| Governor of the province of Massachusetts Bay | |
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| Gouverneur anglais du Massachusetts(d) |
| Naissance | |
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| Décès | |
| Surnom | |
| Activités | Homme politique, militaire |
| Enfant | Spencer Phips(en) |
William Phips, né le et mort le, est un officier de marine puis premiergouverneur royal duMassachusetts, du temps de lacolonisation des États-Unis d'Amérique par l'Angleterre.
Né dans une petite ville duMaine, Phips est issu d'une famille assez modeste. Son père exploitait un poste de traite de peaux et d'armes. Phips était l'un des plus jeunes au sein d'une fratrie comptant vingt-six enfants. Après quatre années d'apprentissage, Phips devintcharpentier demarine àBoston. En1673, il épousa la veuve d'un riche commerçant de Boston, Mary Spencer. Ce mariage lui permit d'accéder à un statut social supérieur et à devenircapitaine de navire. Phips cherchait un moyen rapide de faire fortune, il se spécialisa dans la recherche detrésors marins, notamment dans la recherche d'épaves maritimes.
Phips se rendit àLondres en1683 pour financer une campagne de recherche d'épaves dans lamer des Caraïbes. Il se lança ensuite vers lesCaraïbes avec son équipage et sonnavire. En1687, tous ses espoirs se réalisent lorsqu'il découvrit l'épave d'un galionespagnol, leConcepcion. Le trésor s'élevait à la somme considérable d'un peu plus de200 000 livres. Un dixième fut remis à la couronne et la part de Phips s'éleva à11 000 livres. Cette bonne fortune lui procura en outre une notoriété importante à Londres.
La loyauté de Phips à l'égard du trésor royal lui vaut également d'être faitchevalier par le roiJacques II le et de rentrer à Boston auréolé de gloire. Il fait alors la connaissance du président de l'université Harvard, le révérendIncrease Mather et de son fils, le révérendCotton Mather, tous deux hommes de grande influence tant enAngleterre qu'enNouvelle-Angleterre.
Choisi pour commander des expéditions militaires contre les possessions françaises enAcadie et auCanada, il n'y brilla guère et ses attaques furent notamment repoussées en1690 parLouis de Buade de Frontenac, gouverneur de laNouvelle-France, etGuillaume Couture, capitaine de la milice de laseigneurie de Lauzon. Il repartit à Londres avec Increase Mather. Les deux hommes réclamaient auroi une charte pour le Massachusetts, mettant fin - pour ce territoire - à une loi de1684 interdisant toute autonomie administrative aux colonies. Cette charte fut accordée en1691 et Phips nommé premier gouverneur royal de la colonie duMassachusetts sous l'empire de la nouvelle charte.
De retour àBoston à la mi-mai1692, Phips ne prit pas la mesure immédiatement de l'hystérie qui entourait l'affaire dessorcières de Salem. Il se borna à créer et mandater une cour de justice (Court of Oyer and Terminer) et d'y nommer William Stoughton, le gouverneur adjoint (lieutenant-governor) qu'il venait de se désigner, pour la présider. John Alden,John Hathorn, Nathaniel Saltonstall, Bartholomew Gedney, Peter Sergeant, Samuel Sewall, Wait Still Winthrop furent nommésjuges. En dépit des emprisonnements hâtifs, des condamnations sur la base de témoignages de spectres et des pendaisons, en dépit aussi du furieux zèlepuritain de son adjoint William Stoughton, Phips ne s'intéressait guère à l'affaire et quitta Boston à la mi-août pour fortifier des défenses dans leMaine.
À son retour, la situation s'était totalement dégradée : le nombre de pendaisons attestait du caractère expéditif des procédures, l'activité économique de la région était ralentie voire stoppée, et les accusations de sorcelleries se faisaient toujours plus nombreuses, allant jusqu'à désigner sa propre femme, Lady Mary Phips. William Phips, d'ailleurs sermonné par son amiIncrease Mather dans son opuscule « Cases of Conscience Concerning Evil Spirits » (Cas de conscience regardant les esprits maléfiques), commença par décider, en, que les témoignages et preuves s'appuyant sur les faits et dires de spectres ne suffiraient plus à entraîner condamnation. Puis Sir Phips décida rapidement d'interdire les arrestations de sorcières, fit libérer la quasi-totalité des personnes emprisonnées et ordonna la dissolution de la cour.
Phips connut ensuite de nouveaux déboires dans la lutte contre lesAmérindiens et les Français. Il fut rappelé enAngleterre et mourut à Londres, des suites de fièvres, en1695.