Yann Galut | |
Fonctions | |
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Maire de Bourges | |
En fonction depuis le (4 ans, 8 mois et 21 jours) | |
Élection | 3 juillet 2020 |
Prédécesseur | Pascal Blanc |
Conseiller général puis départemental duCher | |
En fonction depuis le (17 ans et 8 jours) | |
Avec | Francine Gay(2015-2021) Sakina Robinson(depuis 2021) |
Élection | 16 mars 2008 |
Réélection | 29 mars 2015 27 juin 2021 |
Circonscription | Canton de Bourges-3 (2008-2015) Canton de Bourges-1 (depuis 2015) |
Président | Alain Rafesthain Jean-Pierre Saulnier Michel Autissier Jacques Fleury |
Groupe politique | PS |
Prédécesseur | Roland Chamiot(Bourges-3) Jean-Michel Guérineau(Bourges-1) |
Successeur | Jean-Pierre Saulnier (Bourges-3) |
Député français | |
– (5 ans) | |
Élection | 17 juin 2012 |
Circonscription | 3e du Cher |
Législature | XIVe(Cinquième République) |
Groupe politique | SRC(2012-2016) SER(2016-2017) |
Prédécesseur | Louis Cosyns |
Successeur | Loïc Kervran |
– (4 ans, 10 mois et 9 jours) | |
Élection | 1er juin 1997 |
Circonscription | 3e du Cher |
Législature | XIe(Cinquième République) |
Groupe politique | SOC |
Prédécesseur | Serge Lepeltier |
Successeur | Louis Cosyns |
Biographie | |
Date de naissance | (59 ans) |
Lieu de naissance | Antony (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS(1987-2021) |
Profession | Avocat |
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Maires de Bourges | |
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Yann Galut, né le àAntony enFrance, est unavocat ethomme politiquefrançais. Membre duParti socialiste de 1987 à 2021, il est éludéputé de 1997 à 2002 et de 2012 à 2017[1], ainsi queconseiller général duCher depuis 2008. Il est élumaire de Bourges en 2020.
À l'Assemblée nationale, il intervient dans les questions de défense et de fiscalité, notamment lafraude fiscale et la délinquance financière. D'abord situé à « l'aile gauche » du PS, en raison de ses engagements associatifs,syndicaux etaltermondialistes, il est ensuite considéré comme un social-démocrate en raison de son soutien actif à la politique du Président de la RépubliqueFrançois Hollande. Il est cofondateur du collectif de parlementairesLa Gauche Forte et du courantCohérence socialiste renommé en La Fabrique socialiste en 2015. Il quitte le Parti socialiste en 2021.
Ses parents se sont installés en 1973 dans le Cher, àDun-sur-Auron, puisSaint-Amand-Montrond et enfin àBourges[2]. Encore enfant, il se passionne déjà pour la politique et récupère des affiches et des autocollants de la campagne deFrançois Mitterrand pour l'élection présidentielle de 1974, dans le but de les collectionner[3]. Yann Galut obtient sonbaccalauréat en 1984 aulycée Marguerite de Navarre à Bourges. Il suit des études de droit à l’université d’Orléans (DEUG) puis celle de Tours. Il obtient unDESS en droit communautaire à l'université de Paris Sceaux. Il est diplômé en 1994 duCentre régional de formation à la profession d’avocat de Paris.
Dès 1981, Yann Galut adhère auMouvement des jeunes socialistes (MJS)[4] et participe à la campagne présidentielle de 1981 en militant pour l'élection deFrançois Mitterrand[4]. En 1984, alors jeune étudiant, il milite au sein de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), notamment en réaction au projet de loi d’Alain Devaquet, alorsministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. En, il rejointSOS Racisme pour lutter contre l’essor duFront national. L'année suivante, il devient permanent de laFédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) aux côtés de Carine Seiler,Delphine Batho etNasser Ramdane[4].
En 1992, il devient le secrétaire général de la Fédération internationale de SOS Racisme et est alors proche deJulien Dray[3]. Il continue aussi à s’investir au Bureau national de l’UNEF-ID, aux côtés notamment dePascal Cherki. En 1994, il intègre le Bureau fédéral du Parti socialiste du Cher. L'année suivante, lors desélections municipales, il figure sur la liste d’union de la Gauche menée par le communisteJean-Claude Sandrier et battue par le candidatRPRSerge Lepeltier. En 1996, il ouvre son premier cabinet d’avocat à Paris[4]. Avocat de SOS Racisme, il défendra en 1996 lesétrangers en situation irrégulière de l’église Saint-Bernard, à Paris[4].
En 1997, il est candidat aux élections législatives dans latroisième circonscription du Cher. Le, avec 53,88 % des voix, il devance le maire de Bourges de plus de 4 500 voix et devient à 31 ans le plus jeune député de France métropolitaine[1]. Membre de laCommission de la défense nationale et des Forces armées, il s'oppose aux plans de restructuration deGIAT Industries et de la Délégation générale pour l'Armement, aujourd'huiDirection générale de l’armement (DGA). En raison de sa spécialisation dans les questions de défense, il est membre suppléant de la Délégation française à l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, durant l'intégralité de son mandat[1].
Dès 1997, il se fait rappeler à l'ordre par lePremier ministreLionel Jospin pour avoir qualifié d' « erreur » la fermeture de l'usineRenault deVilvorde, et avoir déclaré que« nous n'avons pas été élus pour fermer Vilvorde »[4]. Au début de sa carrière politique, Yann Galut a par ailleurs soutenu la cause altermondialiste et en fut l'un des principaux relais au sein de l'Assemblée nationale. Peu après son élection en 1997, il fonde avecBernard Cassen, président du mouvement altermondialisteATTAC, un comité ATTAC à l'Assemblée nationale qui comptera près de 120 adhésions dont celles des députésYves Cochet (Les Verts),Jean-Claude Lefort (PCF),Georges Sarre (MDC) ou encoreChantal Robin-Rodrigo (PRG)[3]. Son objectif est de sensibiliser les députés à la nécessité de réguler les marchés financiers et lutter contre la spéculation, dans le but de faire progresser l'idée d'un prélèvement sur les transactions financières et monétaires internationales parmi les parlementaires[5].
Le, à Washington, alors que se tiennent les réunions de la Banque mondiale et du FMI et à l'occasion du dépôt de la première résolution en faveur de lataxe Tobin auCongrès des États-Unis, il lance « l'Appel de Washington » avec Harlem Désir, ledémocratePeter DeFazio (représentant de l'Oregon à laChambre des Représentants) et le travailliste anglaisGlyn Ford (en) (député européen)[6]. En 2001 et 2002, il participe aux deux premières éditions duForum social mondial àPorto Alegre. Ces prises de positions le placent alors au sein de « l'aile gauche » du PS, aux côtés de personnalités commeVincent Peillon ouArnaud Montebourg[3].
Il prend également part aux débats concernant lePACS[4]. Après le21 avril 2002 et la défaite de la gauche à l'élection présidentielle, Yann Galut perd son siège de député face àLouis Cosyns, maire UMP deDun-sur-Auron.
En 2005, il milite aux côtés des partisans du « non » auTraité établissant une Constitution pour l'Europe, dénonçant le caractère néolibéral de la politique économique menée par l'Union européenne. Battu lors des législatives de 2007 par le député sortant, il est élu conseiller général du Cher le dans lecanton de Bourges-3, avec 53,80 % des suffrages. Vice-président duConseil général du Cher, il est rapporteur général du budget et est chargé de l’Éducation et de la Culture. Il a la responsabilité de plusieurs projets, dont la création du pôle médicalisé de l'Auron, l'éco-quartier Baudens à Bourges, le schéma départemental de lecture publique, ou encore la Convention pour la réussite des collégiens. En outre, avec notamment Pierre Marché, directeur de l'ENSI Bourges, il permet la création d'une École de l'Internet à Bourges, laquelle donne naissance à une nouvelle formation d'ingénieurs en Sciences et techniques informatiques au sein de l'ENSI. En, il publie son premier livre,Demain sera un autre jour, dans lequel il raconte son parcours politique, analyse l'état de la gauche en France et trace des perspectives pour Bourges et le Cher[7].
Le, au second tour desélections législatives, il est élu député de la3e circonscription du Cher avec 55,46 % des voix face au député sortantLouis Cosyns, et entame donc un nouveau mandat de député[8]. Membre de laCommission des Lois del'Assemblée nationale et vice-président du groupeSocialiste, radical et citoyen (SRC), il démissionne de la vice-présidence du Conseil général du Cher afin de ne pas cumuler une fonction exécutive et la fonction législative[9]. En, il propose de taxer à hauteur de 15 % les gains desjeux de hasard d'un montant supérieur à 30 000 euros, jusqu'alors nets d'impôts[10]. Il est également rapporteur d'un texte relatif à la retenue pour vérification du droit au séjour et modifiant le délit d'aide au séjour irrégulier pour en exclure les actions humanitaires et désintéressées. Le texte est présenté à l'Assemblée nationale le[11].
En, à la demande deBruno Le Roux, président du groupe SRC, il pilote un groupe de travail sur la question de l'exil fiscal aux côtés notamment deChristian Eckert, rapporteur général du budget. Il est ainsi amené à interroger Hervé Falciani et prône la mise en place d'un statut particulier visant à protéger les « lanceurs d'alerte »[12], qui sera finalement adopté par l'Assemblée[13]. Après lesaveux de Jérôme Cahuzac en, Yann Galut est nommé rapporteur du projet de loi relatif à la lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière, élaboré par l'exécutif en guise de réponse au scandale et présenté enConseil des Ministres le[3]. Le texte final, adopté le[14], prévoit notamment la création d'un parquet national consacré aux poursuites d'évadés fiscaux, la possibilité facilitée de mener des écoutes téléphoniques et le droit d'utiliser des fichiers volés dans le cadre d'une enquête[3]. Le, il quitte la Commission des Lois pour intégrer laCommission des Finances[1].
À la suite du départ très médiatisé de l'acteurGérard Depardieu pour laBelgique et laRussie, qu'il qualifie de « bras d'honneur »[15], il propose de poursuivre les exilés fiscaux afin de les soumettre à l'impôt et de déchoir de leur nationalité ceux qui s'y refuseraient[16] ; une proposition qui soulève cependant de sérieusesquestions de constitutionnalité[15]. L'acteur s'est par la suite moqué de cette déclaration[17]. En, il s'est fait remarquer pour avoir échangé un baiser sur la bouche avec le député PS duPas-de-CalaisNicolas Bays, en soutien aux manifestants en faveur dumariage homosexuel[3],[18].
Le, il lance avec la sénatricePatricia Schillinger et le députéAlexis Bachelay un club au sein du Parti socialiste appeléLa Gauche forte, conçu comme une cellule de riposte aux arguments duFront national et à la droitisation de l'UMP. En, il dirige un ouvrage publié au nom de La Gauche forte et intituléLe Guide anti-FN[19]. Début, Yann Galut est amené à débattre avecMarine Le Pen lors de l'émission deFrance 2Des paroles et des actes[20].
En, il participe à la création deCohérence socialiste dont il est l'un des porte-paroles[21]. Il publie avec Karine Berger, Valérie Rabault et Alexis BachelayContre la mort de la gauche[22].
Enmars 2015, il est élu conseiller départemental[23] ducanton de Bourges-1[24] en tandem avec Francine Gay[25],[26].
En, dans la perspective duCongrès socialiste de Poitiers, il est parmi les premiers signataires de la motion D "La fabrique socialiste", dont la première signataire estKarine Berger. Il devient membre du Bureau national du Parti socialiste.
Le, il prend position contre la proposition faite par leprésident de la République devant les assemblées réunies en congrès d'inscrire dans la constitution la peine dedéchéance de nationalité pour les terroristes français bénéficiant par ailleurs d'une autre nationalité[27]. Alors qu'il y était favorable pour les coupables de délit de fraude fiscale, il justifie sa position en raison de la discrimination nouvelle introduite entre les Français par cette proposition de réforme constitutionnelle[28].
En, il soutient avec des députésfrondeurs la motion de censure "de gauche" contre laloi Travail. Le, à l'occasion du deuxième passage de la Loi Travail devant l'assemblée nationale, il ne signe pas la motion de censure des députésfrondeurs, des écologistes et des communistes. Cette mention de censure a échoué à deux voix près[29].
Le, dans l'émission de radio "A rebrousse poil" présentée par Daniel Morin et diffusée sur France Inter, le lanceur d'alertes Philippe Pascot dénonce l'achat par Yann Galut de 3 costumes pour un montant de 1 800 €, après avoir fait venir un tailleur à l'Assemblée Nationale au mépris des règles de sécurité[30].
Il est membre de l'équipe de campagne d'Arnaud Montebourg pour laprimaire citoyenne de 2017 ; il est l'un de ses porte-parole[31]. Après la victoire deBenoît Hamon à la primaire, il est nommé responsable thématique « Lutte contre l'évasion fiscale » de sacampagne présidentielle[32],[33].
Lors desélections législatives de juin 2017, il est battu au second tour, alors qu'il avait reçu le soutien de la France Insoumise, parLoïc Kervran (LREM) qui recueille 50,92 % des suffrages[34].
Le, Yann Galut annonce sa candidature sur une liste d'union de la gauche auxélections municipales de 2020[35]. Tête de liste, il obtient 32 % au premier tour et 55 % au second tour, face à la liste desRépublicains menée par Philippe Mousny (45 %)[36]. Il est élu maire le[37]. Il annonce quitter le PS en octobre 2021[38].
Le 16 décembre 2022 Yann Galut et son équipe municipale dépose la candidature deBourges comme Capitale Européenne de la Culture 2028. Le 13 décembre 2023[39] Bourges est désignée officiellement Capitale Européenne de la Culture pour l'année 2028 au côté deCeske Budejovice en République tchèque etSkopje en Macédoine du Nord.