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XIXe dynastie égyptienne

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1296/92AEC[1],[2] – 1188 AEC[1],[note 1]

Description de cette image, également commentée ci-après
Territories égyptien et hittite au moment de labataille de Qadesh
Informations générales
StatutMonarchie
CapitaleMemphis puisPi-Ramsès
Langue(s)égyptien ancien
Religionreligion de l'Égypte antique
Histoire et événements
1291 AECAvènement deRamsès Ier
1279 AECAvènement deRamsès II
1213 AECDécès deRamsès II
1188 AEC[1]Fin du règne deTaousert et avènement deSethnakht
Pharaon
1296/92-1294/90 AECpremier :Ramsès Ier
1279-1213 AECRamsès II
1190-1188 AECdernier :Taousert

Entités précédentes :

Entités suivantes :

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LaXIXe dynastie pharaonique, auxXIIIe et XIIe siècles avant notre ère, dans la seconde moitié duNouvel Empire, est une dynastie dont la plus grande partie de l'histoire est brillante, marquée par le règne deRamsès II, mais dont les deux dernières décennies sont marquées par la guerre civile, ce qui mènera à sa chute et à l'avènement d'unenouvelle dynastie.

Histoire

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Début de la dynastie

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Un roi, sans douteSéthi Ier, offreMaât, la déesse de la vérité (argent partiellement plaqué d'or).

LaXIXe dynastie est fondée parRamsès Ier,vizir d'Horemheb, dernier pharaon de laXVIIIe dynastie. Ce dernier vient d'une famille de militaires de la région d'Avaris, tout comme sonépouse.

Leur filsSéthi Ier succède àRamsès Ier, après moins de deux ans de règne.Séthi Ier suit une politique volontariste, déjà entamée sous le règne de son père, de reprise en main duProche-Orient, en menant une campagne jusqu'àQadesh dès l'an 1 de son règne pour faire face auxHittites, ennemis jurés des Égyptiens depuis plusieurs décennies déjà[3]. Il mène également une politique forte de marquage du contrôle du territoire égyptien et des territoires soumis et exploités, notamment par l'aménagement de forts et de temples dans les zones aux abords de la vallée du Nil (Speos Artemidos, Ouadi Kanaïs vers les mines d'électrum et d'or du Ouadi Barramiya, fort deKouban permettant d'accéder aux mines d'or de l'Oued Allaqi, Djébel Abou Hassa sur le chemin menant auSarabit al-Khadim), mais aussi par la restauration des temples de laXVIIIe dynastie enNubie (Gebel Barkal,Amada-Ouest,Doukki Gel et Sésébi au sud deSoleb) et des forteresses, dontBouhen. Il marque aussi la frontière occidentale du Delta après qu'un affrontement a eu lieu en l'an 1, pendant que le roi était occupée au Proche-Orient : il est probablement à l'origine d'une série de forteresses, et ce, jusqu'àZaouiet Oumm el-Rakham (en) à plus de300 kilomètres à l'ouest du Delta du Nil[4].

Enfin,Séthi Ier agit en Égypte même, en étant l'instigateur d'un véritable programme architectural dans les principaux centres du pays. Les quatre grands dieux du pays, d'Héliopolis,Ptah deMemphis, alorscapitale du pays,Osiris d'Abydos etAmon deThèbes, voient leurs cités respectives s'embellir pendant son règne. L'état actuel des sites d'Héiopolis et de Memphis ne permet pas d'appréhender l'ampleur des réalisations du règne dans ces deux villes, mais ceux d'Abydos et de Thèbes sont assez bien préservés pour montrer l'ambition du programme architectural du roi. Ainsi, en plus d'un petit sanctuaire en l'honneur de son pèreRamsès Ier, Séthi fait construire untemple grandiose à Abydos, qui achevé par son filsRamsès II, ainsi que l'Osiréion qui lui est associé, véritable cénotaphe de Séthi par lequel le roi souhaite attirer la bienveillance d'Osiris. Quant à Thèbes, la grande réalisation du roi sur la rive Est est lagrande salle hypostyle dutemple d'Amon-Rê, elle aussi achevée par son filsRamsès II. Sur la rive ouest, le roi est le commanditaire de deux monuments : le premier est sontemple des millions d'années àGournah et sa magnifique tombe répertoriéeKV17 dans lavallée des Rois. Comme en Nubie, le roi procède la restauration de monumentsthoutmosides, dont lestemples des millions d'années de Thèbes-Ouest, mais aussiTôd,Louxor,Karnak,El Kab, etc. Enfin, même si sa capitale reste Memphis, Séthi inaugure à moins de deux kilomètres au Nord d'Avaris (la cité d'où sa famille est originaire et que la dynastie précédente avait déjà transformée en poste avancé des armées desthoutmosides) un palais dans ce qui sera appelé plus tardPi-Ramsès. Il marque ainsi clairement l'orientation nordiste de la dynastie, c'est-à-dire au plus proche du Proche-Orient et du grand ennemi de l'Égypte : leHatti[5]. Le roi meurt après semble-t-il une dizaine d'années de règne et laisse la place à son fils, le grandRamsès II[6].

Règne de Ramsès II

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Stèle de Néferhétep, échanson de Ramsès II (musée du Louvre, C148).

Ramsès II règne près de 66 ans et deux mois, faisant de son règne le plus long de l'histoire de l'Égypte antique. Son règne occupe à lui seul 60% de la durée de laXIXe dynastie[7]. Ce long règne lui permet par ailleurs d'engendrer unenombreuse descendance, la plus grande de tous les rois égyptiens, que le roi n'hésite pas à afficher en procession sur ses temples[8].

L'un des éléments les plus importants de son règne est l'évolution des rapports entre les Hittites et l'Égypte. Après une première campagne au Proche-Orient mal connue en l'an 4, il lance une deuxième campagne l'année suivante : celle-ci mène à la fameusebataille de Qadesh, une sorte de match nul queRamsès II déguise en triomphe sur de nombreux monuments. S'ensuivent plusieurs campagnes, dont l'une mène à laprise de Dapour, jusqu'à l'an 21 du règne où, du fait d'une mauvaise fragilité à la fois intérieure et extérieure, le roi du HattiHattusili III fait part de son souhait de faire la paix avec l'Égypte, menant ainsi à la signature du premiertraité de paix connu de l'histoire. Ce traité est plus tard confirmé par le mariage entreRamsès II et l'une des filles d'Hattusili III, une princesse dont le nom hittite est inconnu mais qui sera nomméeMaâthornéferourê en Égypte. S'en suivra un second mariage avec une autre princesse hittite quelques années plus tard[9].

L'autre grande facette du règne est son immense œuvre architecturale, que ce soit en Égypte ou en Nubie. Tout comme son père,Ramsès II est très actif dans les cités des quatre grands dieux de l'Égypte. Tout comme pour son père, l'état des sites de Memphis et d'Héliopolis est trop dégradé pour mesurer l'ampleur des réalisations du roi sur ces sites, même si on peut noter le pylône Ouest de l'enceinte de Ptah et de nombreuses statues, pour certaines fameuses, pour Memphis.Ramsès II a, tout comme son père, fait construire untemple à Abydos, dont il ne reste pas grand chose, puis, après son achèvement, fait finircelui de son père. À Thèbes-Est, il finit la grande salle hypostyle de son père dans letemple d'Amon-Rê et fait incrire de nombreuses reliefs sur les murs laissés vierges par ses prédécesseurs, dont le mur Ouest entre leVIIIe et leXe pylône ainsi que le mur extérieur du sanctuaire thoutmoside. Il fait également construire le pylône et l'avant-cour dutemple de Louxor. À Thèbes-Ouest, sa grande œuvre est son temple des millions d'années nommé aujourd'hui leRamesséum. Il fait également creuser une magnifique tombe numérotéeKV7 dans lavallée des Rois, ainsi que la plus grande tombe, numérotéeKV5, de la vallée pour l'enterrement de ses fils, mais l'état de délabrement de ces deux tombes ne permet plus aujourd'hui d'en saisir toute la beauté originelle. Il fait également creuser plusieurs tombes dans lavallée des Reines pour ses épouses, dont la tombe fameuse numérotéeQV66 pour sa grande épouse royaleNéfertari. Faire de la résidence de son père une nouvelle capitale pour l'Égypte, nomméePi-Ramsès, est une autre grande œuvre de son règne, et même plus précisément du début du règne car Pi-Ramsès devient la capitale du pays entre l'an 3 et l'an 5. Toutefois, l'état du site permet difficilement d'appréhender sa grandeur passée du fait que cette ville a presque été complètement démantelée au début de laXXIe dynastie pour construire le site deTanis. On peut tout du moins confirmer qu'il y érige desobélisques, desstatues colossales et fonde un vaste palais et des temples[10]. Si le roi est très actif dans l'ensemble de l'Égypte, nombres de ces attestations sont des usurpations de constructions de ses prédécesseurs, tant et si bien que l'on a parfois l'impression qu'il s'est arrogé le droit de s'approprier de ses prédécesseurs, alors que bien souvent il s'agit de restaurations de monuments qui avaient souffert lors de la crise amarnienne qui marque la fin de laXVIIIe dynastie.

La Nubie est aussi l'objet de toutes les attentions du roi. Il y construit pas moins de huit temples : letemple d'Amon à Beit el-Ouali, letemple d'Aksha, le temple d'Amara-Ouest (en), les deuxtemples d'Abou Simbel : l'un est consacré à sa reine favorite,Néfertari, l'autre, le plus grand, aux dieux protecteurs de l'Empire, Amon, Ptah et Rê, mais aussi àRamsès II lui-même, qui s'y fait représenter sous forme d'un dieu à tête de faucon, leTemple de Derr (en), le temple d'Amon de l'Ouadi es-Seboua et letemple de Ptah de Gerf Hussein. Ces temples, en plus d'honorer les dieux et de montrer la puissance et la richesse de l'Égypte, ont pour but la divinisation du roi[11].

Pendant son règne, les richesses affluent et l'art est porté à un raffinement hérité de la périodeamarnienne. D'un point de vue religieux,Ramsès II réussit à rééquilibrer les forces entre les différents clergés, favorisant celui deMemphis et d'Héliopolis tout en continuant à enrichir celui deThèbes. Afin de mieux contrôler les richesses qui en dépendent, il reprend à son compte la politique d'Amenhotep III, en plaçant ses fils à la tête des grands temples du pays. Son quatrième filsKhâemouaset devientgrand prêtre de Ptah àMemphis et son seizième filsMéryatoum devientgrand prêtre de Rê àHéliopolis[12].

Ramsès II s'éteint à près de 90 ans, après avoir survécu à un grand nombre de ses enfants, dont ses trois premiers héritiers en titre. Son fils aînéAmonherkhépeshef est décédé pendant la troisième décennie ou au tout début de la quatrième décennie du règne, son deuxième filsRamessou est décédé vers l'an 52 et son quatrième filsKhâemouaset est décédé vers l'an 55. C'est son treizième fils,Mérenptah, héritier du trône depuis le décès de Khâemouaset, qui lui succède[13].

Fin de la dynastie

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Le treizième fils deRamsès II,Mérenptah, succède à Ramsès pour seulement une dizaine d'années. Il devait être en effet assez âgé et son propre fils,Séthi II, aurait pu être en âge de gouverner lui-même à ce moment-là, ce qu'il fera effectivement dix ans plus tard. Le règne de Mérenptah est marqué par les guerres : en effet, dès l'an 2, Mérenptah doit faire face à une révolte enCanaan, matée rapidement (cette campagne est décrite, entre autres, sur la fameusestèle dite d'Israël) ; puis, en l'an 5, il arrête la marche des envahisseurs Libyens, alliés à despeuples de la mer (qui referont parler d'eux au cours du règne deRamsès III et seront d'ailleurs l'une des raisons de la disparition duHatti), à la frontière occidentale dudelta, avant de mater une nouvelle révolte, cette fois enNubie[14].

Après la mort deMérenptah après dix ans de règne, c'est son filsSéthi II qui lui succède. Toutefois, dès la deuxième année de règne,Amenmes, qui semble être le fils d'une autre épouse de Mérenptah,Takhat Ire, se proclame roi depuis laNubie et conquiert un territoire jusqu'àAbydos-Thinis comme frontière nord. En l'an 5 du règne deSéthi II, celui-ci reprend le contrôle de l'ensemble du territoire. Toutefois, il ne pérennise pas cette réunification car il meurt l'année suivante sans héritier.Siptah, un jeune prince à la généalogie confuse mais qui semble être un fils d'Amenmes, est placé sur le trône par un chancelier nomméBay d'origine syrienne. Ce jeune roi est complètement dominé par Bay et parTaousert, la veuve deSéthi II. À la mort deSiptah, lui aussi sans héritier, c'est la reine Taousert qui lui succède pour deux ans, avant d'être éliminée parSethnakht, peut-être un descendant deRamsès II par l'un de ses nombreux enfants. Sethnakht fonde alors une nouvelle dynastie, laXXe (peut-être descendante deRamsès II par une autre lignée que Mérenptah), marquant à la fois la fin de la lignée de Mérenptah, quelques quartorze ans après la mort de ce dernier, et le début de la dernière période de stabilité duNouvel Empire[15].

Pharaons de laXIXe dynastie

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Voir l’article annexe :Arbre généalogique de la XIXe dynastie égyptienne.
 PharaonRègne[note 2] Capitale Tombe Momie
Ramsès Ier1296/92 à 1294/90 AEC[1],[2]ThèbesVallée des Rois,pillée : tombeauKV16Intacte, aujourd'hui aumusée de Louxor
Séthi Ier1294/90 à 1279 AEC[1],[2]ThèbesVallée des Rois,pillée :
tombeauKV17 puisDeir el-Bahari,DB320
Intacte, aujourd'hui aumusée du Caire
Ramsès II1279 à 1213 AEC[1],[7]Pi-RamsèsVallée des Rois,pillée :
tombeauKV7 puisDeir el-Bahari,DB320
Intacte, aujourd'hui aumusée du Caire
Mérenptah1213 à 1203/02 AEC[1]Pi-RamsèsVallée des Rois,pillée :
tombeauKV8 puisKV35
Intacte, aujourd'hui aumusée du Caire
Séthi II1203/02 à 1196 AEC[1]Pi-RamsèsVallée des Rois,pillée :
tombeauKV15 puisKV35
Intacte, aujourd'hui aumusée du Caire
Amenmes (usurpateur)1202/01 à 1199/98 AEC[1]ThèbesVallée des Rois, usurpée à la dynastie suivante :
tombeauKV10
?
Siptah1196 à 1190 AEC[1]Pi-RamsèsVallée des Rois,pillée :
tombeauKV47 puisKV35
Intacte, aujourd'hui aumusée du Caire
Taousert1190 à 1188 AEC[1]Pi-Ramsès ?Thèbes ?Vallée des Rois, usurpée par son successeur :
tombeauKV14 puisKV35 ?
Intacte, aujourd'hui aumusée du Caire ?

Notes et références

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Notes

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  1. On trouve par exemple :
  2. Plusieurs dates peuvent exister ; voir le détail à la page de chaque pharaon.

Références

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  1. abcdefghij etkTalletet al. 2023,p. 421.
  2. ab etcMasquelier-Loorius 2013,p. 25.
  3. Masquelier-Loorius 2013,p. 43-55.
  4. Masquelier-Loorius 2013,p. 61-96.
  5. Masquelier-Loorius 2013,p. 111-175.
  6. Masquelier-Loorius 2013,p. 28-29.
  7. a etbObsomer 2012,p. 432.
  8. Obsomer 2012,p. 250-281.
  9. Obsomer 2012,p. 117-214.
  10. Obsomer 2012,p. 104-115 et 300 à 362.
  11. Obsomer 2012,p. 380.
  12. Obsomer 2012,p. 270-279.
  13. Obsomer 2012,p. 265-278.
  14. Servajean 2014,p. 30-51.
  15. Servajean 2014.

Bibliographie

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Liens externes

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