’institut de la ville deTanta (Égypte), dépendant de l'Université al-Azhar. Neuf années plus tard, il obtient le diplôme sanctionnant le cycle d’enseignement secondaire.
Il intègre la Faculté des Fondements de la Religion d’al-Azhar auCaire, terminant major de sa promotion en1953. Un an plus tard, il passa son examen d'enseignant. En1958, il obtient une agrégation de lettres arabes, arrivant en tête d’une promotion de500 étudiants.[réf. nécessaire] En1960, il obtient un master en sciences coraniques, et commence la préparation de sa thèse sur le thème de lazakât et son rôle dans la résolution desproblèmes sociaux.
En 1973, il obtient undoctorat avec mention honorifique de l'université al-Azhar.
En 1961, il est envoyé par l'université Al-Azhar auQatar, comme doyen de l'Institut secondaire des études religieuses, qu'il modernise. Il est chargé en 1973 de la création du département des études islamiques à l'université du Qatar dont il devient président.
En 1977, Al-Qaradâwî fonde la première université des préceptes etsciences islamiques du Qatar, dont il a été le doyen jusqu'à 1990. Depuis, il a conçu le centre de recherchesunnite et de latradition prophétique, qu'il préside jusqu'à présent.
al-Qaradâwî devient membre de la confrérie desFrères musulmans alors qu'il est encore un jeune homme et il fait personnellement la connaissance de son fondateurHassan al-Banna[10]. Il aMembre de la confrérie desFrères musulmans, ce qui lui vaut d’être emprisonné en 1949, puis entre 1954 et 1956 et en 1962 ; il a été déchu de sa nationalité égyptienne (la confrérie étant interdite en Égypte) et possède la nationalité qatari.[réf. nécessaire]
Fin,Interpol lance, à la demande des autorités égyptiennes, unmandat d’arrêt international visant Al-Qaradâwî pour « incitation et assistance d’assassinat, assistance à l’évasion de personnes détenues, incendie criminel, vandalisme et vol »[11].
Le, le ministère de l'Éducationsaoudien ordonne le retrait sous quinze jours de80 livres de toutes les écoles et universités du pays[12],[13],[14],[15]. Parmi les ouvrages visés par cette décision figure notammentLe Licite et l'Illicite en islam de Youssef al-Qaradawi aux côtés de ceux d'autres auteurs égyptiens commeHassan el-Banna,Sayyid Qutb ainsi que l'écrivain algérienMalek Bennabi et le théologien pakistanaisAbul Ala Maududi[12],[13],[14],[15]. Un responsable saoudien s'explique à propos de cette initiative au micro deSky News Arabia, en déclarant que : « L'État saoudien souffre depuis longtemps du terrorisme, et il est de notoriété publique que les livres de Qutb, d'el-Banna et d'al-Qaradawi incitent à la violence, à la haine et au rejet des autres religions. Ils devraient être brûlés et non pas seulement interdits »[14],[15],[16].
Le, al-Qaradâwî a été condamné à mort par contumace par un tribunal égyptien en même temps que le président déchuMohamed Morsi et plus d’une centaine d’autres Égyptiens eux aussi affiliés auxFrères musulmans[17]. L’Égypte demande son expulsion du Qatar. Il est par ailleurs condamné, le mercredi, à la prison à perpétuité (parcontumace) par untribunal militaire égyptien qui l'a reconnu coupable, d’« incitation au meurtre », de « diffusion de fausses nouvelles » et de « vandalisation de biens publics »[18],[19],[20].
Dans le monde musulman, ses positions contre certains régimes lui ont valu l'interdiction d'entrée dans plusieurs pays arabes, dont les Émirats arabes unis[21].
En 2008, leHome Office britannique a déclaré qu’Al-Qaradâwî s’était vu refuser un visa d’entrée enGrande-Bretagne pour traitement médical en raison des craintes du gouvernement britannique que ses prêches « favoriseraient la violence intercommunautaire »[23].
En, le président françaisNicolas Sarkozy a déclaré son intention de renforcer les mesures d’interdiction du territoire envers les imams extrémistes à la suite desattentats de Toulouse. Parmi les religieux concernés, le président a explicitement nommé Al-Qaradawi[24].
Il est présenté comme un« prédicateur islamiste »[26],[27] ou« prédicateur de l'islamisme radical[28] » et est très généralement considéré comme ayant été l'idéologue et le guide spirituel desFrères musulmans[29],[30],[31],[32],[10].
Il considère que ladémocratie est compatible avec l'islam et la considère comme souhaitable pour les pays musulmans[33] mais, à l'inverse, il soutient que les lois de lacharia priment sur lanorme du droit humain qu'il estime « changeant »[34] :
« the Shari`ah cannot be amended to conform to changing human values and standards, rather, it is the absolute norm to which all human values and conduct must conform…[35] »
Youssef Al-Qardaoui défend l'usage deviolence d'un mari envers sa femme : dans un passage sur ledroit du divorce, il explique comment l'homme doit réagir lorsque son épouse se "rebelle contre son autorité" au sein du cercle familial :
« après avoir tenté de rectifier de son mieux l'attitude de son épouse à l'aide de mots choisis, en usant de persuasion subtile et en raisonnant. En cas d'échec, il devra faire couche séparée, tâchant ainsi d'éveiller son agréable nature féminine de façon que la sérénité soit restaurée […]. Si cette approche échoue, il lui est permis de la battre légèrement, avec ses mains, en prenant soin d'éviter le visage ou d'autres parties sensibles. En aucun cas il ne pourra user d'une canne (stick) ou d'aucun autre instrument pouvant causer de la douleur ou la blesser. En fait, cette "correction"(souligné dans le texte original) doit se conformer à celle dont a usé le prophète de l'islamMahomet lorsqu'un jour, en colère contre un serviteur, il lui dit : "si ce n'était de crainte du Jour de la Résurrection (jugement dernier), je t'aurais battu avec ce miswak (écorce tendre d'arbuste servant à se nettoyer les dents) (rapporté par Ibn Sa'd dans son Tabaqat)[36]. »
Youssef Al-Qaradâwî ne justifie pas mais ne condamne pas l'excision : dans une étude détaillée, il traite la question en l'exposant aux différentes sources du droit musulman (Coran,Sunna,consensus,analogie) en examinant l'authenticité de tous les arguments avancés qui ont conduit aux avis divergents[37].
En analysant les versets du Coran, il conclut qu'ils ne fournissent aucune base pour appliquer l'excision. En passant à l'examen deshadiths pour voir ce que dit laSunna, il relève trois principaux hadiths sur ce point qu'il juge (avec démonstration) insuffisants à établir le statut juridique de cet acte. L'étude du consensus (ijma‘) et de l'analogie (qiyas) ne change rien au résultat, et tout ce qui en ressort est la permission, l'excision n'est donc ni recommandée ni encore moins obligatoire, d'après son étude. Cependant, il souligne que cette permission est cadrée par des conditions strictes dont le non-dépassement de l'effleurement. Ainsi, il ne condamne pas celle-ci explicitement, sachant pertinemment que 97 % des femmes égyptiennes sont excisées[38].
« Since Islam is a comprehensive system of `Ibadah (worship) and Shari`ah (legislation), the acceptance of secularism means abandonment of Shari`ah, a denial of the Divine guidance and a rejection of Allah’s injunctions. (…) the call forsecularism among Muslims isatheism and a rejection of Islam. Its acceptance as a basis for rule in place of Shari`ah is a downrightapostasy[39]. »
Dans une lettre au Président Chirac en 2003, Youssef Al-Qardaoui en donne la version suivante :
« Lalaïcité dans les sociétés libérales signifie la neutralité de l’État vis-à-vis de lareligion. Dans ce cadre, l’État n’adopte ni ne rejette la religion ; il n’est ni favorable ni hostile à son égard. Il garantit laliberté des individus d’être religieux ou non. A contrario, lalaïcité marxiste s’oppose au sentiment religieux et considère la religion — toutes les religions — comme l’opium des peuples. Elle nie l’existence d’un Dieu dans cet univers et celle de l’âme dans l’être humain[40]. »
En revanche, Al-Qardaoui s'oppose à toute forme de laïcité empêchant les individus de pratiquer leur religion sans justification raisonnable.[réf. souhaitée]
Loi française contre le port de signes religieux à l'école
À la suite du sermon prononcé par Al-Qaradâwî le vendredi, l’ambassade de France fit parvenir au Cheikh la traduction arabe du discours donné par Chirac. Al-Qaradâwî envoya une lettre, le, en son nom propre et au nom duConseil Européen de la Fatwâ, au président Jacques Chirac par l'intermédiaire de l'ambassade de France à Doha, en réponse à l'interdiction du voile[41].
Au sujet de la peine ou non de l'apostasie, Youssef al-Qaradâwî se prononce pour la possibilité de l'annulation ou du report de lapeine de mort dans certaines circonstances[42] :
« `Abd Ar-Razzâq,Al-Bayhaqî etIbn Hazm rapportent qu’Anas, revenant deTastour(en), se rendit chez`Umar. Ce dernier lui demanda : « Qu’ont fait les six de la tribu deBakr Ibn Wâ’il qui ont renié l’islam et qui ont rejoint les idolâtres ? » Anas répondit : « Ô Commandeur des Croyants, ce groupe de gens qui ont renié l’Islam et qui ont rejoint les idolâtres ont été tués sur le champ de bataille. » `Umar reprit : « Nous appartenons à Dieu, et c’est à Lui que nous retournerons. » Anas dit : « Mais avaient-ils une autre issue que d’être tués ? » `Umar répondit : « Oui, j’allais leur proposer l’Islam et, s’ils refusaient, j’allais les mettre en prison. » (…) Le sens de cette tradition est que `Umar a pensé que la peine de mort n’était pas applicable à l’apostat en toute situation. Elle peut être annulée ou reportée si une nécessité impose son annulation ou son report. Dans ce cas précis, la nécessité consiste en l’état de guerre, en la proximité géographique entre ces apostats et les idolâtres et en la crainte que ces apostats ne soient tentés de passer à l’ennemi. `Umar a probablement fait l’analogie avec ce qu’avait dit Mahomet : « Ne coupez pas les mains pendant les batailles. », et cela de crainte que le voleur, furieux, ne rejoigne l’ennemi. »
En, plus de 2 500 intellectuels musulmans en provenance de23 pays signent une lettre ouverte adressée auxNations unies afin de sensibiliser la communauté internationale au sujet de l'incitation à la violence pour motifs religieux. Al-Qaradâwî est cité dans ce document comme faisant partie des « cheikhs de la mort ». Les auteurs de la lettre désignent ainsi les personnalités religieuses qui manipulent la foi des croyants pour les inciter à la violence, dans le but de « justifier le terrorisme par la religion »[43].
Al-Qaradâwî est président de laUnion of Good (« UG »), une coalition d’organisations caritatives islamiques soutenant les activités duHamas, et notamment les actions violentes contre les autorités et le peupleisraéliens[44]. Cette organisation a été interdite enIsraël en 2002 et désignée comme organisationterroriste par leDépartement du Trésor américain en 2008[45].
En, l'Union internationale des savants musulmans (International Union of Muslim Scholars) dirigée par Al-Qaradâwî a été expulsée duInternational Islamic Council for Da'wa and Relief, une organisation humanitaire islamique basée auCaire au motif que l’UG « mêle la religion à la politique et soutient le terrorisme »[46].
LeConsortium Against Terrorist Finance a également soutenu qu'en 2010, Al-Qaradâwî était président du conseil de surveillance de la charia de laBanque islamique du Qatar. Cette dernière est l’une des plus importantes banques islamiques et entretient des relations controversées avec des organisations soupçonnées de financer le terrorisme au Moyen-Orient[47].
Enfin, Al-Qaradâwî est un ancien conseiller-charia et actionnaire de laBanque Al-Taqwa, qui fut jusqu’en 2010 inscrite sur une liste dressée par les États-Unis et l’ONU des organisations ayant financé l'organisation terroristeAl-Qaïda[48].
En 2004, il apporte son soutien auHamas et justifie le recours auxattentats suicides enIsraël[25]. À une question lui demandant dans quelles circonstances le recours aux attentats suicides était justifié quand il n'y a pas d'autres alternatives en Israëlou enIrak[réf. nécessaire], étant donné la violence occasionnée par les pays en guerre contre des musulmans comme Israël ou les États-Unis, la France, le Danemark, les Pays-Bas ou encore la Chine par exemple, Al-Qardaoui réponden juillet 2004[réf. nécessaire] que les« opérations martyrs sont l'arme que Dieu a donné aux pauvres pour combattre les forts. C'est la compensation divine[49]. La société israélienne est une société militaire. Leurs hommes et leurs femmes sont des soldats dans l'armée, qui peuvent être rappelés à tout moment. Et si un enfant ou un vieux est tué dans ces opérations, il n'est pas visé mais c'est par erreur, et en conséquence des nécessités absolues de guerre, et les nécessités absolues lèvent les interdictions[50]. »
En, Youssef Qaradawi déclare dans son émission surAl Jazeera :
« Tout au long de l'histoire, Allah a imposé [aux juifs] des personnes qui les puniraient de leur corruption. Le dernier châtiment a été administré parHitler. […] C'était un châtiment divin. Si Allah veut, la prochaine fois, ce sera par la main des croyants[25]. »
« La seule chose que j'espère est qu'à l'approche de la fin de mes jours, Allah me donne l'occasion d'aller sur la terre du jihad et de la résistance, même sur une chaise roulante. Je tirerai sur les ennemis d'Allah, les juifs, et ils me lanceront une bombe dessus et ainsi, je clorai ma vie en martyr[52],[53][réf. souhaitée]. »
« Qaradawi s’est davantage illustré, ces dernières années, par des prêches douteux — notamment antisémites, antichiites ou anti-impérialistes — que par ses réflexions théologiques lors de son émissionLa charia et la vie[54]. »
Le politologue et chercheur Haouès Seniguer (Sciences Po Lyon) considère que certains des actes et des propos de Qaradawi sont empreints dejudéophobie[55]. En effet, selon l’Associated Press, al-Qaradâwî aurait écrit en 1998 à propos du peuple israélien« qu’il ne devrait y avoir aucun dialogue avec ces gens, sauf au moyen de l’épée[56]. »
Youssef Al Qaradawi fait fréquemment l'apologie des exactionsnazies à l'encontre des juifs. En1998, alors que la condamnation deRoger Garaudy pournégationnisme à la suite de la parution de son ouvrageLes Mythes fondateurs de la politique israélienne provoque dans le monde arabe des vagues de soutien en faveur du négationniste français, al-Qaradâwî participe en tant qu'intervenant à un meeting de soutien à ce dernier, organisé par l'une des femmes de l'émir duQatar[57].
Intervenant sur la chaîneAl Jazeera le, Al-Qaradâwî tient ces propos :
« Tout au long de l'histoire,Allah a imposé aux [juifs] des personnes qui les puniraient de leur corruption. Le dernier châtiment a été administré par Hitler. Avec tout ce qu'il leur a fait — et bien qu'ils [les juifs] aient exagéré les faits —, il a réussi à les remettre à leur place. C'était un châtiment divin. Si Allah veut, la prochaine fois, ce sera par la main des croyants[52],[53],[58].[réf. souhaitée] »
Dans le même esprit, le journalisteMohamed Sifaoui rapporte que Qaradawi a émis le souhait que « les Juifs déjà punis en raison de leur comportement une première fois par les Babyloniens, une seconde fois par les Romains, le soient cette fois des mains des musulmans »[59].
En 2004, la « International Union of Muslim Scholars », organisation présidée par Al-Qaradâwî qui compte parmi ses membres de nombreuses personnalités affiliées aux Frères musulmans ainsi qu’au Hamas, a estimé que« la résistance à l’intervention occidentale en Irak est un devoir pour tous les musulmans, tant en Irak que dans le reste du monde[60] »
En2013, Youssef al-Qaradâwî appelle les musulmans sunnites à rejoindre les rangs des rebelles en Syrie et fustige leHezbollah, qu'il qualifie de « parti de Satan »[62].
Ses partisans seraient responsables de l'attentat-suicide qui tuaMohamed Saïd Ramadân al Boutî avec 49 autres victimes, le[réf. souhaitée]. Par ailleurs, il appelle au« meurtre de tous les fonctionnaires syriens, de tous les soldats de l’armée régulière, tous les civils, tous les Oulémas … et en général tous ceux qui soutiennent le pouvoir syrien[63]. » Il appelle à plusieurs reprises au meurtre desalaouites[64].
Plus récemment, al-Qaradâwî a publié sur son site Internet un message en arabe qui a été traduit parThe Investigative Project on Terrorism et dans lequel il appelle les musulmans à se joindre à la « grande guerre de libération» contre Israël et contre les juifs en général. Al Qaradâwî a publié ces propos en réaction à la fermeture duMont du Temple à la suite de la tentative d'assassinat contre un activiste israélien devant lamosquée al-Aqsa àJérusalem[65].
Al-Qaradâwî s'oppose à toute caricature deMahomet, qu'il considère commeblasphématoire et répréhensible, et ce y compris dans les pays démocratiques. Lors de laCrise internationale des caricatures de Mahomet, il a appelé à une «journée internationale de la colère » de protestation contre la publication de ces caricatures, publiées d'abord auDanemark et dans d'autres pays[66].
Al-Qardaoui appela lestalibans à ne pas démolir lesbouddhas de Bâmiyân, et il fit en 2001 le voyage enAfghanistan en compagnie d'autresthéologiens pour tenter de convaincre les talibans de renoncer à cette destruction des deux statues, rappelant que ces statues existaient déjà au premier temps de l'islam et n'avaient alors pas été détruites[67].
Il devient célèbre durant leprintemps arabe, où il anime une émission sur la chaîne quatarieAl Jazeera, intitulée IAl-Charia wal-Hayat[68] (La Voie [vers Dieu] et la Vie)[31].
Yusuf Al-Qaradawi est l’auteur de plus de quatre-vingts ouvrages. Certains de ses livres ont été édités une dizaine de fois et de nombreux autres traduits dans plusieurs langues étrangères dontLe Licite et l'Illicite en islam ou le sens des priorités.[réf. souhaitée]Al-Qaradâwî a écrit des dizaines d'ouvrages en arabe, parmi lesquels :
↑Mohamed Louizi, « Les preuves du financement saoudien de l’islamisation de l’université par l’UOIF : Enquête »,Club de Mediapart,(lire en ligne, consulté le).
↑Benjamin Barthe, « Youssef Al-Qaradawi, prédicateur sunnite et guide spirituel des Frères musulmans, est mort »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑Frédéric Pichon,Syrie : Pourquoi l'Occident s'est trompé, Éditions du Rocher, 2014,p. 53.
↑Olivier Guitta (20 février 2006). « The Cartoon Jihad: The Muslim Brotherhood's project for dominating the West ».The Weekly Standard. pp. Volume 11, Issue 22.
Florence Bergeaud-Blackler,Le frérisme et ses réseaux, l'enquête, Odile Jacob,, « chapitre III, Yûsuf al Qârâdâwi, le théoricien du frérisme »,p. 103-128