Williams Grand Prix Engineering (engagée en compétition sous la dénomination commercialeWilliams Racing depuis 2020) est une écuriebritannique deFormule 1, basée àGrove. Fondée en 1977 parFrank Williams etPatrick Head, l'équipe était la propriété deFrank Williams (52,25 %), Brad Hollinger (14,75 %),Patrick Head (9 %), le marché public (20 %) et le fonds en fiducie des employés (4 %) jusqu'en. Le, Williams est rachetée dans son intégralité par le fonds d'investissement américain Dorilton Capital.
Frank Williams a commencé à faire courir des voitures enFormule 1 au cours de lasaison 1969. L'écurie a fait ses débuts dans le championnat du monde des constructeurs, sous son nom propre, en1975 avant d'être rachetée fin 1976. L'équipe Williams telle qu'elle existe aujourd'hui n'a vu le jour qu'en1977 et a débuté en1978. Avec ses 16 titres mondiaux acquis lors des années 1980 et 1990 (9 des constructeurs et 7 des pilotes, deAlan Jones en1980 àJacques Villeneuve en1997), 114 victoires et 128 pole positions, elle est l'une des plus prestigieuses écuries de l'histoire de laFormule 1, mais elle n'a enregistré aucune victoire depuis celle dePastor Maldonado auGrand Prix d'Espagne le, et connaît un sévère déclin à la fin des années 2010, obtenant son dernier podium en2017 à Bakou puis chutant en queue de peloton au début des années 2020 ; il faut attendre leGrand Prix de Belgique 2021 pour que George Russell, dans des conditions exceptionnelles, permette à l'équipe de remonter sur un podium dans la discipline.
En 2020, la direction recherche des investisseurs potentiels et le fonds d'investissement américain Dorilton Capital rachète l'écurie, ce qui conduit, début, au départ deClaire Williams.
Devant la médiocrité des résultats accumulés depuis 1969,Frank Williams décide courant 1972 de changer de stratégie et devient constructeur à part entière. C'est ainsi que nait en 1972 la Politoys FX3, baptisée du nom d'un fabricant de jouets partenaire de l'opération. Elle deviendra Iso-Marlboro FX3 en1973, à la suite d'un partenariat avec le fabricant de voitures de sportitalienIso Rivolta. En 1975, le partenariat se termine, et les châssis sont, pour la première fois, baptisés « Williams ».
Toujours aussi désargenté, Williams accepte fin 1975 la prise de participation majoritaire dans l'écurie du milliardaire austro-canadienWalter Wolf. En1976, l'équipe devient donc Wolf-Williams et aligne les voitures de l'ancienne écurie de Lord Hesketh. Mais au bout d'une seule saison, Walter Wolf pousseFrank Williams dehors et rachète la totalité de l'écurie, qui devientWalter Wolf Racing en1977.
Début 1977, Frank Williams fonde une nouvelle écurie en association avec le jeune ingénieurPatrick Head. C'est cette nouvelle structure, baptisée Williams Grand Prix Engineering, qui perdure de nos jours et communique sous le nom de Williams F1 Team.
En 1977, par manque de temps, la nouvelle équipe Williams ne peut faire autre chose que d'engager uneMarch 761 de la saison précédente, motorisée par unFord-Cosworth DFV. Mais dès 1978, l'équipe retrouve son statut de constructeur, avec toujours le même motoriste, sans grand succès puisqu'elle termine neuvième. En1979, cependant,Clay Regazzoni obtient la première victoire de l'écurie auGrand Prix de Grande-Bretagne et son coéquipierAlan Jones remporte quatre autres victoires. Williams termine deuxième du championnat du monde, derrière laScuderia Ferrari.
La Williams FW07C de 1980 qui apporte à Williams ses premiers titres de champions du monde des pilotes et des constructeursLa Williams-Honda FW11 de 1986, championne du monde des constructeurs
Alan Jones remporte le championnat en1980, imité parKeke Rosberg en1982. En 1980 et1981, l'écurie gagne également le titre des constructeurs. La saison 1981 voit la guerre interne entre Jones etCarlos Reutemann, amenant en partie à la défaite de ces derniers au profit deNelson Piquet (Brabham).
Pour rester en haut de l'affiche, Williams se doit de s'allier à un grandconstructeur et de passer aux moteurs1,5Lturbocompressés, à la place des vieux Cosworth DFV3,0L. C'est le cas avecHonda dès la fin de l'année1983. Après quelques coups d'éclats en 1984, dont une victoire deKeke Rosberg auGrand Prix de Dallas, le Finlandais etNigel Mansell emportent chacun deux succès l'année suivante. De sixième en 1984, elle remonte à la troisième place.
En 1986, Nelson Piquet rejoint l'écurie aux côtés de Mansell, sur une Williams-Honda devenue la référence, l'écurie remportant neuf victoires et s'adjugeant le titre constructeurs auGrand Prix du Portugal, antépénultième manche de la saison. AuGrand Prix d'Australie 1986, Mansell est en position de remporter le titre mais une crevaison le contraint à abandonner. Par mesure de sécurité, Piquet est rappelé aux stands pour changer de pneus, ce qui permet àAlain Prost de remporter son deuxième titre malgré uneMcLaren globalement moins compétitive. En 1986 un accident de la route laisseFrank Williams paralysé alors que l'écurie revient d'une séance d'essais ayant eu lieu sur lecircuit Paul-Ricard le.
En1987 en revanche, Mansell et Piquet n'ont pas de rivaux mais, en interne, leur duel s'avère intense. Piquet souffle le titre à Mansell et quitte l'écurie, mécontent de ne pas être clairement le numéro 1. De plus, en raison de divergences avec Williams,Honda décide de motoriser McLaren.
La Williams FW14B, championne du monde pilotes et constructeurs en 1992.La Williams FW19 de 1997, dernière Williams championne du monde.
Frank Williams, qui a perdu son champion et le puissant moteur Honda, se rabat sur le moteurJudd en1988, en attendant le moteurRenault prévu pour 1989. L'année est difficile, égayée par deux podiums deNigel Mansell qui rejointFerrari à la fin de l'année. L'écurie chute à la septième place et connaît sa première saison sans victoire depuis dix ans alors que Honda et McLaren ont dominé la saison.
L'année suivante,Renault motorise l'écurie etThierry Boutsen offre à l'association Williams-Renault deux victoires, àMontréal et àAdelaïde.Riccardo Patrese est troisième du championnat du monde des pilotes et Williams termine deuxième du championnat des constructeurs, derrière les intouchables McLaren-Honda.
En 1990, malgré les victoires de Patrese àImola et de Boutsen àBudapest, la saison est une déception et Williams termine quatrième du championnat. En 1991, Nigel Mansell revient dans l'écurie et remplace Boutsen. Après des débuts difficiles, laFW14 devient redoutable et remporte sept victoires. Toutefois, l'avance prise parAyrton Senna et McLaren en début de saison leur permettent d'être sacrés champions du monde.
En 1992, Williams remporte 10 victoires, 15 pole positions et réalise un doublé au championnat des pilotes. LaFW14B bénéficie au maximum des aides électroniques très développées et survole la saison. Néanmoins, Nigel Mansell, enfin devenu champion du monde après trois échecs, se brouille avec Frank Williams pour des raisons financières et quitte l'écurie et la Formule 1 pour le championnatCART.
En 1993,Alain Prost remplace Mansell et le pilote-essayeurDamon Hill remplace Patrese. Si, aux mains de Prost et Hill, la nouvelleFW15C survole l'exercice des qualifications (15 pole positions dont 13 pour Prost) fixant même un record de 24 pole positions consécutives, le début de saison s'avère plus délicat qu'en 1992 et Prost, promis à une nette domination, est aux prises avec son rival Ayrton Senna tandis que Williams a du mal à s'affirmer face à McLaren. Néanmoins, à partir duGrand Prix du Canada, Williams enchaîne sept victoires dont les trois premières de Damon Hill. Prost remporte son quatrième et dernier titre mondial et Williams-Renault conserve le titre constructeurs.
En 1994, Prost, qui a pris sa retraite, est remplacé parAyrton Senna. Les aides au pilotage ont été supprimées ce qui rend très instable laFW16. Senna abandonne lors des deux premières courses. Survient alors le drame d'Imola, où Sennase tue après un accident alors qu'il était en tête du Grand Prix. Hill, propulsé leader de l'écurie face àMichael Schumacher, ne peut rien face à l'Allemand malgré l'aide deDavid Coulthard et deNigel Mansell qui revient pour cinq Grands Prix et qui contribuent au sacre constructeur de Williams avec sept victoires.
En 1995, Hill fait équipe avecDavid Coulthard, préféré à Mansell. Face à Schumacher etBenetton-Renault, l'Anglais est impuissant et commet de nombreuses erreurs. Williams remporte cinq victoires et finit second au championnat. En 1996, Williams conserveDamon Hill qui fait équipe avec le noviceJacques Villeneuve. LaFW18 est très performante et Hill devient champion du monde avec huit victoires tandis que son coéquipier termine vice-champion du monde avec quatre victoires dès sa première saison, une première dans la discipline. En fin de saison, Hill se laisse rattraper par Villeneuve et quitte l'écurie en 1997, où il est remplacé parHeinz-Harald Frentzen.
En 1997, malgré uneFW19 supérieure à la concurrence, Villeneuve doit attendre la dernière course pour être sacré face à Schumacher et Ferrari. Williams est également champion avec huit victoires, les sept de Villeneuve ajoutées à la première de Frentzen auGrand Prix de Saint-Marin. Avec un neuvième titre chez les constructeurs, Williams devient l'écurie la plus titrée de l'histoire de la Formule 1, devant laScuderia Ferrari,Lotus Cars etMcLaren Racing.
La Williams FW20 de 1998 (avec la FW21 de 1999 à sa droite)
En 1998, les départs deRenault Sport et d'Adrian Newey ne permettent pas à Williams etJacques Villeneuve de conserver leurs titres. Le moteurMecachrome (ex-Renault) n'est pas assez performant et Newey a manqué pour le développement de laFW20 alors qu'il dessinait la voiture championne du monde, laMcLaren MP4-13. L'équipe connaît sa première saison sans victoire depuis 1988, n'obtenant que trois podiums, et doit lutter jusqu'au bout pour la troisième place du championnat face àJordan etBenetton.
1999 est une année de transition, en attendantBMW. Le moteur est toujours unMecachrome commercialisé désormais par Supertec mais Villeneuve et Frentzen sont partis, remplacés parAlessandro Zanardi, double champion deCART en titre, etRalf Schumacher. L'Italien est la déception de l'année, ne marquant aucun point alors que Schumacher monte à trois reprises sur le podium et inscrit 35 points. Williams termine cinquième du championnat, son pire classement depuis 1988.
La FW23 qui remet Williams sur le chemin de la victoire en 2001Avec la FW25, Juan Pablo Montoya, Williams et BMW passent près des titres mondiaux 2003.
Début 2000, Williams bénéficie d'un moteur d'usineBMW.Alessandro Zanardi est remplacé par le jeune espoirJenson Button. Malgré les craintes hivernales en raison de problèmes de fiabilité récurrents, la saison est une réussite.Ralf Schumacher monte sur trois podiums et Button confirme les espoirs placés en lui, l'équipe termine troisième du championnat, loin cependant desFerrari etMcLaren-Mercedes.
En 2001, l'espoir colombienJuan Pablo Montoya remplace Button prêté àBenetton Formula etMichelin remplaceBridgestone. LaFW23 apparaît comme très performante, remportant àImola la première victoire de l'équipe depuis 1997 (la première de Ralf Schumacher), suivie de trois autres àMontréal,Hockenheim etMonza, où Montoya remporte sa première victoire. Williams-BMW est à nouveau troisième du championnat mais s'est sensiblement rapprochée de Ferrari et McLaren.
En 2002, Williams fait figure de premier challenger de Ferrari. Si l'équipe finit deuxième au championnat, la saison reste une déception car Williams finit très loin de la Scuderia et ne remporte qu'une victoire, àSepang.
Le début de saison 2003 est également décevant en raison de problèmes aérodynamiques. Ceux-ci réglés, les Williams deviennent performantes à partir de l'Autriche avec quatre victoires en six courses àMonaco, auNurburgring, àMagny-Cours etHockenheim. À deux Grands Prix de la fin de la saison, Montoya n'a que trois points de retard surMichael Schumacher et Williams mène le championnat constructeurs. Alors que le meilleur matériel semble à leur disposition, le sacre est envisageable mais un accrochage avecRubens Barrichello auxÉtats-Unis et une panne hydraulique lors de la dernière manche auJapon mettent fin aux espoirs de l'écurie. Fin 2003, Montoya annonce son transfert chez McLaren pour 2005[1].
En 2004, Williams présente avec saFW26 un aileron avant révolutionnaire à double quille à la demande de BMW qui souhaitait quelque chose d'audacieux. Les résultats ne sont pas conformes aux attentes : tandis que Ferrari reprend sa domination, Williams fait illusion sur les premiers Grands Prix en luttant avec lesBAR et lesRenault pour la deuxième place du championnat, mais se fait rapidement devancer. De plus, àIndianapolis, Ralf Schumacher est victime d'un grave accident : il est remplacé parMarc Gené puisAntônio Pizzonia. En fin de saison, un aileron plus classique est de retour et les résultats s'améliorent, Montoya remporte son dernier Grand Prix pour Williams auBrésil. L'écurie finit quatrième du championnat du monde, son pire classement depuis 1999.
En 2005,Mark Webber etNick Heidfeld pilotent uneFW27 peu performante et ne peuvent signer que quatre podiums, dont un double àMonaco, derrière la McLaren-Mercedes deKimi Räikkönen. Heidfeld réalise également son unique pole position auGrand Prix d'Europe, sans pouvoir concrétiser.BMW annonce son départ à mi-saison en rachetantSauber et les performances plongent : plus aucun podium etAntônio Pizzonia remplace Heidfeld, blessé, en fin de saison. Williams chute en cinquième position.
Nico Rosberg sur la FW28 au Grand Prix des États-Unis 2006Alexander Wurz sur la FW29 au Grand Prix du Canada 2007, premier podium de l'écurie en deux ansLes Williams FW32, FW31 et FW30 en expositionRubens Barrichello et la FW33 au Grand Prix de Malaisie 2011
En 2006,Cosworth remplaceBMW etBridgestone remplaceMichelin qui fournissait l'équipe depuis 2001. Les pilotesMark Webber et le débutantNico Rosberg (fils de Keke) ne peuvent pallier les performances d'un matériel rétif dont un moteur peu fiable. Quelques coups d'éclats dont une première ligne pour Webber àMonaco sont vite avortés par des ennuis de fiabilité. L'écurie plonge au huitième rang au championnat avec 11 points (son pire classement depuis 1978) et n'a obtenu ni pole position (une première depuis 2000) ni podium (une première depuis 1976).
À la suite de cette désastreuse saison, Williams change de motoriste,Toyota remplaçantCosworth. Mark Webber, parti chezRed Bull Racing, est remplacé parAlexander Wurz jusqu'alors pilote d'essai. Si laFW29 ressemble fortement à laFW28, sa fiabilité et ses résultats en essais durant le mois de février contrastent avec sa devancière. Les résultats se confirment durant la première moitié de saison, Nico Rosberg se hissant presque toujours dans la dernière partie des qualifications et engrangeant plusieurs points encourageants. Quant à Wurz, si ses résultats souffrent de la comparaison avec ceux de son équipier, il fait preuve d'opportunisme avec une troisième place lors du chaotiqueGrand Prix du Canada, le premier podium de l'écurie depuis deux ans, et une quatrième place sous la pluie auNurburgring après avoir lutté pour le podium avec Webber. Williams remonte à la quatrième place du championnat.
Après une saison 2007 encourageante,Kazuki Nakajima, jeune espoir deToyota, remplace Wurz en 2008 au volant d'uneFW30 présentée discrètement mais sur laquelle l'équipe fonde de grands espoirs. La saison débute bien puisque Nico Rosberg monte sur son premier podium grâce à sa troisième place et que Kazuki Nakajima finit sixième enAustralie. AuGrand Prix de Singapour, Nakajima se classe huitième tandis que Rosberg monte sur la deuxième marche du podium derrièreFernando Alonso et devantLewis Hamilton, et a pu prétendre un moment à la victoire avant une sévère pénalité pour avoir ravitaillé alors que la voie des stands n'était pas encore ouverte. Ces deux bons résultats sont les seuls coups d'éclats de l'année et l'écurie retombe à la huitième place du championnat.
En 2009, Williams fournit les châssis de la nouvelleFormule 2 et profite de la nouvelle réglementation (pneus slicks,SREC, aérodynamique modifiée, réduction des coûts) pour se relancer grâce au double diffuseur qui lui offre un avantage en début de saison, tout commeBrawn GP etToyota. Mais au fur et à mesure de la saison, l'équipe rentre dans le rang et termine à la septième place du classement des constructeurs grâce àNico Rosberg qui marque tous les points de l'équipe. Ironie du sort, l'écurieBMW Sauber lui chipe la sixième place sur le fil.
Le,Frank Williams etPatrick Head annoncent avoir vendu une part minoritaire de leur écurie à une société d'investissement dirigée par l'AutrichienToto Wolff qui rejoint le directoire de la société[2]. Wolff est connu pour avoir remporté les24 Heures de Dubaï 2006 en catégorie GT et pour son record du tour de la Nordschleife duNürburgring au volant d'unePorsche 997 RSR en[3]. Un peu plus d'un an plus tard, Frank Williams dit envisager une entrée en bourse[4].
En 2010, Williams perdNico Rosberg parti chezMercedes Grand Prix et se sépare deKazuki Nakajima, protégé deToyota qui quitte la discipline. L'écurie est à nouveau motorisée parCosworth et les nouveaux pilotes sontRubens Barrichello, le pilote le plus expérimenté du plateau, etNico Hülkenberg, championGP2 2009 dès sa première participation. Après un début de saison difficile, l'équipe réalise une seconde partie de saison qui lui permet de terminer sixième du championnat des constructeurs, au coude-à-coude avecForce India. Le coup d'éclat de la saison est réalisé parNico Hülkenberg qui réalise la pole position (la première depuisNick Heidfeld auGrand Prix d'Europe 2005) àInterlagos chaussé de pneus slicks sur une piste s'asséchant.
En 2011, Williams perd plusieurs sponsors majeurs et, pour assurer l'avenir de l'écurie, une partie de son capital est mis en bourse[5]. Le pilote payant vénézuélienPastor Maldonado (championGP2 2010) remplaceNico Hülkenberg. Le manque de budget se fait ressentir sur les performances ; laFW33 manque de fiabilité et de vitesse et seuls cinq points sont inscrits, installant l'écurie à la neuvième place du championnat, son pire classement depuis 1978[6].
Le directeur technique,Sam Michael, en place depuis 2004, est licencié au profit deMike Coughlan[7]. Williams etRenault Sport F1 annoncent un partenariat châssis-moteur de longue durée, le département F1 de Renault équipant Williams de ses blocs moteurs V8 pour les saisons 2012 et 2013. Outre la fourniture de moteurs, le partenariat comprend d'autres opportunités commerciales et marketing, avec une possibilité de prolongation après l'introduction du futur moteur V6 turbo en 2014[8],[9].
Pastor Maldonado sur la FW34 au Grand Prix du Canada 2012
Après le retour du moteur Renault, le, Williams annonce la titularisation deBruno Senna en tant que deuxième pilote, aux côtés dePastor Maldonado[10],[11]. Le,Alexander Wurz est engagé pour aider les pilotes Bruno Senna et Pastor Maldonado et partager son expérience de la course[12].
Lors de la manche inaugurale, enAustralie, Maldonado sort de la piste dans le dernier tour alors qu'il était sixième et en position d'inscrire huit points. EnMalaisie, Senna tire parti de conditions climatiques difficiles et termine huitième pour son deuxième Grand Prix avec Williams. Alors que ces performances sont encourageantes pour la suite de la saison, l'écurie annonce la démission de son présidentAdam Parr et l'arrivée deSusie Wolff comme pilote de développement[13],[14],[15].
2013 est une saison catastrophique car laWilliams FW35, monoplace ratée, est incapable de viser les points à la régulière.Valtteri Bottas inscrit quatre points en terminant huitième duGrand Prix des États-Unis tandis que Maldonado se classe dixième enHongrie. Le Finlandais s'illustre également en se qualifiant troisième auCanada, sans concrétiser en course. Avec cinq points, l'écurie termine neuvième du championnat.
2014-2017 : renouveau puis lent déclin à l'ère de l'hybride
EnAustralie, Massa est accroché dès le départ parKamui Kobayashi, victime d'un problème de freins et Bottas termine cinquième malgré une crevaison et la perte d'une roue. EnMalaisie, Massa et Bottas finissent septième et huitième, Massa ayant refusé de s'écarter malgré les consignes de son équipe. Lors duGrand Prix de Bahreïn, les deux pilotes sont en lutte pour le podium mais une forte dégradation des pneus ne leur permet pas de finir mieux que septième et huitième. EnChine, Massa, victime d'un long arrêt aux stands, finit quinzième quand Bottas termine septième. EnEspagne, Bottas termine cinquième et Massa treizième à cause d'une mauvaise stratégie. Lors duGrand Prix de Monaco, Bottas abandonne sur casse moteur et Massa finit septième.
AuGrand Prix du Canada, Massa est à nouveau victime d'un long arrêt aux stands mais il devient un candidat au podium jusqu'au dernier tour où il s'accroche avecSergio Pérez, anéantissant tout espoir de podium pour l'écurie anglaise. Bottas termine septième. EnAutriche, les deux voitures se qualifient en première ligne, Massa en pole position (sa première depuis 2008 et la première de Williams depuis 2012), Bottas à la deuxième place. Cette première ligne monopolisée par les Williams-Mercedes est la première depuis 2003 ; en course, ils s'effacent derrière les Mercedes deNico Rosberg et deLewis Hamilton. Bottas monte sur son premier podium en Formule 1, le premier de l'écurie depuis la victoire dePastor Maldonado auGrand Prix d'Espagne 2012 et Massa termine quatrième.
Le Finlandais récidive en terminant deuxième enGrande-Bretagne et enAllemagne tandis que Massa est en proie aux accrochages et aux faits de course. Le Brésilien termine troisième derrière Hamilton et Rosberg enItalie, performance faisant écho à la troisième place de son coéquipierdeux semaines auparavant. EnRussie, le Finlandais manque de peu la pole position et termine troisième, derrière les Mercedes. Son coéquipier termine quatrième auxÉtats-Unis, troisièmeà domicile derrière les Mercedes et deuxième àAbou Dabi, ayant même entrevu un temps la victoire, devant Bottas. Ce double podium est le premier de Williams depuis 2005. Avec 320 points, neuf podiums et la troisième place du championnat des constructeurs, l'écurie deGrove, totalement revigorée, boucle sa meilleure saison depuis 2003.
Ayant terminé la saison 2014 en tant que deuxième force derrière Mercedes, Williams a des ambitions pour 2015 mais s'avère dépassée dans la course à la deuxième place parFerrari dès le début de saison. Les performances demeurent sensibles à celles de 2014, avec quatre podiums (deux pourValtteri Bottas auCanada et auMexique et deux pourFelipe Massa enAutriche et enItalie) et une victoire tutoyée de près enGrande-Bretagne. L'écurie se classe troisième du championnat des constructeurs, avec 257 points.
Le,Lance Stroll, qui faisait partie de laFerrari Driver Academy depuis 2010, devient pilote de développement pour l'écurie et rejoint sonprogramme de jeunes pilotes[16]. Quatre mois plus tard,Alex Lynn, qui a rejoint l'écurie en 2015 en tant que pilote de développement, conserve son rôle pour la saison 2016[17].
En 2016, Williams ne peut plus se mêler à la lutte avec Mercedes, Ferrari etRed Bull Racing. Si Bottas monte sur le podium auCanada, comme en 2015, l'écurie avec 138 points se classe à la cinquième place du championnat des constructeurs. En septembre, Massa annonce son retrait de la Formule 1 ; Stroll sera son remplaçant dès 2017[18],[19].
Lance Stroll sur la Williams FW40 au Grand Prix de Malaisie 2017
En,Paddy Lowe quitte Mercedes pour Williams où, au terme d'un préavis dont la durée n'est pas encore connue, il devient directeur exécutif :« J'ai passé trois années remplies de succès et très plaisantes chez Mercedes où j'ai travaillé avec une équipe incroyable. Je regarde maintenant vers l'avenir et un nouveau défi, et je souhaite le meilleur à tout le monde chez Mercedes »[20].
Du côté des pilotes, alors que Williams engage le novice canadienLance Stroll pour piloter la FW40 en 2017, Felipe Massa quitte théoriquement la Formule 1 après avoir annoncé son départ à la retraite en. Le départ inattendu deNico Rosberg, cinq jours après l'obtention de son premier titre mondial, change la donne puisqueMercedes Grand Prix choisitValtteri Bottas pour le remplacer. Pour le libérer de son contrat, Williams souhaite faire sortir Massa de sa retraite. Le, ces mouvements sont officialisés : Bottas rejoint lesFlèches d'Argent pour faire équipe avecLewis Hamilton et Massa dispute une saison supplémentaire avec Williams afin d'épauler Lance Stroll, pour un salaire de 6 millions d'euros financé en partie par Mercedes[21],[22].
La saison commence avec trois abandons consécutifs de Stroll alors que Massa obtient deux sixièmes places. Le Canadien inscrit ses premiers pointspour son Grand Prix national puis, lors duGrand Prix d'Azerbaïdjan, monte sur son premier podium, le seul de la saison de l'écurie. Ce podium miraculeux ne reflète pas les performances réelles de l'écurie, qui, si elle avait pu se battre avecForce India pour la quatrième la saison précédente, est maintenant nettement dépassée par celle-ci. EnHongrie, Massa se retire en raison d'une maladie ;Paul di Resta le remplace et se qualifie en dix-neuvième position après trois ans d'absence. Le, Massa annonce sa décision de se retirer de la Formule 1 à l'issue de la saison[23]. L'écurie se classe, à nouveau, à la cinquième place au championnat des constructeurs, avec 83 points.
Lance Stroll sur la FW41 au Grand Prix de Chine 2018.George Russell sur la FW42 au Grand Prix d'Autriche 2019.
Le, l'écurie titulariseSergey Sirotkin aux côtés deLance Stroll[24].Robert Kubica, confirmé en tant que pilote de développement et réserve, doit participer à plusieurs sessions d'essais libres et à des essais privés[25].
La saison est l'une des pires de l'écurie ; régulièrement en fond de grille, laFW41, peu performante, ne permet pas à ses pilotes de jouer les points à la régulière. Lance Stroll en inscrit quatre auGrand Prix d'Azerbaïdjan et auGrand Prix d'Italie où, grâce à la disqualification deRomain Grosjean, il récupère les deux points de la neuvième place etSergey Sirotkin celui de la dixième place. L'écurie termine dernière du championnat avec sept points.
Le, Williams annonce la titularisation deRobert Kubica aux côtés deGeorge Russell, officialisé plus tôt dans la saison[26]. En 2019, les voitures occupent les dernières places sur la grille de départ ainsi que les dernières places en course ; lesFW42 concèdent en moyenne trois à quatre secondes au tour aux Mercedes, Ferrari et Red Bull, et entre une et deux secondes aux voitures des autres écuries. Malgré une bonne fiabilité, (Williams est la seule écurie à n'avoir connu aucun abandon après quatorze Grands Prix malgré la casse moteur de Kubica lors des qualifications enBelgique), Williams n'est en mesure de se battre contre aucune autre écurie.Robert Kubica, handicapé depuis son accident en rallye, est dominé par son équipier, au point de terminer à un tour de ce dernier enAutriche. Lors duGrand Prix d'Allemagne, Kubica, initialement classé douzième, est reclassé dixième après la pénalisation des pilotes d'Alfa Romeo RacingKimi Räikkönen etAntonio Giovinazzi ; il inscrit le seul point de la saison de l'écurie. Le, un communiqué commun de Williams et Kubica indique que le Polonais quitte l'écurie à la fin de la saison[27].
En 2020, Williams a ainsi terminé quatre fois à la porte de points en se classant onzième (Autriche, Italie, Toscane et Emilie Romagne) et n'en inscrira aucun pour la toute première fois de son histoire.
2020-2021 : rachat de Williams par Dorilton Capital et retour sur le podium
Nicholas Latifi au volant de la Williams FW43 avec sa livrée de pré saison lors des essais hivernaux à Barcelone.
Le, Williams est rachetée par le fonds d'investissement américain Dorilton Capital. La structure conserve ses installations àGrove en Angleterre et sa dénomination[28]. Le, dans un message vidéo adressée « à tous nos adorables fans »,Claire Williams annonce que sa famille se retire de la Formule 1 et qu'elle quittera son rôle deteam principal de l'écurie dans la foulée duGrand Prix d'Italie à Monza[29] :« Les temps ont été durs, la décision a été difficile à prendre. Notre stratégie nous a conduits à vendre l'écurie à Dorilton Capital. Nous savons qu'ils seront des grands propriétaires, ils ont un grand respect pour notre histoire et notre héritage. Ils continueront à courir avec le nom Williams. Et avec la puissance de feu financière dont ils disposent, je suis certaine qu'ils peuvent ramener cette équipe là où nous voulons la voir, c'est-à-dire sur le devant de la grille »[29].
George Russell au volant de la Williams FW43B enAutriche.
Le duoGeorge Russell etNicholas Latifi est reconduit en 2021 ; l'écurie connaît des améliorations et peut se battre plus régulièrement pour la Q2 en qualification. Après plusieurs épisodes malchanceux àImola, auGrand Prix de Styrie puis auGrand Prix d'Autriche où l'équipe pouvait espérer marquer quelques points, Williams obtient son meilleur résultat depuis2017 lors du rocambolesqueGrand Prix de Hongrie grâce aux dix points des septième et huitième places de Latifi et de Russell.
2022 constitue un bouleversement technique et de nouvelles monoplaces sont étudiées pour réduire les perturbations aérodynamiques et faciliter les dépassements et le spectacle en piste.Alexander Albon remplaceGeorge Russell parti pourMercedes tandis queNicholas Latifi est prolongé[33].
L'écurie, qui ne dispose toujours que de faibles moyens, ne parvient pas à renverser les classements et les performances restent discrètes ; après treize courses, elle est dernière du championnat avec 3 points inscrits par Albon auxGrand Prix d'Australie et deMiami[34]. Le 3 août, l'écurie prolonge Albon pour deux saisons supplémentaires[35]. Sixième sur la grille de départ du Grand Prix de Belgique, Albon marque un nouveau point. Deux semaines plus tard, pour le Grand Prix d'Italie,Nyck de Vries le remplace au pied levé à partir de la troisième séance d'essais libres ; neuvième de la course pour son premier Grand Prix de Formule 1, il est élu « pilote du jour ». Plus tard, lors du Grand Prix du Japon, Nicholas Latifi inscrit les deux derniers points de la saison en ralliant la ligne d'arrivée à la neuvième place, à l'occasion d'une course disputée sous la pluie.
L'écurie termine la saison en dernière position avec 6 points, à près de 30 points du neuvième. Dès la mi-saison, la stratégie a été de s'orienter vers 2023, la course au développement de la monoplace 2022 étant fortement ralentie.Logan Sargeant est annoncé en remplacement deNicholas Latifi[36].
Alors même que le début de saison 2023 n'a pas commencé, Williams se réorganise. Deux ans après son rachat par Dorilton Capital, l'écurie se dote d'un nouveau directeur d'équipe,James Vowles qui remplaceJost Capito[37]. Jusqu'alors, l'ingénieur britannique était responsable de la stratégie chezMercedes avec qui il a remporté de nombreux Grands Prix. L'écurie est toujours sous l'égide de l'investisseur Dorilton mais est toujours limitée par le cap budgétaire qui impose une limite de dépenses[38]. Williams ne peut donc pas transformer fondamentalement l'écurie pour rattraper son retard et poursuit la saison 2023 avec de maigres performances.
Mi-2023,Pat Fry, limogé par Alpine, prend la direction technique ; l'écurie termine septième duchampionnat avec une belle lutte contre les écuries Alfa Romeo et AlphaTauri.
Williams reconduit son duo de pilotes de 2023 pour la saison 2024. Le 15 mai, l'écurie annonce la prolongation d'Albon pour plusieurs saisons, puis, le 29 juillet, officialise la venue deCarlos Sainz Jr. en 2025[39],[40]. Albon inscrit la totalité des points de l'écurie en terminant en neuvième position à trois reprises (Monaco, Grande-Bretagne, Italie).
Le 27 août, après le Grand Prix des Pays-Bas à Zandvoort, Williams annonce le remplacement deLogan Sargeant par l'ArgentinFranco Colapinto jusqu'en fin de saison[41].
† : La moitié des points a été distribuée parce que la course a été réduite de moins de 75 % de la distance de la course.
**: En raison des conditions météorologiques, leGrand Prix de Monaco a été interrompu après 31 tours sur les 77 prévus, ainsi seul la moitié des points a été attribué.