Il est traversé par quatrecours d'eau : leRuisseau du Marais, d'une longueur de7,76 km, qui prend sa source dans la commune deNielles-lès-Bléquin et se jette dans l'Aa au niveau de la commune d'Elnes[4], laPourchinte, d'une longueur de3,91 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans l'Aa au niveau de la commune d'Elnes[5], leForestel, d'une longueur de 2,3 km[6], et leMerck-Saint-Liévin, d'une longueur de 2,13 km[7].
Ces paysages, qui concernent77 communes duPas-de-Calais, se situent à l'extrémité ouest descollines de l'Artois qui traversent le Pas-de-Calais d'Arras auBoulonnais. L'altitude de ces paysages dépassent les180 mètres. Ces dimensions sont modestes, d'une quinzaine de kilomètres du sud-est au nord-ouest et d'une vingtaine de kilomètres dans sa dimension la plus grande[18].
Ces « paysages des hauts plateaux artésiens », appelés aussi « Haut Artois », se caractérisent par trois ensemblesécopaysagers :
l'ensemblemésophile ouvert du plateau artésien calcaire ;
l'ensemblealluvial des fonds de vallée de la Lys et de l'Aa ;
l'ensemblecalcicole des versants calcaires des vallées[18].
Le « Haut Artois » dispose d'une importante densité decorridors biologiques bien interconnectés[18].
Dans le « Haut Artois », pas de villes, c'est une des rares terres rurales de la région, les communes les plus importantes sont, du nord au sud,Lumbres,Fauquembergues etFruges. Le « Haut Artois », drainé par l'Aa et laLys, constitue le sommet de l'anticlinalartésien, paysage ventée, froid et aux précipitations importantes qui en font le château d'eau régional[18].
Leș cultures représentent environ 60 % des sols, les prairies entre 26 et 27 %, les bois de 5 à 8 % et les villages et bourgs de 5 à 8 %, l'industrie y est peu présente[18].
Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé : leparc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d’une superficie de132 499 hectares réparties sur154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale[20].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF detype 2[Note 5] :
la moyenne vallée de l’Aa et ses versants entre Remilly-Wirquin et Wizernes. La moyenne vallée de l’Aa et ses versants représentent un remarquable ensemble écologique associant des habitats très différents constituant des complexes de végétations souvent complémentaires[21] ;
la vallée du Bléquin et les vallées sèches adjacentes au ruisseau d’Acquin. Cette ZNIEFF se situe sur les marges septentrionales duHaut-Pays d’Artois, en bordure descuestas duBoulonnais et du pays deLicques[22].
Au, Wismes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].Elle est située hors unité urbaine[24]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[24]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[25],[26].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (62,3 %), zones agricoles hétérogènes (32,3 %), forêts (3,5 %), prairies (1,9 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[29].
Le site est occupé dès la préhistoire (découverte de silex taillés et polis près de Salvecques)[réf. nécessaire].
Saint Maxime arrive à Wismes vers le milieu duVe siècle et y construit un oratoire dédié à saint André et à Marie. Selon la tradition, il aurait fait jaillir d'un coup de bâton une source à une centaine de mètres de l'oratoire[32].
Vers 1180, Étienne, chevalier de Wismes, possède l'autel de la paroisse d'Audembert. Il s'agit d'un fief à lui concédé par l'évêque de Thérouanne et que lui-même a confié en arrière-fief à un nommé Milon[35].
Les terres de Wismes appartenaient à Jeanne de Fosseux, qui les fit entrer dans la famille de Montmorency à la suite de son mariage avec Jean II de Montmorency en 1422[36]. Les Montmorency (Robert de Montmorency (mort en 1554), puis Françoise de Montmorency (mention en 1569)[37]) dirigent Wismes jusqu'en 1572. Antoine de Lalaing acquiert les terres en se mariant avec Éléonore de Montmorency en 1572. En 1600, faute d'héritier, la seigneurie est saisie par la justice. Elle est vendue au seigneur Allart de Croix en 1608[38] (mort en 1634)[37] puis à Blocquel de Lamby[33]. En 1759, Wismes est érigée en baronnie par lettres patentes du roiLouis XV[39].
En 1789, Wismes appartient à Adrien Blocquel de Croix[40].
La plus ancienne mention se trouve dans les registres de la charte de l'abbaye Saint-Omer[réf. nécessaire]. Le (le 9 brumaire), Wismes fait partie du canton de Lumbres[réf. nécessaire]. En 1840 la première école du village est construite[réf. nécessaire].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[49].
En 2022, la commune comptait 503 habitants[Note 7], en évolution de +4,14 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait273 hommes pour226 femmes, soit un taux de 54,71 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[51]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
2,2
10,3
75-89 ans
12,4
16,1
60-74 ans
17,7
23,8
45-59 ans
27,0
15,8
30-44 ans
15,0
16,5
15-29 ans
11,1
17,6
0-14 ans
14,6
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[52]
Wismes est un village situé aux confins du Boulonnais et de l’Artois et qui s’est développé dans un vallon boisé dépendant de l’Aa.
Reproduction en noir et blanc d'un plan de la seigneurie de Wismes (date inconnue, fin du Moyen Âge). On peut y voir l'église Saint-André face au château, aujourd'hui disparu.
Son église saint André se signale par la mince flèche de son clocher occidental de plan octogonal qui est lui-même porté en encorbellement sur le pignon de la nef. Elle est construite en bordure de la route principale au pied de la colline dont la pente est occupée par le cimetière ; les eaux de ruissellement ont accumulé les terres sur son flanc nord qui s’est trouvé donc partiellement enterré, ses maçonneries se trouvant ainsi rongées par l’humidité. L’édifice se compose d’unenef de quatre travées flanquée au sud d’un bas-côté étroit et au nord de deux chapelles rectangulaires de largeurs inégales. Son chœur plus large et plus haut que la nef, long de trois travées s’achève par uneabside à trois pans[53]. L'église est classée par arrêté du[54].
Les défenses du château sont démantelées à la Révolution française en 1792[33]. En 1849, il n'en subsistait qu'une tour et une ferme[33]. En 1873, le château est décrit ainsi :« son vieux château gothique, avec ses restes d'épaisses murailles, ses tourelles à demi-démantelées, les pierres désassemblées de son corps-de-logis, ses débris d'enceinte et de fortifications et ses fossés çà et là comblés, qui protestent à l'envi contre la destruction et l'oubli dont ils sont menacés »[33].
Un plan de la seigneurie de Wismes, issu des archives personnelles d'Armel de Wismes[56], est largement repris et étudié par lesmanuels scolaires d'histoire en France à partir de 2010[57].
Allard François de Blocquel,chevalier, est auXVIIe siècle seigneur de Wismes, Lambry, Angre (Angre?Angres?),Liévin. Il a été enterré dans l'abbaye Notre Dame de Loos, près de Lille, où étaient visibles son épitaphe, ses armoiries et celle de ses ascendants paternels et maternels. Il est d'une ancienne famille noble qui a pris ses alliances dans des familles nobles (famille de René de Vos de Stenvich, chevalier, conseiller du roi d'Espagne; famille de Pierre Ignace de Beauffort (famille de Beauffort), écuyer, seigneur de Warnicamp;famille d'Aumale) et a de ce fait des parentés avec lamaison de Montmorency, lamaison de Nesle, la maison de Schombert (famille von Schönberg)[58].
Adrien Antoine de Blocquel de Croix, petit-fils d'Allard François, écuyer, seigneur de Wismes, Liévin, Lambry, mayeur héréditaire deNaves et deMarcoing, reçoit en juin 1720, des lettres de chevalerie données à Paris[58]. En mai 1724, des lettres données à Versailles l'autorisent lui et ses descendants légitimes à décorer l'écusson de leurs armes d'une couronne de cinq fleurons et de prendre deux griffons pour support[59].
D'argent à la croix d'azur ; à l'écusson du champ chargé d'un chevron de gueules accompagné de trois merlettes de sable, brochant le tout[60].
Détails
Armes de la famille de Blocquel de Croix de Wismes, dont faisait partie Antoine de Blocquel, seigneur de Wismes et de Saint-Pierre (aujourd'hui hameau de la commune) et fait baron de Wismes en 1759. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Paul AndréROGER, Alexandre Louis d' ALLONVILLE(Count.), HyacintheDUSEVEL et de BaronHAUTECLOCQUE,Bibliothèque historique, monumentale, ecclésiastique et littéraire de la Picardie et de l'Artois, publiée par P. Roger, avec la collaboration de M. le comte d'Allonville; de M. le baron de Hauteclocque; et de M. H. Dusevel,(lire en ligne).
↑abcde etfCommission départementale des monuments historiques duPas-de-Calais,Bulletin, Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais,(lire en ligne),p. 80-84.
↑ab etcCommission départementale des monuments historiques duPas-de-Calais,Statistique monumentale du département du Pas-de-Calais, Commission des Antiquites départementales,(lire en ligne), "Notice historique et archéologique sur l'église de Wismes".
↑Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII,1re partie, Année 1180.
↑Société des antiquaires de laMorinie,Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie,(lire en ligne)
« L'arrière petite-fille de Jean de Fosseux, Jeanne, dame de Fosseux, Nivelle et Wisme, porta cette terre dans la famille de Montmorency par son mariage, en 1422, avec Jean II, seigneur de Montmorency »
.
↑a etbCommission départementale des monuments historiques duPas-de-Calais,Statistique monumentale du département du Pas-de-Calais, Commission des Antiquites départementales,(lire en ligne),p. 15.
↑Société des antiquaires de laMorinie,Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie,(lire en ligne)
« adjudication de la terre de Wismes, le 12 juillet 1608, au profit d'Allart de Croix, seigneur de Havescamp »
↑Société des antiquaires de laMorinie,Mémoires de la Société des antiquaires de la Morinie,(lire en ligne)
« 1789. - Messire Adrien Blocquel de Croix, seigneur de Wismes et de Saint-Pierre de Wismes »
.
↑Valéry Duhaut, « Le bilan des maires à Wismes avec Jean-Luc Hochart : « Dans ces conditions-là, je ne suis pas très motivé pour repartir en 2014 » : ean-Luc Hochart est écœuré. Maire depuis 1983, le jeune retraité de l’enseignement, 62 ans, pourrait à nouveau être candidat en mars. Mais il hésite fortement, terriblement déçu de ne pas pouvoir développer sa commune comme il le souhaiterait »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑François Wavrant (CLP), « Les soucis d’urbanisme : Jean-Luc Hochart continue de chanter le même refrain : Le maire se plaint encore et toujours de ne pas pouvoir accueillir des constructions neuves. Il s’appuie sur un document d’urbanisme datant de 1987. Alors que l’administration en voudrait sans doute un plus récent »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).