IXe siècle-Xe siècle : des marchands arabes s’établissent sur la côte est de l’Afrique (Manda etKiloa)[1]. Manda, alors la plus prospère des cités commerciales, exporte du bois demangrove, du fer et de l’ivoire en échange de céramique fine et d’autres objets de luxe.
Xe siècle : fondation d’Ife, capitale religieuse desYoruba et desEdo, par le chefOduduwa,alaafin de l'Empire d'Oyo, père des sept rois qui se partageront le paysyoruba après sa mort[2]. Le chef religieux (oni) qui réside àIfe couronne le souverain (l’alaafin) qui réside àOyo, la capitale politique[3]. Les royaumesYorubas sont créés sous l’impulsion d’émigrants venus du nord, vraisemblablement de la région deNok, dès leVIe siècle (Bénin et sud-ouest duNigeria actuel). Les élites indigènes, apparues dès leVIIIe siècle dans les centres d’Ife et d’Igbo-Ukwu, contrôlent l’exploitation des ressources forestières et trafiquent avec les intermédiaires africains duSahel et dessavanes. La demande accrue de produits de prestige par ces élites entraîne la spécialisation des artisans et le développement de nouvelles techniques. La méthode de moulage à la cire perdue, pour le bronze et pour le cuivre, arrive du nord avec le cuivre duSahara.
Vers 900-1200 : abondance des objets de cuivre dans les tombes de ladépression de l’Upemba, à l’est duCongo, au Kisalien classique[6] (sites de Kamilamba et Kikulu au bord du lac Kabamba, Malemba-Nkulu sur la rive droite duLualaba, Sanga et Katongo, sur les rives dulac Kisale et Katoto). La nécropole de Sanga, près deBukama, montre la différenciation du corps social. Avant 1300, les tombes contiennent de la céramique et des objets de métal, dont des bijoux de cuivre, extrait 300 km au Sud, àKansanshi etKipushi. Plus tard, elles comportent aussi des marchandises importées ; cauris, perles de verre, céramiques fines, lingots de cuivre cruciformes (croisettes) et gongs de fer[7].
Vers 900-1000 : fin de la période horizon moyen auPérou ; les empires descités-État deTiwanaku et deHuari se morcellent en une mosaïque de petitsÉtats[12].
Vers 900-1470 : la côte nord duPérou est dominée sur plus de 1 600 kilomètres par l’État deChimú, avecChan Chan pour capitale, qui compte une population estimée à 40 000 habitants à son apogée. Les divers ensembles de bâtiments deChan Chan (ciudadelas) sont entourés de murs debriques crues de 12 m de haut et isolent les rois deChimú du reste de la cité, qui s’étend sur plus de 20 km2[13]. À la mort du roi, saciudadela est scellée comme unmausolée funéraire, et son successeur en construit une autre.
Vers 900 : établissement desToltèques auMexique. Leur arrivée marque le début de la progression du militarisme en Mésoamérique, leur armée tirant parti de sa supériorité pour dominer les sociétés avoisinantes, soumises au tribut[15].
Migration des « Qun » ; Kiptchak etCoumans migrent vers lessteppes du sud de laRussie. Les écrits d'al-Marwazi (vers1120) mentionnent unpeuple turc « Qun », venu des frontières du nord de laChine - « la terre de Qitay ». Ils quittent la région chassés par lesKhitans et le manque depâturages, puis sont de nouveau expulsés de leurs nouveauxpâturages par le peuple « Qay ». Ils entrent sur le territoire du peuple « Shāri » ou « Sāri », qui est contraint de migrer vers les terres desTurkmènes. Ces derniers, à leur tour, se rendent sur lesterres orientales desOghouzes. LesOghouzes s'installent ensuite sur les terres desPetchénègues dans laSteppe pontique. L’identification des « Qun », « Qay » et « Sāri » reste inconnue. Il semble que les « Qun » atteignent finalement les steppes du sud de laRussie et qu'ils seraient à l'origine desCoumans. Les « Qay », qui se rendent à leur tour dans lasteppe pontique sont mentionnés par leschroniques russes en tant queKaepichi, « Fils des Qay » ou Kiptchak (1054)[25].
↑La fouille des tombes de ladépression de l’Upemba distingue des cultures représentées par des groupes de céramique distincts : Kamilambien (500-700), Kisalien ancien (700-900), Kisalien classique (900-1200), Kabambien A (1200-1500), Kabambien B (1500-1700) et récent (1700-présent).
↑Laurence Garenne-Marot, « Typologie du mobilier métallique fondée sur les techniques de mise en forme »,Afrique : Archéologie & Arts,no 15,,p. 23-52(présentation en ligne)
↑R. Lee Lyman, Michael J. O'Brien, Robert C. Dunnell,Americanist Culture History : Fundamentals of Time, Space, and Form, Springer Science & Business Media,, 499 p.(ISBN978-1-4615-5911-5,présentation en ligne)
↑Marie-France Fauvet-Berthelot,Ethnopréhistoire de la maison maya: Guatemala 1250-1525, Centro de estudios mexicanos y centroamericanos,(ISBN9782821855632,présentation en ligne)
↑Michèle Gaillard,D’une réforme à l’autre (816-934) : Les communautés religieuses en Lorraine à l’époque carolingienne, Éditions de la Sorbonne,(ISBN9791035101947,présentation en ligne)
↑Alain Schärlig,Un portrait de Gerbert d'Aurillac : inventeur d'un abaque, utilisateur précoce des chiffres arabes, et pape de l'an mil, PPUR Presses polytechniques,(ISBN9782880749446,présentation en ligne)