Les premières traces d'habitat humain dans le département remontent auPaléolithique inférieur, auxgrottes d'Arcy-sur-Cure près de la commune actuelle d'Arcy-sur-Cure[4]. AuNéolithique, les populations habitent principalement sur les rives de l'Yonne, même si des hommes venus des régions danubiennes viennent sur le territoire icaunais[5].
À l'époque de l'âge du bronze, les minerais de cuivre et d'étain sont peu présents sur le territoire. Cette absence n'a pas empêché la découverte d'un important trésor sur le site de Villethierry comprenant 488 épingles, 244 bagues, 80 bracelets, 22 fibules et 1 pince à épiler[6]. À l'époque d'Hallstatt, des découvertes permettent d'attester la présence d'objets en fer, l'exploitation des mines de sel sur lesite des Fontaines Salées ou la construction de nécropoles[6].
Les Romains ont édifié de nombreuses villes sur le territoire icaunais commeAgedincum (Sens) ouAutessiodurum (Auxerre) et ont construit de nombreuses villas afin d'exploiter les campagnes comme à La Chapelle-Vaupelteigne, à Gron, à Migennes, à Noyers et à Poiry. La campagne comprenait également quelques sanctuaires à Avallon et à Fontenoy, et des industries comme celles du fer dans les différentes forêts du département[8].
Durant l'Antiquité tardive, l'Yonne se christianise comme de nombreux territoires de l'Empire romain. Un grand nombre de saints y ont séjourné : Savinien de Sens, Colombe de Sens, Martin de Tours, Pèlerin d'Auxerre, Âmatre d'Auxerre, Germain d'Auxerre. Le plus célèbre saint Germain est connu comme le deuxième évêque d'Auxerre et comme envoyé en 429 du concile de Troyes en Bretagne (province romaine) pour lutter contre l'hérésie pélagienne. À la fin de sa vie saint Germain se rendit auprès de l'empereur romain et mourut dans la capitale impériale : Ravenne. Son corps fut rapatrié à Auxerre à la demande de la mère de l'empereur : Galla Placidia[9].
Mais leXVIe siècle marque également une période difficile pour l'Yonne qui subit les ravages des différentes crises religieuses qui touchent leroyaume de France, en particulier à cause des troupes de laLigue et deshuguenots[17].
Le quart nord-ouest du département actuel appartenait en 1771 au princeXavier de Saxe, oncle deLouis XVI, jusqu'à ce que le département de l'Yonne soit créé à laRévolution française, le.
La naissance du département a lieu en application de la loi du, à partir de parties desprovinces deBourgogne (Auxerrois et Avallonais)[18], deChampagne (Sénonais et Tonnerrois) et d'Orléanais (Puisaye)[18], et dans une moindre mesure de parties duNivernais et d'Île-de-France.
D'or au pairle d'azur, au chef parti : au premier d'azur semé de fleurs de lys d'or et à la bordure componée d'argent et de gueules, au second bandé d'or et d’azur de six pièces et à la bordure de gueules.
Auxerre est la première ville du département avec 34 151 habitants en 2020, devantSens (26 854 habitants),Joigny (9 381 habitants),Migennes (7 274 habitants) etAvallon (6 414 habitants).
Le département culmine dans le bois de la Pérouse au nord du Morvan sur la commune de Quarré-les-Tombes, à 607 m d'altitude.
De tendancecontinentale, le climat de l'Yonne présente une forte amplitude thermique, avec des étés chauds et des hivers froids. Ainsi,Auxerre a été la ville demétropole avec la température la plus élevée pendant lacanicule de 2003 (41 °C).
Le département connaît quelques microclimats différents, et les contrastes entre l'ouest, l'est, le nord, le sud, et le centre du département peuvent être importants. Ainsi, l'Auxerrois est souvent sec et chaud. À l'inverse, le Morvan connaît une pluviométrie plus importante et un climat frais en été. En hiver, la neige tombe très fréquemment.
L'autorouteA6 traverse le département, et dessert notammentAuxerre,Sens etAvallon. L'A19 rejoint l'A5 à proximité deSens.
L’essentiel du trafic aérien s’effectue à partir de l’aéroport d'Auxerre - Branches même si l’activité de celui-ci est fortement limitée par la démographie d’une part, mais aussi par la proximité des aéroports de Paris. Les trajets de l’équipe de football de l’AJ Auxerre se font à partir d’Auxerre-Branches.
Le trafic ferroviaire s’effectue principalement depuis lagare d'Auxerre-Saint-Gervais, lagare de Laroche - Migennes et lagare de Sens. Des trains quotidiens et réguliers relient Paris Bercy à Auxerre. La plupart de ces trains ont pour provenance et terminus Avallon et Clamecy.
La plateforme fluviale multimodale de Gron et sa navette avecLe Havre ont été inaugurées en juillet 2010.
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
381 133
368 901
370 305
372 589
363 608
359 070
357 029
355 364
344 688
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
332 656
321 062
315 199
303 889
273 118
277 230
275 755
271 685
266 014
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
266 410
269 826
283 376
299 851
311 019
323 096
333 221
340 088
342 463
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
340 544
333 385
333 896
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[19] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[20] puis population municipale à partir de 2006[21].)
L'Yonne ne dispose pour l'instant que d'une seulescène conventionnée (Le Théâtre d'Auxerre)[23] et une SMAC[24] auxquels on peut ajouter un réseau de lieux plus ou moins petits, privés, associatifs ou communaux qui essayent de développer la culture, en ville (Théâtres à Sens[25], Joigny, Villeneuve-sur-Yonne[26], Brienon-sur-Armançon[27], L'Escale[28]) ou en milieu rural[29],[30],[31].
Plusieurs festivals s'y déroulent pendant l'année :
Le Département est labélisé Terre de Jeux 2024, le label deParis 2024 dédié aux collectivités, et accueillera le passage du Relais de la flamme sur son territoire[39].
L'Yonne permet de découvrir des vestiges anciens, des monuments historiques et des musées, des vignobles réputés (Chablis, Côte Saint-Jacques, Irancy) et des spécialités culinaires, ainsi que de vastes espaces naturels dont celui deBoutissaint, au cœur de laPuisaye, et une partie duparc naturel régional du Morvan, qui s'étend également sur laCôte-d'Or, la Saône-et-Loire et laNièvre.
Deux petits trains touristiques : en gare de Massangis,Le P'tit train de l'Yonne, et en gare de Toucy,Train touristique de Puisaye-Forterre ; « Le cyclorail de Puisaye » en gare de Charny. Le parc animalier de Boutissaint àTreigny ; le parc du moulin à Tan et ses serres tropicales à Sens ; le Jardin de la Borde àLeugny. Les sept écluses deRogny.
Le golf du château de Misery, le moins cher de France, a reçu le label « Golf écologique » et « Sport responsable ». Pour ce dernier, il est, début 2013, le seul club sportif de Bourgogne (sur plus de 4 000). Une émission TV y est consacrée[40].
Dans l'Yonne comme dans le reste de laBourgogne, la pierre naturelle est extraite. Elle a servi à la construction de villages entiers avant d'être délaissée pour l'usage de nouveaux matériaux de construction. Aujourd'hui, des carrières d'extraction et d'exploitation de pierre existent encore et continuent de travailler ce matériau traditionnel. On trouve notamment lapierre de Molay ou encore la pierre deMassangis.
Des artisans perpétuent la tradition du travail de la pierre, et permettent ainsi la restauration de nombreuses bâtisses et bâtiments.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données de 2008
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les Estivales en Puisaye-Forterre (un festival de musique classique qui, depuis2003, se déroule chaque année pendant la deuxième quinzaine d'août sur le territoire de la Puisaye-Forterre, dans les départements de l'Yonne, de laNièvre et duLoiret)
Maximilien Quantin,Dictionnaire topographique du département de l'Yonne : comprenant les noms de lieux anciens et modernes, Paris, imprimerie impériale,, 167 p.(BNF31161145,lire en ligne) (rédigé sous les auspices de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, publié par ordre du ministre de l'Instruction publique et sous la direction du Comité des travaux historiques et scientifiques et des sociétés savantes).