Observatory House(-) Bath Philharmonia(en)(-) Octagon Chapel, Bath(en)(-) Leeds(-) Charles Avison(-) Militia and Volunteers of County Durham(en)(-) Hanoverian Foot Guards(d)(-)
Account of a Comet. By Mr. Herschel, F. R. S.; Communicated by Dr. Watson, Jun. of Bath, F. R. S(d), découverte d'Uranus(d),Hélioscope de Herschel,infrarouge
Herschel passe son enfance à Hanovre, une ville du nord-ouest de l'électorat de Brunswick-Lunebourg ; l'électorat est alors enunion personnelle avec laGrande-Bretagne sous le roiGeorgeII. Il reçoit une éducation musicale de son père, violoniste ethautboïste. Garde de régiment, et hautboïste militaire[3], il est appelé avec son frère aîné en Grande-Bretagne en 1756 afin de parer l'invasion française (guerre de Sept Ans). Ils participent à labataille de Hastenbeck. Horrifié par les tueries auxquelles il vient d'assister, il déserte l'armée et s'installe définitivement en Angleterre[4].
Il gagne d'abord sa vie commecopiste musical à Londres, ensuite en tant que professeur de musique, puis comme directeur de la milice deDurham. En 1758, il obtient la direction des concerts d'Édimbourg avant de devenirorganiste àHalifax en 1766 et enfin comme organiste à la Chapelle Octogonale deBath, la célèbre station thermale, l'année suivante. Il demeure au centre de la vie musicale de la ville pendant dix ans, tout en s'intéressant de plus en plus à l'astronomie[5],[6].
Astronome amateur[7],[8], il a le projet de déterminer la forme et les dimensions de l'Univers. Trop pauvre pour s'acheter un instrument astronomique, il construit, après plusieurs essais infructueux, plusieurs grands miroirs concaves en bronze. Cela lui permet de réaliser en 1776 untélescope de sept pieds dedistance focale (231 cm) et de 6,2 pouces de diamètre (17 cm) ; l'instrument, qui grossit 227 fois, est achevé en 1778 et placé dans le jardin de sa maison du 19 New King Street àBath, dans leSomerset en Angleterre[9].
Dans la nuit du, il découvre au cours d'une tentative de détermination de parallaxe stellaire, laplanète Uranus, croyant d'abord avoir affaire à une comète ou à un disque stellaire. C'était la première planète découverte depuis l'Antiquité. Après d'autres observations de Herschel,Anders Lexell calcule l'orbite et est d'avis qu'il s'agit probablement d'une planète[10]. Cet objet céleste avait déjà été observé (parJohn Flamsteed,James Bradley,Tobias Mayer[11] etPierre Charles Le Monnier, généralement sous le nom de34 Tauri[12],[13]) et avait été pris pour une étoile, mais Herschel se range à l'avis de Lexell et, en l'honneur deGeorge III, appelle la nouvelle planète« Georgium sidus » (l'« Astre georgien »). En nommant leur découverte ainsi, William et sa sœur Caroline s'assignaient les titres de « King's Astronomer » et « Assistant to the King's Astronomer », ce qui leur incluait à chacun une pension à vie. Mais le nom du roi anglais ne passe pas en France (on y parle plutôt de la« planète Herschel ») ; puis on finit par se mettre d'accord sur« Uranus ». William est devenu célèbre presque du jour au lendemain.
Aidé de sa sœurCaroline, qui l'a rejoint à Bath en 1772 après la mort de leur père, il devient, grâce aux lunettes et aux télescopes qu'il construit lui-même, un observateur renommé. Caroline va être sa fidèle assistante pendant une grande partie de sa carrière. Le roiGeorgeIII, passionné d'astronomie, lui offre son soutien, notamment en en le nommant astronome du roi[14] et lui allouant, afin qu'il puisse se consacrer entièrement à ses recherches scientifiques et astronomiques, un traitement annuel de200 livres — salaire bien modeste pour l'époque ; Caroline reçoit pour sa part50 livres, devenant la première femme rétribuée pour du travail scientifique[15].
En, il détecte le mouvement du Soleil vers un point de laconstellation d'Hercule qu'il nomme l'apex[16]. En, il attribue à la météorologie certains changements observés à la surface deMars et suppose, le premier, que cette planète a une atmosphère[17].
Entre 1785 et 1789, le frère et la sœur construisent le célèbretélescope de40 pieds ; il ne sera toutefois pas à la hauteur des espérances[18],[19].
Pendant la nuit du, Herschel observe unphénomène lunaire transitoire : il remarque trois taches rougeoyantes sur la partie non éclairée de la Lune[23]. Il informe leroi et quelques astronomes de ses observations. Herschel attribue le phénomène à deséruptions de volcans et perçoit la luminosité du point le plus brillant comme supérieure à celle d'une comète découverte le10 avril. Ses observations coïncident avec la survenue d'uneaurore boréale au-dessus de la ville italienne dePadoue[24]. L'activité d'une aurore boréale aussi au sud ducercle Arctique est très rare. Le spectacle de Padoue et l'observation de Herschel se produisent peu avant que le nombre detaches solaires n'atteigne un pic enmai 1787.
En, il propose un modèle d'universlenticulaire[16] (il semble avoir eu l'intuition denébuleuses extragalactiques[25]) grâce à un dénombrement des étoiles dans le ciel. Ce modèle est une approximation grossière du modèle contemporain de la Voie lactée. Herschel fait alors un travail decosmologiste ; le mot de « cosmologie » n'est toutefois pas de lui[26] (il parle de la« construction des cieux »).
John Louis Emil Dreyer (dir.),The scientific papers of Sir William Herschel, The Royal Society and The Royal Astronomical Society, 1912 (avec des inédits) :vol. 1,781 p. ;vol. 2,758 p.
Herschel découvre très tôt que ses miroirs, qui sont faits de cuivre et d'étain, ont besoin d'un polissage soigné et continu juste après leur production. D'où des séances de polissage de seize heures ou plus, durant lesquelles c'est Caroline qui nourrit William.
La musique de Herschel a été redécouverte une première fois dans les années 1990 et une seconde fois avec bonheur en2003 par lesLondon Mozart Players dans un disque consacré aux symphonies. Les quarantaines d'œuvres « galantes » de Herschel ont été composées entre 1759 et 1770 :24 symphonies, une douzaine de concertos (violon, alto, hautbois, orgue), des sonates pour clavecin et de la musique religieuse. Un CD d’œuvres de Herschel interprétées à l'orgue parDominique Proust a été publié en1992.
Dominique Proust[31],Pièces d'orgue de William Herschel, Imports, 2007 [UPC:3254872014185]
Richard Woodhams et The Mozart Orchestra, « Concerto pour hautbois en do etSymphonieno 4 en mi bémol », dans Davis Jerome (dir.),Sir William Herschel — Music by the father of astronomy, Newport Classics, 1995
Joseph Fourier,Éloge historique de William Herschel, dansMémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, lu le, Gauthier-Villars, Paris, 1823, tome 6,p. LXI-LXXXI(lire en ligne).
Leila Belkora,« Herschel, William (1738–1822) », dansMinding the heavens : the story of our discovery of the Milky Way, Bristol et Philadelphie, Institute of Physics Publishing,(ISBN978-0-7503-0730-7),p. 74
Jürgen Hamel,Friedrich Wilhelm Herschel. Leipzig, 1988 (=Biographien hervorragender Naturwissenschaftler, Techniker und Mediziner. 89),(ISBN3-322-00482-1).
On appelle« télescope herschellien » un télescope où on incline le miroir primaire afin d'observer l'image directement dans une « cage d'observation » située en avant.
↑« Account of the discovery of a sixth and seventh satellite of the planet Saturn ; with remarks on the construction of its ring, its atmosphere, its rotation on an axis, and its spheroidical figure », dansPhil. Trans.,, 80,p. 1–20DOI10.1098/rstl.1790.0001.