Son parcours professionnel est atypique. Il débute en vendant des aspirateurs au porte-à-porte[2]. Par la suite, il devient spécialiste de laguerre psychologique dans l'US Air Force, directeur des relations publiques de l'université Loyola àLos Angeles puis journaliste, avant de se diriger vers l'écriture et le septième art[2].
Ce livre raconte l'histoire du cas de possession démoniaque et de l'exorcisme qui s'ensuit de la fille d'une actrice de télévision dans la banlieue deWashington. Il se base sur des faits réels[2] : en effet, alors que William Blatty n'est encore qu'étudiant, il tombe sur un article relatant un cas d'exorcisme sur un garçon de 14 ans, prénommé Robby, en 1949 dans leMaryland. Blatty se met alors à écrire sur le sujet. Très mal accueilli par la critique, le roman a néanmoins été vendu à 13 millions d'exemplaires rien qu'aux États-Unis[2]. Il est maintenant considéré comme l'un des plus grands romans d'horreur de tous les temps[2]. SelonHarperCollins, son éditeur, le roman est resté 57 semaines dans la liste des meilleures ventes duNew York Times, dont 17 semaines successives en tête[2].
L'adaptation du roman sur grand écran a été récompensée par dix nominations auxOscars ; le film en remporte deux, dont celui du meilleur scénario pour Blatty. Il décroche également quatreGolden Globes, dont ceux de meilleur film dramatique, meilleur réalisateur et meilleur scénariste en 1974[3].
Largement déçu par lasuite cinématographique deL'Exorciste[5], il entreprend de rédiger une « véritable suite » à son histoire, publiée en 1983 aux États-Unis sous le titreLegion. L'ouvrage paraît la même année en France sous le titreL'esprit du mal auxÉditions Stock. L'auteur doit se résoudre à mettre en images lui-même son histoire, face au refus de plusieurs réalisateurs pressentis par le studio. Le film obtient un succès critique et public mitigé. Blatty ne réalise pas d'autres films. En 2016, est édité aux États-Unis une versiondirector's cut du long-métrage, plus en phase avec la vision de l'écrivain/réalisateur[6].
Détaché du monde du cinéma avec lequel il ne retravaille pas directement, l'auteur se consacre par la suite à l'écriture. En France, le dernier ouvrage à être publié estDimiter en 2011, mais Blatty continue l'écriture jusqu'à ses derniers jours et de nombreuses œuvres n'ont pas été traduites en français.
William Blatty meurt le à l'âge de 89 ans[7], des suites d'uncancer du sang[2]. L'écrivainStephen King, autre grande figure du roman d'horreur, lui rend hommage :« Repose en paix, William Peter Blatty, qui a écrit le plus grand roman d'horreur de notre époque. À un de ces jours, vieux Bill »[2].
L'Exorciste : version intégrale : réalisé par William Friedkin / écrit et produit par William Peter Blatty d'après son roman. Paris : "L'avant-scène cinéma", 2001, 126 p.
L'Exorciste,L'Exorciste III / William Peter Blatty. Paris : Cinéditions, coll. "Le cinéphage", 2001, 152 p.(ISBN2-9516306-3-8)
Le Possédé : la véritable histoire d'un exorcisme / Thomas B. Allen ; trad. C. Zeytounian-Eloüs. Paris : Belfond, 1994, 300 p.(ISBN2-7144-3168-2)
Dans les coulisses de L'Exorciste ou La Petite Histoire du film le plus terrifiant de tous les temps / Mark Kermode. Paris : Cinéditions, 2001, 160 p.(ISBN2-9516306-5-4)
Brian Freeman ; trad. Clotilde Landais, « Entretien avec William Peter Blatty » (A Conversation with William Peter Blatty), inTénèbres 2010 : anthologie fantastique / textes réunis par Benoît Domis.Ténèbresno 3,,p. 93-124.