L'Arabie saoudite, depuis 2015, a lancé unblocus qui empêche l'importation de produits alimentaires, déclenchant la plus grande crise humanitaire du moment[7]. Le Yémen se classe183e sur 191 pays à l'indice de développement humain de l'ONU en2021 avec un IDH de 0,455 contre 0,383 en1990[4].
Enarabe,Yemen signifie « la droite ». En effet, les anciensSémites avaient pris l'habitude de s'orienter en regardant le soleil levant, c'est-à-dire vers l'est. Le sud était alors situé à leur droite, tandis que le nord était désigné sous le terme deash-shamal, qui dérive du motal-ashmal signifiant « la gauche ».
Le terme arabe « al-yiumna » qui signifie « prospérité », expliquerait aussi l'interprétation selon laquelle le sud en général et le Yémen en particulier seraient associés à la richesse, d'où le surnom d'« Arabie Heureuse » qui lui a été attribué jadis. Il se trouve, en effet, que le Yémen est l'une des zones les plus irriguées de lapéninsule arabique[8].
Par ailleurs, Yémen a aussi désigné les territoires au sud de la capitaleSanaa, par opposé au Cham, l'extrême nord du pays[9].
Des traces de civilisation apparaissent dans les montagnes du nord du Yémen dès leVe millénaire av. J.-C.[10].
À partir duXIIe siècle av. J.-C., les principaux royaumessudarabiques commencèrent à prendre forme. Ils se nommaientSaba,Hadramaout,Qataban etMa’in. Le plus puissant,Saba (enarabe : سَـبَـأ) est connu par ses mentions dans laBible[11] et dans leCoran[12]. Les souverains sabéens portaient le titre de « mukarrib », signifiant « unificateur » ou « roi-prêtre »[13]. Vers700 av. J.-C, les Sabéens construisirent legrand barrage de Marib[14], pour résister aux crues soudaines et saisonnières qui déferlaient dans la vallée. L'ouvrage est considéré comme une merveille d’ingénierie dumonde antique et l'un des plus beaux exemples d’architecture de lapéninsule Arabique[15].
Selon l'historienJean-Claude Grenier, les sociétés sudarabiques furent les« championnes de l'irrigation » et àMarib,« plus qu'ailleurs, les hommes ont su être des jardiniers du paysage »[16]. En effet, les premiers programmes d'irrigation à grande échelle au Yémen commencèrent auIIIe millénaire av. J.-C.[16],[17].
À son apogée, sous le règne deKarib'il Watar, le royaume deSaba étendit sa souveraineté sur une grande partie de l’Arabie du Sud et dans le nord de l'Éthiopie et de l'Érythrée actuelles[18]. Les Sabéens y fondèrent plusieurs colonies de peuplement[19]. L'influence sabéenne enÉthiopie et enÉrythrée se retrouve d'ailleurs dans l'architecture, la religion et les nombreuses inscriptions présentes[19],[20].
AuIIIe siècle av. J.-C., les royaumes deQataban,Hadramout etMa’in deviennent indépendants de Saba. Ils le restent jusqu'à l'unification du Yémen parShammar Yahri'sh, souverain d'Himyar[21]. Sous la domination himyarite, le Yémen connut une nouvelle période de prospérité et de stabilité. Les Himyarites profitèrent du commerce maritime, étendant leur autorité et leur influence jusqu'enAfrique de l'Est[22]. Par l’intermédiaire du gouverneur deMaʿafir, les souverains himyarites établirent leur domination sur l'Azania et ses ports[22],[23].
Durant le règne d'Abîkarib As'ad (380-440 de notre ère),Himyar prit le contrôle de l'Arabie centrale (Nejd). Lejudaïsme devint la religion officielle de l'état[24]à la suite de la conversion d'Abîkarib As'ad. Les princes des grandes tribus et le peuple se convertirent, conduisant au déclin et à la disparition du paganisme enArabie du Sud[24].
LeVIe siècle voit se produire de graves troubles religieux, mais aussi le déclin politique de l'empire himyarite. Ainsi, vers470 eut lieu lemartyre d'Azqir, sous le règne de Sharahbi'îl Ya'far. Une lutte religieuse se développe entre chrétiens et juifs sous couvert d'une guerre civile.
Musée national du Yémen à Sanaa.
Dès519, le roi d'ÉthiopieKaleb Ella Asbeha soutient activement le coup d'État du chrétien Madîkarib Yafur[25]. Mais en juin522, il est exécuté par le monarque juifYusuf As'ar Yath'ar, qui s'empresse de prendre le pouvoir. Il lance une grande persécution contre les chrétiens, dont l'apogée se situe en novembre523 avec lemartyre de saintAréthas àNajrân[25].
Mais l'Empire est impuissant à contrer la grande invasion du pays en525 par le royaume d'Aksoum[25]. Le roi Yusuf se suicide. Himyar entretient alors des relations diplomatiques avec Aksoum et avec l'Empire byzantin, puis avec lesSassanides[25].Himyar devient alors un protectorat aksoumite puis sassanide pendant une courte période, jusqu'à l'arrivée de l'Islam dans le pays.
Vers 630, Badhan, le gouverneur sassanide du Yémen, se convertit à l'Islam[26]. Les habitants du pays se convertirent aussi et le Yémen devint rapidement islamisé[26]. La confédération des Banu Hamdan fut d'ailleurs l'une des premières à se convertir.
Durant la période duCalifat Rashidun, le Yémen entra dans une nouvelle période de stabilité. Les tribus yéménites ont joué un rôle central dans les conquêtes islamiques de l’Égypte, de l’Irak, de laPerse, duLevant, de l’Anatolie, duMaghreb, de laSicile et de l’Andalousie[27],[28]. Les tribus yéménites installées enSyrie ont contribué de manière significative à la solidification de la dominationOmeyyade, en particulier sous le règne deMarwān Ier[29].
En1835, l’imamat Zayidi commença à décliner. Au sud, lesBritanniques occupentAden en1839 afin de contrôler laroute des Indes[30] et au nord les Ottomans profitent de l'instabilité politique et envahissent le pays en1873, l'occupant jusqu'en1918.
Les positions révolutionnaires du gouvernement du Yémen du Sud provoquent son isolement au sein de la péninsule arabique. Les monarchies absolues de la région se considèrent menacées, voyant le Yémen du Sud comme l’avant-garde de mouvements révolutionnaires potentiels dans leurs propres États. Ceux-ci, en particulier l’Arabie saoudite, favorisent l'isolement économique du pays et soutiennent les incursions armées de groupe d'opposition, forçant le régime à privilégier les dépenses militaires et la défense au détriment du développement. Le Yémen du Sud est la cible de plusieurs interventions militaires : de l’Arabie saoudite en, et ; de la part du Yémen du Nord en septembre et ; et l’aviation britannique bombarda et rasa en la ville de Hauf[32].
Les difficultés économiques sont par ailleurs accentuées par la fermeture ducanal de Suez à partir de (sur lequel reposait une grande partie des activités du port d’Aden) et par la fuite de l’élite économique du secteur privé, emportant avec elle ses actifs financiers. L’arrière-pays, essentiellement désertique, ne présente qu'un potentiel limité[33].
Malgré cet environnement hostile, le régime du Yémen du Sud adopte des réformes politiques, sociales et économiques significatives : éducation universelle, service de santé gratuit, égalité formelle pour les femmes. Le gouvernement tente également de lutter contre le tribalisme. L’écart entre les conditions de vie rurales et urbaines est considérablement réduit ; le régime, dont une partie des dirigeants était d’origine rurale, veillait à ce que les campagnes ne soient pas négligées malgré leur faible densité de population et l'étendue géographique du pays. Pour autant, les conflits récurrents entre factions à l'intérieur du pouvoir finiront par saper sa crédibilité[33].
La même année, le Yémen soutient l'Irak durant la premièreguerre du Golfe (sans pour autant valider son annexion duKoweït) ce qui lui vaut des représailles de la part desÉtats-Unis : la monnaie est attaquée et fortement dévaluée, l'Arabie saoudite suit l'allié américain et expulse de son territoire le million de travailleurs yéménites privant des millions de familles de ressources.
En1994, le sud du Yémen tente en vain de faire de nouveau sécession. Leconflit fait 7 000 à 10 000 morts.
Au début des années2000, le gouvernement doit faire face à des mouvements rebelles islamistes, en particulierl'insurrection des Houthis. En2004, les affrontements près de la frontière avec l'Arabie saoudite ont fait environ 400 morts. Depuis 2004, le Yémen est aussi confronté à une rébellion armée de la minoritéchiitezaïdite dans le gouvernorat deSa'dah (nord-ouest), qui ne reconnait pas le régime du présidentAli Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1990. Au début du mois d'avril2005, les forces du gouvernement ont attaqué la position des rebelles dans les montagnes du nord-ouest du pays ; trois semaines de combats dans la province de Sa'dah ont provoqué la mort d'environ 200 personnes. En 2009, laguerre civile continue toujours et l'ONU compte 150 000 déplacés[34]. Depuis le, l'Arabie saoudite intervient militairement contre la rébellion[35]. Malgré un ancrage officiel dans le camp occidental et une coopération pour le contrôle de ses côtes, le pays reste un foyer d'instabilité.
Début2011 survient la « révolte yéménite de 2011 » désignant un mouvement de contestation de grande ampleur se déroulant au début de l'année 2011 àSana'a et dans plusieurs autres villes du Yémen[36]. S'inspirant des précédents tunisien et égyptien, les manifestants réclament la démocratie, la fin de la corruption et de la mainmise du congrès général du peuple (CGP, au pouvoir), de meilleures conditions de vie et le départ du présidentAli Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 22 ans. Les protestations ont par la suite dégénéré en révolte à la suite de l'insurrection de combattants tribaux.
Carte de la guerre civile du Yémen, situation en 2020.
Le nouveau président élu en2012,Abdrabbo Mansour Hadi, ne parvient pas à mettre en place les recommandations du dialogue national établi après la révolution populaire de 2011 et la chute d'Ali Abdallah Saleh. Débordé en septembre2014 par le mouvement chiitehouthiste, venu de l'extrême nord du pays, et par certains éléments de l'armée, il est contraint à la démission en janvier2015, lorsque les houthistess'emparent du palais présidentiel. Il se réfugie en février àAden, port stratégique du sud du pays, qui plonge dans les violences inter-confessionnelles et les attaques terroristes[37]. Fin mars, alors que les rebelles houthis s'emparent peu à peu d'Aden, le président Hadi fuit le pays et se réfugie en Arabie saoudite[38].
À partir demars 2015, une coalition de plusieurs pays arabes sunnites dirigée par l'Arabie saoudite lance de nombreuses frappes aériennes contre les positions rebelles houthis[39].
Un communiqué de laLigue des droits de l'homme (France), en date du, relaie dix-septONG qui dénoncent des menaces de poursuites judiciaires pesant sur les journalistes français Geoffrey Livolsi et Mathias Destal, du média d’investigation Disclose, etBenoît Collombat, de la cellule investigation de Radio France, qui ont enquêté sur la présence d’armes françaises dans le conflit au Yémen et qui sont entendus par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « compromission du secret de la défense nationale » ouverte par le parquet de Paris après le dépôt d’une plainte par le ministère des Armées[43].
En, selon un nouveau rapport publié par trois organisations des droits de l'homme (Amnesty International,ECCHR[44] etCenter Delàs for Peace Studies)[45], la compagnieAirbus Defence and Space a transféré des armes aux Émirats arabes unis et à l'Arabie saoudite, qui ont été utilisées au Yémen entre 2015 et juin 2021, pour commettre des attaques contre des hôpitaux, des écoles et contre des civils, s'assimilant à des crimes de guerre.Selon les sources desNations unies, près de 20 000 personnes auraient été tuées ou blessées par plus de 25 000 raids aériens de la coalition et 2,5 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays depuis 2015. En outre, les trois organisations demandent au gouvernement espagnol de mettre en place une enquête indépendante, menée par des experts en droit international des droits de l'homme et en droit international humanitaire ainsi que la suspension de toute licence pour l'entretien et l'exportation des pièces et composants des avions de combat[46],[47].
En, après la publication d'un rapport sur la participation des armes espagnoles dans la guerre du Yémen, trois organisations de défense des droits de l'homme (ECCHR,Mwatana etSherpa International), déposent une plainte contre trois sociétés d'armes françaises (Dassault Aviation,Thales etMBDA), àParis, avec le soutien d'Amnesty International[48], pour la vente d'armes à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis ainsi que pour l'utilisation de ces armes dans la guerre civile du Yémen[49],[50].
Le Yémen est unerépublique. Le droit de vote est accordé à tous les citoyens de plus de 18 ans. La Constitution, du, a été amendée le.
Leprésident est élu pour un mandat de sept ans. Le vice-président et le Premier ministre sont nommés par le président.[réf. nécessaire]
Le président est le chef de l'État, tandis que le Premier ministre est le chef du gouvernement.
Le pouvoir législatif est exercé par une seule chambre de 301 sièges, renouvelée tous les quatre ans.
Le droit du Yémen est basé sur le droit islamique, le droit britannique et les coutumes locales.[réf. nécessaire]
La Cour suprême est la plus haute instance du pouvoir judiciaire, mais en pratique, en dehors des grandes villes, la stricte application de lacharia est en place. L'apostasie de l'islam est interdite et passible de la peine de mort[51].
En 1997,Oras Sultan Naji et Oulouf Bakhoubaïra sont les deux premières femmes élues commedéputées au Yémen[52]. Naji est réélue en 2003[53]. En 2010, celle-ci est la seule femme à siéger à la chambre basse[54].
Des écarts importants existent entre les obligations auxquelles le Yémen a souscrit en tant que membre desNations unies, et l'application de lacharia et de lois tribales.
La situation des droits de l'homme au Yémen a été examinée par leConseil des droits de l'homme des Nations unies pour la première fois entre mai et septembre 2009 lors de l'examen périodique universel (EPU). Le Yémen a accepté d'appliquer plus de cent recommandations des membres du Conseil. Tout en promettant de réaliser des progrès en mettant sur pied une commission nationale des droits de l'homme et en légiférant sur l'âge minimum du mariage, il a fermement rejeté l'abolition de la peine de mort. En 2009, des condamnations à des peines de flagellation ont été appliquées.
Le gouvernement et les forces de l'ordre, en proie à la corruption, ont été responsables de cas detorture, d'exécutions sans procès et de traitements inhumains. Des arrestations arbitraires ont eu lieu, particulièrement au sud du pays, ainsi que des fouilles abusives de maisons. La détention préventive prolongée représente un sérieux problème, et le processus judiciaire est miné par la corruption, l'ingérence du pouvoir exécutif et l'inefficacité. Laliberté de la presse et de religion et la libre expression sont restreintes.
Human Rights Watch a rapporté de la discrimination et de la violence envers les femmes et a dénoncé l'abolition de l'âge minimum du mariage pour les femmes, fixé à 15 ans. L'arrivée de la puberté est souvent établie comme le moment du mariage. La médiatisation du cas deNojoud Ali, fillette de dix ans divorcée, a introduit la question dumariage des enfants non seulement au Yémen, mais à travers le monde[55]. Des formes de préjugés hostiles envers les personnes handicapées et les minorités religieuses ont également été signalées.
Lacensure est activement pratiquée. En 2005, une loi obligeait les journalistes à révéler leurs sources dans certaines circonstances. Le gouvernement a aussi augmenté significativement les frais de création d'un journal et d'un site Internet. Violant la constitution, les forces de l'ordre interceptent régulièrement les communications téléphoniques et Internet. Les journalistes critiques du gouvernement sont souvent harcelés et menacés par la police[56]. Le pays compte plusieurs prisonniers d'opinion, selonAmnesty International[57].
Plusieurs îles font partie du territoire yéménite : l'île deKamaran en mer Rouge, l'îlot dePérim qui commande l'accès à la mer Rouge par le détroit deBab-el-Mandeb, et l'île deSocotra (la plus grande des îles) dans l'océan Indien.
Le climat est aride sauf dans les régions montagneuses qui peuvent même souffrir d'inondations. Très chaud et humide le long de la côte ouest, tempéré dans les montagnes occidentales aussi affectées par les moussons. Le désert situé dans l'est du pays, l'Hadramaout, est très chaud et sec.
Le pays souffre de désertification et de manque d'eau. Il est souvent touché par les tempêtes de sable.
Chibam, Hadhramaout.Gouvernorat de Sanaa.Gouvernorat d'Amran.Gouvernorat d'Ibb.
Depuis, le Yémen est divisé en 21gouvernorats (ditsmuhafazat en arabe, pluriel demuhafazah au singulier), auxquels s'ajoute une municipalité nommée « Amanat Al-Asemah » qui contient la ville capitale : Sanaa[58].
Le port d'Aden, l'une des plus grandes villes du Yémen.La porte Bab Al Yemen,Sanaa.Le Wadi Dahr, vallée qui abrite leDhar Al Hajjar, dans les environs de Sanaa.
Le Yémen figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Lourdement endetté et sous-développé, son économie dépend fortement de l'aide internationale et d'activités traditionnelles couplées à une faible industrie pétrolière. Le pays fait partie de l'Organisation mondiale du commerce depuis le, mais souffre de problèmes structurels persistants.
L'agriculture représente une partie importante de l'activité économique. La distribution des terres est très inégale : sur 1,2 million de propriétaires terriens, 58 % détiennent 8 % des terres cultivables, tandis que 7 % des propriétaires contrôlent 56 % des terres[63].
Sanaa.Taux de croissance démographique (%) entre1973 et2015.
La population du Yémen est de 27 584 213 habitants en 2015[65]. Letaux de fécondité est de 4,16 enfants par femme en 2014. L'espérance de vie à la naissance est de 65,87 ans pour les femmes, et de 61,7 ans pour les hommes[1]. L'incidence duVIH est faible, et lamortalité infantile est de 33,8 pour 1 000 naissances. La population croît à un taux proche de 3 % par an[63].
Les Yéménites de souche sont majoritairement musulmans : ils se répartissent entre 60 % et 75 % desunnites deritechaféite et 25 % à 40 % dechiiteszaïdites. Globalement, les musulmans yéménites sont doncsunnites à 55 % et chiites à 45 %. Leschiites sont principalementzaydites et peuismaélites[66]. Le Nord est à 55 % chiite et à 45 % sunnite[67].
Il existe toutefois une minorité juive (environ une cinquantaine d'individus) alors que longtemps a existé une forte communautéjuive au Yémen, mais elle a émigré en masse peu après la création d'Israël et les émeutes dont elle était victime, en1948, durant l'opération Tapis volant. En 2015, il restait moins de 100 Juifs au Yémen (entre 50 et 84 individus), et qui vivent tous à Sanaa : ils se considèrent comme Yéménites, fiers de leur histoire, et refusent de s'installer en Israël, où toutefois ils ont des liens avec des Juifs Yéménites expatriés entre 1947 et 1988.
Leshindous et leschrétiens vivent surtout aux alentours d'Aden, au sud du Yémen, avec des effectifs en forte diminution depuis 1994.
Le Yémen se classe183e sur 191 à l'indice de développement humain de l'ONU en 2021[4]. Les dépenses de l'État pour l'éducation s'élèvent à 5,2 % duPIB en 2008[1]. L'éducation des garçons dure plus longtemps que celle des filles et l'analphabétisme des femmes est très élevé.
En 2019, deux millions d'enfants ne sont pas scolarisés, notamment à cause de la guerre. En outre, les salaires des enseignants ne sont plus versés depuis plus de deux ans, et 20 % des écoles ne peuvent plus être utilisées[68].
ISU alphabétisation des adultes au Yémen de 1995 à 2015.
↑Siège du gouvernement internationalement reconnu, et donc capitalede facto du pays, depuis la fuite d'Hadi de Sanaa le 21 février 2015. Le 7 mars ([1],[2]), Hadi déclare qu'Aden est la capitale du pays depuis l'occupation de Sanaa par les Houthis. Cependant, cette déclaration n'a qu'une portée symbolique car un changementde jure de la capitale nécessite une révision de la Constitution, laquelle indique toujours que Sanaa est la capitale du Yémen. Le 23 mars ([3]), Hadi affirme Aden « capitale provisoire » du pays.
↑Dieter Vogel, Susan James,Yemen, APA Publications,,p. 34
↑a etbFrançoise Le Guennec-Coppens, Sophie Mery,« Les Swahili : une singularité anthropologique en Afrique de l'Est », Journal des africanistes, t. 72, no 2,,p. 55-70
↑MichelTuchscherer, « Chronologie du Yémen (1506-1635) »,Arabian Humanities. Revue internationale d’archéologie et de sciences sociales sur la péninsule Arabique/International Journal of Archaeology and Social Sciences in the Arabian Peninsula,no 8,(ISSN1248-0568,DOI10.4000/cy.11,lire en ligne, consulté le)
↑« Manœuvres autour du Yémen du Sud »,Le Monde diplomatique,(lire en ligne)
↑« 17 ONG dénoncent les menaces de poursuites contre des journalistes enquêtant sur les armes françaises au Yémen », communiqué de la Liguedes droits de l'homme en date du 14 mai 2019,en ligne.