Pour les articles homonymes, voirCohen,William Rogers (homonymie) etRogers.
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Nationalité | française(à partir de) ![]() |
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Wolf Benjamin Cohen, ditWilliam Rogers, né le àLeeuwarden[1] et mort àPassy le[2], est undentiste parisien d'originenéerlandaise.
Issu d'une famillejuive néerlandaise, Benjamin Cohen adopta un pseudonyme anglicisant afin de faciliter ses affaires en se faisant passer pour un praticienlondonien diplômé de la faculté d'Édimbourg, où il affirmait avoir été « reçu » en 1833.
Revendiquant l'invention des amalgames en platine et des dentiers « osanores », il s'établit comme dentiste à Paris en 1836[3]. Dépourvu de tout diplôme, il fut condamné en première instance () et en appel () pourexercice illégal de la médecine à la suite d'une plainte déposée contre lui par Joseph Audibran et plusieurs autres membres de la Société de chirurgie dentaire de Paris. Ce jugement fut cependant cassé en, laCour de cassation ayant jugé que la pratique de la dentisterie ne s'apparentait pas à la médecine si elle ne s'étendait pas au traitement des maladies de la bouche.
Adepte de procédés publicitaires nouveaux et tapageurs (tels que l'insertion d'articles dithyrambiques dans la presse ou l'emploi d'hommes-sandwich alors appeléslaquais-affiche), il rivalisa avec un autre dentiste à grand spectacle,Georges Fattet. Les deux hommes s'intentèrent des procès et s'accusèrent mutuellement de plagiat. Rogers prétendit notamment que Fattet avait été son commis et, qu'à cette occasion, il lui avait volé le secret de fabrication des osanores. Il affirma également que Fattet n'était à l'origine qu'un simple garçon pâtissier qu'il employait pour balayer son cabinet[4].
Ce dernier était situé au no 270 de larue Saint-Honoré, en face du passage Delorme.
En 1848, William Rogers aurait demandé sa naturalisation en récompense de sa participation à laRévolution de Février[5].
Au début des années 1850, il essaya d'exploiter labuccomancie, une variante de laphysiognomonie consistant à déduire le caractère des individus de l'examen de leur dentition et de la conformation de leurs lèvres, bouche et menton. Il publia en 1851 un traité de cettepseudo-science, dans lequel il affirmait : « Montrez moi la bouche d'une personne et je vous dirai ce qu'elle a été, ce qu'elle est, ce qu'elle sera ».
Après sa mort, en 1852, son cabinet fut repris par son frère cadet[1], Nochem Cohen-Rogers (né à Leeuwarden en1823 et mort à Paris le[6]), qui reprit le pseudonyme de William Rogers[7].
Il est inhumé aucimetière du Père-Lachaise (7e division).
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