Pour les articles homonymes, voirEisenschitz.
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| Enfants | Evelyn Marc David Eisenschitz(d) |
Willy Eisenschitz, né le et mort le, est unpeintre français d'origine autrichienne, qui a surtout représenté les paysages deProvence, et de la Drôme en particulier. Ses œuvres sont présentées dans une dizaine de musées européens, et font l'objet de cinq expositions rétrospectives de 1957 à 2006.
Né le àVienne (Autriche), fils d'un avocat, Willy Eisenschitz s'oppose à la volonté de son père et suit à partir de 1911 les cours de l'Académie des beaux-arts de Vienne.
Il rejointParis en 1912 et s'y marie en 1913 avecClaire Bertrand, elle aussi peintre, fille dugéologueMarcel Bertrand.
Arrêté en 1914 comme sujet autrichien, il est détenu dans uncamp d'internement. Ses enfantsEvelyn et David naissent dans le camp, David en 1916[1]. En 1917, il attrape la tuberculose ; pour raisons de santé, il est autorisé à quitter la France pour la Suisse où il fait plusieurs séjours dans des centres.
Après la guerre, Willy Eisenschitz découvre la lumière duMidi lors d'un voyage en 1921-1922 enProvence, sur laCôte d'azur et sur laRiviera italienne. En 1923 il fait une rechute de tuberculose.
Il s'installe en 1927 avec sa famille dans la propriété desMinimes àLa Valette-du-Var. Il peint alors beaucoup de paysages de la région et y participe à la vie culturelle et artistique. Il expose aussi à Paris, dans les principaux Salons et dans plusieurs galeries. Il présente ainsi auSalon d'automne dont il est membre, en 1928, les toilesPaysage du Tessin etLà Zim[2]. Les critiques artistiques notent dans ses œuvres l'influence dePaul Cézanne, de l'impressionnisme, ducubisme. Eisenschitz devient membre de la Société nationale des beaux-arts.
À partir de 1931, des problèmes d'arthrite l'empêchant de continuer la peinture à l'huile, il se consacre à l'aquarelle. Il est naturalisé français en 1935. Il expose à Paris, Vienne, Londres, Lausanne, Honolulu, Toulon.
Willy Eisenschitz reçoit la médaille d'or à l'exposition universelle de 1937. L'année suivante, il voyage dans les îles britanniques.
En 1943, après avoir été inquiété par la police en raison de ses origines juives, il trouve refuge àDieulefit, dans la Drôme, et y peint sous le pseudonymeVilliers. Son fils David, photographe et résistant, est déporté[3] le 6 mars 1943, par le Convoi No. 51, deDrancy vers leCamp de Majdanek[4],[5].
Il réintègreles Minimes en 1945. En 1949 a lieu l'exposition « une famille de peintres » à la galerie Allard, avec des œuvres de Willy Eisenschitz, deClaire Bertrand, et de leur filleEvelyn Marc. L'État commence à lui acheter des œuvres en 1950. De 1951 à 1959, il effectue plusieurs voyages àIbiza, enLanguedoc, auSoudan. Il y prend de nombreux croquis et esquisses qu'il utilise ensuite en atelier, à l'aide de ses notes. Il achète en 1959 une maison dans les Alpilles. La galerie Durand-Ruel, à Paris, et le musée deToulon exposent ses œuvres. Il a par ailleurs illustré des livres deJean Giono et deAldous Huxley.
Claire Bertrand meurt en 1969. Il expose auJapon en 1972.
Willy Eisenschitz meurt à Paris le.
Des œuvres de Willy Eisenschitz sont dans les musées suivants :